AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 656 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Difficile pour une jeune fille de Terminale de décider si elle va garder ou pas l'enfant qu'elle vient de mettre au monde alors qu'elle ignorait totalement qu'elle était enceinte.


Mais est-ce le cerveau qui doit travailler, ou le coeur?
Ici, en l'occurrence, Mathilde Beaulieu se sent dévastée, en totale inadéquation avec la vie qu'elle menait, avec son entourage, ses parents, son petit frère, ses amis de toujours, dont Mélissa, sa meilleure amie.
Un grand vide intérieur la submerge et elle gamberge.
Evidemment, tout l'appareil classique est mis en place : assistante sociale, psychologue, médecin obstétricien, infirmière, tous guettent ses moindres gestes, ses moindres changements d'expression, battements de cils, pleurs… Et Mathilde n'en peut plus. Car elle affirme qu'elle n'a jamais eu de relations sexuelles, et personne ne la croit. Même les filles de la maison d'accueil dans laquelle elle demande à aller la considèrent avec méfiance.
C'est que la relation avec le petit bébé s'amorce bien difficilement, et personne ne comprend pourquoi le déni de grossesse continue alors que la naissance a eu lieu.


Roman choral mettant en scène cet entourage ainsi que Mathilde, bien évidemment, "La décision" nous plonge au coeur de ce problème de société que l'on rencontre encore assez souvent au détour de faits divers assez glauques.


Roman très intéressant, donc, mais qui ne m'a pas emportée outre mesure et je n'arrive pas à savoir pourquoi. Difficile pour moi d'éprouver de l'empathie pour l'un ou l'autre des protagonistes, peut-être en raison du style, assez commun, aux idées assez répétitives. J'avais l'impression que "ça n'avançait pas".
Roman destiné aux adolescents, mais je pense que je ne leur proposerai pas pour les raisons que je viens de donner.


En résumé, le thème est important, attire l'attention, le système de narration est bien choisi, mais il y a ce petit quelque chose qui m'empêche de le considérer comme un coup de coeur.


De toute façon, ce n'est pas à moi à vous (dé)conseiller de lire ce roman.
Chacun doit prendre personnellement la décision.
Commenter  J’apprécie          566
un beau livre, fort, âpre et sensible
une lecture qui nous hante, qui laisse flotter une sensation de malaise diffus
l'héroïne, Louise, ca pourrait être nous, ca pourrait être une jeune femme de notre entourage, et c'est terrible

le livre est écrit sans fioritures, et à plusieurs voix
tour à tour, nous avons la voix de Louise, celle de Samuel, celle de la mère de Louise, de son père, des différentes personnes de la maternité ...
ce qui nous permet de découvrir différentes versions de l'histoire, et des éléments, avant les révélations et le dénouement

Louise : une belle jeune femme blonde, mince, élève douée en Terminale S, qui joue du violon et reste très secrète
au début, on ne sait pas grand-chose d'elle
prise d'un malaise en plein cours de maths, ce qui étonne tout le monde, elle se dirige vers les toilettes, suivie plus qu'accompagnée, par Samuel, un jeune surdoué qui est aussi le délégué de classe

Louise accouche rapidement d'un petit garçon, un bébé de 3,3kg et c'est le malaise
malaise de tous, car personne ne l'avait deviné, Louise n'avait pas senti venir le bébé, n'avait pas ressenti la grossesse, n'avait pas même grossi !
malaise psychique, Louise ne peut-elle, ou ne veut-elle, se souvenir ?
que s'est-il passé ? Louise prétend ne pas se souvenir et ne pas avoir eu de relations sexuelles
malaise physique aussi, Louise a du mal à réaliser qu'elle a mis au monde un enfant, il reste d'ailleurs quelque temps sans même un prénom
malaise encore, à plusieurs reprises, Louise saigne encore, Louise s'évanouit, comme si son corps devait évacuer trop de tensions, de mystères, de soucis

