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3,64

sur 607 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
S'il fallait discourir à propos du roman La Disparition, il faudrait l'accomplir ainsi.
A sa façon, G. P. a agi pour l'innovation ou l'imagination dans la production d'albums.
Il nous a donc pondu un roman grinçant, agaçant, usant, torturant la plupart par l'omission, l'oubli d'utilisation d'«un rond pas tout à fait clos, fini par un trait horizontal», lui donnant un ton non commun.
Pour qui lit toujours un roman banal, La Disparition aura l'air d'un torchon.
Pourtant, jamais G.P. n'osa trahir un quidam connaissant son art, livrant à tout friand, un roman dur à haïr.
Pour ma part, il m'a abasourdi ; j'y ai pris grand plaisir.
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La disparition dans le fond c'est celle d'Anton. Mais il laisse derrière lui un message énigmatique. Les recherches vont devoir évoluer au fur et à mesure des rencontres. En cela on passe de personnages farfelus en situations exubérantes. Faut suivre : cette intrigue est franchement pénible à lire (j'avoue avoir passé des lignes tellement c'est insupportable). Sur la forme, et c'est pour cela que le livre est surtout connu, c'est la disparition de la lettre "e". On se prend à lire ce lipogramme pour se voir confirmer, comme par surprise, qu'effectivement jamais il n'apparaît. Quel travail colossal, aidé de mots étrangers, mais aussi par le fait (déjà) d'avoir tout mis au passé par exemple. Et colossal est peu dire. Combien de fois on redécouvre des mots sans "e", combien de fois je me suis dit : "ah bah oui, là non plus ! Pas dans ce mot non plus ! Ni celui là". C'est linguistiquement jouissif. Et puis à un moment la magie passe devant la difficulté de la lecture. On trouve de très bonnes analyses de l'oeuvre qui soulagent un peu de cette complexité, au bord de la frustration parfois, comme si on attaquait l'Everest avec une ficelle. Insupportable au final mais énorme respect.
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Livr- -tonnant où il n-fait pas bon nomm-r la fam-us- voy-ll- tant aim— par Rimbaud tant maudit par la vi- : A noir, - blanc, I roug-, U v-rt, O bl-u !!

Bon chacun le sait la lettre E a bien disparu dans ce livre donc pas la peine de la chercher en marchant sur des E! Et ..Heu… et ne mettons pas tous nos E dans ce même panier critique afin de ne pas les heurter ni les écraser. Les E.
Leur absence renforce certainement le texte en le rendant étrange et parfois curieux ou bizarre, mais le laissant pourtant intelligible au lecteur, du moins la plupart du tant, du taon, heu non: du temps.
Quoi qu'il en soit pour moi ce fut une prouesse et je salue surtout une magnifique première fois! Alors à la façon de GP j'aurais aimé lui dire: bravo, chapeau, mais pas trop dur tout ça ? A quoi bon souffrir autant, sans jamais vouloir, pas un jour faillir à la…. Disparition.
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Autre classique qui m'intriguais et que je voulais découvrir depuis longtemps : tout un roman sans utiliser la lettre « e ». C'est fascinant : un vrai tour de force et une histoire qu'on suit malgré la lourdeur de la contrainte et la tendance de Pérec à l'accumulation des mots et des images. Ça reste ardu à lire mais c'est aussi très intéressant, pour la prouesse littéraire.
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Que de ressources pour écrire tout ce roman sans une seule fois la lettre e. Elle a disparu et forme un mythe autour de son inexistence. Malgré cette contrainte des plus complexe, Perec tient le lecteur en halène dans une histoire qui se tient, pleine de rebondissement, qui frôle l'absurde, certes, mais qui nous mène d'un point A à un point B avec de bonnes ficelles.
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Écrire tout un livre sans utiliser la lettre E, c'est une chose. Qu'il ait une bonne intrigue en est une autre.
Certe, George Perec s'en est très bien tiré sur l'écriture.
Mais l'histoire ne fait que parler de disparitions et de E apparaissant comme ça, d'un coup. On a compris le sujet. Pas besoin d'en rajouter.
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Je reste pantoise face à la prouesse de l'auteur qui a admirablement occulté le "e" de ce roman policier, qui ne m'a pas trop captivée par contre ; ça me rappelle un jeu de mon enfance, où j'ai essayé d'écrire une petite histoire avec plein de mots contenant le "z".
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Je considère ce livre comme un beau défi accomplie.
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Ce livre est un exercice de style intéressant. le lipogramme est un art à ce niveau. Mais je n'ai pas réussi à accéder au sens du fait de cette élision. D'ailleurs, en cherchant un résumé, j'ai bien du mal à en trouver un : seul le brio importe, on dirait. Je voulais vérifier l'idée selon laquelle " e/eux" faisait référence aux parents de Pérec.
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La disparition est un roman singulier à découvrir pour les téméraires de la lecture. Oui, les téméraires, les courageux, les fous de littérature française. Car La disparition est, il faut le dire, une oeuvre magnifique, mais complexe, très difficile à lire. le défi relevé par Goerges Perec a abouti à un corpus de 312 pages où la lettre « E » a littéralement… disparu ! Comment? Oui, oui ! Il l'a fait ! Un roman sans la lettre « E ». Voici donc la particularité de l'oeuvre que je voulais vous présenter aujourd'hui.

Si dans un premier temps on s'amuse à lire le roman à la recherche d'un « E » qui se serait glissé parmi les mots, il s'avère qu'il a mystérieusement disparu. Tout comme Anton Voyl, le premier héros que Goerges Perec nous présente. C'est alors que différents proches d'Anton Voyl partirent à sa recherche à l'aide de plis que leur ami leur a laissés avant de ne plus refaire surface. Ces individus aussi éclectiques qu'intriguant, ne se connaissant pas (voire peu) vont, au long de leur enquête comprendre la raison de la disparition d'Anton Voyl, mais également prendre conscience que la leur ne saurait tarder…

L'histoire rapportée dans cette oeuvre est pour ma part classique, bien que l'un des sujets traités soit très intéressant. S'il est admis que chacun doive mourir un jour, et que cette mort est inscrite dans le dessin de la grande faucheuse, ne pourrait on pas repousser la dite mort si l'on connaît son nom? A l'instar du film Destination finale, si l'on connait la raison de notre mort, serait-on capable de repousser l'échéance? Et puis est aussi abordé le sujet de ce qu'un parent est prêt à faire pour protéger ses enfants par amour.

Mais la magnificence de ce livre a mon sens, réside dans la technique d'écriture ! La dynamique des pages est insufflée par des phrases dont la forme se rapproche assez de vers libres. A cela s'ajoutent les nombreuses déclinaisons de synonymes, d'homonymes, onomatopées, de vieux français ou patois dont Goerges Perec s'emploie pour mettre en avant ses propos. La disparition est pour moi un roman poétique dialectique (presque documentaire tant on découvre de termes). Véritable exercice de vocalisation quant à sa lecture, les débuts sont certes difficiles, mais très rapidement abordables tant qu'on le lit avec envie et patience.
Lien : https://dpecheculturelle.wor..
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