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3,7

sur 1193 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
"Les choses", c'est l'histoire d'un couple des années 60. Un couple qui ne veut pas se poser, qui a peur, sans doute, de perdre sa liberté. Et pourtant, ce que nous décrit Georges Perec, c'est un couple embourbé dans ses envies matérielles, un couple qui veut atteindre le Beau grâce à la mode, en suivant les conseil des magazines tendance. Un couple qui finalement cherche à être ce qu'il n'est pas, ou alors est ce qu'il croit être. C'est l'histoire de la course sans fin de deux personnages sans identité.

Au départ, le style d'écriture très distancié de l'auteur, digne d'un universitaire qui se veut objectif m'a séduite, notamment car il se fait l'écho de la profession des deux personnages, psychosociologues. Mais, à la longue, je l'ai trouvé presque fatigant, ennuyeux, car avec une telle distance le lecteur ne ressent aucune empathie pour les personnages. Il n'y a pas d'identification possible même si c'est là le but de l'auteur, qui veut peindre des personnages pouvant être n'importe qui.

Néanmoins, l'évolution du roman, qui commence au conditionnel pour continuer au présent et finir au futur m'a beaucoup plu. Cet artifice rhétorique constitue à mes yeux un trucage de l'auteur pour montrer à ses lecteurs à quel point, finalement, le roman de la vie de Jérôme et Sylvie était prévisible.

Généralement considéré comme un récit sur la société de consommation, ce livre restera plutôt pour moi le portrait de deux jeunes gens passifs, influençables, incapables de mettre de la distance entre les modèles qui leur sont proposés et ce qu'ils peuvent réellement obtenir. En somme, des jeunes gens épris d'argent et de matérialité se camouflant derrière un masque d'intellectuels à la mode et surtout incapables d'une quelconque adaptation à un autre milieu que le leur. Deux personnages qui ne vivent pas et se contentent d'exister.

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Certains crient au chef d'oeuvre.
Moi, je crie à la déception profonde.
Je suis passée complètement à côté de ce roman.
Si je reconnais bien une jolie plume, rare et intelligente - si intelligente que je devais presque avoir un dictionnaire à mes côtés pour tout comprendre - je me suis retrouvée comme abasourdie devant l'étalage de culture du romancier. Ce qui me rend totalement insensible.
Me vient alors une comparaison : lorsque j'écoute de la musique, je peux reconnaître la technique parfaite d'un artiste tout en restant totalement extérieure à ce qui se passe. Insensible est le terme exact. Ou alors, je peux fondre et m'émouvoir en écoutant un morceau imparfait techniquement, mais si ajusté émotionnellement.
Et bien voilà mon expérience de ce roman Les choses.
Georges Perec, dont c'était ma première lecture, m'a donné l'impression d'un professeur ultra intelligent qui étale sa culture, sa technique, son vocabulaire et sa science devant la petite élève que je suis qui cherche à vivre de belles émotions sans besoin d'engranger un savoir.
Le sujet est intéressant : je n'avais jamais eu l'occasion de plonger au coeur de la société de consommation, des aspirations des jeunes des années 60.
Mais cela n'a pas suffi.
Ce livre n'était pas pour moi.
Ou en tous cas pas en cette période de ma vie.
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Après avoir assisté à une conférence sur Georges Perec les participantes ont décidé de choisir un de ses livres pour le prochain Club de Lecture. le choix s'est arrêté sur "les choses".

D'une première et ancienne (1996) lecture de cet ouvrage il me restait un nom d'auteur, un titre, une liste d'objets.

La récente relecture m'a ennuyée. Jérôme et Sylvie m'ont ennuyée. Je suis sans doute passée à côté de l'ouvrage !

Sur la critique de la société de consommation ma préférence va à la "complainte du Progrès" de Boris Vian. Texte écrit en 1955 soit dix ans avant "Les Choses".
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Trêve de suspense: Ce livre m'a bien saoulée. Et là j'entends d'outre-tombe la voix de ma grand-mère explicative mais bienveillante: Oye, niña, eso no se dice, no sea tan impertinente (Ce qui voudrait dire à peu de choses près "dis donc, gamine, ça ne se dit pas, ne sois pas si insolente) mais c'est comme ça.

Je le gardais sous le coude, comme quelqu'un qui ne veut pas ouvrir son cadeau avant Noël puisqu'"un homme qui dort" du même auteur est sans conteste mon livre préféré.

SURPRISE! Je m'assois dans mon fauteuil pour le lire d'une traite et à la moitié je n'en peux plus, j'arrête et m'enfuis en me disant que je le terminerai plus tard et durant dix jours, je suis prête à me trouver n'importe quelle excuse pour ne pas l'ouvrir alors que j'ai lu deux autres livres entre temps. J'ai envie d'avoir envie, mais pas envie. Que dire de plus, alors?

Je l'ai terminé et je souhaite éclaircir certains points. le talent de Georges Perec est bien présent comme dans un homme qui dort. Je suis éblouie généralement plus particulièrement par certains passages par le style et la lucidité.

Le descriptif laisse entendre qu'il s'agit d'une dénonciation du matérialisme. Ca, c'est encore la faute à cette satanée société de consommation, y a plus de saison ma bonne dame.

