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3,74

sur 819 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman à entrées multiples, partouze d'intrigues charnues, tourbillonnements de mots, ce bouquin ambitieux laisse néanmoins un goût d'inachevé dans la bouche.

Passionnant par la richesse d'informations qu'il prodigue sur les romans-feuilletons du XIXème siècle et les prodigieux écrivains qui y ont sévit, Alexandre Dumas en tête, ce livre est une petite mine de découvertes littéraires.
On y apprend beaucoup de détails instructifs. La petite porte qui ouvre sur la grande aventure romanesque.

Arturo Perez-Reverte s'interroge sur le roman, ses constructions, les appréhensions et compréhensions que nous nous faisons des personnages.
Leur emprise dans nos têtes, nos coeurs et nos vies. L'empreinte de leurs mythologies dans nos cultures d'occidentaux. L'identification des vices et des vertus que nous leur prêtons...

Petite porte après petite porte, c'est face à la neuvième que le roman sent le souffre. Pourtant, ce n'est pas l'option que l'auteur choisit et le choix de cette double intrigue nuit à la linéarité du roman. À la fois passionnant et ennuyeux. C'est troublant.

En effet, le roman oscille entre deux trames :
1) la course pour l'authentification et la vente d'un feuillet manuscrit d'un des chapitres écrits par Dumas pour "Les Trois Mousquetaires"
2) l'énigme cachée dans les 3 exemplaires connus d'un livre appelé "La Neuvième Porte".

Ambitieux mais on dirait que l'auteur se moque du dénouement de l'intrigue.
D'ailleurs, même si la majorité du livre est écrit à la 3ème personne pour raconter l'histoire de Corso, certains chapitres sont eux rédigés à la 1ère personne et positionne le point de vue de l'écrivain (via un autre personnage) plus vers le livre d'Histoire littéraire que le livre d'énigmes diaboliques auquel on se serait attendu.

Néanmoins, le bouquin est toujours meilleur que le film raté de Polanski qui occulte la partie Dumas, pourtant la plus passionnante. En revanche, le choix de Johnny Depp pour le film était très cohérent, Corso, le personnage principal, prêt à tout pour gagner de l'argent, étant décrit comme un petit lapin malin et malicieux, au sourire charmeur. L'identification est donc parfaite.

2,5/5

Un grand merci à XL pour m'avoir gentiment offert ce joli bout de littérature :-)
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Roman particulièrement bien documenté où Arturo Perez-Reverte nous entraîne dans une intrigue à plusieurs couches où la réalité n'en est qu'une parmi d'autres.
Les références à Dumas et aux trois mousquetaires foisonnent et on ne s'ennuie pas à la lecture de ce roman.
J'ai lu ce livre parce qu'on me l'avait offert, et j'ai découvert un auteur intéressant même si je ne suis pas toujours fan de polars.
A lire avec plaisir.
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C'est avec en tête le souvenir du "Tableau du maître flamand ", lu il y a déjà bien longtemps, que j'ai entamé "Club Dumas". Un démarrage un peu difficile. 3 chapitres et 83 pages très (trop) techniques sur le monde des collectionneurs de livres anciens. Et puis arrive enfin le 4e chapitre et on rentre (enfin) dans la quête et l'enquête. le suspens se met en place et là on ne veut plus lâcher le livre.

Cela donne au final une sensation mitigée. Au négatif : un démarrage trop lent, des personnages masculins très machos (les descriptions répétées de la morphologie des rares femmes qui jouent un rôle dans cette histoire m'ont parfois lassées, souvent agacées), des références littéraires et cinématographiques à foison qui n'apportent pas toujours quelque chose à l'intrigue. Et pour citer l'auteur : "L'excès de références peut vous conduire à vous fabriquer un adversaire qui n'est pas le bon, ou un adversaire irréel ".

Au positif : l'action, l'histoire, le mouvement. Une fois passé les 3 chapitres d'introduction on suit pas à pas l'aventure de Corso. On se prend au jeu des similitudes avec "Les trois mousquetaires". On se demande quel est le lien entre "Le vin d'Anjou", 42ème chapitre des Trois mousquetaires et "le livre des 9 portes". On tremble pour Corso qui échappe à plusieurs attentats. On ne lâche plus le livre jusqu'au final en deux temps. Et là c'est à nouveau la déception : pas à la hauteur du suspens entretenu tout au long de ces 446 pages.


