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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je suis contente.
Je ne viens pas faire un long commentaire, mais seulement témoigner de ma satisfaction.
Joe Perutz m'était inconnu, une amie a cité son nom, j'ai été curieuse, je me suis un peu documentée et j'ai lu cinq livres d'affilée pour combler ma lacune.

Mes deux préférés sont "Une nuit sous le pont de pierres" et "Le cavalier suédois"

Dans chaque roman j'ai admiré l'imagination, la construction habile, l'atmosphère étrange et troublante, la forte présence des personnages, principaux et secondaires.
Plongée dans ma lecture j'ai voyagé hors du réel.
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Leo Perutz est un juif autrichien assez malin pour avoir quitté son pays à temps en 1938. C'est aussi un auteur prolifique qui a écrit de nombreux romans. Il est le maître d'un genre bien à lui, à savoir l'historique-fantastique, à savoir un récit qui flirte avec le fantastique dans un contexte historique bien campé. « Le Cavalier suédois » est jugé comme son chef d'oeuvre. A raison, me semble-t-il, même si je n'ai pas encore lu « le Marquis de Bolibar » qui a aussi marqué les esprits…

« Le Cavalier suédois » parle d'une femme âgée rédigeant ses mémoires. Elle y parle de son père, surnommé « le cavalier suédois » qui est mort à la guerre, quand elle était enfant. Ce même père s'est couvert de gloire sur les champs de bataille. Mais, dans le même temps, chaque soir, il venait la voir dans son lit, à l'insu de la maisonnée. A des milliers de kilomètres de ses champs de bataille… Elle n'a pas rêvé, elle en est sûre… Et un jour, alors qu'on annonçait sa mort quelques jours plus tôt, alors qu'il était venu la voir la veille, il n'est plus jamais revenu.

C'est dans l'histoire de ce cavalier suédois que nous entraîne Perutz avec un art de la narration remarquable. Il campe une ambiance froide comme les paysages d'un est lointain, pas loin de la frontière polonaise. La survie est difficile pour les gueux. Il faut faire preuve d'imagination. C'est ce à quoi s'emploie un voleur, jamais nommé autrement, qui décide de prendre la relève d'un déserteur, pas assez conscient de sa chance. Ce vagabond est un homme avisé qui veut s'attribuer un autre destin que le sien. Il va se donner les moyens de séduire une femme qui n'était abordable que dans ses rêves.
Un rêve qui va finir par se matérialiser; un nouveau statut de maître; la naissance d'une enfant… Jusqu'à ce que la roue du destin tourne à nouveau pour se retrouver quasi au point de départ.

« Le Cavalier suédois » est une formidable intrigue qui se révèle sous une plume simple et en même temps pétrie de mystères. Les forêts prussiennes et les forges de l'évêque, symbole de l'enfer, campent un univers fantasmatique. Il y a là l'os à moelle de nombreux films d'aventure qui se sont inspirés de l'histoire, sans revendiquer la paternité de l'auteur. Dans le registre de l'usurpation d'identité, il est vrai que le livre de Leo Perutz est une très belle mécanique. Les deux personnages connaissent deux vies qui font une boucle, avant de retrouver les rails de leur propre destinée. Ce scénario en cercle – la fin rejoignant le préambule – est franchement captivant. C'est la marque d'un auteur accompli, d'un grand écrivain…

« le marquis de Bolibar » sera donc, assurément, une de mes prochaines découvertes…
Lien : http://calembredaines.fr
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C'est l'histoire d'une usurpation d'identité, d'un homme, le voleur, qui prend la place du noble Christian von Tornefeld qui veut aller faire la guerre pour le Roi de Suède, marie la femme qui lui était promise, lui fait un enfant, s'installe et gère son domaine. Il y a aussi des brigands de grand chemin, des combats, un meunier fantôme, le baron Maléfice et l'amour éternel. C'est plein d'aventures, facétieux, frondeur, réjouissant en diable. Un classique indémodable !
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Perutz est le moins connu des écrivains autrichiens de l'entre deux guerre. Roth, Schnitzler, Musil...Guère d'espace pour exister.
Pourtant, ses livres sont vraiment bien, en particulier celui-ci.
Le thème est assez classique, un roturier prend la place d'un aristocrate et se compte mieux que celui-ci. Perutz réussit à faire ce jeu de miroir une vraie réflexion sur l'identité.
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Comment les hommes essaient vainement d'échapper à leur destin.
Un chef d'oeuvre méconnu.
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Un chef d'oeuvre, une magnifique écriture et un symbolisme d'une rare intelligence.
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Deux hommes vivent une seule vie... Quand l'un est dans "l'enfer de l'évêque", l'autre mène une belle vie dans le "domaine", puis changement de rôle. Nous est racontée ici la vie du "voleur", nommé "Piège-à-Poules", très débrouillard, et qui arrive grâce à un subterfuge à se faire passer pour Christian von Tornefeld et à lui prendre sa fiancée et donc son destin. Il aura une belle vie très active et riche pendant 7 ans. Mais la vérité le rattrapera... Et la mort rapprochera les deux hommes.
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Le dernier roman de Leo Perutz, et l'un de ses plus beaux contes cruels.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/05/29/note-de-lecture-le-cavalier-suedois-leo-perutz/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Une froide nuit de blizzard en 1701 : deux hommes marchent vers la frontière séparant la Pologne de la Suède. le premier est un voleur, si dégouté de sa vie qu'il a pris la résolution de s'engager dans les forges du Prince-archevêque, véritable enfer sur terre et refuge de tous les repris de justice du pays. le second est un nobliau suédois ayant déserté les armées de Pologne pour rejoindre les forces du roi de Suède. Bien qu'ils n'aient rien en commun, la neige et la faim les ont réunis pour quelques heures et le sort s'apprête à leur jouer un bien mauvais tour : dans un moulin abandonné et hanté par le fantôme de son meunier suicidé, leurs deux destins vont bifurquer, empruntant des voies dramatiques et inattendues...
Le Cavalier suédois démarre comme un roman de cape et d'épée…mais c'est bien plus que cela : un roman historique, teinté d'onirisme, à la limite parfois du conte fantastique. C'est aussi une réflexion sur la vie, le mensonge, la manipulation, le destin.
La construction est originale, en quatre parties quasiment égales qui correspondent à quatre étapes successives et décisives de la vie du héros, tantôt voleur et infâme crapule, tantôt homme d'honneur et de courage.
Le rythme est très soutenu, l'histoire intense et passionnante nous tient en haleine jusqu'à l'étonnante fin.
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belle surprise, ce livre, petit, est un bijou, bien écrit, et écrit comme un conte, l'histoire de la rencontre d'un voleur et d'un déserteur, ils signent un pacte d'amitié, mais lequel des deux va t'il le rompre?? prenant,
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