malaise encore vers la fin, même si des vacances en Bretagne, puis un séjour dans un foyer de jeunes femmes, vont faire évoluer Louise
quel avenir pour Louise ? quel avenir pour son fils Noé ?
Commenter  J’apprécie          350
La décision ce sera celle que devra prendre Louise qui vient d'accoucher d'un petit garçon dans les toilettes de son lycée.
Elle qui pensait avoir une gastro... Pas de signes pendant cette grossesse, ni ses parents ni ses amis n'ont eu le moindre doute non plus.
Déni de grossesse ? Certainement mais surtout aucune suspicion pour Louise qui n'a jamais été plus loin que la simple amourette. Quitte à faire souffrir les garçons qui l'entourent.
"Rien ne reste aujourd'hui de l'innocence qu'on arborait ce matin là"
Un début coup de poing.. Ce sont les autres qui racontent dans de courts chapitres ce qui arrive à Louise. Et c'est impressionnant et fort ces voix.
Après il y a tout le questionnement de Louise, son rejet, sa froideur, ce bébé qui l'indiffère. Et puis la question qui la taraude. Qui est le père ?
Louise est un personnage à la fois lumineux, bouleversant et dérangeant.
Dans ce livre elle m'a touchée certes, mais agacée également.
Une histoire d'adolescence qui bascule avec des amis peu sympathiques, sauf Samuel, le surdoué de la classe. Le plus humain sans doute..
Des parents déboussolés et incrédules.
Et puis ce petit Noé, pivot de l'histoire à la fois aimé et haï par sa mère. Encore une toute petite fille malgré ses presque 17 ans.
J'avais lu ce roman à sa sortie, je viens de le relire suite aux billets sur babélio. Je n'avais pas le souvenir d'avoir été secouée par cette histoire...Surprise de voir que je ne lui avais mis que 3 étoiles.
Sans doute n'ai -je pas réussi à m'attacher à certains personnages même si c'est un roman fort qui aborde un sujet douloureux et sensible.
L'adolescence bousculée, compliquée avec des mots qui sonnent juste. A lire pour comprendre...
Belle couverture qui en quelques vignettes nous donnent les clés de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          180
Louise, brillante élève de Terminale accouche dans les toilettes de son lycée...c'est la stupeur, personne ne savait qu'elle était enceinte, pas même elle !
Ce roman nous parle de ce qu'on connaît aujourd'hui sous le nom de "déni de grossesse".
En effet, Louise n'avait pas grossi, ni ses amis ni sa famille ne soupçonnaient quoi que ce soit.
Et Louise prétend même n'avoir jamais eu de relation sexuelle...ment-elle, a t' elle oublié...et pourquoi ?
Ce roman donne la parole à des nombreux protagonistes, Louise elle-même mais aussi des amis de sa classe, sa mère, des membres du personnel du lycée et de l'hôpital et chacun apporte un petit élément de plus à l'histoire, une vision différente de l'événement.
Les émotions y sont bien décrites, elles sonnent justes.
Un court roman qui parle aussi du sentiment maternel, de culpabilité, d'amour parental et d'amitié.
Commenter  J’apprécie          160
En commençant ce titre, je m'attendais à un récit complètement dramatique, du genre que l'on lit en sachant que l'on va pleurer, vous voyez ?
J'ai eu la surprise de tomber sur un livre tout en nuances, beaucoup plus subtil que ça.

Pas besoin d'ajouter quoi que ce soit au quatrième de couverture, qui est parfait, à mon avis.
Le sujet, ici, est donc le déni de grossesse. C'est quelque chose dont j'avais déjà un peu entendu parler, mais au fond, je n'en connaissais que les grandes lignes.
Ici, Louise accouche dans les toilettes de son lycée. Aucun signe avant-coureur, pas de prise de poids significative, elle avait continué à avoir ses règles et, pire encore, elle n'avait jamais eu de rapport sexuel avec quiconque ...
Comment cela peut-il être possible ?
Pour la jeune fille, c'est une véritable descente aux enfers qui commence, entre incompréhension, questions sans réponses, un changement de vie radical, et son entourage qui ne la croit pas et ne sait pas comment agir avec elle.
Elle sera confrontée à mille et une choses en même temps, que ce soit de la part de sa famille, de ses amis, et même d'elle-même et, surtout, de ce bébé. Pas voulu, pas préparé, totalement inconnu.
C'est un être qui est né d'elle sans demander la permission, sans s'annoncer.
Plus que le déni de grossesse en lui-même, on est face ici à un non-désir d'être mère. Comment accepter ce bébé comme étant son enfant alors qu'elle n'est qu'une adolescente et ne savait même pas qu'il grandissait en elle ?
Nous suivons à ces côtés ce douloureux processus de découverte de soi, de l'autre, et quels sont tous les aspects de sa vie et de son être vont être touchés, dévastés, détruits. Pourra t-elle les reconstruire ? Et comment ?

