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3,53

sur 92 notes
Il y a des romans dont on peut dire qu'ils on "une belle écriture". Ici ce n'est pas le cas. le style est dérangeant, avec l'argot régional et temporel, des tournures de phrase bien imagées ; les personnages sont composés à bec de plume et encre de Chine, ça veut dire, bien tracé mais pas remplis des détails, ce qui leur donne un caractère universel ; l'histoire de deux amis camionneurs se déroule (et dépend de) dans un contexte historique tragique : la guerre d'Algérie. Ici on est devant la Grande Littérature !
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Patrick Pécherot nous conte par mille chemins détournés, les souvenirs d'une histoire assez banale sous fond de tensions inter communautaires, durant la Guerre d'Algérie en 1958. Émotionnellement, c'est grâce à l'écriture, les descriptions, le ressenti, que l'on vibre, l'histoire en elle-même, ne m'a pas emmené pas bien loin, c'est assez plat.
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Mon premier Pécherot.

En ce moment je me fais des premiers. Je te parlerai du premier Ellroy dans pas longtemps. le premier qu'il a écrit.

Pas aujourd'hui.

Pécherot, c'est Gérard de la maison de la presse du Lavandou qui m'en a causé. Il est de bon conseil… Dans quelques semaines, je te dirai aussi pourquoi je suis souvent avec lui. Pas aujourd'hui, c'est comme un teasing.

Donc, mon premier Pécherot, ça se passe un peu dans un camion. Pas un camion d'aujourd'hui, un camion des années 50. Les années 50, ce sont celles des évènements. Enfin, ce que d'aucuns appelaient « Les évènements ».

Deux potes sont dans ce camion. Deux vrais amis, de ceux qu'ont pas besoin de se causer pour s'aimer. Tu le sais, j'aime bien les taiseux.

Pécherot, c'est juste le contraire de ceux dont je te parle parfois. Ceux qui alignent des phrases comme s'ils étaient à l'école élémentaire. Ben ouais, ils savaient pas encore lire en maternelle. Tu vois de qui je cause ? D'ailleurs, pour certains, ils ont toujours pas appris à écrire, sauf à mettre une recette de cuisine dans la première phrase et imaginer que ça fabrique une histoire.

Les ceusses qui mettent jamais leurs tripes sur le clavier. Les ceusses qui s'imaginent que le nombre de groupies fabrique le talent. Qui oublient que les queues dans les salons sont directement liées à la taille de leur ego, et qui ne signent qu'avec un stylo bien précis. Private joke, comme disent les angliches.

Et là, tu vois de qui je cause ?

T'as eu un exemple il y pas très longtemps de ce que je peux en dire. de ce que je peux en penser aussi, puisque je dis ce que je pense, toujours.

Pécherot, donc.
La suite :
Lien : http://leslivresdelie.net/he..
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Livre dans la série noire de Gallimard mais nous ne sommes pas dans un polar mais dans la réalité crue des années 1958, en pleine guerre avec l'Algérie et un racisme primaire, viscéral et glaçant. L'histoire de Gus qui fait le chauffeur avec André, vie difficile, un camion bringuebalant, le bon vouloir des patrons et quand Gus dans une rixe contre un Arabe, se blesse au bras, leur travail est en jeu car il ne peut plus aider au déchargement. C'est Pierre, un étranger, enfin, presque, qui va venir les aider. Et puis il y a Simone, patronne de café, la petite amie occasionnelle d'André, histoire que Gus jalouse au fond de lui. Car Gus rassemble tous les pires sentiments de l'Homme, mais hélas, avec bonne foi et le "mais qu'est ce que vous auriez fait à ma place". Car il y a de la veulerie, de la solitude, de la camaraderie, de la jalousie, de la haine, le racisme lié totalement à cette époque où l'on entendait les récits des tortures de cette guerre. le tout mêlé à un paysage âpre du Jura pendant l'hiver, montagne froide, petits chemins neigeux, des couleurs vert sapin, noir, bleu nuit, blanc éclatant et ...la proximité avec la Suisse. Je vais ajouter une écriture formidable, très travaillée mais si évidente, où l'on y sent incroyablement l'époque, le terroir, la gouaille sans un seul mot d'argot. Difficile de ne pas être bouleversée, sans pour cela dire que j'ai totalement aimé car si ce roman se lit d'un trait, il reste au fond de soit une vraie amertume quand on l'a terminé.
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alors là, chapeau. Hevel m'a surpris, enchanté et décontenancé, sa construction et son style, l'histoire protéiforme et inachevée, sans réelle début ni fin, quel bon roman noir et quel plaisir de lecture. En dire plus serait vanité (au sens premier).
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Patrick Pécherot ? ! J'aime tout ses romans même si ce n'est pas celui que je préfère !
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Je n'ai pas accroché sur le style de l'auteur. Narration comme s'il s'adressait intimement au lecteur, il fait durer un peu trop à mon goût.Il se plait à faire languir ouvertement le lecteur sur le déroulement et le fin fond de l'histoire. Cela m'a un peu agacé. J'aime être baladé mais d'une façon plus subtile par l'intrigue du roman.
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