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EAN : 9782070532452
144 pages
Gallimard (24/11/1994)
3.9/5   5 notes
Résumé :

Issu d'une modeste famille de maîtres d'école, Schubert, que ses camarades surnomment " Schwarmmerl ", le petit champignon, ne dispose d'aucune de ces qualités qui favorisent la réussite sociale. Sa vie affective est un désastre. La syphilis ruine sa santé. Serait-ce le prix à payer pour le fabuleux pouvoir créateur qui lui est accordé ? Car Schubert compose " comme un dieu ". La musique jaillit, pure, sans rep... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Avant de commencer cette biographie de Schubert, j'avais peur de m'ennuyer un peu ; peur que sa vie ne manque trop d'aspérité pour m'intéresser. Je me trompais grandement.

L'homme Schubert s'est révélé extrêmement intéressant, non pas par ses actes mais par sa personnalité de pur romantique triste et déchiré. C'est presque une définition du romantisme à lui tout seul. Cet homme a vraiment vécu par et pour la composition musicale. Il a été dénigré par son père qui ne comprenait pas qu'il refuse une honnête carrière d'instituteur. Il a échoué dans ses tentatives de satisfaire le public viennois : ses symphonies et opéras sont des échecs. le génie de Schubert pour les Lieder et la musique de chambre ne s'accordait pas au goût du temps. Pas plus de réussite sentimentale. Il a repoussé sa demande en mariage à la femme de sa vie Theresa Grob tant que sa situation n'était pas assurée, des années, jusqu'à ce que la dame se lasse.
S'il aspirait souvent à la solitude, il n'était pas seul. Il était bien entouré par une bande d'amis avec laquelle il se lançait dans des séances musicales chez l'un ou l'autre. On les appellera des schubertiades.
Atteint probablement d'un complexe d'infériorité, cultivant inconsciemment une certitude de l'échec, une anticipation de la douleur là où il y aurait dû avoir de la joie, il est mort à 31 ans affaibli par la syphilis et vaincu par la fièvre typhoïde.

Schubert est un de mes compositeurs préférés, surtout pour la musique de chambre. « La jeune fille et la mort » est un des rares morceaux qui est capable de me sortir d'un bouquin, de me faire fermer les yeux et d'apprécier l'instant. Pourtant je m'aperçois à présent que je connais peu cette oeuvre. Il va me falloir me pencher sur ces fameux lieder dont il était le maître incontesté.

Coup de chapeau à Dominique Patier qui a très bien su préciser petit à petit le portrait pathétique de ce génial musicien. Elle a bien profité de la structure des livres de la collection « Découvertes Gallimard » pour ajouter des éléments importants de contexte, comme les reproductions de peinture romantique allemande ou les nombreux crayonnés de scènes de schubertiades.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Si, d'une manière générale, les romantiques français peignent de grandes compositions historiques, les Allemands préfèrent le paysage auquel ils donnent un contenu symbolique complexe. La vision pittoresque disparaît presque au profit d'un art d'idée : il s'agit pour l'artiste de poser les questions fondamentales que sont les rapports entre Dieu et l'homme, et le sens de la vie humaine. Toute en contrastes, sa représentation de la nature oppose souvent un premier plan riche en détails et un lointain évanescent figurant l'inaccessible, ce qu'il n'est pas permis à l'homme de comprendre.
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La situation en Autriche n'est guère florissante durant ces années 1824-1826, règne du "joséphisme" le plus étroit. La centralisation administrative, la lourdeur bureaucratique, paralysent toute initiative... Les théâtres végètent, fermant à tour de rôle, en attendant l'opéra italien qui pourra les renflouer ; car seul Rossini triomphe, Beethoven et Weber en on fait la triste expérience : " Oui, oui, Viennois, c'est comme ça ! Rossini et compagnie, voilà vos héros ! De moi vous ne voulez plus rien... Rossini, Rossini über alles" [Beethoven].
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Nos vues historiques sur le XIXème siècle nous ont habitués à ne considérer que les chefs-d'oeuvre incontestés, à construire une histoire de la musique sur les exceptions, écartant délibérément ce qui était la musique du temps, ce que l'on jouait, ce que l'on chantait à la maison, bref, l'art au quotidien.
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Autour des années 1820-1830, les artistes de l'Europe entière sont attirés par la littérature anglaise et les romans de Walter Scott bénéficient d'une large diffusion. Son oeuvre poétique est moins connue, assez cependant pour que Schubert lui emprunte quelques poèmes.
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Schubert ne trouve d'auditoire que dans les demeures bourgeoises de Vienne, chez les riches amateurs comme Ignaz von Sonnleithner ou les demoiselles Frölich. Et encore lui demande-t-on surtout de jouer au piano des pièces faciles, enjouées (des danses, des variations...). Jamais il ne pourra imposer sa musique de chambre ou sa production orchestrale.
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