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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que les éditions Soleil s'attaquent à L'Histoire avec la collection "Médicis"…


On conserve la formule du tome 1 : c'est la ville elle-même qui est narratrice omnisciente de la destinée de la dynastie Médicis et nous passons de Cosme l'Ancien à Laurent le Magnifique. On assiste à la sédition de Bernado Nardi, à la révolte de Volterra, à la conspiration des Pazzi et à la guerre entre Laurent hanté par l'assassinat de son frère Julien et le pape pourri Sixte IV qui a ligué toute l'Italie contre lui. le point d'orgue du tome est donc le voyage à Naples ayant pour but de convaincre le roi Ferdinand d'effectuer un renversement d'alliance, et au final Laurent désormais le Magnifique réussit à rassembler l'Italie derrière lui (Dieu bénisse les Turcs qui sont arrivés à point nommé dans l'affaire ! ^^).
La fin du tome est plus calme, Laurent atteint par la goutte comme son père et son grand-père cherche à préparer l'avenir en formant un héritier et à placer un Médicis sur le trône De Saint-Pierre tandis qu'un dominicain fanatique nommé Savonarole existe les foules… Cette bd, qui m'a rappelé au bon souvenir de la série télé clockpunk "Da Vinci's Demons", pourrait ainsi être le préquel du manga "Cesare" de Fuyumi Soryo !

L'Histoire est toujours écrite par les vainqueurs, et Laurent qui semble avoir des doutes et des remords sur l'art de gouverner suscite la sympathie par rapport à ses rivaux tous plus détestables les uns que les autres… On va faire simple : Olivier Peru, Jean-Luc Istin et Nicolas Jarry mènent les mêmes combats contre les forces occultes de la crevardise (ah ça, on est plus chez Mélenchon que chez Fillon ! ^^). Babylone, Athènes, Rome, Venise, Florence, Paris, Londres, Washington… Plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : la malédiction du pouvoir personnel attire les crevards et les ambitieux comme le feu les phalènes… Tous les homines crevarices sont prêts à tout et au reste pour être à la place du dessus, puis à celle encore au-dessus et ainsi de suite jusqu'au vouloir être calife à la place du calife : ils dépensent leur énergie à prendre le pouvoir ou le conserver, et perdent leur temps à durer au lieu d'exister… Quelle perte d'énergie et de temps pour l'humanité toute entière : à l'âge des masses et la démocratie on pourrait espérer en terminer avec les games of thrones aristocratiques, et bien non ce sont eux qui pourrissent la société à tous les niveaux… Fais chier !
« le pouvoir est ainsi, il corrompt… Sauf à l'utiliser pour le plus grand nombre, puis l'abandonner, définitivement, quand c'est nécessaire. Se servir du pouvoir, mais être prêt à le laisser : voilà le seul moyen d'être libre, et de libérer les autres. » (Mathieu Gabella copyright)

En bref un très bon album aux textes et aux dialogues très travaillés, et bien que classiques pour une production Soleil les graphismes d'Eduard Torrents sont très agréables à l'oeil (dessins, découpage, colorisation) : on passe régulièrement de la lumière à l'ombre et de l'ombre à la lumière, avec un mélange de gris, d'ocres et sépias qui donne un côté "La Chair et le Sang" de Paul Verhoeven aux scènes d'action…
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J'avais de nombreuses attentes en ce qui concerne ce tome sur Laurent le Magnifique car ce personnage historique est l'un des plus emblématiques de ma période préférée : la Renaissance Italienne. Malheureusement, je ressors de ma lecture un peu plus mitigée que pour le premier tome.

