Lupus, Tome 4 :

Formidable et bouleversant, avec cette conclusion, Frederik Peeters a réalisé un série forte, intense, à l'image de son graphisme, noir, brut et contrasté, une simple histoire de couple, où “c'est un peu compliqué”, dans un univers de Space Opera, un récit psychologique qu'on retrouve plutôt dans la littérature blanche en général, et de l'avoir déplacé dans le genre science-fiction le rend encore plus universel, tragique et romanesque. Ce n'était pas un caprice ou un effet de style, la création de l'auteur s'est libérée des carcans du genre en se laissant aller à cette folie géniale. Je vous invite à le ressortir des bacs de vos médiathèques, merci à Dram00n de m'y avoir incité.

Lupus et Sanaa semblent vivre dans une bulle hors du temps. Ils goûtent avec ivresse un sentiment de liberté, mais qui devient vite ennui aux yeux de Sanaa. Que faire ? Il n'y a plus qu'à attendre, cette vie promise qui grandit. Et quand elle se dévoile, …

Un ultime tome magnifique, clôturant superbement la série ! On retrouve ce qui fait le charme des 3 volumes précédents : première et dernière page où seuls les dessins parlent au lecteur, les mots n'ayant pas voix au chapitre… Les flashbacks qui saisissent Lupus, autour de 3 incontournables : son enfance, ses parents, Tony… Cauchemars et peurs sont toujours au rendez-vous, que Lupus essaie de juguler au mieux. Un humour en toile de fond, qui offre des moments de détente. Une nouveauté, cependant, dans ce volume final : Peeters a inclus ici des « respirations », des temps de souffle, à certains moments cruciaux, sous forme d'une page entièrement blanche : le lecteur retient son souffle, tourne la page : l'histoire ne s'arrête pas. Un souffle plus tard, la vie reprend. Les flashbacks de Lupus avaient sûrement allure de prémonition.

Une respiration blanche, emplie de souvenirs : dans le souffle d'une vie, une nouvelle génération voit le jour… Une série magistrale !

L'album est encore plus onirique que les précédents avec ses nombreux flashbacks et quelques planches qui s'insèrent étrangement au milieu de la narration comme si Lupus se perdait de plus en plus dans son propre monde. le huis clos est toujours très bien rendu avec ses silences, son ennuie et ses moments d'énervements et de paniques. Deux êtres enfermés dans leurs solitudes respectives. C'est ce qui est le mieux réussi dans cette histoire. La façon qu'a Peeters de transcrire les états d'âme en quelques dessins simples est absolument géniale. Mais je suis un peu déçu par la fin ! Non pas que je n'ai pas aimé cette conclusion mais tout s'arrête si brutalement. Sanaa disparaît un peu trop brutalement mais pouvait-il en être autrement ?
Une BD qui dégage une atmosphère étrange et envoutante, une véritable réussite et un bonheur pour le lecteur.

Une bonne découverte que cette série Lupus, de part son histoire, ses personnages et surtout par le trait de Peeters. L'auteur capable de varier son style dans ses différentes oeuvres, j'y retrouve ici celui que j'apprécie le plus. Un trait moins dans le réalisme et plus épais et surtout ce noir et blanc qui fonctionne très bien en terme de contraste.

Sur fond de science-fiction, l'auteur traite surtout des relations humaines avec des personnages attachants et complexe.
Le titre n'a pas de réelle intrigue, pas de réel fil rouge, mais on se prend au jeu de suivre Lupus et l'envie de découvrir son histoire, de le comprendre.

Il fallait bien que cette histoire se termine... Mais ce n'est pas la fin que j'espérais, c'est peut être égoïste, cette histoire ne m'appartient pas, mais au fil des 4 volumes, on s'attache aux personnages.