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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 12 sur 32
EAN : 9782264057600
416 pages
12-21 (16/08/2012)
3.71/5   135 notes
Résumé :
Lorsque William Weems, un obscur usurier, est assassiné du côté de Clerkenwell, une discrète jubilation se répand parmi ses clients qu'il n'hésitait pas, à sa façon, à "étrangler" sans pitié. Quand l'inspecteur Pitt trouve dans son bureau une liste comportant plusieurs noms du Gotha londonien, il prend conscience de l'ampleur de sa tâche. William Weems était en fait un véritable maître chanteur. Une fois encore, son épouse Charlotte, issue elle aussi de la meilleure... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Douzième épisode des aventures de Charlotte et Thomas Pitt, le moins que l'on puisse dire au sujet de Belgrave Square, c'est que la qualité des histoires et l'inventivité de Anne Perry ne faiblissent pas, il faut le dire !
Ce polar victorien va nous entraîner bien plus loin que prévu, même si c e n'est pas la première fois que Anne Perry nous emmène visiter les bas-fonds de Londres.
Cette fois ci, ce sont plutôt les tréfonds de l'âme humaine que nous allons explorer car il faut avoir une âme bien vile pour se lancer dans le métier de maître-chanteur.
En effet, alors qu'il enquête sur le meurtre d'un usurier, Thomas va découvrir que ce dernier arrondissait ses fins de mois en faisant chanter bien des personnes. La liste des suspects comprend certaines personnes bien-placées dans le gotha londonien, aussi cette enquête va se révéler des plus délicates pour Pitt au vu du nombre de suspects et surtout de leur appartenance sociale. de plus, au vu du profil de la victime, il faut avouer qu'il est difficile de s'y atteler avec tout le zèle nécessaire. de plus, au cours de son enquête, Pitt va découvrir l'existence d'une société secrète qui semble avoir des ramifications jusque dans la police.
Une fois de plus, Charlotte, secondée par sa soeur Emilie, va contribuer à l'avancée de l'enquête jusqu'au coup de théâtre final.
Un bon cru .

Challenge A travers l'Histoire 2022
Challenge Mauvais Genres 2022
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[Attention trop d'informations dans les passages masqués!]

Encore une pépite que ce polar historique signée Anne Perry. Riche en émotions, en informations, en enquêtes. Tout y est, jusqu'à la fin qui est extraordinaire! Toujours cette maîtrise dans la chute! Anne Perry aborde encore et toujours les mêmes thèmes, sans nous lasser : la misère sociale et l'hypocrisie de la bonne société qu'elle n'épargne pas...

L'histoire commence par un meurtre d'un usurier qui est également maître chanteur à ses heures. Ce dernier, cupide, n'hésite pas à faire chanter du beau monde. Or, tout ce beau monde semble être en relation avec Emily et Jack, pour aider ce dernier dans la course à la députation. Emily étant enceinte, elle requiert l'aide de Charlotte pour recevoir lorsqu'elle ne peut pas, mettant ainsi la jeune femme à une juste place pour observer tout ce petit monde de suspects.



Tome riche en information d'un point de vue historique. Anne Perry aborde le manque de soutien vis-à-vis de la police après l'épisode Jack L'Eventreur. Egalement, comme d'habitude, les us et coutumes de la haute société. Les codes à respecter, les usages dans les dîners, etc. On est servi niveau mondanités : opéras, dîners, garden-party, etc. Les échanges entre dames donnent un certain piquant que j'ai vivement appréciés de lire. C'est également l'occasion de montrer la misère sociale avec l'usure ou encore des éléments plus terre-à-terre avec les tâches domestiques de Charlotte. Bref, ça fourmille de petits détails qui nous emmènent dans une société du XIX e siècle authentique.