En 1470, Laurent de Médicis n'a qu'une vingtaine d'années lorsqu'il hérite du renom et de la richesse de sa famille, les Maîtres de Florence. Il doit alors faire face à de nombreuses provocations qui mettent en péril son autorité. Mais, le jeune homme entend bien se faire respecter malgré son âge et pour cela marque les esprits autant par l'épée que par l'art. C'est ainsi qu'il réprime dans le sang une révolte à Prato ou qu'il embauche de nouveaux artistes à peine connus comme Botticelli ou Léonard de Vinci. Or, ces largesses qui lui vaudront le surnom du « Magnifique » commencent à agacer et à lui valoir l'inimitié des autres familles régnantes de Florence, notamment les Pazzi voire le Pape en personne…

Ce second tome possède une certaine continuité avec le premier puisque le narrateur est toujours la ville de Florence. Laurent le Magnifique est dépeint comme un intéressant personnage et cette bande dessinée rend plutôt bien hommage à sa personnalité des plus complexes. Dans un premier temps, le jeune homme fougueux impose son respect par les armes soit en réprimant durement des révoltes dans les villes alentour, soit en vengeant la mort de son frère pendant la conjuration des Pazzi. Puis en vieillissant, Laurent prend davantage modèle sur le fondateur de sa famille, son grand-père Cosme l'Ancien.
– Ainsi, il utilise l'Art comme un moyen de propagande ce qui permet non seulement de donner du travail à ceux qui excellent dans ce domaine (c'est d'ailleurs à cette époque qu'un peintre ne sera plus considéré comme un artisan mais comme un artiste et sera rémunéré en conséquence) et d'en faire profiter tous les Florentins en ornant leur ville de belles statues par exemple.
– Laurent se veut aussi un protecteur pour le petit peuple de Florence soit en leur fournissant du travail, soit en leur prêtant de l'argent pendant des temps difficiles, ce qui lui vaut leur soutien.
– Enfin, il emploie la ruse : mis dans une situation difficile lorsqu'il rentre en conflit avec le Pape Sixte IV, il devra puiser dans toutes ses ressources (notamment financières!) pour arriver à ses fins, au risque de mettre en péril la ville de Florence elle-même. Elle est, en effet, non seulement menacée d'excommunication pour tous ses habitants mais aussi d'une crise financière car Laurent a dû puiser dans les caisses de la ville pour remettre à flot sa banque.

De plus, bien que l'illustrateur ait changé par rapport au premier tome, les dessins restent de qualité que ce soit dans la figuration des costumes ou les décors des villes de Florence, Rome et Naples. Certains personnages comme Machiavel ou Botticelli sont assez ressemblants par rapport aux originaux. En revanche, le personnage de Laurent le Magnifique a beaucoup été « embelli » par rapport à son portrait officiel. S'il possédait effectivement beaucoup de prestance et de charisme, son apparence était bien différent de l'esthétique proposée par la bande dessinée.

Enfin, s'il n'est pas évident de résumer la vie d'un homme aussi riche et complexe que le Maître de Florence en 52 pages, certaines approximations m'ont un peu dérangé. Ceci est de l'ordre du détail mais je citerai deux exemples, notamment lors de l'épisode de l'attaque des Pazzi. En effet, en 1478, ces derniers fomentent l'assassinat de Laurent et de son frère Julien. A l'origine, les deux frères auraient dû être tués lors d'un banquet organisé par les Pazzi. Dans la bande dessinée, les deux Médicis ne s'y sont pas rendus car Julien traînait au lit avec sa maîtresse. En réalité, c'est un accident de chasse qui a cloué au lit… Laurent!
Les Pazzi ont dû alors changer de plan et décident de tuer les deux frères pendant la messe, à la cathédrale Maria dei fiori. Dans la réalité, Julien est bien poignardé et meurt sur le coup tandis que Laurent, blessé au cou, doit trouver refuge dans la sacristie. Or, dans la bande dessinée, il n'existe aucune trace de cet épisode. Au contraire, Laurent après avoir réussi à faire fuir les Pazzi, porte le corps de son frère aux portes de la cathédrale et s'adresse aux Florentins.

