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L’inspecteur McCoy tome 3 sur 4

Olivier Deparis (Traducteur)
EAN : 9782743655020
416 pages
Payot et Rivages (09/02/2022)
4.07/5   92 notes
Résumé :
Après "Janvier noir" et "L'Enfant de février," troisième aventure de l'inspecteur Harry McCoy. Nous sommes toujours à Glasgow en 1973. En ce mois de juillet, Bobby March, héros local qui a réussi dans la musique, est retrouvé mort d'une overdose dans une chambre d'hôtel. Parallèlement, la jeune Alice Kelly, adolescente solitaire, a disparu. Autre disparition inquiétante, celle de la nièce du chef de McCoy qui avait de mauvaises fréquentations.
McCoy est char... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Troisième tome des enquêtes de l'inspecteur McCoy, trentenaire en poste à Glasgow, en Ecosse, en 1973.
Après "janvier noir" et " L'enfant de février", on dirait bien que la série s'appaise , elle est moins noire, moins sombre, même si les personnages de ce roman ont une facheuse tendance à piccoler plus que nécessaire, ( quand c'est pas la drogue...).
Harry va suivre ( de prés ou de loin) , (officiellement ou officieusement ), trois enquêtes :
- celle d'un chanteur de rock,guitariste ,mort d'une overdose dans une chambre d'hôtel, le fameux Bobby Mars du titre ...
- Celle d'une gamine de treize ans qui a été enlevée.
- et celle d'une ado de quinze ans qui a fugué et qui n'est autre que la nièce du chef Murray.
Une fois encore, McCoy sera le flic qui a le plus d'intuitions, mais aussi , celui qui est ami d'enfance et ami intime d'un mafieux local, celui qui n'hésite pas à mouiller le maillot , quitte à se faire sérieusement tabasser, ou à risquer sa carrière. McCoy est un type courageux, qui ne lache pas l'affaire, qui est (malgré son rapprochement avec le Milieu) , assez honnête...
Un flic, qui (si vous lisez beaucoup de romans policiers) , pourrait être le petit frère du Rebus de Ian Rankin. La relève est là, Alan Parks est un digne successeur, qui comme son aîné parle de musique dans ses romans : Bobby Mars a été le guitariste fictif des Rolling Stones sur l"album où figurent" Jumpin Jack Flash" , "Sympathy for the devil", "Brown sugar".... Et Bobby Mars a tristement rejoint le fameux Club des 27...
L'idée d'Alan Parks d'égrainer dans ses titres, les douze mois de l'année, comme les douze travaux d'Hercule, est brillante. Un Hercule qui serait ici, un flic, qui, va nettoyer la ville.
Ce troisième tome est moins sombre, moins "poisseux" que le deuxième. Avec un peu de chance ( et d'encre ! ), on dirait bien qu'Harry McCoy ,en Décembre, se mariera et aura beaucoup d'enfants !
Glasgow + les années 70 + Harry McCoy : un rendez-vous incontournable.
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Voilà quelques temps que je tournais autour des polars d'Alan Parks, parce que l'équation Glasgow, années 70 et roman noir me semblait particulièrement séduisante. Et j'ai bien fait ! Je me suis régalée à suivre l'inspecteur Harry McCoy dans la chaleur étouffante de l'été 1973.

Le romancier écossais nous embarque dans une intrigue hyper rythmée, et nous suivons le fil de trois enquêtes qui donnent du fil à retordre à notre inspecteur, un brin alcoolique, carrément sanguin, mais loyal et droit.
A travers le regard de ce policier bourru et attachant, Parks nous entraîne dans les bas-fonds de Glasgow, où la drogue, le whisky et le rock'n'roll stimulent les luttes de pouvoir et les démonstrations de force.

J'ai beaucoup aimé les querelles intestines entre les membres du commissariat et la capacité de McCoy à jongler entre ses copains dealers et son métier de flic. J'ai aimé aussi cette plongée hyper réaliste dans une ville où la misère et la pauvreté flirtent avec la violence et le danger, et si l'intrigue autour du musicien Bobby Mars m'a parfois fait l'effet d'un prétexte pour causer musique (les Rolling Stones ne sont jamais loin), je me suis laissée complètement porter par les rebondissements successifs et la tension croissante, qui finit par éclater en même temps que l'orage salvateur.

Je ne manquerai pas de me précipiter sur les deux premiers tomes de cette série, « Janvier Noir » et « L'enfant de février » pour mieux comprendre l'histoire personnelle de McCoy, même si cela n'a pas gêné ma lecture de cet épisode.

Après avoir lu Alan Parks et Chris Brookmyre, je suis curieuse de découvrir d'autres représentants du Tartan Noir, et notamment Ian Rankin.
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Bobby Mars est le troisième volet d'une série policière située à Glasgow dans les années 70, en 1973 très exactement et dont l'auteur Alan Parks se promet, tel Hercule (pas Poirot : l'autre), de couvrir les douze mois à travers douze ouvrages.

