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Inspecteur Lamb tome 1 sur 3

Jean-Noël Chatain (Traducteur)
EAN : 9782264039583
288 pages
10-18 (01/12/2004)
3.43/5   56 notes
Résumé :
L'immeuble londonien de Craddock House est sens dessus dessous ! Un meurtre vient d'être commis et la victime n'est autre que le richissime et détestable propriétaire des lieux, Ross Craddock.

Parmi les locataires de l'immeuble, les suspects ne manquent pas. Personne n'appréciait la victime et certainement pas ses voisins de palier, membres de sa propre famille. Chacun d'eux avait le désir avoué ou non de mettre fin aux agissements de l'odieux person... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Première des trois enquêtes de l'inspecteur Lamb.👨‍✈️


Craddock House, ancienne résidence de famille a été transformée en plusieurs appartements. Au milieu des locataires, habite et règne en maître Ross Craddock, héritier de la famille , un être vil et sans grand coeur. Lors d'une nuit, les couloirs de la résidence bruissent de bruits et de mouvements. Ross est retrouvé assassiné.
L'inspecteur Lamb et son acolyte, l'inspecteur Abott ont de quoi faire pour le mobile : Argent ? Héritage ? Haine d'un locataire ? Jalousie ?


Une intrigue en huis clos plutôt agréable. le lecteur se retrouve dans une sorte de jeu de piste à la Cluedo avec un mort, une arme du crime et un panel de suspect plus bizarre les uns que les autres. Certes, l'intrigue ne possède pas toute la puissance d'un Agatha Christie, tout le délire d'un Exbrayat ou toute l'horreur d'un Franck Thilliez... mais cela se laisse lire.


Seul réel regret concerne le manque de finesse et de travail concernant les personnages. Les portraits sont souvent peu ébauchés voire caricaturaux avec comme toujours, les mêmes types de personnages dans l'oeuvre de Patricia Wentworth. Encore une fois, nous avons droit au méchant assassiné (Ross) ; à une demoiselle jolie comme un coeur mais pas des plus futée (Mavis Grey), d'un concierge lourdaud, de vieilles dames curieuses.... Bof bof bof... ce genre de procédé faisait peut-être fureur à l'époque mais aujourd'hui, cela rend le récit lourd et fade.


Une première enquête plutôt prometteuse même si, comme pour les Miss Silver, les inspecteurs n'y font qu'acte de présence et laisse les héros (toujours un couple amoureux... on ne changera pas Patricia Wentworth) mener l'enquête.😉
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Après une rencontre décevante avec Miss Silver mais agréable avec un roman indépendant, j'ai tenté la série avec l'inspecteur Lamb. Les seuls personnages à peu près équilibrés et je ne parle pas que de leur caractère, sont les policiers !

Le mort était un homme odieux, irrespectueux, égoïste et bien d'autres choses encore ! Sa parentèle présente à ce moment-là est constituée de sots pour ne pas dire idiots, mis à part Lee qui a été la seule à faire preuve d'un peu d'équilibre !

PLein de sous-entendus sur des faits antérieurs donnaient l'impression d'arriver comme un cheveu dans la soupe et c'est très désagréable de ne pas comprendre le pourquoi ou le comment !

L'intrigue a été passablement diluée et a perdu beaucoup de sa force et de son intérêt, comme les personnages en fait. Je ne sais pas si ça vient de l'écriture de Patricia Wentworth ou de la traduction mais sans la comparer à Agatha Christie, je m'attendais à mieux !

J'abandonne l'idée de lire ses séries et je ne vais pas me précipiter sur ses romans indépendants !

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Refermant ce livre me revient une expression lue dans un journal musical de ma jeunesse, Patricia Wentworth n'a pas inventé la poudre mais elle sait la faire parler.

Tout en restant d'une facture classique, ce "whodunit" abracadabrantesque à l'humour très "british" tient en haleine tout en dressant un portait caustique de la société anglaise de l'entre-deux-guerres.

A lire goulument.

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Ce roman a été publié en 1939 sous le titre "The Blind Side", et c'est la première fois qu'y apparait le personnage de l'inspecteur Lamb.

Le héros principal est en fait Craddock House, superbe bâtisse victorienne de quatre étages située entre King's Road et Embankment. On y découvre donc la "face cachée" de cette demeure construite au milieu du XIXème siècle par David Craddock avec l'argent gagné dans les chemins de fer. Une maison de famille, comme il en existe beaucoup aussi à Paris, divisée par la suite en appartements où vivent des locataires agréés par les héritiers (mais en cette période de l'année, ils sont tous partis à la campagne - et, surtout, des cousins ayant-droits des descendants du riche entrepreneur. On y trouve aussi, comme il sied à une maison bourgeoise, un concierge jaloux de ses prérogatives, un maître d'hôtel falot, une femme de ménage miteuse et avinée, une vieille dame délicieuse, la tante Lucinda, deux jolies nièces Lee Fenton et Mavis Grey, jeunes filles aimant sortir en boites de nuit - la première est somnambule et la seconde totalement écervelée, et enfin les deux cousins germains qui ne s'apprécient guère, Peter Renshaw et Ross Craddock.