Bref, un roman qui mêle littérature, aventure et suspens qui permet de passer un bon moment mais qui laisse sur sa faim.

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J'ai lu ce livre il y a 18 ans.... je n'en ai gardé aucun souvenir en dehors du titre et du nom de l'auteur. Mon principal "salon de lecture" était alors les transports en commun.
La deuxième lecture m'a prise 3 jours, et c'est préférable : pas le temps de "décrocher" de l'histoire et des personnages. Mon "salon de lecture" est comme le conseille Virginia Woolf "une chambre à soi".

Je n'ai pas vu le film "la 9eme porte" de Roman Polanski, j'ignorais jusqu'à son existence ! je ne peux donc pas faire de comparaison entre le film et le livre.


Lucas Corso, chasseur de livres, se voit confier par un libraire et ami la mission de faire expertiser des documents manuscrits qui correspondraient à un chapitre des "Trois Mousquetaires".
Il est également chargé par un collectionneur, possesseur d'un des trois exemplaires du livre diabolique "les neufs portes du royaume des ombres", datant du 16eme siècle, de retrouver les deux autres exemplaires.
Nous accompagnons Corso dans ses recherches. Elles l'entraîneront de l'Espagne au Portugal puis en France (Paris et Meung). Il enquête son sac de toile à l'épaule, un flacon de gin dans la poche, avec le souvenir récurent de Nikon et de la bataille Waterloo. Il croisera des personnages, certains trouveront la mort après son passage. Il aura maille à partir avec "Rochefort" et "Milady". Il sera protégé par une jeune fille "Irène Adler".

Dans ce livre si j'ai apprécié le côté aventure/thriller, j'ai en revanche détesté la partie démon/Lucifer et tout particulièrement le côté grand-guignolesque (à mon avis) de dernier chapitre.



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Arturo Pérez-Reverte, né en 1951, est un écrivain, scénariste espagnol et ancien correspondant de guerre. Diplômé en sciences politiques et en journalisme, il est correspondant de guerre durant une vingtaine d'années (1973-1994), de Chypre au Liban, en passant par les Malouines, d'abord pour le quotidien Pueblo (pendant douze ans), puis pour la télévision espagnole (TVE) pendant neuf ans. Depuis 1986 il se consacre exclusivement à la littérature. le Club Dumas ou L'Ombre de Richelieu date de 1993 et a été adapté très librement au cinéma en 1999, sous le titre La Neuvième Porte par Roman Polanski, avec Johnny Depp.
Lucas Corso, notre héros, est un chasseur de livres, amateur de gin, parcourant l'Europe pour dénicher des éditions rares demandées par les libraires. A ce titre, son ami libraire Flavio La Ponte lui demande de prouver l'authenticité du manuscrit du Vin d'Anjou, le chapitre 42 des Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas, appartenant à l'éditeur Enrique Taillefer, qui vient d'être retrouvé suicidé (?). En parallèle, un autre libraire, Varo Borja, veut savoir si son exemplaire des Neufs Portes du Royaume des Ombres, manuel de démonologie et de goétie, est bien le seul publié par un imprimeur vénitien en 1666 car deux autres exemplaires sont répertoriés mais seul celui-ci détiendrait le pouvoir d'entrer en relation avec le Diable. L'enquête prend vite un tour dramatique quand Corso échappe à des attentats et est suivi par un homme balafré ressemblant au comte de Rochefort, tandis qu'une jeune étudiante se faisant appeler Irène Adler (!) semble veiller sur lui... Et quel est le lien mystérieux entre ces deux livres ?
Un roman particulièrement dense et cultivé. L'écrivain connait son Dumas sur le bout des doigts, l'intrigue du roman suit en parallèle, ou plutôt en écho, les aventures des mousquetaires, des extraits pointus du livre servant l'évolution du roman de l'Espagnol et parmi ses acteurs nous retrouvons une Milady sous les traits de la veuve Taillefer et un Rochefort derrière le visage balafré du sicaire qui espionne Corso. Cet aspect du bouquin est un vrai régal.
L'autre piste suivie par Corso concernant le livre diabolique ne manque pas de culture, elle non plus. Les livres rares et références ésotériques abondent, certains vont peut-être décrocher s'ils n'aiment pas ce milieu, pourtant jamais il n'y a de faits surnaturels, seules des possibilités ou des quêtes de ces faits sont la base de cette partie de la trame narrative, « agrémentée » de quelques morts suspectes. Une ombre noire plane au-dessus de notre héros, imperturbable dans sa mission. Et cette Irene Adler (cf. Sherlock Holmes) qui le suit pas à pas sans que l'on ne sache jamais qui elle est et quel est son but.
L'épilogue détricotera habilement la fausse intrigue du roman !
Ce que j'ai le plus aimé dans ce bouquin ce sont les références littéraires vraiment pointues à Dumas et à d'autres ; les renseignements très documentés sur les vieux livres, leurs reliures et les techniques employées par les faussaires ; les références, là encore multiples, aux films et au cinéma.
Par contre, le style m'a paru un peu vieilli parfois, tant dans l'écriture elle-même que dans le scénario général. Mais basta ! J'ai bien aimé.
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Chez Perez Reverte, j'aime l'écriture qui suggère plus qu'elle ne décrit. C'est la grande force du Club Dumas: l'auteur nous emmène dans son monde et nous le suivons avec délice mais parfois malheureusement,nous le perdons en route.
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Malheureusement le dénouement n'est pas vraiment à la hauteur de l'intrigue !
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Ce livre est un trésor d'érudition !

