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EAN : 9782849213704
144 pages
Editions Thot (06/07/2016)
2.88/5   4 notes
Résumé :
Paris, sous la terre : dans le métro, sur la ligne 2.
Huis clos moderne, scène parfaite selon les règles de la tragédie classique, où se côtoient, sans se voir, sans être vus, des anonymes par milliers. Difficile de déceler la vie qui bouillonne à l’intérieur de chacun, les états d’âme, les espoirs, les désespoirs. Lucien, le conducteur de métro qui compte fébrilement les jours avant la retraite ; Shéhérazade, beauté à couper le souffle que plus rien ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ils se croisent chaque jour mais ne se connaissent pas. Ils ont chacun leurs rêves, leurs peurs, leurs désirs et leurs cicatrices qu'ils ressassent dans le métro, lieu de rencontres silencieuses et furtives. Un lieu où ils sont entourés mais seuls. L'inconnu étant propice aux fantasmes, ils s'observent, s'imaginent des prénoms et des vies.

Lucien, chauffeur à quelques jours de la retraite, Shéhérazade, jeune femme déçue par la vie, Hadrien, trop timide pour aborder celle qui hante ses rêves et les autres personnages de ce roman sont vous, sont moi, sont notre voisin d'en face, nos collègues, notre boulanger.

L'auteure a souhaité dédicacer ce livre "In Memoriam 13 novembre 2015". C'est cette indication qui donne tout son sens à ce roman. J'y perçois le message qu'il faut prendre soin les uns des autres. Que coûte de dire "Bonjour", que Lucien suggère à ses passagers ? Certes, on ne se connaît pas mais et il est triste d'attendre qu'un drame arrive pour qu'enfin les barrières se brisent, à l'image de ces personnes qui viennent au secours de Shéhérazade au moment où elle fait un malaise alors qu'il était visible qu'elle allait mal depuis un certain temps.

Chaque chapitre se concentre sur un personnage et de nombreuses correspondances s'y font du fait que les autres protagonistes font partie de sa vie. Ces chapitres sont furtifs, 4 pages maximum, aussi rapides qu'un voyage de quelques stations. C'est donc goutte à goutte que nous découvrons ces tranches de vie sur une écriture simple et sensible.

C'est un livre touchant et bouleversant qui termine sur une note positive qui nous donne un deuxième message, celui d'oser. Nous n'avons qu'une vie et sommes plus que jamais au fait que la vie est fragile et qu'elle peut s'arrêter à tout moment au-delà du fait qu'elle est truffée d'aléas et de surprises. Demain sera peut-être trop tard pour dire à quelqu'un que vous l'aimez.