En conclusion, si ce deuxième tome est un peu en-dessous du premier, il n'en possède pas moins quelques qualités, notamment celle de faire connaître au plus grand nombre ce personnage d'exception. J'avoue être pointilleuse et je pense que bon nombre de détails passeront probablement au-dessus de la majorité des lecteurs. Cette lecture peut toutefois être accompagnée d'une autre très intéressante, le Clan des Médicis de Jacques Heers que je conseille.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Ce tome de la série de BD Médicis est consacré au plus célèbre d'entre eux : Laurent (Lorenzo). Ce que présente cette BD dépasse la vision limitée que nous en ont fait nos manuels d'histoire.
Laurent n'est pas qu'un mécène, protecteur des arts, dans une cité concentrant l'élite des peintres et sculpteurs de la Renaissance. C'est aussi un jeune homme parvenu tôt au pouvoir et devant renforcer son autorité contestée par les révoltes des uns ou des autres. Son réalisme peut paraître brutal, mais comment s'imposer dans une République florentine où chaque famille veut évincer les Médicis ? Jusqu'au Pape qui se fera l'allié des Pazzi dans une conjuration qui ira jusqu'au meurtre de Julien, le frère de Laurent.
Porté par un graphisme réaliste, cette version de l'histoire de Laurent de Médicis est prenante et agitée. Les auteurs mettent en exergue le rôle de fine conseillère qu'a tenu sa femme Clarisse.
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Après Cosme l'ancien, la dynastie des Médicis continue. Dans une Florence en pleine renaissance, Laurent le Magnifique doit faire ses preuves pour garder la main mise sur sa belle cité italienne. Lui qui côtoie les plus grands artistes comme Michelange ou Botticelli, sait tout aussi faire la guerre et faire taire ses détracteurs.

Laurent Médicis est donc le troisième de sa lignée à diriger Florence. Après Cosme l'Ancien, son grand-père, et Pierre le Goutteux, son père, c'est à lui de se frotter aux dures lois du pouvoir. Lui aussi aime les arts, les écrits anciens et le libertinage. Mais tenir une aussi belle cité que Florence demande bien d'autres talents. Laurent va alors se montrer retords, impitoyable et avide de pouvoir.
C'est la ville qui joue encore une fois le rôle de narrateur, même si sa voix off reste discrète. On commence par voir le jeune Laurent faire ses preuves pour tenir sa ville contre ses ennemis, puis son conflit avec le papa Sixte et enfin la dernière partie, moins mouvementée pour un Médicis que les abus rattrapent sous la forme de la goutte. Mais il prépare l'avenir car le gout du pouvoir s'étend à sa famille et à sa descendance, et il place ses pions, ses fils seront papes!
On balaye ainsi une bonne partie de la vie de Laurent le Magnifique. Une vie bien trop remplie pour bien tenir dans un tome unique mais les auteurs s'en sortent vraiment pas mal et nous livrent un très roman historique que l'on a beaucoup de plaisir à parcourir.

