Les yeux jaunes des crocodiles

Je n'aime pas débiner, ce n'est pas le genre de la maison mais pour une fois, je ferai une exception.
Ce roman avait attiré mon attention, très souvent cité sur Babelio, toujours de sortie dans ma bibliothèque de quartier: il a fallu s' armer de patience avant de pouvoir le tenir entre les mains, une conquête digne du Saint Graal!
Pour la prise en main, pas de problème, le pavé ne glisse pas entre les doigts. Par contre, l'histoire, les personnages n'ont pas su accrocher ma curiosité, et pourtant j'ai lu le morcif intégralement, au risque de frôler l'indigestion.
Le seul agrément que j'ai trouvé à l'affaire fut de me précipiter rapidement dans les bras de Morphée, la lecture d'une quarantaine de pages avait un pouvoir aussi puissant qu'un somnifère sans les effets indésirables, c'est peu dire...
Ce n'est pas nul, c'est mièvre et affligeant, je m'abstiendrai sans doute de lire le pavé suivant pour éviter l'occlusion intestinale... à moins que ses effets soporifiques ne me soient profitables?
On dit qu'il faut toujours laisser sa chance au produit ;-)

Un livre léger... Léger.... Léger... Rempli de vide et de rien.. Avec des gentils très gentils. Et des méchants, très, très méchants. Argent, gloire et beauté...Dallas, Ton univers impitoyable... Hypnotisée par les crocodiles, je laisserai passer les tortues. Marre dès reptiles...

Je suis désolée, mais c'était médiocre. Livre facile, auteur sans style, histoire mal racontée. Voilà tout, et le nombre de lecteurs fans m'horripile. Avec tout mon respect.

Quel ennui! Que de longueurs! Que de morosité!

L'on suit plusieurs histoires imbriquées à travers les yeux de plusieurs protagonistes. Tous sont liés à Joséphine et Iris, deux soeurs que tout oppose. Afin de mettre un peu de piment dans sa vie, et parce qu'elle aime briller, la belle Iris demande à sa soeur Joséphine, quelconque mais très cultivée, de lui écrire un roman sur le XIIème siècle, sa spécialité. Oui mais voilà, à force de mentir....

Commençons par le style : sans originalité aucune, plat à mourir, aucune émotion ne se dégage de l'écriture.

Les personnages : caricaturaux à souhait, sans aucune évolution au fil du récit. Leur situation, leur vie évoluent mais pas eux, ils se laissent complètement porter par ce qui leur arrive. Les personnages principaux, Joséphine et Iris, me sont très antipathiques. J'ai eu plus d'une fois l'envie de secouer Joséphine dans tous les sens. Elle est tellement soumise que l'on ne ressent même plus de pitié pour elle, elle n'a qu'à se secouer un peu! Iris, quant à elle, est superficielle et manipulatrice jusqu'à l'écoeurement.

Quant à l'histoire en elle-même, elle est d'une invraisemblance! L'amie et voisine de Joséphine, Shirley, se trouve en fait être la fille naturelle et cachée de la Reine d'Angleterre (oui je sais, c'est à mourir de rire); Hortense, la fille de Joséphine, se fait tout bonnement draguer par Mick Jagger (oui oui, le rockeur); cette même Hortense demande tout bonnement à passer au journal de TF1 pour rendre justice à sa mère et j'en passe... le récit est rempli de longueurs, bourré de clichés.

Et surtout, si vous êtes un tantinet déprimés, voire dépressifs, courrez loin de ce pavé! Dire que certains écrivent qu'il s'agit d'un livre optimiste qui donne envie de vivre. Ah bon? S'agit-il bien du même livre? Moi je n'y vois qu'amertume, trahisons, cocufiage, vengeance, mensonges... Tout y est déprimant. Même la fin, qui est censée être une happy end, est en demi-teinte.

Vous l'aurez compris : une lecture des plus laborieuses que je n'ai pas pu me résoudre à lire entièrement. Arrivée au quart, je n'ai plus fait que survoler et lire en diagonale. Pour ma part, Katherine Pancol, c'est fini!