Au terme d'une nuit particulièrement suffocante et agitée, on retrouve Ross Craddock assassiné dans son appartement. Il a d'abord été assommé par une carafe de whisky, puis révolvérisé avec son arme personnelle.
Tous les protagonistes peuvent avoir eu de bonnes raisons d'attenter à la vie de cet odieux personnage. Et certains autres aussi qui gravitent autour des rejetons de cette famille fortunée : le fiancé sévèrement éméché de Mavis car celle-ci est rentrée avec Ross, le concierge qui a eu une violente querelle avec lui deux jours plus tôt, la ravissante Lee dont on découvre qu'elle s'est rendue dans l'appartement où git le cadavre ensanglanté, l'épouse éphémère de Ross qui est mort intestat, même la douce tante Lucy puisque Ross lui a donné congé de l'appartement où elle vit depuis plus de 30 ans...
L'inspecteur Lamb et son adjoint auront fort affaire pour dénouer les fils de cette affaire embrouillée. Il sera aidé par le beau Peter Renshaw, le vrai et tendre héros de cette énigme qui n'est pas sans rappeler "Le mystère de la Chambre Jaune"....

C'est plein d'humour, les personnages ont des répliques qui fusent comme dans une pièce de boulevard, les décors et comportement sont totalement datés mais si délicieusement britannique....Un vrai bonbon anglais !
Lien : http://www.bigmammy.fr
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Encore une fois, un intrigue ciselée avec des personnages pittoresques, toujours dans cette charmant campagne anglaise. J'aime ce style qui laisse la place à la description du contexte, à la psychologie dans cette societé angalise pétrie des bonnes moeurs et du qu'en-dira-t-on. Encore une fois, je l'ai lu d'une traite en suivant l'inspecteur Lamb, toujours aussi efficace.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Mavis laissa retomber sa tête contre le coussin magenta et ferma les yeux.
— Quelque chose à boire... prononça-t-elle d’une voix faible.
Peter lui apporta de l’eau froide. Elle reprit suffisamment ses esprits pour clamer son indignation:
— De l’eau, ce n’est pas ce que j’appelle « quelque chose à boire »!
— Si tu t’étais tenue à cette boisson, tu ne serais pas ici cette nuit, rétorqua Peter, sinistre.
Mavis tressaillit. Soudain, elle était jeune et désarmante.
— On ne se rend pas vraiment compte de la quantité qu’on boit, lorsque tout le monde s’y met, mais ça te fait faire des choses que tu regrettes ensuite... non?
— C’est connu.
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Toujours nerveuse, Lucy larmoyait certes moins. Elle répondit, mal à l’aise :
- Oh, non, ma chérie… tu ne peux pas… Peter l’occupe.
- Peter ? Il y vit ?
- Oui, ma chérie. Il est l’exécuteur testamentaire. Il tris tous les papiers. Cette chère Mary n’a jamais rien détruit. Il y en a des cartons et des cartons pleins.
- Oh, la barbe ! Alors, c’est un fiasco total. Mais ton appartement, au fait ? Idée de génie, non ? Je l’aérerai et ferai le ménage, et puis j’empêcherai Ross d’en franchir ne serait-ce que le seuil. S’il tente quoi que ce soit pendant ton absence, il y aura un meurtre. Je ne peux pas être plus loyale… si ?
- Ma chérie…
- Voyons, mon chou, ne traîne pas ou tu vas manquer ce train ! Ecoute bien ! Je serai au portillon. C’est le train de Folkestone… le 7h33 ? C’est ça ? Entendu, j’y serai. Apporte les clés avec toi et tu me les glisseras au passage. Contente-toi de signaler à Rush que je m’installe chez toi. Inutile d’en informer Peter… Je m’en chargerai moi-même.
Mis Lucy manqua s’étrangler en reprenant son souffle.
- Oh, Lee…, je ne sais pas si tu devrais… et si moi je devrais… tant de gens absents, et personne à cet étage, hormis Ross et Peter…
- Ma chérie, je n’ai jamais eu de chaperon de ma vie. Maintenant, dépêche-toi, dépêche-toi ! Et n’oublie pas les clés !
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Les carences du cœur comme celles de la pensée provoquent le mal.
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Craddock House se dresse au bout d'une des rues sises entre King's Road et l'Embankment. Depuis les fenêtres des troisième et quatrième étages, on distingue les arbres qui bordent le fleuve, ainsi que la Tamise elle-même par-delà les feuillages. David Craddock fit construire la demeure avec l'argent gagné dans les chemins de fer voila plus de quatre-vingt-dix ans. Son fils John Peter et ses filles Mary et Elinor y connurent une jeunesse heureuse. Ils dansaient dans le grand salon, soupaient sous les lustres étincelants de l’énorme salle a manger, et dormaient dans des chambres donnant sur le fleuve.
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Tout en faisant claquer sa langue d'un air légèrement réprobateur, Peterson s'avança. Ce fut alors qu'il vit le revolver... le propre revolver de son employeur, celui qu'il gardait dans le second tiroir de son secrétaire. Et l'objet se trouvait sur le devant du foyer, à deux ou trois mètres de la main tendue de Mr Craddock. Et ce dernier gisait dans une marre de sang. Il était mort.
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