J'ai aimé la narration, qui n'est pas uniquement du point de vue de Louise. On a les paroles, les pensées, les actes de certains de ses amis, de membres de sa famille, de psychologues, médecins, assistants sociaux, etc ...
Cela permet de connaître réellement tous les tenants et aboutissants de ce genre de situation. Ça lève le voile sur pas mal de questions, sur beaucoup de faits qui ne sont pas beaucoup abordés, souvent inconnus.
Ici, pas de tabou, pas de langue de bois. On nous dévoile tout, mais avec une certaine pudeur, une belle retenue, tout en respect dans un objectif de compréhension et d'ouverture d'esprit.
J'ai beaucoup apprécié le fait que le livre ne se veut ni juge, ni moralisateur. Il observe, il raconte, il explique. C'est tout, et c'est très bien comme ça.
Sans vous la dévoiler, j'ai également aimé la fin, qui n'est pas tombée dans la facilité et qui est pleine de réalisme.

C'est une lecture vraiment agréable, qui aborde un sujet délicat et qui le traite avec beaucoup de justesse, sans jamais tomber dans le mélodrame à deux balles.
Les émotions, bien que fortes et poignantes, sont développée avec beaucoup de douceur, et l'ambiance général du livre est du même acabit. C'est doux, délicat, subtil tout en étant franc, direct et sans détours.
C'est un bel équilibre et je félicite l'auteur d'avoir réussi à l'installer et le garder jusqu'à la fin. Ça ne doit pas être évident d'écrire ce genre de bouquin, et elle l'a fait avec talent.
Au fond, c'est un titre qui intrigue et attire avec son thème particulier, et qui surprend par son développement et la façon dont il est abordé.
La collection Scripto montre encore qu'elle aime sortir des sentiers battus, et proposer toujours plus de sujets variés et très forts à ses jeunes lecteurs.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          120
C'est la gorge serrée de sanglots étouffés que je referme La Décision d'Isabelle Pandazopoulos, un roman pour la jeunesse dévoré en quelques heures et abordant avec délicatesse un sujet dérangeant et mal connu : le déni de grossesse.
Un texte dont j'ai aimé chaque ligne, bruissante de grâce et de sincérité. Débordante de vérité, loin des bons sentiments.
La Décision est un roman pour les adolescents comme on les aime : simple, pur, sans concession.


Le déni de grossesse est un sujet extrêmement troublant et déstabilisant. Difficile à envisager lorsque l'on a déjà été enceinte. Mais c'est parce qu'il touche d'abord et avant tout les adolescentes qu'Isabelle Pandazopoulos a eu raison de faire de sa fiction un texte pour la jeunesse.
La Décision n'en est pas moins puissante, terrible et éloignée de tous poncifs.
Chaque chapitre fait émerger une voix : celle de Samuel, un copain de classe, celle de Louise, de sa mère, de sa psychologue, des femmes qui partagent le foyer d'accueil…donnant à voir à quel point c'est tout un écosystème que le sujet bouleverse.


J'ai été infiniment touchée par cette jeune fille dont la vie s'effondre du jour au lendemain, cette Louise que la sidération empoigne et que le mutisme submerge. Je n'ai pu m'empêcher de me mettre à sa place. Comment surmonter un tel traumatisme ? Comment faire à nouveau sien un corps qui nous a trahi au-delà de l'imaginable ? Que faire de cette vie dont on ignorait tout quelques secondes plus tôt ?


Les dernières pages, d'une rare justesse, m'ont émue aux larmes et bouleversé le coeur de la jeune mère que je suis. Elles contribuent à donner à la littérature jeunesse toutes ses lettres de noblesse, faisant d'elle un essentiel, un bien de première nécessité.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
Commenter  J’apprécie          100
Louise, brillante élève de terminale, est soudain prise d’un malaise pendant un cours. Elle quitte la salle, accompagné d’un autre élève, et ne revient plus au lycée… Ses amis apprennent avec stupeur que Louise a accouché d’un petit garçon. Elle n’avait pourtant pas évoqué de grossesse, ni changé de silhouette. Ses camarades ne sont pas les seuls à être surpris : ses parents et Louise elle-même le semblent tout autant !

Le déni de grossesse n’est pas un sujet qui m’intéressait a priori : pour moi il se résumait jusqu’alors à quelques faits divers sordides et macabres ayant donné lieu à quelques gros titres dans les médias (bébés congelés, par exemple). Mes principaux sentiments à ce sujet étaient donc, pêle-mêle : l’incompréhension face à l’aveuglement de l’entourage et à la "folie" manifestée par ces mères en situation de déni, la pitié à leur égard, et il faut bien l’avouer une certaine curiosité malsaine… J’ai aussi pu constater que la gravité des faits et leur caractère incompréhensible sont des ingrédients particulièrement propices à l’humour noir, chez moi comme chez d’autres (cf. Jul, Fioretto...). Le sujet mérite cependant aussi d'être traité avec sérieux.