On s'aperçoit vite de ce que cela emporte de se plonger dans la vie d'une ville (en pleine déglingue, rongée par le chômage, la pauvreté et la débrouille), dans celle d'un commissariat à l'ancienne (on y lève alternativement le coude pour picoler et le poing pour emplafonner du suspect) et dans celle, naturellement tourmentée, du héros récurrent Harry McCoy, inspecteur alcoolique ascendant dur à cuire (mais juste et sensible) et très au fait des trafics des bas fonds de sa cité.

Bobby Mars forever intervient logiquement après janvier et février mais, comme ne l'indique pas son titre, il se situe en juillet et en plein cagnard - attention toutefois : on est à Glasgow, avant le réchauffement climatique et si au plus fort de la journée on atteint les 25 degrés c'est bien le bout du monde. McCoy que je découvre dans cet opus (ce qui ne nuit guère à la compréhension du personnage même s'il est sans doute préférable de commencer par janvier et février) est dans une mauvaise passe (on comprend vite que c'est son état naturel) en mode banni. Ceci ne l'empêche pas de se colleter à une série d'enquêtes qui, c'est assez heureux, se recoupent à un moment ou un autre et qu'il résout avec flegme, pas mal de flair, beaucoup de bol et encore davantage de bosses. Il y a là dessous un petit côté jeu vidéo revu par le tartan années 70 : on passe d'un niveau à un autre comme dans Mario Kart avec beaucoup de fluidité, d'évidence, d'allant - de bières et de whiskies aussi.

L'écriture de Parks est celle, en BD, de la ligne claire : tout est précis, articulé, vivant, empathique et rythmé (une mention aux dialogues : très réussis). On sent l'auteur à son affaire, sociologique, géographique, policière et littéraire. Peut-être (ceci n'est pas un défaut, à peine un regret) lui manque-t-il une nuance de noir, de désespoir et de profondeur, ce genre d'âpreté qu'on retrouve chez Rankin ou McIlvanney, experts en la matière.

En tous les cas, Harry McCoy, tenez-le vous pour dit : nous serons là au rendez-vous d'avril !
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Après « Janvier noir » et « L'enfant de Février », l'auteur continue avec « Bobby Mars Forever ». Cette fois-ci, ce n'est pas le mois de l'année qui est évoqué mais le nom d'un chanteur musicien.
Nous sommes en Juillet 1973, et il fait chaud, très chaud, ce qui surprend à Glasgow, alors forcément la bière coule à flots dans les pages de ce roman, le sang aussi et également la pluie quand il y a des orages.
Il aura fallu attendre deux ans pour retrouver l'écriture d'Alan Parks, son style profond et noir, où les évocations musicales apportent un peu de légèreté. Il nous fait pénétrer dans une ville sombre, présentant son côté caché. Les gangs qui régissent tout, les policiers qui sont prêts au pire pour obtenir des aveux et se vanter après, la drogue, la prostitution, l'alcool et pourtant on en redemande !
Harry McCoy est toujours là, mais Raeburn l'a évincé des affaires principales et est odieux avec lui. Comme Harry est un sanguin, il doit sans cesse se contrôler ce qui lui coûte beaucoup d'énergie. Alors il noie sa rage dans l'alcool et il traîne. Heureusement Wattie son collègue le tient un peu au courant de ce qui se passe. Une jeune fille, Alice Kelly a disparu. Ce n'est, bien sûr, pas à Harry qu'on confie l'enquête. Il doit s'occuper de braquages et feuillette les dossiers sans conviction. Comme il est seul au commissariat, lorsqu'un hôtelier appelle pour signaler un homme mort dans une chambre, c'est lui qui s'y colle. Cela ne l'intéresse pas plus que ça mais bon, ça lui permet de sortir. le macchabé de l'hôtel est un chanteur déchu, il a eu son heure de gloire mais c'est fini. À vingt-sept ans, il semblerait qu'une overdose fatale ait eu raison de lui. de plus le chef d'Harry lui demande de rechercher discrètement sa nièce mineure qui n'est pas rentrée chez elle. Il a donc deux enquêtes officielles et une officieuse à mener et grâce à Wattie, il suit un peu celle concernant Alice. Il n'est pas hyper motivé mais il s'y met, inutile de se faire critiquer alors qu'il n'a déjà pas la cote.
Évidemment, tout va se télescoper et des liens vont exister entre les différents aspects du récit. Mais le fil rouge reste Harry McCoy, l'homme qui dérange car il est sans filtre et dit ce qu'il pense, l'homme dont les poings vont parfois trop vite, mais l'homme qui peut être attentionné et sensible, capable de se transcender. Oui, il gère mal ses émotions, ses addictions, mais qu'il est attachant ! En outre, sa façon d'aborder les investigations est intéressante et il arrive à de très bons résultats, notamment car il observe avec acuité. Il n'a pas que des amis car il joue souvent avec le feu mais ça me plaît bien.
J'aime l'écriture de l'auteur (merci au traducteur), sa façon de parler de cette ville qu'il connaît parfaitement et qu'il dépeint avec intelligence et finesse.
« Il avait toujours aimé Glasgow la nuit, même au temps où il était patrouilleur. Seul dans la ville déserte, il voyait des choses que peu de gens voyaient. Sauchiehall Street envahi d'étourneaux, des hommes couverts de farine derrière les vitres des boulangeries, de jeunes ouvrières assises sur un muret et partageant des cigarettes et une petite bouteille de whisky. »
Je trouve aussi que l'approche humaine des différents personnages est pleine de bon sens, de finesse, de doigté. Alan Parks les étoffe, ils ont un caractère mais aussi une histoire bien à eux.
Bobby Mars Forever est un recueil tout à fait abouti, rédigé d'une plume acérée, avec du rythme pour maintenir notre intérêt et un bel aperçu du côté obscur de Glasgow.

