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EAN : 9782490068029
100 pages
Éditions du Carnet à Spirale (01/01/2018)
5/5   7 notes
Résumé :
Douze nouvelles. Une de plus aurait porté malheur.
Douze nouvelles rangées dans ces Valises, comme autant d’errances physiques et mentales de personnages contradictoires et ambigus ; des éclopés de la vie, à la limite de la folie, inquiets et inquiétants, qui fuient et cherchent en même temps, quels que soient les époques et les lieux.
Un théâtre des existences où la seule unité qui résonne est celle de l’individu, qui n’a d’autres libertés que de se d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un très beau recueil de nouvelles que je recommande.
Les nouvelles sont très différentes les unes des autres, mais en réfléchissant bien le sont-elles vraiment ? C'est vrai que les endroits et les époques changent, mais l'humanité est toujours là. L'auteur a un éventail large : il change de ton ou de style, première ou troisième personne, passé ou présent, textes parfois courts parfois plus longs, mais je me suis laissée surprendre à chaque fois et pas pour la même raison. Parfois, c'est la fin qui vous prend au tripes, d'autres fois c'est le style qui envoûte (par exemple l'histoire d'amour entre Volodia et Svetlana est déchirante). Dans quelques nouvelles on flirte avec le fantastique. L'auteur se permet aussi d'entrer dans la psychologie de personnages très ambigus qui ont tout pour être détesté. Mais toujours cette humanité profonde, et ça nous les rend proche.
Je dirais que c'est un vrai livre littéraire, le genre de livre à bousculer les certitudes avec quelques claques qui font aimer d'avoir mal.
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Recueil superbe et déroutant. L'auteur nous balade avec ses "valises" en des lieux divers, sur des chemins qui ne filent jamais droit et dans l'esprit de personnages souvent tourmentés. L'art de la chute est impeccable : parfois c'est brutal, obligeant à une relecture complète de la nouvelle ; parfois ouvert, nous laissant (nous lecteurs) seuls avec nos doutes et nos espoirs. de la très belle ouvrage. Ces jeunes éditions de la Spirale sont vraiment très prometteuses.
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De jolies nouvelles, empreintes d'humanité, de sentiments, de peurs, de poésie. Une belle écriture.
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Après un tel synopsis, il est difficile de parler de ce recueil car tout y est dit. Recueil de douze nouvelles, dont voici les titres :
LA VALISE
SANS PAPIER
A 130
LA FENETRE
LA BOUGRIERE
RUPTURE
LE TCHEKHOV N°14
LA DEMOISELLE DE NOIZE
MON MEILLEUR AMI
L'AUTO-STOPPEUR
FILS DE SATURNE
DEPARTS


Douze nouvelles aussi différentes les unes des autres. Elles abordent tour à tour la peur, la folie, la solitude, l'inquiétude, la mort avec cette note de noirceur. Des personnages et narrateurs exclusivement masculins, Pascaud nous plonge dans les méandres de l'âme humaine. Déroutantes, frissonnantes, angoissantes, elles sont sublimées par une plume qui sait toucher le lecteur. Son côté suave et diabolique, offre des moments garantis en sueur froide. Des situations désarmantes, rocambolesques, fantastiques menant toujours vers ce sentiment que rien ne peut chambouler la fin. Illuminées par cette lueur machiavélique, elles nous entrainent dans ce cercle vicieux où Pascaud nous incite à nous mettre dans une position de voyeurisme aux vues de circonstances loin d'être délicates.


Douze nouvelles d'une qualité irréprochable ! Aucune ne s'est démarquée. Je les ai toutes adorées !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Les 'Valises', empoignées par Th. Bellaiche sur le site-blog "Impromptus" pour un beau périple littéraire.
Lien : http://thierrybellaiche.com/..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Une idée me passe par la tête, miraculeuse : les jeux d'hiver ne peuvent regrouper que des pays de montagnes, de neige, de marques prestigieuses d'après-skis, de sports de glisse pour riches et de Santa Claus obèses... Pas d'Amérique latine, pas d'Afrique, pas de pays arabo-musulmans, pas d'Iran, pas d'Asie du Sud-Est. Que des nations grasses, propres, supérieures et enneigées. J'avais entendu au journal télévisé que les Afghans aussi vivent dans un pas montagneux et qu'ils connaissent un hiver terrible. J'ai vu leurs montagnes, toutes desséchées, maigres, cisaillant à l'horizon un ciel terreux. Pas des montagnes pour les jeux, pas assez souriantes, pas assez insouciantes. Derrière le président, quelques connasses de l'équipe de ski agitent les mains et leurs dents blanches. Leur humanité est la plus humaine. Elles portent de magnifiques parkas claires, leurs yeux brillent de fierté. Elles ont eu raison de naître dans ce pays-ci. Tant pis pour les autres.
(extrait de "Fils de Saturne")
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Son père. Tombé au front, à quelques jours de l'armistice. Elle, née six mois après la fin de la guerre. Qu'est-ce qu'il dirait de tout ça, ton père, hein ? Ce jeune prétentieux pétri par la république, il parlerait encore des boches - c'est ainsi qu'il disait - comme moi j'ai toujours parlé des bolcheviques. Il n'a jamais rien compris la politique. Je t'aime petit frère, mais la balle allemande qui t'a troué la peau était une providence. Il le fallait. Tu t'es trompé sur toute la ligne. Ta Louison, ma Louison, elle n'a pas reçu le fatras des idées nauséabondes que tu lui destinais.
(extrait de "Mon meilleur ami")
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Je ferme de nouveau les paupières. Tu es là, je te vois. Tu arbores un sourire un peu triste dont le pouvoir d'envoûtement me fait songer - tiens, oui - à la Joconde. Ton pull blanc immaculé se reflète dans la grande vitre qui donne sur la rue. Dans ce monde parallèle qui se mêle à la réalité pluvieuse du dehors, ta chevelure a disparu, ton visage est un amas vaporeux qu'un dixième de seconde change en halo blanchâtre et éphémère, à chaque remuement de tête, étrange nuage voletant qui se confond avec le pardessus d'une passante, puis - plus troublant encore - le profil d'une autre.

[Rupture]
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Svetlana aux cheveux grisonnants collés aux tempes et au front, face émaciée, Svetlana rongée de l'intérieur par cette maladie maudite, cette tumeur occidentale dont on n'avait pas besoin ici pour mourir. On ne mourait pas de la sorte avant, dans ce pays, on partait à cause de la nourriture insuffisante en calories, de l'alcool trop fort, du travail trop dur ou du harcèlement policier. Il y avait suffisamment de moyens pour éreinter les corps, asservir les âmes.
(extrait "La Valise")
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Un livre peut-il rendre un homme fou ?
Non pas fou d'amour, de passion idéaliste, comme n'importe qui pourrait le devenir pour une femme, pour son propre enfant, mais cliniquement fou. [...] Il s'agit pour moi de savoir si un livre, un simple livre, peut dérégler un esprit et, par le désordre mental infligé, faire chavirer la vie de cet homme.
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Videos de David Pascaud (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Pascaud
Film de Cédric Daly (2021). Voix-off : Christophe Ravet. Texte de David Pascaud. D'après le polar L'affaire DeMerks (Jerkbook Editions).
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