Julia est une jeune restauratrice qui se voit confier par son amie Menchu la restauration d'un tableau du XVe siècle : La partie d'échecs de Peter van Huys (tableau fictif, le nom du peintre étant inspiré de Pieter Huys, peintre flamand de la Renaissance) en vu de le vendre. L'analysant aux rayons X, elle découvre que le peintre a caché une curieuse inscription en latin Quis necavit equitem : une énigme qui pourrait bien faire monter la valeur de ce tableau sur le marché de l'art.
Elle demande alors à son ancien professeur et amant, Alvarò, de lui faire un historique du tableau et de ses personnages. Ils découvrent ensemble que le peintre a représenté le Duc Fernand d'Ostenbourg, jouant avec son ami d'enfance le chevalier Roger d'Arras. A l'arrière plan, est représentée la femme du Duc, Marie de Bourgogne, en train de lire. le problème ? La tableau a été peint en 1471, et le chevalier Roger d'Arras est décédé depuis déjà trois ans. Quel message a voulu faire passer le peintre ? Qui a tué le chevalier ? le Duc ? Sa femme ? et pour quelles raisons ?
L'enquête historique se complique quand elle se double dans le présent d'un premier meurtre, celui d'Alvarò. Julia est en danger, menacée par un mystérieux assassin qui semble s'inspirer de la partie d'échecs représentée sur le tableau pour commettre ses crimes. Pour l'aider à résoudre l'énigme, le mentor de Julia, César, antiquaire de son état, lui présente un autre redoutable joueur d'échecs, Muñoz, qui ne tardera pas à résoudre l'énigme du tableau en jouant la partie d'échecs à l'envers. Mais quand Menchu est retrouvée morte à son tour, et le tableau volé, il devient plus urgent que jamais de comprendre qui est cet assassin et quel(s) secret(s) il tente de protéger.
Le Tableau du maître flamand me laisse un avis mitigé. J'ai beaucoup apprécié tout ce qui touchait à l'univers de la restauration et des techniques picturales. Un aspect intéressant et concret, qui donne facilement l'impression aux lecteurs que La Partie d'échecs est un tableau réel. L'univers du monde de l'art est décrit de façon impitoyable : tractations secrètes, coups bas, langues fielleuses et arrangements illégaux sont pléthores. Certains le trouveront peut-être un peu trop caricatural, et les personnages qui y gravitent souvent antipathiques derrière leur mondanité de bon aloi. Je regrette toutefois que l'énigme du chevalier d'Arras soit résolue aussi rapidement et n'apporte finalement que peu d'intérêt à l'ensemble du roman. Et n'a même absolument aucune importance dans la révélation de l'assassin et de ses motivations. Aussitôt résolue, aussitôt oubliable.
L'attention du lecteur est portée sur le jeu d'échecs et sa logique mathématique, ce qui, malheureusement, n'a jamais été mon fort. C'est assez ardu, parfois même un peu abscons à cause de l'aspect théorique du jeu. Heureusement, pour aider le lecteur à se faire une idée de ce que les personnages sont en train de parler, l'auteur a intégré des schémas à l'ouvrage pour nous offrir une meilleure représentation.
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