Enfin, tome riche en émotion. Anne Perry nous mets face, à travers ses personnages, devant un dilemme moral. On compatit peu pour la victime. Pour autant, doit-on accepter que quelqu'un se fasse justice soi-même? Elle a également particulièrement mis l'accent sur les sentiments des personnages. D'abord, la relation Charlotte-Pitt qui est toujours mise un peu à mal sur le sempiternel refrain "Charlotte s'est mariée en-dessous de sa condition" : Pitt culpabilise et Charlotte ne peut s'empêcher d'apprécier les quelques instants que lui procurent sa soeur en la faisant rentrer épisodiquement dans son monde. Je suis ravie que l'auteure n'appuie pas trop dessus. A la fin, ça devient lassant. Anne Perry nous offre cependant de belles émotions en partageant pour la première fois la narration avec Micah Drummond. Cela a pour conséquence une Charlotte moins active, plus observatrice sans pour autant que ce soit gênant.

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Eté 1889. Au lendemain de l 'assassinat de William Weems, un vulgaire usurier de Clerkenwell, la police locale est dessaisie de l'affaire qui se trouve confiée à l'inspecteur Pitt, à la surprise de celui-ci.
Thomas découvre bientôt que l'usurier, abattu à bout portant d'une décharge de chevrotines en pleine tête, se doublait d'un redoutable maître chanteur. Parmi ses victimes se trouvait Lord Sholto Byam, un ponte du ministère des finances. C'est lui qui, craignant d'être accusé du meurtre, a sollicité l'aide de Micah Drummond, le supérieur de Thomas, au nom d'une mystérieuse "camaraderie".

Comment Lord Byam, notable résidant à Belgrave Square, a-t-il eu si rapidement connaissance du meurtre de William Weems à Clerkenwell, alors que les journaux n'ont même pas mentionné l'affaire ? C'est là l'un des nombreux points que Thomas va devoir éclaircir.
Dès le début de l'enquête, le chantage dont était victime Lord Byam met en lumière une tragédie survenue vingt ans plus tôt : lors d'un séjour de Lord Byam chez Lord et Lady Anstiss, dans leur maison de campagne, Lady Anstiss s'éprit follement de l'ami intime de son mari - qui avait flirté avec elle un peu inconsidérément - et se suicida.
Mais Lord Byam n'était pas le seul que l'usurier faisait chanter, d'autres notables londoniens étaient aussi les victimes de Weems, comme en témoigne une liste retrouvée dans le bureau de ce dernier. Quels secrets redoutaient-ils de voir révélés au grand jour ? Auraient-ils été jusqu'à tuer pour se débarrasser de Weems et de la menace qu'il représentait ? Mais dans ce cas pourquoi le meurtrier n'a-t-il pas emporté la liste l'incriminant ?
Ou bien Weems a-t-il été abattu par une victime figurant sur l'autre liste trouvée sur place, celles de malheureux du quartier lui ayant emprunté une somme d'argent et se trouvant ainsi pris dans un cycle infernal et saignés à blanc ?

De nombreux points demeurent obscurs. L'arme, qui n'a pas été précisément identifiée car elle n'a pas été retrouvée sur place, était probablement un fusil de chasse au canon très large. Une arme peu répandue dans les bas quartiers. Et comment l'assassin a-t-il pu l'apporter et l'emporter après le meurtre sans se faire remarquer ? Autre point : Weems semble avoir été pris par surprise, il n'a pas tenté de se défendre, ainsi que le prouvent la position du corps et l'ordre qui règne dans son bureau. Comment est-ce possible ?
Et quelle est donc cette société occulte dont certaines victimes semblent avoir été membres ?

Personne, évidemment, ne pleure la mort de Weems et la police n'a guère envie de trouver son meurtrier - surtout s'il s'agit d'un malheureux acculé à la misère - pour l'envoyer à l'échafaud.
Pitt hocha la tête :
- Personnellement, je me moque de savoir qui est l'assassin. Mais il est de mon devoir de l'arrêter. On ne peut autoriser les gens à se faire justice eux-mêmes, sinon où irait la société ? (page 389)

