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3,64

sur 607 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il lui a fallu plus d'un tour dans son sac, à GP, pour finir son ahurissant roman, gagnant ainsi son pari haut la main ! Bravo l'original ! Saluons son brio !
La Disparition, un roman parcouru sans jamais pouvoir voir un truc qui a disparu : « un rond pas tout à fait clos, fini par un trait horizontal ». Pas mal non pour un roman ? Plutôt couillu !
Pour ma part, j'avais lu son roman d'un coup, jusqu'au bout, sans souffrir, sans qu'aucun soupir n'ait pu trahir mon irritation.
Mais non, gros fanfaron… pourquoi vouloir ainsi discourir dans l'affabulation ? J'avais au bas mot lu un quart du roman, tout au plus ! Alors, basta, au final tout ça suffira pour la publication d'un post.
Il s'agit avant tout d'un roman racontant la disparition d'un quidam, Anton Voyl. Son nom, à coup sûr, fait allusion au truc disparu.
Quant à la construction du roman, on dirait du polar (plutôt noir a priori, il y a un mort, puis moult assassinats).
La conclusion, pour finir : imagination puis fiction au pouvoir ! Alors pourquoi vouloir plus ? Allons-y ! Pour plus tard, au hasard dans vos discussions, pouvoir sans rougir sortir l'affirmation choc : « J'ai lu La Disparition… jusqu'au bout ! » Plaisir garanti !
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Il s'agit d'un roman inouï . Oui tout à fait inouï. On pourrait tout aussi grossir un listing utilisant d'adroits qualificatifs, original, ahurissant, innovant, subtil, imaginatif, savant , surtout fort, brillant, troublant aussi.

Imaginons-nous !
Savoir ainsi bâtir tout un roman sans jamais – ô grand jamais – saisir un trait si vital au patois du français, aux discours, aux allocutions, aux rapports, à la narration quoi !
G. P l'a fait ! Il l'a accompli son bijou. Un diamant parfait plutôt !
Pourtant on n'a jamais fait ainsi, un don jamais transcrit par nul distinct scribouillard. Aucun n'imita son art.

G.P fut un grand clown ravissant aux mots, un bouffon parfait pour son sport moral mais toujours amusant ; sa composition.
Pour l'individu qui n'aurait pas compris, tout un roman sans l'important truc qui surgit avant F, oui, oui ! Mais si, l'absolu signifiant machin qui nait à l'aval d'A, B, C, d'..
G. P disait : «  un rond pas tout à fait clos, fini par un trait horizontal »

Mouais, tout un bouquin sans ça ! G.P l'a produit !! Trop fort !
Il a du avoir la passion par son travail fourni, un travail colossal mais amusant, gratifiant, où il faut bannir un mot, non pas qu'un, mais à foison, car dans son corps, il a un rond pas tout à fait clos. Il s'agit d'un boulot long mais jouissif lorsqu'on a su ou pu saisir un bon nom puis un prochain garantissant un final accompagnant la loi qu'on poursuit.
Il n'a pas bâti son roman d'un coup, durant un jour ou dix. Non. Il lui a fallu pas moins d' hardis longs mois pour sa fabrication.
Moi, j'ai pris un grand plaisir à agir ainsi, brandir tout un roman ainsi j'aurais voulu (j'ignorais qu' Yoda fut parmi nous), j'aurai voulu accomplir à l'instar d'un GP son roman mais il l'a saisi avant moi.
L'imitation apparait toujours un art à abolir pour un bouquin. Puis, j'aurais construit un roman tout pourri. Garanti.

GP incorpora cinq, six, huit, ou plus champs hors français dans son polar. On y voit : anglais, maths, bio, chansons, plagiats ou imitations d'un Victor Hugo, d'un Arthur Rimbaud, maints trucs marrants plus ou moins. A l'introduction, on dit amusant, distrayant. À la fin ça parait assommant.

