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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une lecture ardue mais que je n'aurais pas voulu lâcher!

Si j'ai beaucoup regretté mes lacunes en Histoire de l'Art, qui ont sans doute ajouté à la difficulté, j'ai trouvé ce récit très riche. Il invite à une réflexion poussée et passionnante sur le rôle du photographe de guerre mais nous incite aussi à une réflexion personnelle sur notre propre implication dans les conflits actuels.
Au-delà, il nous donne à réfléchir sur chaque acte que l'on peut poser: c'est la théorie du "battement d'ailes du paillon", évoqué à plusieurs reprises.

De l'écriture à proprement parler, je crois que je retiendrai la description de scènes de guerre, atroces, immédiatement suivies de la froideur des précisions techniques de la prise du cliché par le professionnel.

Mieux vaut avoir un bon, que dis-je, un excellent moral avant d'entamer cette lecture!...
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Livre prêté par mon amie G….. Photographe, parce qu'elle y avait trouvé une réflexion intéressante sur l'acte de photographier. Loin de son travail, ce roman est une analyse, au combien précise, du métier de reporter-photographe de guerre, au cours du roman la réflexion s'élargit à la photographie et à l'art en général.
Ce que ne m'avait pas assez dit G….. , c'est l'horreur du sujet, la violence des guerres dont a été témoin ce reporter.
Ce livre lu entre Paris et Saint-Malo, m'a plombé complètement le moral. Par la violence des descriptions – le sujet est d'ailleurs très proche- il m'a fait penser au film « Incendies ».
Mais contrairement à mon amie, les mots ont pour moi une réalité bien plus forte que les images.
Le livre pose un problème qui m'a toujours plus ou moins hanté, au lieu de photographier des bébés mourant de faim pourquoi les photographes des magazines occidentaux ne les nourrissent pas.
Pour les photographies de guerre, je dois dire que je ne les regarde jamais, j'en ai quand même dans mon réservoir à images, celle de Capa qui est commenté dans ce roman, et la femme en pleurs après un attentat en Algérie.
Ce roman est très prenant, mais m'a mise très mal à l'aise : comment quelqu'un d'aussi douée pour la vie que G…. peut me conseiller de lire de tels passages

« Ce n'était pas possible de photographier le danger ou la faute. le bruit d'une balle qui fait exploser un crâne. le rire d'un homme qui vient de gagner sept cigarettes en pariant sur le sexe du foetus de la femme qu'il a éventré avec sa baïonnette »

Ensuite, le problème que j'ai dû résoudre c'est pourquoi je suis allée jusqu'au bout de ce roman, G…. avait le prétexte de la réflexion sur la photo, moi, celui qu'elle me l'avait prêté. Quel rôle joue le lecteur de telles horreurs ? Ne suis-je pas alors voyeur d'un exhibitionniste de talent de la souffrance humaine ?
Car si le photographe prend un cliché avant de penser à sauver celui qui va être tué, il n'existerait pas si sa photo ne se vendait pas et n'était pas regardée.
La trame romanesque est assez bien tendue : le rapport entre l'ancien soldat Croate dont le reporter photographe a détruit la vie à cause d'une bonne photo, et l'histoire d'amour, un peu trop romanesque cependant. Tout n'est raconté que pour faire réfléchir à ce que représente une image. le photographe reporter ne s'appelle pas pour rien un « chasseur d'images ».

Est-ce qu'avoir conscience que la guerre, amène obligatoirement ce genre de souffrances permettra de changer le comportement des hommes ? Il faut l'espérer.

Pour conclure un livre à ne pas mettre entre des mains sensibles à cause d'une description, hélas trop vraie, des guerres qui ont traversé ces dernières années.
Un livre enfin, qui pose le problème du témoignage de l'horreur dans toute

Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Un livre à penser...
Lien : http://lirerelire.blogspot.c..
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C'est la trame de ce livre traduit en janvier 2007… L'impact d'une photo diffusée mondialement et ses répercussions sur la vie de celui qui a été photographié et sur ses proches. le peintre de batailles, c'est un photographe de guerre.

Suite sur urbanbike :
http://www.urbanbike.com/index.php/site/le-peintre-de-batailles-arturo-perez-reverte/
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Je me souvenais avoir lu de A. Perez-Reverte des aventures policières plutôt légères, pleines d'action et de rebondissements : "Le club Dumas", "Le tableau du maître flamand". "Le peintre des batailles" appartient à un tout autre registre.

Faulques a été photographe de guerre pendant une trentaine d'années au terme desquelles il a tout arrêté pour s'enfermer dans une tour, en bord de mer, et peindre une gigantesque fresque, un tableau de batailles, résumant en quelque sorte tout ce qu'il a vu, traversé, compris et cherchant à aller plus loin que ce la photographie peut exprimer.

Un jour, un homme débarque dans sa tour solitaire, Ivo Markovic et annonce à Faulques qu'il vient pour le tuer. Faulques a pris ce soldat croate en photo lors des conflits serbo-croate et a obtenu un prix pour cette photo qui a détruit pourtant la vie de Markovic.

S'ensuivent de longs échanges entre Markovic et Faulques, des discussions âpres et profondes sur la culpabilité, la responsabilité, le rôle de l'art, la noirceur des hommes et des guerres. En parallèle, Faulques se souvient de ses années de photographe de guerre, aux côtés d'une femme énigmatique, Olvido ("oubli"), dont la mort continue de le hanter. de ces échanges, les deux hommes sortiront différents.

Bien que ce personnage soit loin de moi, un homme assez froid, sec, nerveux, cynique et sans cesse en "quête de la règle cachée qui ordonnait l'implacable géométrie du chaos", j'ai apprécié l'écriture très riche, aux nombreuses références en art et en géopolitique, un roman sombre et foisonnant. Intéressant de lire sur Wikipedia que l'auteur a lui-même été reporter de guerre entre 1973 et 1994...
Lien : http://dautresviesquelamienn..
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C'était mon premier Arturo Pérez-reverte; pas vraiment emballée.
Rencontre entre un peintre de batailles, grande fresque en cours, ex photographe de guerre et
un croate qui figurait sur une photo de Faulques qui a eu un grand succès. Markovic est venu demander des comptes.
Si j'en juge par la 4ème de couverture, j'aurais du aimer...
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L'idée de départ est intéressante, mais si on n'est pas passionné de photographie ET féru de peinture, on peut trouver certains passages un peu longuets.

Le héros est revenu de tout et désabusé, mais pas très consistant pour autant.

Le roman, très bien écrit, est émaillé de considérations très intéressantes sur le Bien et le Mal, les hommes et la guerre, mais l'ensemble est finalement assez prévisible et convenu.

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