Dans ce roman, l'auteur a mélangé deux intrigues : celle du
Club Dumas, à proprement parler, et celle de la Neuvième Porte, dont
Roman Polanski s'est inspiré pour en tirer le film du même nom. C'est en effet près de la moitié du roman qui est écartée dans l'adaptation cinématographique. Et, en lisant le film après avoir vu le film, on comprend aisément pourquoi. A ma grande déception, les deux intrigues ne se mélangent pas, laissant le personnage principal, Corso, dans le même état d'incrédulité et d'incompréhension que le lecteur. Même la fin du roman est double : après avoir résolu l'intrigue du
Club Dumas, le personnage quitte l'endroit et part résoudre la seconde intrigue, que rien ne relie à la première. C'est déroutant. Autant l'intrigue de la Neuvième Porte, dont le film est assez fidèle, est savoureuse et palpitante, autant celle du
Club Dumas ne semble être qu'un fantasme de fan des Trois Mousquetaires. le système mis au point par l'auteur de mise en abîme du roman dans le roman est malhabile, artificiel et totalement improbable. Ce qui est d'autant plus étrange que l'autre intrigue - celle portée sur le Diable - assume parfaitement sa singularité et son côté surnaturel. Bref, certains pourront voir deux romans pour le prix d'un, d'autres se satisferont plutôt du film.