Challenge Variétés 2015 : catégorie "un livre recommandé par une amie" et "un livre avec de mauvaises critiques"
Challenge A TOUT PRIX 2015 : prix "roman - Maison de la Presse - 2006"

“L'écriture, ce n'est pas un outil, c'est la matière” se plaisait souvent à répéter l'adjudant-chef Chaudard lorsqu'il haranguait ses hommes de troupes. Amoureux d'une littérature qui engage son créateur, nul doute qu'il aurait passé Katherine Pancol par les armes. Bien sûr, je trouve personnellement que fusiller Katherine Pancol relève de l'excès puéril... Une analyse plus nourrie me pousse toutefois à me demander si on ne pourrait pas quand même condamner un petit peu Katherine Pancol. La condamner par exemple à lire ses livres. Ce serait là une peine certes sévère, mais tellement juste. Car il faut bien le dire, terminer un de ses romans relève du calvaire pour celui qui, comme l'adjudant-chef Chaudard, accorde du prix au choix des mots..
Quoi, de l'écriture pré-mâchée, des personnages stéréotypés ou des lieux bling-bling qui servent de décor à l'intrigue, se révèle le plus insupportable ? Insondable question à laquelle j'ai envie de répondre : tout. Katherine Pancol réalise en effet cet exploit de façonner ses oeuvres d'un bloc unique de médiocrité, d'où rien de différent ne surnage. Les mots qu'elle utilise ne sont jamais les siens, c'est long et on s'ennuie, englué que l'on est dans un récit mièvre et mal maîtrisé. Elle vend beaucoup, m'objectera-t-on ? Oui, c'est vrai. Et c'est inquiétant.

Ce livre est un nid à clichés... Tromperies, enfants difficiles, problèmes lassants... tout y est pour attirer le lecteur... ou le rebuter. En effet, cette accumulation de détails inutile lasse considérablement... et entraîne vers de nouvelles lectures, bien plus enrichissantes.

J'ai abandonné la lecture de ce livre au bout de 150 pages. L'écriture est sans style (à moins que l'absence de style en soit un en soi), l'histoire est d'une banalité à faire pleurer et il m'est impossible d'éprouver quoi que ce soit à part de l'ennui pour les personnages qui le peuple.
Je ne suis pas maso au point de vouloir continuer pendant 661 pages. 661 pages!!!
Un plus quand même: le titre est accrocheur. Mais un titre n'a jamais fait un bon auteur.

Je me suis ENNUYEE au milieu des crocodiles ! mais quand vont-ils me croquer ? de l'action bon sang !!!

Allez laissons nous tenter par cette trilogie qui fait tant parler d'elle, me suis je dis...raté....il faudra un jour que je comprenne que je n'aime que ce qui est à coté des modes. Pour ce livre je l'ai abandonné très tôt....scenario trop banal pour moi et si faux : Elle est malheureuse, elle le quitte....étrangement elle se refait une vie tellement mieux, elle a sans doute du en retrouver un mieux.....tout ça en moins de 150 pages...bien sur il y a d'autres histoires dans le livre. Certaines ne sont pas ce qu'elles montrent.
Dans la réalité : Elle est malheureuse, elle le quitte....5 ans plus tard elle est encore plus pauvre, elle est seule, elle galère. Lui non.
Oui, je sais nous sommes toutes des princesses et nous voulons tous rêver......
Alors rêvons, mais je préfère et je n'engage que moi, d'autres histoires, d'autres styles pour le faire.

Ce livre est du pur esprit hollywoodien avec des bons et des méchants et un happy end qui fait appel à la télé-réalité pour trancher le noeud gordien de l'héroïne et permettre par la-même de régler les "petits" soucis financiers de sa fifille. D'ailleurs, tout au long du roman, il est question d'argent, de vie luxueuse qui ne fait pas le bonheur mais quand même...
Mais rassurez-vous le moteur de l'histoire, c'est l'amour... : on est à Hollywood, ne l'oubliez pas avec ses artistes, ses mécènes et tous les "bons" sentiments qui vont avec. On est aussi à Dallas avec les méchants qui sont vraiment très méchants, plus méchant que ça tu meures.
Pour finir, y a les crocos avec leurs yeux jaunes qui hypnotisent les ratés qui ne savent faire que leur malheur : c'est la fatalité, ils ne sont pas nés sous la bonne étoile, tant pis pour eux.