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EAN : 9782924914724
469 pages
LES HEURES BLEUES TALLANDIER (01/09/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
Un songe télépathique au moment des attentats du 11 septembre 2001 à New York
entraîne Loïc Bolduc dans une quête hallucinante, sur la trace d’un camée
maléfique trouvé l’année de sa naissance dans la tombe de son arrière grand-père.
Cette quête court sur trois siècles et deux continents, à partir de l’effondrement des
tours du World Trade Center où l’un des personnages périt. Elle nous entraîne dans
une saga familiale et internati... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Mario Pelletier a réussi le pari d'insérer et d'entremêler le parcours intime et social de la vie de Loïc, le
héros narrateur, aux intrications romanesques d'une vaste toile d'araignée étendue sur plusieurs siècles.
Au fur et à mesure du récit les fils se croisent, s'entrecroisent au sein d'un réseaux de pistes qui parfois se
perdent pour réapparaître là où on ne les y attend pas. le désir de posséder ce camée, autrefois amené de
France, alimente vilainement les ambitions de ceux qui cherchent à le posséder par belle ou par laide,
bravant le risque que l'objet de leurs désirs les anéantisse après avoir influencé leur vie de manière
néfaste et virale.
Une écriture où la grande part poétique et réflexible est intimement mêlée à de grands déliés qui arrivent
à point, en charnière, pour maintenir le lecteur en haleine et faire avancer le récit sans qu'il n'y ait jamais
« d'encombrement ».
Un livre plein de « bonus » où parallèlement à l'histoire sont offerts des d'anecdotes historiques
concernant les pierres maléfiques renommées ou encore un tracé des remous politiques qui ont secoués le
pays dans les décennies précédant l'an deux mille.
Seuls quelques extraits peuvent donner le ton de la grande, époustouflante aventure dans laquelle le
lecteur est convié.
« Depuis deux jours déjà, il était figé là, yeux ouverts sur l'éternité. Raidi, plombé, pétrifié, dans la
chambre de la garçonnière où les mouches entraient à plein par la fenêtre entrouverte. Au milieu de ce
juillet torride, en pleine canicule, la chaleur dégageait des vapeurs fétides qui allait agacer de plus en
plus les narines des voisins, de l'autre côté de la cour intérieur, au centre du Vieux-Québec, à deux pas
de l'endroit où François-Xavier Garneau, un siècle auparavant, s'était tué à fonder l'histoire et la
littérature d'un peuple méprisé.
Les mouches bourdonnaient, vrombissaient, ronronnaient autour de lui, autour de son visage plaqué,
tavelé dont la blancheur s'étiolait vers le bleuâtre. Elles se pressaient sur la chair pourrissante ; comme
des lectrices voraces, elles s'arrachaient la chair offerte de l'intellectuel, de l'écrivain mort, son oeuvre

totale, absolument donnée, la bouche ouvert clamant à jamais le verbe ultime du silence ....»

« Et parfois de grandes bouffées de rage lui montaient à la gorge. Cette maudite fatalité qui pesait sur les
siens, sur sa famille, depuis que son grand-père Élie avait fondé le village, soixante-quinze ans
auparavant !...Une procession macabre s'ébranlait dans sa tête, .... »

Mais si l'enfant Loïc découvrit, à ce moment-là, le rayonnement occulte du camée, cette connaissance
allait rester enfouie dans son subconscient. Il se demandait combien de temps il avait conservé ce
pouvoir, cette faculté de dédoublement vermiforme.....Peut-être allait-il découvrir bien d'autres
circonstances, au-delà de son enfance, et retracer ainsi comme l'envers, la doublure de tous les moments
vécus ?

« Il lui avait fallu du temps quand même, pour comprendre qu'il fallait à tout prix briser le funeste miroir
narcissique qui le détournait de lui-même, d'accepter d'être sans reflet dans l'obscurité, de prendre le
risque d'aller au bout de la nuit,... »

« Mais l'écriture sincère, qui ne transige pas avec la vérité pour peu qu'on y arrivât, lui semblait
pouvoir être le flambeau qui éclaire la nuit de l'être enclos, le stylet qui perce la membrane, la plèvre de
l'égo, ratatiné,et qui fait éclater la bulle de soi.

« Devant l'océan noir d'inconnaissable où son enquête l'avait mené, Loïc n'en continuait pas moins
d'espérer une étrave de lumière pour fendre l'obscurité »
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« Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio qu'on ne l'imagine dans les rêves de votre philosophie. »(Shakespeare, Hamlet)
Sombre, « La pierre de Satan » est captivant et phénoménal.
Mario Pelletier est doué, très. Cette histoire, entrelac fictionnel et auto-biographique est oeuvre. le fil rouge est un camée ésotérique qui serait maléfique. le mal ne réside-t-il pas au préalable en l'homme ? Ne dit-on pas qu'un homme est un loup pour l'homme ?
Nous suivons Loïc Bolduc qui fait un rêve prémonitoire. Les Tours du World Brade Center hantent ce roman. le déclencheur d'une trame à l'arborescence époustouflante. Combien d'heures, de réflexions, de recherches pour construire un tel chef d'oeuvre ?
Loïc Bolduc pressent un drame. Il appelle sa belle-soeur qui lui annonce que son mari en l'occurrence Roger Bolduc est absent. Où est-il ? Que se passe-t-il ? Qui est le Fondateur ? le maître d'une lignée chaotique en quête originelle ?
« La pierre de Satan » est le macrocosme de notre monde en péril. le Québec dévoile aussi son idiosyncrasie , ce qui se cache sous l'écorce et les mouvances intestines. Qui en veut au camée et pourquoi ? On retient les paraboles, les insistances, et l'écriture aérienne, posée et mature. Ici, c'est un auteur qui a tant à dévoiler, à démonter diktat après diktat. On ressent une force intrinsèque. Une rectitude sans faille aucune. L' histoire quitte le monde. Elle envahit les mystères et les conséquences d'une famille divisée. le Fondateur est l'emblème même de la toute puissance sont l'aura est inestimable. Plus qu'une quête, ce roman est un esprit.
On a l'impression fulgurante d'être dans le dépassement de tout entendement. Loin de se sentir fragilisé face à ce magnétisme on en retient le régénérant. Les forces du mal ne sont jamais anodines.
Ce roman est un socle, ressacs et outre-tombe. Les Tours de WTC, Notre Dame de Paris, le feu encercle  « La pierre de Satan ». On ressent la même ambiance que « Le Nom de la rose » d'Umberto Eco, et « Da Vinci Code » de Dan Brown.
Les empreintes secrètes, obscures, intuitives, troublantes et historiques d'un monde parallèle et étrange et qui, pourtant est notre contemporanéité.
Mario Pelletier est un guide. Nous le suivons avec curiosité et frénésie. Ce voyage littéraire hors pair est un détour dans l'évasion ultime.
Brillant. Publié par les Éditions Les Heures Bleues.
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