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Un livre passionnant, d'abord par son sujet, le quotidien d'un soldat en guerre, et par ses angles de narration qui sont remarquablement originaux. On est saisi d'entrée par le suspense que l'auteur maîtrise et par le côté documentaire de la vie de ces soldats engagés dans des opérations mineures mais quand même très dangereuses. La lutte pour la survie est présente du début à la fin. Haletant et magnifique !
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BA5799, c'est son matricule militaire. Tom Barnes, c'est son nom. Après avoir été grièvement blessé lors d'une patrouille, il est rapatrié en Angleterre pour se reconstruire...
Cette histoire de soldat est racontée d'un point de vue inédit : celui d'objets (une quarantaine) concernés de près ou de loin. Basket, fauteuil roulant, pile, lettre, prothèse... de manière réaliste et parfois même très crue , chacun d'entre eux raconte la guerre, la lutte, la mort, la survie, le retour.
Un procédé diablement original et parfois déconcertant (déroutant d'adopter le point de vue d'une... chaussette) qui, une fois qu'on s'y est habitué, reconstitue brillamment le puzzle d'une vie, de la même manière que les chirurgiens (dont les dialogues ne sont pas sans rappeler des scènes d'"Urgences") s'efforcent de reconstituer au mieux l'anatomie du soldat. le portrait d'un homme courageux et résilient.
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Tom Barnes, matricule BA5799, capitaine dans une guerre contemporaine, peut-être l'Afghanistan, saute sur une bombe artisanale. L'histoire d'une vie qui bascule, des événements qui y ont mené, d'une convalescence et d'une reconstruction est ici racontée par 45 objets qui l'entourent : sac, casque, jumelles, lit, sonde, prothèse, médaille... Objets de l'avant et de l'après, d'ici et de là-bas, du camp britannique ou opposé qui se répondent et font avancer la narration. Un tour de force et un coup de coeur littéraires pour une auto-fiction brutale, violente, mais aussi pudique et pleine d'humanité.
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L'originalité de cette histoire est qu'elle est racontée par des objets : un sac à main, un garrot, une paire de baskets, un téléphone, etc. Pas facile de deviner de quel objet il s'agit. On est loin d'une lecture détente. L'horreur du corps mutilé, les opérations, la souffrance. Je m'arrête au tiers. Pas trop envie de lire ces choses-là en ce moment. En 2009, l'auteur a perdu ses deux jambes en Afghanistan. Je pense que ce texte lui a servi de thérapie, j'espère que cela l'a aidé. Trop pénible pour moi.
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Anatomie d'un soldat relate l'histoire du capitaine britannique Tom Barnes qui perd ses deux jambes en sautant sur un engin explosif improvisé lors d'une mission. La grande originalité du roman est qu'il est raconté à chaque chapitre par des objets : instruments médicaux, matériel militaire, vélo, baskets, sac…

Certes, le point de vue des objets et la construction éclatée du roman sont perturbants et il faut le temps au lecteur pour s'y faire. J'ai eu parfois du mal à m'y retrouver, à identifier précisément l'objet dont il était question ou la chronologie des évènements. D'ailleurs, tous les chapitres ne m'ont pas captivée. Mais contrairement à ce que l'on pourrait craindre, le récit est loin d'être neutre ni dénué de sentiments. En exposant les faits, les objets apportent une certaine distance qui rend l'histoire d'autant plus bouleversante, car ils nous décrivent la scène de l'extérieure comme si l'on y assistait. de plus, pour ne pas tomber dans la froide objectivité, l'auteur a eu la bonne idée d'introduire beaucoup de dialogues et de faire dépeindre les pensées du personnage par ces objets qui l'accompagnent dans son quotidien de soldat et sa reconstruction. On le suit ainsi dans l'intimité de son vécu et de sa souffrance.

On va donc vivre avec Tom Barnes son amputation, ses douleurs et la pose de ses prothèses qui lui permettront de remarcher au prix d'immenses efforts. Je voudrais ici lancer un avertissement : âmes sensibles s'abstenir. La description des blessures, des opérations chirurgicales et des prothèses est parfois très cru et, même sans images, particulièrement frappante. En lisant le roman, on ne peut qu'être impressionné par le travail incroyable des médecins et touché par ce qu'endure le soldat au cours du long chemin de reconstruction. Car au-delà de l'aspect militaire, le roman nous parle du handicap, des choses de la vie quotidienne qui deviennent des obstacles, du regard des gens qui ne peuvent s'empêcher de dévisager et de poser des questions, des proches que l'on cherche à rassurer. La première étape pour le personnage va être d'accepter sa nouvelle situation. On ressent avec lui sa rage d'être dans cet état, sa faiblesse, sa vulnérabilité, sa dépendance. On imagine sa frustration, encore plus grande pour un sportif, de ne plus pouvoir courir, sauter, s'entrainer, et, en somme, de ne plus être un homme comme les autres. Dans les jours qui suivent ses opérations, il doit gérer le sentiment que cette prouesse technique accomplie par les médecins pour le ramener à la vie est contre-nature, qu'il n'aurait jamais du survivre à l'explosion. Il va devoir se battre pour retrouver sa dignité et son identité, pour ne plus être ce corps meurtri mais redevenir un humain à part entière.

