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3,81

sur 1313 notes
Un point de départ attirant, qui laisse la part belle à l'imagination.
En fait c'est le sujet de rédaction que va imposer, pour les punir, Mr Crastaing, professeur de français à trois de ses élèves de 5ème : Igor, Joseph et Nourdine.
C'est là que tout va basculer, car la réalité va largement dépasser la fiction. Après avoir fait leur rédaction, les enfants sont pris de malaise et se retrouvent transformés en "enfants-adultes » et leurs parents en véritables enfants de 6 ans.
C'est un roman qui se rapproche du compte de fée, de la fable : c'est le fantôme du père d'Igor, décédé après une opération des amygdales, qui raconte l'histoire. le ton est drôle, certaines répliques sont mêmes hilarantes. C'est aussi une histoire d'amitié, tendre et poétique.
Daniel Pennac nous dresse, comme à son habitude, une galerie de portraits hauts en couleur.
Il aborde aussi, en filigrane, des problèmes plus graves comme le deuil, l'intégration, le racisme...
Mais, à l'instar de ses "jeunes-vieux" héros, c'est un roman plein de vie et de bonne humeur.
Je vous le recommande.
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Encore un excellent livre de Daniel Pennac qui nous plonge dans une histoire mystérieuse, presque magique, au cours de laquelle certains adultes sont devenus des enfants sans réellement savoir si ils en sont conscients ou non. C'est une histoire étonnante, une plume agréable et un auteur que j'aime bien : le combo parfait. Jetez-vous sur cette lecture, vous ne le regretterez pas !
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Pas nécessairement le plus grand livre de Pennac.
Celui-ci part d'une idée pas forcément géniale, un peu de déjà-vu, a priori. Mais -bon dieu! - cet animal est toujours foutu au détour d'une phrase, d'une sentence d'éblouir le lecteur, de le faire sourire, de le faire réfléchir aussi.
Un livre humaniste, humain. Et puis, les quelques défauts s'oublient vite. On retient l'essentiel. C'est donc gagné.
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Encore du grand Pennac : c'est léger mais touchant, drôle et un peu sérieux, ça parle de la vie tout en étant fantastique... Bref un beau mélange, facile à lire et pour autant enivrant. Les personnages attachants se trouvent propulsés dans un monde adulte depuis leur petit piédestal enfantin. Les injustices, les responsabilités leurs sont jetées à la figure de plein fouet, du jour au lendemain, les poussant à trouver en eux une bonne dose de maturité et d'inventivité. A leur contact, l'enfant en moi à secoué l'adulte endormi et ramené à la surface un peu de candeur, de spontanéité, et de sensibilité. Encore merci Monsieur Pennac pour votre belle plume !
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Un livre beaucoup plus sérieux que ce qu'il veut bien laisser paraître au premier abord. En effet, on sourit beaucoup à la lecture de l'aventure qui frappe trois enfants dissipés et leur professeur. Ce dernier n'a-t-il pas l'idée saugrenue d'imposer une rédaction en guise de punition, rédaction dont le sujet est : "Vous vous réveillez un matin et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite".

Forcément, Pennac ne se contente pas de nous raconter les affres des gamins, il s'y colle lui-même, et parce que "l'imagination ce n'est pas le mensonge", l'impensable se produit bel et bien.


"Qu'est-ce que vous voulez dire, avec votre cran? Vous croyez qu'il faut du courage, pour faire vos devoirs à la con ? Décrivez votre famille par-ci, décrivez votre famille par-là !... Vous savez qu'il y a pas plus chiant que vos rédacs de merde? Vous en avez déjà fait une, vous de vos rédacs ? Une seule ? Non ? C'est ça, votre "cran" à vous ? Demander à des élèves de faire ce que vous êtes même pas capable de faire vous-même ?
La classe de M.Crastaing, habituée pourtant au silence, sentit dans celui qui suivit une qualité plus... comment dire...
- Monsieur Pritsky, dit finalement un Crastaing très maître de lui, notre rendez-vous est pour jeudi.
- J'irai pas, à votre rendez-vous ! hurla l'homme au pantalons trop courts. Vous pouvez vous le coller au cul, votre tête-à-tête de merde ! C'est fini, tout ça ! Plus jamais, les "petites conversations avec monsieur votre père" ! Vous m'entendez ? Plus jamais !"

Une manière bien à lui de poser, une fois de plus, les problèmes du système scolaire, de la relation des parents avec cette institution et surtout, surtout des relations parents-enfants, enfants-adultes.

La revanche du cancre !
Lien : https://meslecturesintantane..
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Mon p'tit préféré ! Ce retour en enfance est drôle et rafraichissant.
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ous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous vous êtes transformé en adulte. complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite.