Merci à Babelio et aux éditions ThoT pour m'avoir envoyé ce livre et à Ivane Pawliez pour avoir écrit ce court roman de 141 pages mais d'une valeur humaine inestimable.
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J'ai lu ce livre dans le cadre du masse critique de Babelio.
Ce qui m'a attiré dans ce roman, c'est naturellement le thème du métro parisien, que je pratique assidûment depuis des années.
J'ai commencé ma lecture avec méfiance, la plupart du temps, lorsqu'on parle du métro, celui ci est idéalisé, on a alors l'impression de lire les réflexions prétentieuses de personnes n'ayant jamais pris le métro un lundi matin à l'heure de pointe; ou alors le métro ne se limite qu'à un décors urbain, sans qu'on aborde les particularités de ce microcosme. Aussi, j'ai été agréablement surprise de découvrir que l'auteur dresse le portrait d'un lieu à la fois ignoble et merveilleux, où les scènes et les rencontres les plus improbables se déroulent dans l'indifférence générale.
Le style de l'auteur à la fois fluide et délicat rend la lecture très facile. Les chapitres courts s'enchainent en donnant la parole à différents personnages. Très diversifiés, chacun ajoute une subtilité au récit et permet aux lecteurs de se reconnaître dans l'un des personnages. L'auteur maîtrise son récit les personnages se croisent et se recroisent sans anicroche jusqu'à tisser un destin commun.
Bien qu'assez touchant et réaliste, le roman n'en reste pas moins feel good, l'auteur a su trouver le ton juste entre mélancolie et espoir.
Un joli roman qui se lit très vite et qui vous plaira que vous soyez francilien ou non.
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Tout d'abord, merci aux éditions Thot et à l'opération Masse Critique sans lesquelles je n'aurais sans doute pas acheté cette belle lecture...
J'ai été intriguée par le huis clos proposé, huis clos moderne du métro parisien.
La lecture est très fluide et agréable, les chapitres courts nous permettent d'être régulièrement en contact avec tous les personnages choisis parmi cette foule qui se côtoie chaque jour.
L'auteure nous présente quelques tranches de vie du XXIè siècle : les réussites, les échecs, les moments d'espoir et de doute, à travers des personnages très réalistes qui se rencontrent tous les jours ou presque sans même se connaître ni chercher à aller vers l'autre.
J'ai également apprécié la fin qui bouleverse l'ordre établi par le narrateur depuis le début de l'histoire. Final inattendu qui laisse songeur et empêche de se détacher tout de suite de cette lecture.
Bonne délectation à tous ceux qui choisiront de se plonger dans cet espace sous-terrain!
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Très déçu par cet ouvrage !
Livre extrêmement convenu, rempli de poncifs qui rends sa lecture difficile.
Une histoire aussi ordinaire qu'inintéressante…
Parfois certaines idées ne doivent simplement pas être poursuivies .
Pour la prochaine fois (si il y en a une autre), une recherche plus approfondie des personnages serait judicieuse.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il imagina, durant les quelques minutes de ce voyage qui n'aurait jamais dû s'achever, mille et une choses qui rendent la vie si précieuses et lui donnent cet indéfinissable goût de soleil et d'espoir.
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Il n'est pas ce qu'on pourrait appeler quelqu'un de sociable. Non pas que les autres lui soient insupportables. Mais pour être honnête, il ne sait plus vraiment comment on fait. Il a oublié. Depuis cinq ans, il a oublié les mots que l'on se dit quand on se rencontre pour la première fois. Il a oublié les mots qui apaisent un chagrin. Il a oublié les mots qui encouragent ou qui félicitent. Personne ne l'encourage ni ne le console, jamais. Alors il a perdu l'habitude.
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Elle qui avait tout vécu, le pire comme le meilleur, le pire surtout, était à mille lieues d'avoir soupçonné l'élan vertigineux qu'elle ressentirait à cet instant. C'était comme si les épreuves les plus douloureuses de sa vie, les cauchemars les plus réels s'évaporaient soudainement. Et ce sentiment étrange la remplissait de joie, évidement, mais aussi la mettait mal à l'aise, comme si un éternel sentiment de culpabilité l'empêchait de se plonger sans réserve dans ce bonheur, comme si le destin l'avait condamnée aux ténèbres et ne supporterait as une telle rébellion. Et puis elle l'a perçue, elle a entendu sa fille murmurer son prénom, Victoire, et alors, seulement, les vannes se sont ouvertes, les remparts patiemment construits pendant toutes ces années d'angoisse se sont brutalement effondrés. Comme si finalement tout avait un sens, et que ce sens triomphait dans un petit être de chair et de larmes.
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Léopoldine ne remarque donc pas les yeux du jeune homme en face, timidement levés sur elle, tentant de capter un seul de ses regards, à la dérobée. Elle ne l'a jamais remarqué, lui dont le cœur depuis cinq semaines déjà ne bat qu'au souvenir de ses lèvres, de son cou, de ses cheveux. Léopoldine n'arrive pourtant pas à se concentrer suffisamment pour lire quelques pages du livre qu'elle a commencé hier, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme. Elle l'a déjà lu deux fois, mais c'est ainsi, quand elle aime, elle ne compte pas, et Stefan Sweig est un génie, un maître pour décrire le tumulte des sentiments humains.
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On ne peut soupçonner ce que chacun dissimule au plus intime de soi. La détresse, l'indifférence, l'amour ou la jalousie bien souvent demeure imperceptiblement enfouis.
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