C'est faux!
D'une part Georges précise: "Ceux qui se sont imaginé que je condamnais la société de consommation n'ont vraiment rien compris à ce livre"

Et là je dois faire référence à un passage extrêmement lucide sur le fait que le minimaliste le plus rigoureux peut difficilement echapper à matérialisme qui lui assurerait simplement les moyens minimum de subsistance. Lorsque les autres membres de leurs groupe d'amis "vendent" leur âme au diable pour réussir matériellement le fossé se creusent entre eux. Chacun rejetant la faute sur l'autre etc. L'homme est un animal social L'exclusion ( réciproque ou pas) rend le bonheur plus difficile. Quelqu'un qui comme à des temps beaucoup plus anciens vivrait sans telephone, tele, web, eau courante, et électricité aurait tout de même beaucoup plus de mal à s'intégrer ici et maintenant alors que ces choses ne sont pas indispensables. La résistance à la modernité trouve ses limites.

D'autre part, notre couple d'anti-héros oscille entre des périodes d'avidité velleitaire (il faut dire que pour ma part, je ne m'identifie pas à eux tant ils sont mous de la rotule) et des périodes de résignation et de rejet primaire du matérialisme si cher à ceux qui condamnent la société de consommation.

La lacune énorme que je trouve aussi à ce livre, est qu'il me parait réducteur. Par exemple, certes, dans la société moderne, le bonheur dépend aussi des choses mais pas seulement et là, je ne vois pas... Ce couple n'est donc pas formé d'êtres humains? Pas de fous rires? Pas d'euphorie amoureuse? Pas d'excitation et d'extase sexuelle? Pas de passion? Pas de folie? de naissances, de fêtes... Jamais, rien qui leur permettent en un instant fugace d'échapper à la morosité? Juste un peu de vins, de cinémas, petits dîners, de petites ballades, de petite musique mouais...

Les descriptions d'objet sont inévitables vu le sujet, je n'ai jamais rien eu contre dans aucun livre elles ont leur utilité pour planter un décor, faire ressentir une ambiance, symboliser... mais là vraiment le seuil de saturation est dépassé.

Pour terminer, sans savoir pourquoi, je ne ressens pas de détachement et d'absence de jugement dans la façon dont il expose leur attitude mais une pointe de mépris persistante, mais c'est peut-être seulement ma perception qui est erronée.

Une lecture déprimante bien que des gens aient de vrais problèmes. Par la baie vitrée de la médiathèque je peux voir une tente dôme installée sur le trottoir près de la voie ferrée qui abrite une jeune femme et son enfant.

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Habituellement, je ne lis pas les avis sur le bouquin que je viens de lire avant de poster le mien. J'ai fait une exception ici, et bien m'en a pris car le seul intérêt que j'ai trouvé à ce livre est la diversité des interprétations, parfois contradictoires, qui en ont été faites, notamment sur ce site. Certains y ont vu une critique de la société de consommation, d'autres le simple portrait d'un couple à la recherche du bonheur, d'autres encore une sorte d'étude sociologique sur la vacuité de notre existence actuelle… de mon côté, j'y vois plutôt un questionnement (sans réponse) sur la monotonie de la vie moderne, résumée par la formule boulot, métro, dodo, le consumérisme débridé n'étant qu'un mirage pour tenter d'y échapper. Mais peu importe finalement. Qu'un même texte puisse générer des lectures si divergentes est un des miracles de la littérature et du rapport intime qui s'établit entre texte et lecteur. Vive la diversité ! Vive la lecture !
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Ce n'est pas le meilleur de Perec. Mais je qualifierai ce roman à la fois sociologique et existentiel sur la période matérialiste et de l'essor de la société de consommation des années 60. La recherche désespérée du bonheur idéal pour ce jeune couple semble évoluer dans une ambiance oppressante et angoissante, car il ne trouve pas d'issue idéale qui puisse le rendre appaisé et épanoui.
L'auteur dresse peut-être un portrait de cette période où la jeunesse de classe moyenne se sent perdue. Ce contexte ne m'a pas enchanté et la lecture a été peu enthousiasmante.
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Dans son oeuvre, Georges Perec livre une enquête sociologique sur la société de consommation naissante dans les années 60 à travers le couple de Jérôme et Sylvie.
Georges Perec aborde cette problématique à travers une écriture simple et concise, d'autres pourraient user de l'adjectif « plate ». Cependant, le livre reste une étude sociologique. Les personnages ne sont, selon moi, pas attachant, mais cela est bien entendu souhaité. En effet, ils sont l'instrument d'une démonstration sociologique.
Le récit et l'intrigue ne sont pas prenants et les personnages semblent antipathiques.
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Georges Perec décrit la vie d'un jeune couple dans les années 1960 et des choses qui rythment leur quotidien (appartement, argent, travail, cinéma, amis...). Les choses que l'on consomme entraînent-elles le bonheur?
Quel est le sens de la vie ?

Bien que ce soit le roman de Georges Perec qui ait eu le plus de succès, j'ai eu du mal à rentrer dans ce livre..
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Bizarrement, je trouve que beaucoup d'auteurs à la mode dans les années 60-70 ont très mal vieilli. Sans généraliser sur toute l'oeuvre de Perrec, je me souviens d'un ennui similaire à la lecture de W ou le souvenir d'enfance pendant mes années lycée.

J'attendais beaucoup de cette réflexion sur le matérialisme au quotidien à travers la vie de ce couple bobo, mais le destin médiocre de Sylvie et Jérôme m'a profondément ennuyée. L'intérêt des premières pages est retombé comme un soufflé, la vie du couple est terne, le style est gris lui aussi et le livre s'oublie vite.
Lien : https://tomtomlatomate.wordp..
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