Anne Perry nous montre dans ce roman les difficultés rencontrées par la police suite à l'échec de l'arrestation de Jack L'Eventreur. L'été suivant, le ressentiment contre les forces de l'ordre est encore vif.
Avec Belgrave Square, Anne Perry lève le voile sur les dessous de la politique et nous emmène sur les traces d'une société secrète, le Cercle intérieur. Une soi-disant société philanthropique qui oeuvre dans l'ombre - clandestinement accuseront les uns, avec discrétion se défendront les autres - et envers laquelle ses membres doivent prêter serment d'allégeance. Mais jusqu'où cela peut-il les entraîner et quelles sont au juste les actions de cette société ?
Dans ce réseau politique, le beau-frère de Thomas, Jack Radley, doit se trouver des soutiens judicieux pour appuyer sa candidature à la députation.

Tout comme dans l'enquête précédente, L'incendiaire de Highgate, je n'ai pas trouvé que l'on soit au coeur d'une enquête trépidante avec retournements de situation multiples et spectaculaires et empilement de cadavres, mais c'est une bonne enquête qui tient ses promesses et qui nous emporte dans une autre époque. J'ai trouvé le contexte intéressant, la tension monte régulièrement jusqu'au dénouement final que j'ai trouvé inattendu et très réussi.
On peut reprocher les perpétuelles scènes de séduction un peu niaises avec force embarras masculin - quelle audace d'imaginer qu'une telle femme puisse le remarquer, il s'auto-fustigeait violemment à cette pensée - et rougissements, battements de cils et soupirs du côté féminin, scènes d'autant plus agaçantes quand elles concernent des personnes parfaitement adultes (j'ai relevé cela aussi dans la série William Monk) mais on dira que ça fait partie du charme victorien ;-)
Un douzième tome de bonne facture
Lien : http://0ceanonox.blogspot.fr..
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La vie c'est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber." nous dit Forrest Gump.

C'est un peu ce qu'il se passe avec Perry: on tombe sur du brillant ou du très moyen.
Après ma déception du 11ème tome il m'a fallu du temps pour revenir vers les enquêtes de Charlotte & Thomas et ce n'est pas celui-ci qui va changer la donne.

LOOOOONG est le mot qui caractérise ce roman. Pitt tourne tellement autour du pot pour ne pas déranger les riches que cela en devient risible tant cela ne correspond pas au personnage, et ce PENDANT tout le livre car les mêmes questions sont posées inlassablement.

Ajoutons que même s'il me manquait un bout du secret j'en avais une bonne partie et j'ai trouvé de fait Thomas particulièrement bouché de ne pas trouver lui aussi.

Sans compter qu'une nouvelle fois Charlotte n'a aucune empathie et voudrait qu'un des personnages détruise littéralement sa famille pour que la personne qu'elle a pris sous son aile soit, elle, heureuse... certes une innocente qui mérite d'avoir sa réputation intacte mais la famille de l'homme est elle aussi innocente.
Parfois je me dis que Perry est plus douée pour écrire les hommes tant Thomas est plus nuancé et humain qu'elle.

Bref, on brasse tellement de vent dans ce tome que j'ai eu l'impression d'être un oiseau migrateur.

C'est un beau gâchis car avec les sociétés secrètes gangrénant les hautes sphères Perry tenait un sujet plus que prometteur.