Alors passons à mon opinion. Hou là là , ça fait snob, pardon.
* Primo, il s'agit d'un bon polar, pas parfait mais sain dirons nous. Il n' y a ni sang, ni viol, ni intimidation. Un roman pourtant captivant mais ni angoissant ni bluffant, ni poignant. Ça vaut pas la glorification d'un "nous n'irons plus aux bois"  , mary higgins Clark, ou d'un Vargas,  ou d'un Chattam, d'un Thomas Harris, non ! Faudrait pas non plus qu'on trompât la nation ou nos amis d'ici.

* Puis, il y a un hic, la diction du roman paraît parfois bancal ou confus dirons-nous. Dans sa fiction, G.P …
- Un instant Pictura !
- Quoi donc ?
- T 'as fait un faux accord dans bancal ! Aussi dans confus. Oubli d'un …
- Mais abruti ! Tais-toi donc !
- T'as omis un ….
- Chut bon sang idiot !! Faut surtout pas promouvoir l'affirmation.
- Mais pourquoi donc ?
- Ahgrrr, tu fais chi.... BIPP
(On bannit ici gros mots discourtois plus tout un tas d'annotations d'un mauvais goût sur Bab )

Rattrapons nos moutons. On disait quoi ? Ah oui, la confusion du roman, l'approximation.
On dirait parfois du mauvais français, un mauvais gars qui aurait fait la traduction d'un manuscrit polonais tandis qu'il connait qu'un avoisinant picard. Profusion d'attributs, surplus vain d'ingrats noms. Pis ! Au dos du roman, la maison Gallimard saisit un bilan pas clair du tout. Trop ardu. Mal transcrit. On avilit son latin.
Mais bon, on s'y fait à la vocalisation du charmant bouffon.
On parcourt la fiction sans accroc, sans maux, du plaisir surgit, la maldiction (mot accompagnant la composition) nous saisit. Il faut voir la disparition à l'instar d'un sport, un loisir. Pour ça qu'avant, j'ai dit clown ou bouffon parlant du G.P . Chinons pas trop sur la grammaticalisation du roman, ni sur mon allocution aussi. Hum hum. Passons.

Discutons ici : suivant la loi du bouquin, pourrait-on bâtir tout distinct roman ?
A mon avis, on pourrait mais l'art parait trop dur, on bannit trop d'importants noms ou mots,  l'information mincit, puis du coup apparait un discours claudicant, branlant, maladroit. Un vrai torchon ! On a pourtant l'important droit d'avoir du bon français non ? Non au français approchant ou insignifiant. Voilà pour ma position.

Conclusion :
Un bouquin plus qu'original, hors clou, un grand roman français. J'ai un discours vantant son action, qu'il soit anobli G.P ! J'suis fort satisfait ou ravi du travail accompli par lui. Car sans faillir, il s'agit d'un grand champion, un caïd du mot, pas un plumitif (un bon dico vous dira la signification, moi j'ignorais jusqu'à un instant). Congratulations !


Post- Scriptum : Aspirant n'avoir pas fait un avis trop long, j'ai voulu fournir un tract sympa, clair (Sic !), sans ambition, souhaitant l'avis marrant, garantir un support sain dirait-on, amusant, sans saisir d'anormaux mots ou inconnus (mis à part plumitif, ca fait plaisir, lui G. P fait dans l'adoration).
Bon, Pictura, faut finir là. Saoulant à la fin. Zut alors !
A trop vouloir discourir, l'ami biblio fuit lui, sans affront, sans souci, sans tracas. Point final.

FIN
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Quoi ? Fournir un brouillon sans l'attribut divin, sans LA star du mot ?
Ni sur la couv' ni dans la composition ?
Dur dur…
Ah ! Machination ! complot ! Vils calculs !
Ah, qu'ils sont mauvais, au Multi !
Bourricots ! Ragondins ! Zigotos ! Galapiats ! Loustics ! Voyous ! Cornichons ! Cow-boys à la noix !
Maudit choix d'amis… Mais au Multi, ils auront pas ma raison, ça NON mon coco, JAMAIS !
Bon, stop. Calmons-nous.
Sors pas ton poing, la souris. Foulard blanc ! Faisons la paix, montrons-nous courtois. Installons-nous donc au salon, dans un sofa, au chaud, confort.
Kawa ? Cappuccino ? With sugar, darling ?
Mais surtout, soyons fair-play. Ça a du bon au final : N'y voyons ni abus, ni punition pour vilain marmot.
Voyons plutôt ici l'amour du sport, du travail accompli, si ardu soit-il !
L'occasion d'accomplir un amusant concours; d'avoir, pour un jour, l'ambition d'un champion; d'agrandir son savoir, nourrir son imagination, d'ouvrir sa vision !
Puis, pris dans l'action, pourquoi pas choisir un opus sans « lui » du tout ?
Tant qu'à agir, allons-y franco !

