Christine de Pisan est une contribution logique à l'étude de
Régine Pernoud sur la condition des femmes au moyen-âge. Celle qu'elle considère comme la première féministe est née en 1364 à Venise. Son père était l'astrologue attaché au roi de France,
Charles V, et la famille vivait donc confortablement. le roi meurt prématurément à 42 ans en 1380 qui est aussi l'année du mariage de Christine (15 ans) avec Etienne de Castel, qui est également chargé des affaires du roi. Son père, Thomas de Pisan meurt en 1387, ainsi que son mari. S'effondre alors la manne financière. Christine a déjà 3 enfants et sa mère à charge. Tombée en disgrâce au sein de la Cour, elle doit affronter tour à tour l'arrogance des universitaires parisiens hostiles à la culture et à l'autonomie d'une femme, à la servilité des gens de justice qui font trainer ses affaires et la privent de ressources. Elle s'essaie alors à la poésie et à la prose, puis s'attaque au Roman de la Rose, oeuvre courtoise initiée par
Guillaume de Lorris en 1245 que
Jean de Meung avait continué, prenant le contre-pied, souvent de façon grossière. Son écriture poétique est entendue et reconnue par certains. Mais l'époque est peu glorieuse, les guerres avec l'Angleterre s'enchainent (la guerre de cent ans). Les facultés mentales de Charles VI ne lui permettent plus de gouverner le pays et Jean sans peur fait régner la terreur à Paris. Christine rejoint sa fille à l'abbaye Saint Louis de Poissy pendant onze ans pour y finir sa vie en prières en 1430. Mais l'année précédente, un événement majeur la fait sortir de sa léthargie et reprendre la plume : la victoire de
Jeanne d'Arc sur les anglais et le couronnement du roi Charles VII à Reims. heureusement, elle n'a pas eu connaissance de la fin tragique de Jeanne sur le bûcher en 1431 !
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