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sur 607 notes
Il lui a fallu plus d'un tour dans son sac, à GP, pour finir son ahurissant roman, gagnant ainsi son pari haut la main ! Bravo l'original ! Saluons son brio !
La Disparition, un roman parcouru sans jamais pouvoir voir un truc qui a disparu : « un rond pas tout à fait clos, fini par un trait horizontal ». Pas mal non pour un roman ? Plutôt couillu !
Pour ma part, j'avais lu son roman d'un coup, jusqu'au bout, sans souffrir, sans qu'aucun soupir n'ait pu trahir mon irritation.
Mais non, gros fanfaron… pourquoi vouloir ainsi discourir dans l'affabulation ? J'avais au bas mot lu un quart du roman, tout au plus ! Alors, basta, au final tout ça suffira pour la publication d'un post.
Il s'agit avant tout d'un roman racontant la disparition d'un quidam, Anton Voyl. Son nom, à coup sûr, fait allusion au truc disparu.
Quant à la construction du roman, on dirait du polar (plutôt noir a priori, il y a un mort, puis moult assassinats).
La conclusion, pour finir : imagination puis fiction au pouvoir ! Alors pourquoi vouloir plus ? Allons-y ! Pour plus tard, au hasard dans vos discussions, pouvoir sans rougir sortir l'affirmation choc : « J'ai lu La Disparition… jusqu'au bout ! » Plaisir garanti !
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Il s'agit d'un roman inouï . Oui tout à fait inouï. On pourrait tout aussi grossir un listing utilisant d'adroits qualificatifs, original, ahurissant, innovant, subtil, imaginatif, savant , surtout fort, brillant, troublant aussi.

Imaginons-nous !
Savoir ainsi bâtir tout un roman sans jamais – ô grand jamais – saisir un trait si vital au patois du français, aux discours, aux allocutions, aux rapports, à la narration quoi !
G. P l'a fait ! Il l'a accompli son bijou. Un diamant parfait plutôt !
Pourtant on n'a jamais fait ainsi, un don jamais transcrit par nul distinct scribouillard. Aucun n'imita son art.

G.P fut un grand clown ravissant aux mots, un bouffon parfait pour son sport moral mais toujours amusant ; sa composition.
Pour l'individu qui n'aurait pas compris, tout un roman sans l'important truc qui surgit avant F, oui, oui ! Mais si, l'absolu signifiant machin qui nait à l'aval d'A, B, C, d'..
G. P disait : «  un rond pas tout à fait clos, fini par un trait horizontal »

Mouais, tout un bouquin sans ça ! G.P l'a produit !! Trop fort !
Il a du avoir la passion par son travail fourni, un travail colossal mais amusant, gratifiant, où il faut bannir un mot, non pas qu'un, mais à foison, car dans son corps, il a un rond pas tout à fait clos. Il s'agit d'un boulot long mais jouissif lorsqu'on a su ou pu saisir un bon nom puis un prochain garantissant un final accompagnant la loi qu'on poursuit.
Il n'a pas bâti son roman d'un coup, durant un jour ou dix. Non. Il lui a fallu pas moins d' hardis longs mois pour sa fabrication.
Moi, j'ai pris un grand plaisir à agir ainsi, brandir tout un roman ainsi j'aurais voulu (j'ignorais qu' Yoda fut parmi nous), j'aurai voulu accomplir à l'instar d'un GP son roman mais il l'a saisi avant moi.
L'imitation apparait toujours un art à abolir pour un bouquin. Puis, j'aurais construit un roman tout pourri. Garanti.

GP incorpora cinq, six, huit, ou plus champs hors français dans son polar. On y voit : anglais, maths, bio, chansons, plagiats ou imitations d'un Victor Hugo, d'un Arthur Rimbaud, maints trucs marrants plus ou moins. A l'introduction, on dit amusant, distrayant. À la fin ça parait assommant.

Alors passons à mon opinion. Hou là là , ça fait snob, pardon.
* Primo, il s'agit d'un bon polar, pas parfait mais sain dirons nous. Il n' y a ni sang, ni viol, ni intimidation. Un roman pourtant captivant mais ni angoissant ni bluffant, ni poignant. Ça vaut pas la glorification d'un "nous n'irons plus aux bois"  , mary higgins Clark, ou d'un Vargas,  ou d'un Chattam, d'un Thomas Harris, non ! Faudrait pas non plus qu'on trompât la nation ou nos amis d'ici.