On notera cependant pour une fois un réel travail en équipe de Charlotte et Thomas, des égaux sans secret travaillant de concert même si Charlotte rappelle un peu trop tout ce qu'elle a abandonné pour lui sans souligner le bonheur évident qu'ils partagent quand on lit ces lignes là. Au bout de 12 tomes ON SAIT et un minimum de reconnaissance la rendrait moins ingrate.
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Une très belle enquête de Thomas Pitt et compagnie... Des bas fonds de Londres aux plus hauts cercles de la bourgeoisie, l'inspecteur va en faire des aller-retours pour enfin comprendre de quel bord est le meurtrier tant recherché du misérable Weems, l'usurier qui a été assassiné...
L'énigme est haletante et nous tient en haleine jusqu'au bout, comme à chaque fois que l'inspecteur se retrouve face au cercle intérieur. J'ai beaucoup apprécié cet épisode des Pitt qui nous en apprend plus sur nos personnages préférés et nous donne envie d'en apprendre plus encore...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Debout sur les marches qui descendaient vers la Tamise, Pitt regardait la lente remontée des péniches en écoutant le clapotis des vaguelettes sur la berge.
C'était l'heure du déjeuner. Il avait acheté à l'étal d'un marchand, près de Westminster Bridge, un carton d'anguilles en gelée et une tranche de pain. Le soleil d'été chauffait son visage, l'air était piquant et salé. De tous côtés lui parvenaient les bruits des fiacres et des attelages filant sur l'Embakment pour emmener les gentlemen vers les bureaux et les clubs de la cité ou promener les belles dames parties pour l'après-midi rendre visite à leurs relations, échanger des cartes de visite, papoter et organiser bals et soirées de la saison qui battait son plein.
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Il le suivit également chez son tailleur, qui le reçut sans la raideur hostile que les commerçants emploient face à des clients qui leur doivent de l’argent. L’homme était au contraire tout sourire en accueillant le magistrat sur le pas de sa porte.
Ce ne fut qu’au cinquième jour de filature, alors que Pitt commençait à perdre espoir, qu’il vit Carswell sortir d’une boutique, portant un grand carton à chapeau et une ombrelle de dentelle enveloppée dans un tissu rose. Ces achats n’avaient rien d’exceptionnel pour un homme ayant une épouse et quatre filles, dont trois à marier. Non, ce qui étonna Pitt, c’est de voir Carswelll quitter le magasin tête baissée, en jetant autour de lui des regards furtifs. Croyant croiser une connaissance, il rabattit le bord de son chapeau et traversa la rue si vite qu’il manqua de se jeter dans les jambes d’un cheval attelé à un coupé ; l’animal effrayé fit un écart, le conducteur jura et tira sur les rênes de toutes ses forces pour arrêter son véhicule et reste là pantelant, réalisant qu’il avait failli renverser un piéton.
Pitt avait perdu Carswell de vue. Où diable était-il passé ? La sueur au front, il se faufila entre fiacres, calèches, Victorias, piétinant d’impatience sur le bord du trottoir au passage d’un haquet de brasseur tiré par de magnifiques chevaux bais aux flancs luisants, crinières tressées et enrubannées, suivi par un cab et un buggy. Il traversa la chaussée en courant, obligeant un landau découvert promenant deux belles dames à dévier de sa route, évitant de justesse un brougham lancé au grand trot. Il rejoignit enfin le trottoir opposé et se mêla aux promeneurs. Il heurta un groupe de trois hommes qui bavardaient, leur cria des excuses sans cesser de courir et aperçut enfin Carswell au moment où celui-ci s’apprêtait à monter dans un fiacre. Pitt héla le cab qui le suivait.
– Suivez ce véhicule ! ordonna-t-il au cocher.
Celui-ci se retourna sur son siège et le dévisagea d’un air méfiant.
– Police ! s’ecria Pitt. Je suis en civil. Suivez ce cab.
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- Je ne dirai à personne que mon mari est inspecteur de police, poursuivit-elle. Je sais que c'est mal vu dans ce milieu, à moins d'être très haut placé dans la hiérarchie ou de faire soi-même partie de la bonne société, ce qui n'est pas le cas de Thomas. Personne ne saura qu'il est fils de garde-chasse. Je mentirai comme un arracheur de dents, rassure-toi.
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- Elle est charmante, tant qu'elle n'ouvre pas la bouche.
- Oh! A ma connaissance, elle n'est ni vulgaire, ni stupide. Me serais-je trompée ?
- Pas du tout. Mais son rire ressemble au hennissement d'une jument affolée.
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Pitt hocha la tête :
- Personnellement, je me moque de savoir qui est l'assassin. Mais il est de mon devoir de l'arrêter. On ne peut autoriser les gens à se faire justice eux-mêmes, sinon où irait la société ?
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