Beaucoup de sujets y sont abordé tel que le Diable, la vie d'Alexandre Dumas ou l'univers de la bibliophilie très intéressant. On y trouve une foule de références littéraires, de citations. J'aurai aimé avoir le temps de le relire et de prendre des notes.
L'intrigue est assez complexe et demande une bonne réflexion, l'auteur mets en parallèle l'histoire de ses personnages et ceux des "Trois Mousquetaires", il y a un vrai travail de documentation et de recherche de sa part .

Par contre le dénouement final m'a déçue et je n'ai pas vraiment accroché à l'intrigue . J'ai plus aimé ce livre pour ce qu'il m'a appris que pour son histoire.

Le film inspiré de ce roman, "La neuvième Porte" de Polanski, est très différents du livre.

Si vous en avez marre des romans policiers classiques et que vous aimez lire tout en s'instruisant, foncez !
Oubliez ce livre si vous cherchez juste à vous videz la tête, ce n'est pas du tout une une lecture "légère", va falloir faire travailler vos neurones ;)
Cet auteur à un style bien particulier et vraiment unique, il vaut la peine d'être connu, après on aime ou ou on aime pas... moi ça me plaît bien, ça change du roman policier "classique".

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Lorsque Corso débarque dans le bureau de Boris Balkan - critique littéraire et spécialiste du roman populaire du 19ème Siècle - pour lui demander d'authentifier "Le vin d'Anjou", chapitre autographe des "Trois Mousquetaires" publié entre mars et juillet 1844 en feuilleton, celui-ci se doute d'une affaire crapuleuse. Parce que sur le marché limité des collectionneurs d'ouvrages précieux, Corso est connu comme le loup blanc. Aussi, lorsqu'il lui apprend que le propriétaire de cet original d'Alexandre Dumas n'est autre que Enrique Taillefer, éditeur, retrouvé étrangement pendu dans son salon, Balkan sent l'affaire mal partie. Ne pouvant rien pour Corso, il lui conseille de se rendre à Paris, chez un graphologue spécialiste des autographes et documents historiques, Achille Replinger qui pourrait l'aider à authentifier ce chapitre. Cela tombe à merveille, parce que Lucas Corso doit aussi s'y rendre pour un autre manuscrit, "Le Livre des Neuf Portes du Royaume des Ombres", acquis par Varo Borja, riche bibliomane de Tolède.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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j'ai lu ce roman en 2001 ,et malgré le fait que j'en ai lus d'autres de lui, ce n'est pas un auteur que je relirai avec plaisir, je trouve ses histoire un peu fades, et malgré les clins d'oeil à l'oeuvre d'Alexandre Dumas qui parsèment le livre, il n'y a pas vraiment de mystère. D'ailleurs, je vais plutôt relire Dumas.
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