PS : C'est une bonne idée de mettre les Rolling Stones et Brian Jones en toile de fond en créant un lien avec Bobby Mars (dont on suit l'histoire de 1964 à 1973 avec quelques pages en italiques semées entre les chapitres). Cela donne envie d'écouter leurs albums !

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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De nouveau une totale réussite ce polar addictif de Alan Parks, le troisième de la série, Harry McCoy. La comparaison avec la série Rebus est inévitable, étant donné l'ancrage de l'action en Ecosse, le pays des auteurs. Mais surtout, on baigne dans des ambiances glauques, urbaines, insalubres, mal famées que sont les bas fonds de Glasgow pour Parks, Edimbourg pour Rankin, avec quelques excursions dans des villes périfériques pour varier les plaisirs. Ici on fait un passage passionnant à Belfast, en pleine guerre civile. L'époque est charnière puisqu'on est dans les années 70, avec ce que cela comprte comme révolution culturelle. En filigrane, on suit le parcours cahotique de Bobby Mars, un guitariste un temps sollicité par les Stones pour remplacer le regretté Brian Jones.
Les personnages fictifs sont attachants, borderlines, humains, inoubliables. On n'a qu'une hâte, c'est de les retrouver dans les aventures suivantes.
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critiques presse (2)
Liberation
29 avril 2022
Ce polar d’Alan Parks séduisant comme un morceau de T.Rex explore Glasgow en 1973, entre rock star piquouzée dans un hôtel quatre étoiles et disparition d’une jeune fille dans un quartier ouvrier.
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
23 février 2022
Alan Parks, nouveau maître du polar écossais, signe un troisième volet envoûtant de sa fresque criminelle “Glasgow 1973”. Un bijour noir et teigneux.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
On n'arrête pas les braqueurs, ils se font arrêter tout seuls. Y en a toujours un qui se sent lésé et qui pense qu'il peut baiser les autres. Ils se tirent dans les pattes, ils font du bruit, ils achétent des conneries, ils se font remarquer.
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Elle portait une sorte de jupe à franges en raphia et un haut de bikini, avec une guirlande de fleurs autour du cou. L'effet aurait pu être pas mal si elle avait été polynésienne, ou même bronzée ; c'était moins convaincant quand on était une Ecossaise pâlotte avec des taches de rousseur et un reste de permanente.
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Au fond de lui, il trouvait que Murray et les parents de la gamine s'y prenaient mal. A ses yeux, le moyen le plus simple pour ramener une [ fugueuse ] comme Laura chez elle était de la laisser partir. Le charme d'habiter un studio dans un immeuble de merde comme celui-là avec un copain, si beau soit-il, incapable d'aligner trois mots, s'émousserait vite.
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C'était un géant , un mètre quatre-vingt-treize , large comme une armoire. Un bon flic. McCoy n'en était pas revenu quand il lui avait annoncé qu'il rentrait en Irlande du Nord. Le conflit avait déjà commencé, on voyait des explosions à la télévision tous les soirs. McCoy lui avait dit qu'il était fou. Fauds en avait volontiers convenu, mais il n'était pas revenu sur sa décision pour autant. Le bercail, c'était le bercail.
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- Tu sais, Wattie, un crime comme ça, ça ne s’avoue pas facilement. On ne parle pas d’un braquage ou d’une agression qui montre qu’on en a, qui rapporte des points en prison. On parle de reconnaître devant tout le monde qu’on est une sous-merde, la lie de la terre. Il s’agit de dire qu’on a baisé une petite fille et qu’ensuite on l’a tuée. Personne ne va avouer ça sans une certaine dose de persuasion. Avouer un truc pareil, c’est signer son arrête de mort. Raeburn est peut-être allé trop loin, mais ça ne sera ni la première ni la dernière fois que la police doit forcer la main de ce genre de suspect pour obtenir un résultat
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