AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Travailler fatigue. La mort viendra et elle aura tes .. (81)

Ton corps rit-il toujours sous la caresse pénétrante
de la main ou de l’air, retrouve-t-il dans l’air
d’autres corps quelques fois ? Il en resurgit tant
d’un frisson du sang, d’un néant. Le corps qui s’étendit
près de toi, te cherche lui aussi ce néant.

C’était un jeu léger de penser qu’un jour
resurgirait la caresse de l’air, souvenir
jaillissant tout à coup du néant. Ton corps
s’éveillerait un matin, amoureux
de sa propre ferveur, dans l’aube déserte.
un souvenir pénétrant te parcourait
et un sourire pénétrant. Cette aube revient-elle ?

Cette fraîche caresse se serrerait
contre ton corps dans l’air et au cœur de ton sang,
et tu saurais alors que l’instant de ferveur
dans l’aube répondrait à un autre frisson,
Frisson né du néant. Tu le saurais
comme en un jour lointain tu savais
qu’un corps s’étendant près de toi.
tu dormais légère
sous un air rieur de corps fugitifs,
amoureuse d’un néant. Le pénétrant sourire
te parcourut figeant ton regard de stupeur.
cette aube, n’est-elle plus revenue du néant ?
Commenter  J’apprécie          30
Stupéfié par le monde, il m'arriva un âge
où mes poings frappaient l'air et où je pleurais seul.
Ecouter les discours des hommes et des femmes
sans savoir quoi répondre, ce n’est pas réjouissant.
Mais cet âge a passé lui aussi : je ne suis plus tout seul,
si je ne sais répondre, je m’en passe très bien.
J’ai trouvé des compagnons en me trouvant moi-même.
Commenter  J’apprécie          30
Un soir nous marchons le long d’une colline,
en silence. Dans l'ombre du crépuscule qui s'achève,
mon cousin est un géant habillé tout de blanc,
qui marche d'un pas calme, le visage bronzé,
taciturne. Le silence c'est là notre force.
Un de nos ancêtre a dû être bien seul
- un grand homme entouré d’imbéciles ou un malheureux fou -
pour enseigner aux siens un silence si grand
Commenter  J’apprécie          30
LAVORARE STANCA
TRAVAILLER FATIGUE


Traverser une rue pour s’enfuir de chez soi
seul un enfant le fait, mais cet homme qui erre,
tout le jour, par les rues, ce n’est plus un enfant
et il ne s’enfuit pas de chez lui.

En été, il y a certains après-midi
où les places elles-mêmes sont vides, offertes
au soleil qui est près du déclin, et cet homme qui vient
le long d’une avenue aux arbres inutiles, s’arrête.
Est-ce la peine d’être seul pour être toujours plus seul ?
On a beau y errer, les places et les rues
sont désertes. Il faudrait arrêter une femme,
lui parler, la convaincre de vivre tous les deux.

Autrement, on se parle tout seul. C’est pour ça que parfois
il y a des ivrognes nocturnes qui viennent vous aborder
et vous racontent les projets de toute une existence.
Ce n’est sans doute pas en attendant sur la place déserte
qu’on rencontre quelqu’un, mais si on erre dans les rues,
on s’arrête parfois. S’ils étaient deux,
simplement pour marcher dans les rues, le foyer serait là
où serait cette femme et ça vaudrait la peine.
La place dans la nuit redevient déserte
et cet homme qui passe ne voit pas les maisons
entre les lumières inutiles, il ne lève plus les yeux :
il sent seulement le pavé qu’ont posé d’autres hommes
aux mains dures et calleuses comme les siennes.
Ce n’est pas juste de rester sur la place déserte.
Il y a certainement dans la rue une femme
qui, si on l’en priait, donnerait volontiers un foyer.


/traduction de Gilles de Van
Commenter  J’apprécie          20
La mort viendra et elle aura tes yeux
11 mars – 10 avril 1950


Il y aura d’autres jours…

Il y aura d’autres jours,
il y aura d’autres voix.
Tu souriras toute seule.
Les chats le sauront.
Et tu entendras
des mots très anciens,
des mots las et vains
comme les vieux habits
des fêtes d’hier.
Commenter  J’apprécie          20
Le paradis sur les toits
Le jour sera tranquille, froidement lumineux
comme le soleil qui naît ou qui meurt
et la vitre hors du ciel retiendra l'air souillé.
Commenter  J’apprécie          20
The cats will know

La pluie tombera encore
sur tes doux pavés,
une pluie légère
comme un souffle ou un pas.
La brise et l'aube légères
fleuriront encore
comme sous ton pas,
quand tu rentreras.
Entre fleurs et balcons
les chats le sauront.
Commenter  J’apprécie          20
Travailler fatigue

Est-ce la peine d'être seul pour être toujours plus seul?
On a beau y errer, les places et les rues
sont désertes. Il faudrait arrêter une femme,
lui parler, la convaincre de vivre tous les deux.
Autrement, on se parle tout seul. C'est pour ça que parfois
il y a des ivrognes nocturnes qui viennent vous aborder
et vous racontent les projets de toute une existence.
Commenter  J’apprécie          20
Travailler fatigue
Traverser une rue pour s'enfuir de chez soi
seul un enfant le fait, mais cet homme qui erre,
tout le jour, par les rues, ce n'est plus un enfant
et il ne s'enfuit pas de chez lui.
Commenter  J’apprécie          20
Le moment est venu où tout s'immobilise et mûrit.
Les arbres, au loin restent calmes: Ils paraissent plus sombres et ils cachent des fruits qui à la moindre secousse tomberaient.
Les nuages épars ont une pulpe mûre. Au loin, sur les boulevards, chaque maison mûrit sous la tiédeur du ciel.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (246) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1228 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}