Alors, quid du roman dont il s'agit ici :
La disparition ?
Mouton noir ou malin manuscrit ?
Propos fous d'un scribouillard rigolo ou primordial discours ?
Imbroglio abracadabrant ou Saint Graal dactylo ?

Stop aux circonvolutions, j'irai droit au but : Oui, ça paraît un galimatias fouillis… Pas compris un ou trois trucs… mais faisons abstraction du capharnaüm induit par la disparition du snob « tu sais qui ».
Voilà un pitch noir polar : Un gars, Anton Voyl, a disparu. Mort ? Son ami Amaury Conson n'y croit pas. Un kidnapping, alors ? Il part à son train, traquant avocats, indics, assassins… Roman à tiroirs, disparitions dans la disparition, dans un jargon à la Raymond Q., voilà à gros traits pour la synopsis.
Un poil abscons, un brin sibyllin, fatiguant voir parfois poussif, mais pas si obscur, pourtant.
Plutôt ahurissant ! Un boulot inouï, magistral. Moi, ça m'a plu. J'ai ri. Il y a du bagou, un vrai plaisir.
Car il faut du culot, du cran, l'aplomb d'un vrai pro pour ça (ou d'un olibrius, au choix)
Bravo l'Oulipo, joli coup Jojo !

Post scriptum :
Voilà, toc ! Dans ton pif, coquin clown du Multi (T'as vu, j'ai pas dit «dans ton fût Lulu », trop impoli)
Youpi, contrat finit. Si ça vous a pas plu, tant pis. Au dodo stylo. Adios amigos. A plus tard là-haut, si j'y suis.
Ouf !
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Passionné par les contraintes et les expérimentations littéraires, tout au long de ses écrits Georges Perec n'aura de cesse de rechercher et d'appliquer ses propres règles d'écriture. On peut même parler d'exploits, surtout ici quand on sait que ce roman de plus de 300 pages, construit comme un roman policier, est écrit sans la lettre e.

Alors vous dire que le suspense vous tient aux tripes serait mentir. Les digressions sont nombreuses et variées. Non seulement Perec écrit en français, mais quelques pages sont également écrites en anglais ou en allemand. Et tout ça bien sûr en respectant l'absence de e. Mais plus fort encore, il détourne certains poèmes comme celui si connu d'Arthur Rimbaud « Voyelles » pour le réécrire à sa façon, donc sans e et le titrer « vocalisations ».

Il use et abuse de longues descriptions pour préciser sa pensée et multiplier les synonymes.

« Amanda portait -sancta simplicitas- un pantalon bouffant d'ottoman incarnat, un ras de cou corail, un caraco purpurin, un obi colcotar, un foulard carmin, un vison nacarat ; bas rubis, gants cramoisis, bottillons minium à hauts talons zinzolin. »

Il déconstruit les mots et détourne les expressions

« Chacun gagna son local privatif, puis rapparut, un instant plus tard, mis sur son vingt-huit plus trois. »

Pour cet incroyable tour de force, je ne peux que saluer l'érudition de l'auteur. L'érudition mais aussi l'humour, on sent bien que monsieur Perec s'est amusé à écrire ce texte. Je ne sais pas s'il a « pondu » ce récit facilement, mais moi il m'a fallu recourir au dictionnaire et au défibrillateur de neurones pour mettre en place des phrases parfois alambiquées. Alors oui j'avoue, ce texte je ne l'ai pas lu entièrement (j'ai baissé pavillon à la moitié du livre) mais cependant je ne regrette absolument pas ma lecture. J'ai eu l'impression pendant quelques temps de tutoyer les anges et de m'approprier l'étendue et la diversité de cette si belle langue qu'est le français. Et je me sens infiniment humble devant tant de savoir et de talent.

