Dans ce livre écrit durant une convalescence, l'auteur nous invite à découvrir le monde du commerce et de la grande distribution avec beaucoup de simplicité et de sympathie. C'est un témoignage drôle, qui fait rire et sourire : on y suit le parcours professionnel d'Alain, raconté comme une grande aventure ponctuée de petites anecdotes folles. le ton est tour à tour faussement naïf, ironique, comique... mais l'auteur garde toujours une véritable tendresse à l'égard de cet univers dans lequel il a su faire sa place sans sacrifier ses valeurs et sa personnalité. C'est un vrai bon moment de lecture, agréable, divertissant mais aussi enrichissant : on y explore l'envers du décor quotidien de notre supermarché et surtout on s'attache à la bonne humeur et à l'optimisme contagieux de l'auteur qui l'air de rien, nous offre une belle leçon de fraîcheur (pas seulement pour les bottes de radis flétries) et d'enthousiasme. Un livre qui se dévore comme un paquet de sourires !
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L'enseigne a décidé d'investir également sur l'extérieur avec l'objectif de faire disparaître les nombreux tags qui décorent nos murs. Nous aurons le temps, un après-midi d'admirer un grand mur blanc, tout neuf d'autres moins 30 mètres de long mis en valeur par quelques coups de rouleaux. Nous aurions dû prendre une photo, car dès la première nuit, une inscription avec un très beau graphisme viendra ternir cet éphémère mur neuf sur l'intégralité des trente mètres. Un dictons, hautement philosophiques fera fureur et prendra place durant quelques semaines dans notre langage quotidien : "Qui vole un œuf unique un Keuf". Bien sûr, nous prendrons un air triste et sidéré devant la haute direction lorsque la connaissance de ce vandalisme parviendra à leurs oreilles. Le mur sera refait rapidement et les graffitis moins philosophiques ou dessins plus provocateurs reviendront tout aussi rapidement. Une nouvelle constatation agrémente cette nouvelle expérience : le vandale peut avoir parfois le sens de l'humour.
Je suis en haut d'une échelle en train de faire du rangement sur du rayonnage de la réserve lorsque j'aperçois, en bas de l'échelle, un énorme rat qui se promène paisiblement. Je saisis une boîte de conserve et me dis que le poids de l'article multiplié par la vitesse de la chute verticale devrait suffire à assommer la bête. Mon analyse rapide de la situation n'a pas tenu compte de mon manque d'adresse et la boîte atterrira à quelques centimètres du museau du rongeur. Pas du tout paniqué, il lèvera la tête, me regardera quelques secondes et repartira tranquillement d'où il venait.
J'ai un regard particulier sur cette période où parmi mes 27 collègues de promotion, je suis parti perdant. Sans fausse modestie, loin de faire partie des meilleurs profils, j'ai un gros avantage que je ne connais pas encore : je n'ai pas d'idées arrêtées et dispose d'une souplesse d'esprit ou d'une capacité à aller dans le sens du vent.