* Puis, il y a un hic, la diction du roman paraît parfois bancal ou confus dirons-nous. Dans sa fiction, G.P …
- Un instant Pictura !
- Quoi donc ?
- T 'as fait un faux accord dans bancal ! Aussi dans confus. Oubli d'un …
- Mais abruti ! Tais-toi donc !
- T'as omis un ….
- Chut bon sang idiot !! Faut surtout pas promouvoir l'affirmation.
- Mais pourquoi donc ?
- Ahgrrr, tu fais chi.... BIPP
(On bannit ici gros mots discourtois plus tout un tas d'annotations d'un mauvais goût sur Bab )

Rattrapons nos moutons. On disait quoi ? Ah oui, la confusion du roman, l'approximation.
On dirait parfois du mauvais français, un mauvais gars qui aurait fait la traduction d'un manuscrit polonais tandis qu'il connait qu'un avoisinant picard. Profusion d'attributs, surplus vain d'ingrats noms. Pis ! Au dos du roman, la maison Gallimard saisit un bilan pas clair du tout. Trop ardu. Mal transcrit. On avilit son latin.
Mais bon, on s'y fait à la vocalisation du charmant bouffon.
On parcourt la fiction sans accroc, sans maux, du plaisir surgit, la maldiction (mot accompagnant la composition) nous saisit. Il faut voir la disparition à l'instar d'un sport, un loisir. Pour ça qu'avant, j'ai dit clown ou bouffon parlant du G.P . Chinons pas trop sur la grammaticalisation du roman, ni sur mon allocution aussi. Hum hum. Passons.

Discutons ici : suivant la loi du bouquin, pourrait-on bâtir tout distinct roman ?
A mon avis, on pourrait mais l'art parait trop dur, on bannit trop d'importants noms ou mots,  l'information mincit, puis du coup apparait un discours claudicant, branlant, maladroit. Un vrai torchon ! On a pourtant l'important droit d'avoir du bon français non ? Non au français approchant ou insignifiant. Voilà pour ma position.

Conclusion :
Un bouquin plus qu'original, hors clou, un grand roman français. J'ai un discours vantant son action, qu'il soit anobli G.P ! J'suis fort satisfait ou ravi du travail accompli par lui. Car sans faillir, il s'agit d'un grand champion, un caïd du mot, pas un plumitif (un bon dico vous dira la signification, moi j'ignorais jusqu'à un instant). Congratulations !


Post- Scriptum : Aspirant n'avoir pas fait un avis trop long, j'ai voulu fournir un tract sympa, clair (Sic !), sans ambition, souhaitant l'avis marrant, garantir un support sain dirait-on, amusant, sans saisir d'anormaux mots ou inconnus (mis à part plumitif, ca fait plaisir, lui G. P fait dans l'adoration).
Bon, Pictura, faut finir là. Saoulant à la fin. Zut alors !
A trop vouloir discourir, l'ami biblio fuit lui, sans affront, sans souci, sans tracas. Point final.

FIN
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S'il fallait discourir à propos du roman La Disparition, il faudrait l'accomplir ainsi.
A sa façon, G. P. a agi pour l'innovation ou l'imagination dans la production d'albums.
Il nous a donc pondu un roman grinçant, agaçant, usant, torturant la plupart par l'omission, l'oubli d'utilisation d'«un rond pas tout à fait clos, fini par un trait horizontal», lui donnant un ton non commun.
Pour qui lit toujours un roman banal, La Disparition aura l'air d'un torchon.
Pourtant, jamais G.P. n'osa trahir un quidam connaissant son art, livrant à tout friand, un roman dur à haïr.
Pour ma part, il m'a abasourdi ; j'y ai pris grand plaisir.
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On fit si fort ici avant moi dans l'imitation ou l'admiration qu'à vouloir concourir on part battu.

Mais un roman qui fut pour moi si fascinant vaut un minimum d'application.
Car, lisant, on s'agaça, on bouda, on grogna, puis on comprit qu'un carcan original imposait au scribouillard l'adoption d'un ton si distordu qu'à l'abandon on aurait pu aboutir sans l'obstination qui nous animait.