« Aux frondaisons du parc, la coruscation d'un automnal purpurin, chatoyant, mordorait d'un brun chaud l'azur frissonnant sous l'influx coulis du noroît... »
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Une vraie prouesse pour ce livre où chaque mot écrit ne contient pas la voyelle « e ». Il s'agit d'un lipogramme du grec leipogrammatikos, « à qui il manque une lettre ».
Comme Boris Cyrulnik, il a la même enfance d'enfant juif dont les parents disparaissent pendant la guerre. Orphelin il est adopté par ses oncle et tante paternel, mais jamais ne fera le deuil de l'absence, d'où ce premier roman où il excelle avec cette figure de style du lipogramme !
Dans ce roman, la disparition d'un individu entraîne toute une série de personnages qui se rencontrent et vont à sa recherche. La découverte et la description de la malédiction chargée sur une lignée familiale est éblouissante. Au fil des siècles, les nombreux assassinats sont plus ou moins raffinés, pour se retrouver tous occis !
Il déconstruit également les mots et reformule une expression :
"Chacun gagna son local privatif, puis rapparut, un instant plus tard, mis sur son vingt-huit plus trois".
Beau travail.

Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Roman basé sur la contrainte d'une absence de lettre « e » (figure appelée dans le jargon stylistique "lipogramme"). Comme le paragraphe que je propose en guise de résumé le montre, cette contrainte a pour objectif de forcer l'écrivain à peser chaque mot, à ne pas se laisser aller à un style passe-partout, à des expressions ordinaires, qui lui glisseraient par la plume, pour éviter la phraséologie ordinaire (les expressions toute faites, entendues et répétées, qu'on a l'habitude de dire dans telle ou telle circonstance sans reconstruire la modalisation de sa phrase - l'appréciation de la fidélité des mots et de l'expression par rapport à l'intensité de ce qu'on veut exprimer -, cf. Culioli) et à faire preuve d'ingéniosité dans la construction de ses phrases. La contrainte est également censée développer l'imagination. Les histoires parallèles et complémentaires se multiplient pour enrichir une intrigue policière finalement peu développée et assez basique.

De par sa contrainte, le style est très particulier, parfois difficile à suivre, parfois drôle et surprenant. le roman s'ouvre après une introduction, sur un jeune homme ayant du mal à s'endormir, peut-être un clin d'oeil à son roman précédent, Un homme qui dort. Maintenant proche de Queneau et de l'Oulipo, Perec tire une modernité littéraire, un plaisir du jeu sur la langue et une grande fantaisie de ces contraintes. Un peu comme chez Queneau, l'histoire devient de plus en plus farfelue, et la langue de Perec commence à accepter le recours à la faute d'orthographe, au mot étranger. Comme il le fera pour Les Revenentes (roman où est uniquement utilisé la voyelle « e »), ces licences se multiplient avec l'avancée du roman tout comme se multiplient les histoires parallèles et criminelles, les morts (la pornographie dans le livre basé sur le « e »).

Mais toujours comme chez Queneau, le plaisir de jeu l'emportant parfois sur la cohésion du récit, Perec s'égare ou égare son lecteur assez facilement sur des difficultés, des digressions fantaisistes ayant un lien peu évident, ne respectant pas en cela la règle exprimée par Baudelaire au sujet des nouvelles de Poe : que votre premier pas soit déjà écrit en fonction de la chute à préparer et que chaque autre pas soit une préparation de celle-ci. Cette formule, il la reprend lui-même (cf. citation), mais ne semble l'appliquer qu'à la forme, moins au fond. Ce n'est plus l'effet désiré par l'écrivain mais la contrainte génératrice qui tend l'ensemble et donne l'exigence de l'écriture.