Anatomie d'un soldat est largement autobiographique. Harry Parker, fils de militaire, a été officier dans la British Army. Lors d'une mission en Afghanistan en 2009, il saute sur une mine et doit être amputé des deux jambes. Il s'est depuis reconverti vers des occupations artistiques (écriture et arts plastiques). Alors certes, il s'agit d' un roman sur la guerre écrit par un militaire. Mais on est loin d'une vision fantasmée de la guerre. Pas d'héroïsme, pas de glorification, juste l'histoire d'un soldat gravement blessé qui raconte son calvaire. Et le personnage rejette précisément les hommages à son courage : car quel mérite y-a-t-il à avoir sauté sur un engin explosif et en être ressorti à moitié mort ? Rien de glorieux là-dedans. L'auteur ne tombe pas non plus dans l'apitoiement ou dans la dénonciation.

Le roman est construit en puzzle, les chapitres nous renvoyant tour à tour en Afghanistan aux côtés des soldats ou de la population, à l'hôpital où est soigné le capitaine, chez lui lors de son retour à la maison ou encore avec le kiné en charge de la rééducation. Ce procédé entretient le suspens et renforce l'aspect dramatique, puisque que ce n'est qu'à la fin que l'on apprend les circonstances exactes de la blessure et que l'on assiste à la scène.

On se projette réellement dans la réalité de ce que vivent les soldats en Afghanistan. On suit le quotidien des patrouilles et les moments à la base. On sent la fatigue des militaires et leur ras-le-bol de la chaleur et du double-jeu joué par certains habitants. Les objets nous décrivent l'adrénaline, la peur, la recherche des bombes et des mines, la vigilance constante et la méfiance envers les Afghans parmi lesquels se cachent des combattants. On a également le point de vue de la population et des talibans. C'est d'ailleurs sans doute avec cela que j'ai eu le plus de mal : être placé dans la peau des poseurs de bombe. Mais l'auteur ne cherche pas à porter un message idéologique, il nous livre les choses comme elles sont, souvent complexes, et sans conformisme.
Lien : https://petiteplumeblog.word..
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L'absence de parti pris des choses pour dire la guerre, la destruction et la survie. Un tour de force époustouflant et paradoxalement d'autant plus poignant.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/03/01/note-de-lecture-anatomie-dun-soldat-harry-parker/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Un soldat marche sur une mine en zone militaire quelque part au Moyen-Orient...
Toute son histoire, le contexte de son histoire, ses ressentis sont racontés en donnant la parole aux objets qui lui ont appartenu ou qui ont été à son contact ou qui ont participé à ce qui lui est arrivé : son casque militaire, la sonde urinaire, l'engrais qui a servi à l'engin explosif, son sac à dos...
C'est parfois difficile de deviner de quel objet il s'agit, quelque fois l'objet est nommé...
Quelques fois, souvent, le récit est dur, cru...
Quelques fois il est un peu compliqué de s'y retrouver dans la chronologie mais ce n'est pas le plus important... le plus important est qu'il ressort de ce roman très original une impression très forte d'être au coeur de l'histoire et de la voir sous des angles très différents.

J'ai beaucoup aimé ce livre d'inspiration autobiographique même si sur un sujet aussi dur. La construction très originale et la façon de faire parler des objet réussissent magnifiquement à faire comprendre les enjeux de la situation et ce qui se passe dans la tête du soldat ou des autres protagonistes.
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Quel dommage!
L'idée de départ de donner la parole à tous ces objets était très intéressante.
Malheureusement, nous restons à l'extérieur de ceux-ci. On ne devient pas ces objets; ce garrot, ce sac, ces bottes... On assiste au récit, on est des spectateurs...on demeure loin de tout.
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Ce roman à la couverture belle et significative est inspiré de l'histoire vraie de l'auteur, un soldat anglais revenu estropié d'une zone de guerre dont on ne connaît pas le nom.

C'est l'histoire...

Le parcours de Tom nous est raconté par 45 objets de son quotidien et de celui des responsables de son calvaire : ses rangers, un sac d'engrais, un garrot et d'autres que je vous laisse deviner... Petit à petit nous découvrons ce qu'il s'est passé sur place ainsi que le retour à la vie civile de cet homme à jamais transformé.

A découvrir absolument et ce n'est pas un livre uniquement pour un public masculin je vous l'assure ! :-)
Lien : https://justelire.wordpress...
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Tom Barnes est un jeune capitaine envoyé au combat au Moyen Orient, il saute sur une mine. Sa vie pendant son engagement et celle durant sa rééducation nous sont relatées par différents objets qui l'entourent et le regardent vivre ainsi que la vie d'un jeune insurgé poseur de bombe.
Le livre débute par le garrot utilisé pendant son transfert à l'hôpital et suivent sonde urinaire, scie sauteuse, verre d'eau ......... en Angleterre et casque, fusil, sac à dos, munitions........ sur le terrain des opérations.
Une construction intéressante qui rappelle le livre "Anima" de Wadji Mouawad qui racontait une enquête policière vue par les animaux qui croisaient le héro.
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