AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 152 notes
5
6 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
C'est un exercice intéressant auquel se prête Georges Perec. Dans un court texte, celui-ci se pose en regard extérieur, observateur discret de la place Saint-Sulpice, quelque part à Paris. La peinture du quotidien de la place Saint-Sulpice en 3 jours d'octobre 1974, en mots, voilà le résumé que l'on pourrait donner de Tentative d'épuisement d'un lieu parisien. Une chose que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre est le rythme qu'apportait les répétitions. La mélodie des répétitions, des descriptions était, j'ai trouvé, très appréciable et apaisante, toutefois ceci à faible mesure car, à force, l'effet devient vite rébarbatif et monotone. Heureusement, le livre est court et ne compte que 64 pages, ce qui permet de plutôt apprécier le texte.
Un livre original que je conseille de lire avec curiosité !
Commenter  J’apprécie          10
Accumulation réfléchie.
C'est incroyable qu'en à peine 60 pages sur une idée "à la con", Perec arrive à susciter de l'émotion et un plaisir de lecture.
On pourrait penser qu'il ne fait que décrire mais il fait bien plus que ça. Il donne à voir un lieu à une époque donnée mais aussi sa perception de ce lieu. Car il note ce qu'il pense être banal, essaye de s'extraire de l'extraordinaire. Mais le fait qu'il consigne ces "non événements" en font un objet littéraire et ouvre une fenêtre sur l'auteur.
L'effet d'accumulation joue beaucoup, surtout au début. Mais au fur et à mesure des heures et des jours, Perec se fait plus sélectif et son cerveau ne peut s'empêcher de classer et de hiérarchiser. le sien comme tout les autres. Et ce cheminement est une pierre supplémentaire au projet initial.
Commenter  J’apprécie          10
Assis sur un banc de la place Saint Sulpice ou à la terrasse d'un café, Georges Perec observe ce qui se passe autour de lui. Passants, commerçants, pigeons, bus et voitures, il consigne tout, catalogue tout ce qui se déroule devant ses yeux. Trois jours à la suite, en ce mois d'octobre 1974, il reste plusieurs heures à son poste d'observation, notant chaque détail. On ne manque rien de l'agitation d'une des places les plus symboliques d'un certain Paris, qu'on a plaisir à retrouver sous la plume d'un des auteurs français les plus connus du XXe siècle.

Avec sa tentative fascinante, en quelques pages, de capturer sur la page l'essence de la place Saint Sulpice, Georges Perec nous entraîne dans un de ses exercices de style si réussis qui ont fait sa célébrité et qui expliquent qu'on le lise encore avec tant de plaisir. Un réel chef d'oeuvre dans une très belle réédition !
Lien : http://untitledmag.fr/la-poc..
Commenter  J’apprécie          10
Il voit de hommes et des femmes.
Il voit des bus et des voitures.
Il voit des positions, des "modes de portage" et des "degrés de détermination".
Il voit l'aube et le coucher.

Il voit le végétal et le minéral.
Il voit le vivant et le non-vivant.
Il voit ce qui est. Ce qui était. Ce qui sera.
Il voit ce qui reste et ce qui disparaît.
Il voit ce qui n'est pas.
Il voit ce qu'il y a quand il n'y a rien.
Il voit ce qu'il se passe quand il ne se passe rien.
Il voit le vide. L'absence.

Il voit les signes. Les codes. Les conversations.
Il voit le langage. La communication.
L'unité et le lien.
Il voit les couleurs. Leur absence.
Il voit la lumière. Son éclipse.

Depuis les terrasses des cafés de la Place Saint-Sulpice,
Il concrétise l'impalpable.
Il nomme l'indicible.
Il observe l'invisible.

Il catégorise. Il inventorie. Il classe. Il date. Il ordonne.
Il mène ses observations par une démarche scientifique. L'analyse.
Pour rationaliser l'aléatoire.
Pour théoriser l'anarchique.