Le roman perd vite son intérêt, après quelques chapitres, en termes d'histoire racontée et de cohérence d'ensemble (même si certains critiques ont voulu y lire une allégorie critique de la disparition du militant Mehdi Ben Barka, organisateur de la Tricontinentale). Mais chaque chapitre est davantage une relance du plaisir d'écriture, du jeu de l'écriture, comme si plusieurs participants d'un atelier d'écriture partageaient chacun à leur tour leur petit texte.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Il y a longtemps que je voulais tenter l'expérience de ce fameux livre dans lequel l'auteur n'utilise jamais la lettre E.
Un roman en lipogramme, terme que j'ai appris : figure de style consistant à produire un texte d'où il manque délibérément une lettre. En l'occurrence, dans cet ouvrage, la lettre la plus utilisée dans la langue française.

Cette contrainte stylistique apporte à ce roman un très grand intérêt car le vocabulaire y est par conséquent très riche et oblige l'auteur à encore plus de créativité.
J'avoue sans honte ne pas avoir compris tous les termes employés. Mais utiliser un dictionnaire parfois plusieurs fois par page n'était pas possible. Ce qui est appréciable, c'est que ça n'empêche absolument pas la compréhension de l'histoire.

La disparition de qui ? de quoi ? A la fois la disparition de personnages et du E ?
Tout est un peu plus complexe que ça.

Ce roman mêle tragédie grecque et "cosy crime". Un polar empli d'humour, d'expressions drôles et tournées subtilement pour éviter la lettre E (loin de desservir le texte, c'est même un moyen de l'embellir), pourvu d'une réelle intrigue et de personnages hauts en couleurs. 

Une curiosité littéraire qui m'a tout d'abord rebutée, loin de mes habitudes de lecture. J'ai bien failli abandonner vers la page 40. Je me suis accrochée et je ne le regrette pas. 

La disparition du E s'oublie très vite à la lecture, au profit d'un livre au style exigeant et divertissant.

Un hommage à la langue française, alliant un langage volontairement ampoulé, désuet et un jargon argotique. Une expérience enrichissante.

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J'entends parler de ce livre régulièrement depuis quelques années déjà. J'y pense et puis j'oublie. Enfin, j'ai sauté le pas.
Que dire, sans dévoiler quelle est cette disparition ? Même si le secret est connu depuis longtemps par beaucoup.

Il s'agit d'un ovni sans aucun doute, mais aussi et surtout d'un tour de force. Ce n'est pas qu'un exercice de style, l'auteur réussit véritablement à bâtir un roman avec son lot de rebondissements et parfois même un peu de suspens. D'aucuns diront que ce n'est pas non plus un suspens à vous tenir éveillé la nuit. C'est vrai, mais l'histoire se tient (plus ou moins), même si l'auteur a plus de mal à finir (j'ai ressenti la même chose après la lecture de « la vie mode d'emploi »). Mais l'intérêt premier n'est pas là.

L'auteur utilise tous les registres de la langue qui s'offre à lui : le style change, le rythme change ; il utilise tout à la fois un vocabulaire soutenu ou « populaire », fait même parfois appel à d'autres langues tel l'anglais. le récit est entrecoupé parfois de textes d'auteurs connus ou non (en tout cas par moi), mais ils s'inscrivent plutôt bien dans l'histoire, avec une mention toute spéciale pour le texte de Victor Hugo.
C'est plutôt déroutant au premier abord, mais, au final, j'ai apprécié le jeu avec la langue, si inventif et plein de trouvailles.
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Un bon bouquin original, passionnant mais surtout aux mots choisis.

Quel exploit de la par de l'auteur d'avoir écrit un (gros) roman sans jamais utiliser la lettre E, sauf pour ses nom et prénom. Les acronymes de la police sont bien utiles, les noms étrangers aussi et parfois le mot déplore juste la disparition d'un membre de l'équipe.

Un livre policier plein de suspens, pour savoir si, au final ce qui a été perdu va être retrouvé ou non. Par chance je l'ai retrouvé, ce qui m'évite de passer une bonne heure à écrire une critique sans utiliser la fameuse lettre, bien pratique.
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une histoire curieuse, un bel exercice, mais de lecture un peu angoissante: on se prend à chercher la lttr, surtout de la part du maître des mots et palindromes, 4 "e "au compteur tout de même !
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