Ma queue dans le sucre fait un fameux biscuit
Lèche le sucre ma fille le foutre sera meilleur
et ne te donnera pas le diabète
Le diabète niche chez les vieillards
dont la bite aplatie cale les vieilles serrures
Celle de ton père ne tente même plus les chiens
parce qu’on y lit adieu
et lorsque sa langue ne pourra plus atteindre ton bouton
et que ses mains tremblantes ne pourront plus serrer tes fesses
coupe cette vieille pine momifiée
et enterre-la dans un pot de géranium
où tu écriras ci-gît.
Si tu nages ta queue sera ton gouvernail
et te mènera tout droit au bout du monde
d’où tu reviendras lorsqu’elle sera devenue un cigare allumé
fumant et chaud
que chacune voudra fumer
Ne les laisse pas faire
Le foutre qui s’en va ne revient jamais
et celle qui l’avale demain te rongera les couilles
Bande vieux chenapan bande à tour de bras
et mets ta queue où tu veux
Les cons les plus roses ne sont pas ceux qui chantent le mieux
quand on y fourre une pine
Choisis-en un frais et doux comme un puits sous les pins
et prononce pin avec l’accent anglais
La danseuse ouvre ses ciseaux
et tu vois s’envoler l’oiseau du photographe
il est blanc rouge noir bleu
et sa fierté empêche les ciseaux de se refermer
Il se compare à un noeud de marin
à une queue de paon
Il agite aimablement la tête
de haut en bas
de bas en haut
Qu’est-ce
La pine de Godmichel qui se frotte au con de Spermine
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* :
Benjamin Péret, _Le déshonneur des poètes,_ précédé de _La parole est à Péret,_ Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1965, 38 p., « Liberté n°23 ».
#BenjaminPéret #LittératureFrançaise #Surréalisme #AprèsGuerre