Il soumet l'objectivité de son entreprise à la subjectivité.
En faisant son entrée dans le récit, par un changement de point de vue, le "je" de l'observateur entre dans l'espace observé.
Qu'il assujettit à son attention, sa mémoire, sa vision.

Qu'il complète.
Dans un mouvement de réciprocité, observé et observant s'enrichissent, l'un par son action sur le réel, l'autre par les émotions qu'il provoque sur le sujet.
Qu'il crée.
Car le monde extérieur ne peut exister sans le regard d'un spectateur.
Que seraient les variations du quotidien sans témoin pour les observer?
Qu'il questionne.
Dans un texte court scandé par les énumérations des lignes de bus, rythmé par les répétitions, structuré par les assonances. Battements réguliers.Le quotidien. La vie.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
Dans ce livre, Pérec ne cherche pas à impressionner.
Tentative d'épuisement d'un lieu parisien c'est à la fois Perec qui nous pousse dans un ennui profond tout en décrivant ce que Perec cultive le plus : le lieu.
En s'intéressant plus profondément sur l'auteur on retrouve cette thématique du double exil omniprésente au sein de son oeuvre. C'est donc toujours plaisant de s'intéresser à cette personne. Malgré cet épuisement que peut ressentir le lecteur, le style de G.P est toujours très agréable. authentique et original. C'est donc un livre qui a la fois peut ennuyer le lecteur mais qui peut aussi le pousser à découvrir une oeuvre d'une originalité hors du commun. A lire lorsqu'on prend un café dans un bistrot parisien et que l'on contemple le tumulte et la foule de la capitale française des gens pressés.
Commenter  J’apprécie          00
Un ouvrage qui montre la beauté dans la banalité, les détails de la répétion de la vie.
Georges Perec, toujours muni d'idées très créatives, tente d'épuiser un lieu parisien. Il s'asseoit dans un café et décrit tout ce qu'il voit autour de lieu, il écrit ainsi un protocole du quotidien parisien.
Il essaie de tout décrire, mais il y a évidemment toujours plein de choses qui lui échappent. Ainsi, l'oeuvre parle aussi de l'impossibilité de capturer des moments dans leur totalité et nous interroge ainsi sur notre propre regard toujours subjectif sur le monde.
Commenter  J’apprécie          00
petit livre, très descriptif
mais vraiment impossible à reproduire dans la vraie vie!
il avait une autre ambition Georges! Et elle se fâne!
On peut même faire le contraire...

On me demande deux cent cinquante caractères dans cette critique. Et je pense à l'Oulipo, à tous ce auteurs, mal habiles, ni habillés, dans le babilles, babélio...

voilà

Lien : https://enso.superforum.fr/t..
Commenter  J’apprécie          00
Précurseur de la vie mode d'emploi, ce livre est une expérience faite par le très parisien Georges Pérec. Assis à la même table de café, arrivant le matin, repartant dans l'après midi, il s'est essayé à dresser un inventaire de ce qui c'est passé place Saint Sulpice pendant trois jours. Il y énumère les bus qui passent, s'en lasse et passe à autre chose avant d'y revenir. Les gens, les rues d'où ils viennent, celles d'où ils repartent, les voitures. Les tours de place des pigeons. Les événements liés à l'église. Tout y passe. En listant tout les micros événements pendant trois jours, Georges Pérec note également ses réflexions sur cette expérience. Il s'interroge sur ce que lui même fait, il note ses lassitudes et les limites de l'exercice. Même en tentant de tout noter et décrire, il ne peux pas le faire. le réel à ses limites, que la fiction pourra abolir.
Lien : https://proposweb.com/2017/0..
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (420) Voir plus



Quiz Voir plus

Je me souviens de Georges Perec

Quel était le nom d'origine (polonaise) de Georges Perec ?

Perecki
Peretz
Peretscki
Peretzkaia

15 questions
111 lecteurs ont répondu
Thème : Georges PerecCréer un quiz sur ce livre

{* *}