Conquis, convaincu par l'inouï travail fourni, l'admiration supplanta alors la confusion
Or, il paraît qu'on avança ici ou là qu'il n'y avait pas là grand travail ni ahurissant tracas, on ironisa, on brocarda sans contrition.
Mais l'insinuation tourna court quand contraints à la production d'un manuscrit suivant l'ardu canon aucun plaisantin n'arriva au but sans accrocs ni n'approcha l'original d'un iota.
Moi non plus, constatons ça sans fard.
Saluons donc l'art du champion du dico qui osa un pari fort hardi qu'il gagna non sans mal pour au final nous offrir son magistral roman « La Disparition ».
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Quoi ? Fournir un brouillon sans l'attribut divin, sans LA star du mot ?
Ni sur la couv' ni dans la composition ?
Dur dur…
Ah ! Machination ! complot ! Vils calculs !
Ah, qu'ils sont mauvais, au Multi !
Bourricots ! Ragondins ! Zigotos ! Galapiats ! Loustics ! Voyous ! Cornichons ! Cow-boys à la noix !
Maudit choix d'amis… Mais au Multi, ils auront pas ma raison, ça NON mon coco, JAMAIS !
Bon, stop. Calmons-nous.
Sors pas ton poing, la souris. Foulard blanc ! Faisons la paix, montrons-nous courtois. Installons-nous donc au salon, dans un sofa, au chaud, confort.
Kawa ? Cappuccino ? With sugar, darling ?
Mais surtout, soyons fair-play. Ça a du bon au final : N'y voyons ni abus, ni punition pour vilain marmot.
Voyons plutôt ici l'amour du sport, du travail accompli, si ardu soit-il !
L'occasion d'accomplir un amusant concours; d'avoir, pour un jour, l'ambition d'un champion; d'agrandir son savoir, nourrir son imagination, d'ouvrir sa vision !
Puis, pris dans l'action, pourquoi pas choisir un opus sans « lui » du tout ?
Tant qu'à agir, allons-y franco !

Alors, quid du roman dont il s'agit ici :
La disparition ?
Mouton noir ou malin manuscrit ?
Propos fous d'un scribouillard rigolo ou primordial discours ?
Imbroglio abracadabrant ou Saint Graal dactylo ?

Stop aux circonvolutions, j'irai droit au but : Oui, ça paraît un galimatias fouillis… Pas compris un ou trois trucs… mais faisons abstraction du capharnaüm induit par la disparition du snob « tu sais qui ».
Voilà un pitch noir polar : Un gars, Anton Voyl, a disparu. Mort ? Son ami Amaury Conson n'y croit pas. Un kidnapping, alors ? Il part à son train, traquant avocats, indics, assassins… Roman à tiroirs, disparitions dans la disparition, dans un jargon à la Raymond Q., voilà à gros traits pour la synopsis.
Un poil abscons, un brin sibyllin, fatiguant voir parfois poussif, mais pas si obscur, pourtant.
Plutôt ahurissant ! Un boulot inouï, magistral. Moi, ça m'a plu. J'ai ri. Il y a du bagou, un vrai plaisir.
Car il faut du culot, du cran, l'aplomb d'un vrai pro pour ça (ou d'un olibrius, au choix)
Bravo l'Oulipo, joli coup Jojo !

Post scriptum :
Voilà, toc ! Dans ton pif, coquin clown du Multi (T'as vu, j'ai pas dit «dans ton fût Lulu », trop impoli)
Youpi, contrat finit. Si ça vous a pas plu, tant pis. Au dodo stylo. Adios amigos. A plus tard là-haut, si j'y suis.
Ouf !
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Passionné par les contraintes et les expérimentations littéraires, tout au long de ses écrits Georges Perec n'aura de cesse de rechercher et d'appliquer ses propres règles d'écriture. On peut même parler d'exploits, surtout ici quand on sait que ce roman de plus de 300 pages, construit comme un roman policier, est écrit sans la lettre e.

Alors vous dire que le suspense vous tient aux tripes serait mentir. Les digressions sont nombreuses et variées. Non seulement Perec écrit en français, mais quelques pages sont également écrites en anglais ou en allemand. Et tout ça bien sûr en respectant l'absence de e. Mais plus fort encore, il détourne certains poèmes comme celui si connu d'Arthur Rimbaud « Voyelles » pour le réécrire à sa façon, donc sans e et le titrer « vocalisations ».

Il use et abuse de longues descriptions pour préciser sa pensée et multiplier les synonymes.