Tel est le sujet de la punition collective que le tyrannique Crastaing a infligé à Nourdine, Igor et Joseph, trois petits cons de la classe de 5°2. Mais comme le répète si souvent le professeur aigri : "L'imagination, ce n'est pas le mensonge", et la rédaction devient réalité...

Pennac signe ici une fiction rocambolesque, mais sans jamais choisir de solution de facilité. Pas d'énervante morale (mettez vous un peu à la place de vos parents, le choc des générations ect), pas de prétention pédagogique, non, juste un bon petit roman, touchant et amusant.

du Pennac comme on l'aime, débordant d'imagination, à lire sans modération et sans danger de punition !

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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Une très belle découverte que ce live !
Encore une fois Pennac vise juste.
Roman plein d'humour et de tendresse, qui vient chercher en nous cette âme d'enfant que nous prenons bien soin de camoufler tous les jours, histoire de passer pour un adulte aux yeux des autres...
Un livre qui fait du bien, qui fait rire, un peu pleurer aussi, qui surprend et fait - un peu quand même - réfléchir.

Un Tistou les Pouces verts, en moins triste, un Bel oranger, en moins cruel, un Gulliver chez les Liliputiens, en moins sérieux.

Et n'oubliez pas de sourire.
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Après Chagrin d'école, mon premier Pennac, qui n'était pas vraiment un roman, mais plus une étude sur le milieu scolaire, voici enfin une vraie histoire qui m'a permis d'évaluer cet auteur à sa juste valeur.
On s'en rend compte dès la lecture du résumé au dos, ce roman s'annonce bien comme une lecture à l'histoire bien trouvée. En effet, en plus d'original, ce thème offre des possibilités multiples et intéressantes à exploiter. En fait, l'histoire est organisée en deux parties : premièrement, l'histoire des trois personnages principaux et de leur environnement, et puis, en second, quand on entre dans le vif du sujet.
Intéressons-nous d'abord à la première partie : ce sont trois amis, dont un qui souhaiterait plus s'intégrer, et un professeur de français. Un professeur intransigeant, droit, strict. Toute l'histoire commence avec un dessin compromettant. Quand Crastaing, le professeur, tombe dessus, les trois amis se dénoncent. En punition, Crastaing leur donnera ce sujet à faire pour le lendemain. Il y aura donc d'abord pas mal d'aventures autour de ces trois personnages avant l'étrange métamorphose. Une des grandes forces du livre réside dans la description de l'environnement de nos trois adolescentes. Chacun à son histoire particulière, et l'auteur ne lésine aucunement sur les descriptions supplémentaires, les détails, les anecdotes. le début, même s'il peut paraître long, a toute son importance. Importance qui sera justifiée par la suite.
Effectivement, comment rendre tout cela crédible sans s'appuyer sur la vie passée de chacun ? le fait que cet évènement totalement imprévu et impossible se déroule dans un livre de ce genre ne pose aucun problème. Les concernés se posent juste ce qu'ils faut de questions, et adoptent les comportements les plus crédibles dans ce genre de situation. Dans le sujet, ce qui pourrait paraître amusant au comique au début prendra par la suite des allures de drame ou d'enquête policière. L'auteur fera passer nos pauvres cobayes par tous les états d'esprit. le livre se fera très rarement redondant ou lent. Evidemment, dans ce genre de situation, il sera normal de trouver dans ce livre une alternance de situation drôles (si si, je vous assure), surprenants ou larmoyants.
Mais par le style de l'auteur, la lecture peut parafois se révéler pénible ou difficile. C'est un style bien particulier, impression déjà ressentie dans Chagrin d'école. Il affectionne particulièrement les longs discours au discours indirect, en changeant parfois la personne qui parle, sans pour autant le préciser, sans mettre de points sur des lignes et des lignes de dialogue. Avec surprise, j'ai plusieurs fois surpris des discours ayant la même forme que dans un scénario de théâtre, ce qui est assez incongru dans un roman. On comprend tout de même que c'est pour éviter les répétitions, mais le mieux, c'est de faire comme tout le monde : des efforts. Et ce n'est pas uniquement pour ces deux exemples que je peux dire ceci : quand il écrit, Pennac prend des libertés. Alors oui, c'est original, parfois agréable, mais cela rend malheureusement la lecture plus fastidieuse.
Toute l'histoire finit par trouver son explication (mais qui n'est pas plus réaliste, si je vous l'expliquais maintenant vous me prendrez pour un fou... ^^), et cela fait du bien. On a droit à un beau happy end, mais comme le dit Crastaing, expliquant sa fin heureuse à un élève : "Parce que tu finiras mal, mon petit bonhomme [...], et moi aussi, il suffit de le savoir, ce n'est pas la peine d'en ajouter". On a la classe ou on ne l'a pas...
Lien : http://aristed.canalblog.com
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