critique des penséesde pascal un livre qu'il est bien
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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est non, pas sans un esprit éclairé pour accompagner l'analyse car ce n'est pas un livre qui se lit. Il s'étudie, il s'analyse, il se commente.
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Un livre de reference qui malgre son age se lit encore superbement bien actuellement tant la pensee de l'auteur traverse les siecles sans prendre une ride!
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Je ne suis finalement pas allé au bout. Bien sûr Pascal est un génie! Par contre la puissance de sa conviction religieuse et l'extrémisme de certaines de ses pratiques ou de ses propos en la matière m'a donné trop d'inconfort... Je n'ai pas senti d'amour de l'humanité dans ce livre, seulement un rigorisme extrême.
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Ce livre est une apologétique, ce qui veut dire que Pascal fera tout pour tenter de vous convaincre que sa religion est la vraie, la seule, l'unique.
L'idée de base était de démontrer aux sceptiques et autres libertins qu'il appelait pyrrhoniens, l'existence de Dieu, donc la légitimité de l'Église catholique et la fausseté des autres religions.
C'est à sa mort en 1662, qu'ont été trouvés chez lui un tas de manuscrits en désordre. Ils pensaient y découvrir le projet sur lequel Pascal travaillait qui devait se nommer « Apologie de la religion chrétienne ». Quelle déception pour eux ! La première publication fut en 1670.
La plus grande réussite, à mon avis, ce sont tous les rares passages qui évoquent l'angoisse existentielle. C'est là où Pascal se montre le plus intéressant. Quant au reste, ce ne sont que bigoteries avec à l'appui des extraits de la bible.
D'autres fragments qui méritent le détour : ceux où il évoque le divertissement comme échappatoire à sa condition de mortel.
Selon lui, il existe des preuves de l'existence de Dieu, ce sont les prophéties.
« Nous avons des preuves que Dieu incline véritablement ceux qu'il aime à croire la religion chrétienne, et que les infidèles n'ont aucune preuve de ce qu'ils disent, et ainsi, nos propositions étant semblables dans les termes, elles diffèrent en ce que l'une est sans aucune preuve et l'autre très solidement prouvée. »
Il y a bien sûr le célèbre pari pascalien, le genre de pari où personne ne gagne ni ne perd. La règle est assez simple : il faut parier soi sur l'existence de Dieu, soi sur son inexistence. Si Dieu existe, le premier des parieurs gagne le paradis et le second perd sa mise. Si Dieu n'existe pas, le premier perd sa mise et le second gagne sa mise. le mieux, c'est encore de ne pas parier.
Malgré toutes les qualités dont on a l'habitude d'affubler ce livre, ce qui est mérité et parfaitement légitime, il y a beaucoup trop de bondieuseries, ce qui m'empêche de l'apprécier à juste titre dans son intégralité.
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Blasphème je sais, il est mal d'oser réduire à une note sur 5 une telle somme philosophique. Mais au-delà de l'obstacle que représente la lecture du français du 17è siècle, deux choses m'ont rebuté dans cette oeuvre.
En premier lieu, on se sent légèrement agressé en tant qu'athée : Pascal est un chrétien prosélyte, et que ce soient les autres religions ou les sans religion (encore pire), ils sont à l'évidence dans l'erreur. Beaucoup de paragraphes le démontrent de façon répétée. La plupart des pensées porte sur la foi, les plus intéressantes sont selon moi les autres, hélas donc faibles en nombre.
En second lieu, le document est un recueil de fragments et commentaires constituant l'ossature d'un futur ouvrage complet, suppressions manuelles de l'auteur incluses. Cela est donc forcément décousu et rangé arbitrairement par les différents compilateurs.
Alors évidemment tout livre de cette trempe et de cette époque ne peut pas être critiqué comme le dernier Marc Lévy (certes ce sont rarement les mêmes lecteurs) et sa mise en perspective est intéressante, pleine d'enrischissement sur la pensée de l'époque et l'histoire de la philosophie.
Je retiendrais par exemple le nez de Néfertiti et la face du monde (c'est de lui) et le fait que l'homme a commencé à se créer des problèmes dès qu'il a voulu faire autre chose qu'attendre et respirer. La partie sur la politique est également riche, sa défense de l'arbitraire et du hasard par exemple, même si je ne la partage pas.
Dernier sacrilège : j'ai craqué à la la moitié du livre, je n'en pouvais plus d'être un odieux mécréant. Je t'embrasse mon Pascalou.
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