« Amanda portait -sancta simplicitas- un pantalon bouffant d'ottoman incarnat, un ras de cou corail, un caraco purpurin, un obi colcotar, un foulard carmin, un vison nacarat ; bas rubis, gants cramoisis, bottillons minium à hauts talons zinzolin. »

Il déconstruit les mots et détourne les expressions

« Chacun gagna son local privatif, puis rapparut, un instant plus tard, mis sur son vingt-huit plus trois. »

Pour cet incroyable tour de force, je ne peux que saluer l'érudition de l'auteur. L'érudition mais aussi l'humour, on sent bien que monsieur Perec s'est amusé à écrire ce texte. Je ne sais pas s'il a « pondu » ce récit facilement, mais moi il m'a fallu recourir au dictionnaire et au défibrillateur de neurones pour mettre en place des phrases parfois alambiquées. Alors oui j'avoue, ce texte je ne l'ai pas lu entièrement (j'ai baissé pavillon à la moitié du livre) mais cependant je ne regrette absolument pas ma lecture. J'ai eu l'impression pendant quelques temps de tutoyer les anges et de m'approprier l'étendue et la diversité de cette si belle langue qu'est le français. Et je me sens infiniment humble devant tant de savoir et de talent.

« Aux frondaisons du parc, la coruscation d'un automnal purpurin, chatoyant, mordorait d'un brun chaud l'azur frissonnant sous l'influx coulis du noroît... »
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La disparition dans le fond c'est celle d'Anton. Mais il laisse derrière lui un message énigmatique. Les recherches vont devoir évoluer au fur et à mesure des rencontres. En cela on passe de personnages farfelus en situations exubérantes. Faut suivre : cette intrigue est franchement pénible à lire (j'avoue avoir passé des lignes tellement c'est insupportable). Sur la forme, et c'est pour cela que le livre est surtout connu, c'est la disparition de la lettre "e". On se prend à lire ce lipogramme pour se voir confirmer, comme par surprise, qu'effectivement jamais il n'apparaît. Quel travail colossal, aidé de mots étrangers, mais aussi par le fait (déjà) d'avoir tout mis au passé par exemple. Et colossal est peu dire. Combien de fois on redécouvre des mots sans "e", combien de fois je me suis dit : "ah bah oui, là non plus ! Pas dans ce mot non plus ! Ni celui là". C'est linguistiquement jouissif. Et puis à un moment la magie passe devant la difficulté de la lecture. On trouve de très bonnes analyses de l'oeuvre qui soulagent un peu de cette complexité, au bord de la frustration parfois, comme si on attaquait l'Everest avec une ficelle. Insupportable au final mais énorme respect.
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Un bouquin qui s'inscrit sans la cinq ( motif si ardu…si pas là)
L'illusion, ici signal d'introduction, aboutit clap à fin.
Hors sa cinq, trop fin un polar s'agrandit.
Maints quidams au cosmos citadin occupant l'opus,
Intrigants robots clamant l'intact sans la V,
Ô G.P., roi du scriptural aimant à jouir,
Distinct, hors tout scribouillard.
J'applaudis sans tintouin un art absolu,
Qui formalisait la non-cinq.
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Deux étoiles, écrire un livre sans la lettre "e" mérite tout de même quelques étoiles. Mais je suis surtout content de ranger ce bouquin, j'ai du mettre deux mois voir trois je sais plus pour terminer cette lecture. Lecture bien compliquée donc, pourtant tout s'annonçait bien, les premières pages sont excellentes, un festival d'humour noir et/ou absurde. Un pur régal.
Hélas, j'ai très vite décroché, je ne comprenais plus rien aux personnages, aux liens qui unissaient les uns et les autres, la fonction des uns et des autres. Personnage dont l'auteur adore répéter à l'infini leur nom entier. C'est pénible... Arthur Wilbourg Savirgnan qui revient toutes les deux phrases ou Ottavio Ottaviani répété 4 fois en même pas 15 lignes...Fatiguant. du remplissage. Différents mots reviennent aussi très trop souvent comme moult grosso modo lors nonobstant subtil (liste non exhaustive). Sur 300 pages ça devient un peu usant.
Quant à l'histoire pareil j'ai décroché je savais même plus quel était le point de départ de tout ce foutoir.
Ecrire sans la lettre "e" très bien mais est-ce une raison pour rendre le propos incompréhensible.
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La disparition est celle de la lettre -e- dans un récit de 297 pages.
A lire la critique de Mike417, il semblerait que j'en aie laissé passer 4. Damned ! Pourtant j'étais à l'affût comme un chasseur de lapins ! A moins que ces quatre -e- soient ceux contenus dans le nom de Georges Pérec sur la couverture du livre ....
Un exercice jubilatoire où l'on rit souvent en observant les détours que prend l'imagination de l'auteur pour réussir sa performance. Performance du lecteur aussi, qui doit s'accrocher au rythme endiablé de l'histoire tout en traquant le faux pas.
je me souviens .... avoir a-do-ré !
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