Le dessin reste un grand classique chez soleil, mais encore une fois il est bien réalisé avec une ligne agréable et un cadrage dynamique. Avec en prime une jolie couverture au design soigné bien que déjà vu. Mais Laurent de Médicis dans sa belle armure dorée ça impressionne!!
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J'ai été un peu déçue par rapport au premier tome. Je n'ai pas réussi à plonger aussi bien dans le monde de la famille de Médicis et de Florence.
On suit Laurent cette fois, à partir du moment où il prend la tête de la ville jusqu'à sa mort. On voit les enjeux, les complots et les décisions pour le bien de son règne. Malgré tout j'ai eu du mal à vraiment m'attacher à lui. Et les retournements nous sont assez extérieurs. On ne vibre pas de peur devant les ennuis de Florence.
Mais la fresque est belle et bien emmenée. On ne s'ennuie pas Florence est moins bien présente malgré la narration à la première personne. On voit moins ses rues mais l'art est présente.
Les dessins sont agréables, la colorisation très classique.
On entrevoit déjà le prochain personnage du troisième tome.
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Dans ce deuxième volume de la BD, nous suivons l'emblématique Laurent le Magnifique placé à la tête de Florence après la mort prématurée de son père Pierre. Les débuts sont difficiles car Laurent est jeune et certains pensent pouvoir en tirer parti. Mais le jeune homme montre vite son caractère bien trempé et ne fait pas de quartier à ses ennemis, même quand il s'agit du pape Sixte IV, et ceux-ci ne l'épargnent pas non plus.
Un bon tome qui retrace le "règne" du Magnifique au cours duquel on croise des artistes comme Botticceli ou Michel-Ange mais aussi Machiavel et Savonarolle.
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Nous suivons ici Laurent de Médicis de 1470 à 1491, quelques mois avant sa mort. L'auteur choisit de se concentrer sur la persévérance du personnage à maintenir et à accroître le pouvoir des Médicis, à asseoir son autorité, d'autant qu'il en hérite à 20 ans. Insistance est faite sur ses moeurs libres, ses penchants dictatoriaux et son intelligence stratégique. Son amour pour les arts et le mécénat qu'il pratiquait abondamment ne sont qu'effleurés ici ou là - avec par exemple une réprésentation du Printemps de Botticelli qui relève de l'esquisse maladroite à mon sens... - et le plus souvent sont reliés à de pures stratégies politiques.
Le scénario est bien mené, bien organisé, équilibré, mais le portrait est incomplet à mon sens, dommage.
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L'histoire continue avec le petit)fils de Cosme maintenant au pouvoir. On retrouve dans ce tome toutes les qualités du précédent. Cette fois, Laurent doit faire face à de nombreux complots et ce, au plus haut niveau puisque le pape veut sa perte. Alliances, combats, sont au menu de ce tome très dynamique et mouvementé. L'argent peut-il résoudre tous les problèmes?
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Je connaissais déjà l'histoire de Laurent le Magnifique (surtout par la série TV) donc je n'ai pas été surprise du contenu mais j'ai trouvé qu'en peu de pages l'auteur a bien su résumer son histoire même si pour moi ce personnage aurait très bien pu faire l'objet de 2 tomes sans souci.
L'histoire de Florence m'intéresse beaucoup donc je suis ravie que la collection Soleil lui dédie une série.
J'ai également apprécié les illustrations.
En bref, une bonne série que je recommande aux amateurs de l'histoire florentine mais pas un chef d'oeuvre non plus.
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La saga des Médicis se poursuit dans le deuxième tome de la bande dessinée, cette fois-ci avec Laurent le Magnifique. Parvenu au pouvoir très jeune à la suite de son père Pierre le Goutteux, il entend bien le conserver, de même que la mainmise de sa famille sur Florence.

Ma critique sera sensiblement la même que pour le premier tome : on découvre une histoire très correcte, illustrée par de bons dessins, qui permet une première prise de contact facile et pédagogique avec cette période historique, le tout à travers une histoire qui se garde de sombrer dans le manichéisme.

En effet, les gloires de Laurent sont évoquées autant que ses actes les plus sombres, notamment ceux qu'il a dû accomplir pour asseoir son autorité sur Florence et s'assurer de garder en mains les rênes du pouvoir, rênes que tenteront de lui arracher ses plus vils adversaires, à savoir les Pazzi et le pape lui-même, Sixte IV.

Les reproches que je ferai à cette BD sont également similaires à ceux que j'ai évoqués la dernière fois, à savoir des scènes de luxure pour le moins inutiles, et surtout un manque de développement. L'intrigue se contente de suivre les grandes lignes de l'Histoire, ce qui est parfait pour une découverte, mais frustrant quand on connaît déjà son sujet.

Cela reste néanmoins une très bonne oeuvre dans son ensemble, que je recommande toujours aussi chaudement.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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