Dans ce roman, Isabelle Pandazopoulos présente le déni de manière concrète mais moins extraordinaire et spectaculaire que dans ces faits divers, et en explique des ressorts psychologiques. L’alternance de narrateurs dans le récit permet de présenter les points de vues de différents personnages, ainsi que de nombreux aspects du sujet, et d’éviter toute monotonie à la lecture.
Ma seule réserve concerne le premier chapitre dans lequel Louise est narratrice, puisque le style adopté rend compte de la confusion de son état d’esprit ; l’effet recherché par l’auteur est obtenu mais au prix d’un lecture un peu malaisée. Pour le reste, les propos sont très clairs, avec un ton juste et souvent émouvant sur le sujet de déni de grossesse, mais aussi sur des problèmes liés à l'adolescence.
Commenter  J’apprécie          90
Louise, excellente élève de terminale, se rend dans les toilettes car elle a mal au ventre. Elle y accouche, seule, d'un petit garçon. Comment cela-a-t-il pu arriver ? Comment personne n'a-t-il pu s'en rendre compte ? et encore moins elle ?

Isabelle Pandazopoulos réussit le tour de main de nous parler de déni de grossesse sans jugement et sans patos. Pour cela elle alterne les voix de chapitres en chapitres, faisant intervenir tous les personnages qui auront un lien de près ou de loin avec Louise : amis, parents, médecins, psychologues… Ces voix, utilisant toutes la première personne du singulier, nous permette de voir, de ressentir et d'entre-appercevoir la réalité du quotidien de Louise : les suspicions, les doutes, les colères, les intentions… et les moments de bonheur aussi.

Je ne vous révèlerais ni la fin de ce roman ni la raison du déni de grossesse de l'adolescente afin de ne pas vous gâcher le plaisir de cette lecture. Sachez cependant que l'auteure n'épargne rien à son lectorat comme à ses personnages.

Le texte est beau, touchant, parfois déroutant dans ce qu'il nous renvoi de notre conception de la naissance. A vous de vous faire votre avis maintenant.
Lien : http://boumabib.fr/2013/10/1..
Commenter  J’apprécie          90
Le 20 octobre 2011, Louise Beaulieu, une élève de Terminale S, accouche dans les toilettes du lycée d'un petit garçon de 3.3 kg. Elle a fait un déni de grossesse et nie avoir eu des relations relations sexuelles.
Le déni de grossesse, un sujet particulier et délicat. Isabelle Pandazopoulos prend le cas d'une jeune élève brillante. de manière indirecte, elle nous fait partager les pensées de ses amis, de ses parents ou professionnels. C'est assez déstabilisant mais assez efficace. Les pensées de Louise sont assez difficiles à suivre, elle est troublée, a du mal à penser de façon claire. En tant que mère, ce livre m'a touché, j'ai suivi avec attention la relation mère-fils et ai compris les épreuves traversées par Louise.
La fin m'a beaucoup ému mais je la trouve assez juste.
Un petit regret, l'auteur n'aborde qu'une sorte de déni de grossesse, il y en a tant d'autres cas qu'il est difficile de comprendre…
Commenter  J’apprécie          90
Louise, Terminale S, ça pourrait être moi. Ca pourrait être n'importe quelle jeune fille en fait.
L'année dernière, j'ai vu un spectacle dont le thème était les mères infanticide. le déni de grossesse est un phénomène si mystérieux, troublant, qui laisse tout le monde désemparé. Comment réagir quand on devient mère du jour au lendemain sans y être préparé ? La mère est-elle coupable ?
Bien sur, il y a l'enfant. Il faut penser à l'enfant, sa vie, son bien. Mais qu'en est-il du traumatisme de Louise, comment comprendre cette mère qui n'en est pas une, qui ne ressent rien face à son enfant ?
C'est avec finesse et délicatesse que l'auteur aborde ces lourds sujets, et nous délivre finalement un beau message, celui de la lutte pour vivre, pour s'en sortir, en dépit de tout.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (1295) Voir plus



Quiz Voir plus

La Décision d'Isabelle Pandazopoulos

A quel moment de l'année se déroule l'histoire ?

Après les vacances d'avril
Pendant les grandes vacances
Avant les vacances de la Toussaint

9 questions
78 lecteurs ont répondu
Thème : La Décision de Isabelle PandazopoulosCréer un quiz sur ce livre

{* *}