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EAN : SIE156012_893
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.57/5   14 notes
Résumé :
Georges de Sarre a dit adieu au monde des Ambassades et abandonné sa particule en même temps que la diplomatie pour devenir écrivain. Si quelques fils gris argentent ses tempes, il a gardé le goût de mordre à la vie à belles dents et de ne refuser aucune expérience. Aussi, après les premiers étonnements, écoute-t-il le mentor de ses jeunes années, le père de Trennes, qui voudrait le voir devenir franc-maçon. Pourquoi cette surprise, c'est que la franc-maçonnerie ne ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans ce livre, pour une fois, Roger Peyrefitte abandonne sa causticité et c'est avec une certaine sympathie qu'il révèle les arcanes de la franc-maçonnerie que l'on avait crue anéantie pendant la dernière guerre mais qui, dans les années 60, est plus florissante que jamais. On se demande même si l'auteur n'en fait pas partie. Il ne laisse rien ignorer des rites, des cérémonies, des manifestations politiques et de l'influence tant nationakle qu'internationale de cette force spiritualiste à peine dépassée par celle de l'Eglise. Où cela devient ahurissant, c'est de voir cités sous leur véritable nom la foule des hauts personnages qui font partie de la puissante secte : souverains, chefs d'état, ministres et autres politiciens, généraux, écrivains, artistes et même des dignitaires catholiques ou protestants.
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Dans ce roman, Roger Peyrefitte fait intervenir Charles Hernu sous les traits du député radical Leblond, maçon des deux obédiences principales de l'époque, la Grande Loge de France et le Grand Orient de France, l'une acceptant l'idée d'une transcendance, l'autre plutôt laïque, même laïcarde diraient certains.

À cet égard, il faut noter la cérémonie d'adoption de ses fils, les deux Jean (jumeaux) et l'aîné (Patrice) dans la loge des Stuarts de Saint-Germain-en-Laye où Charles Hernu a précisément résidé.

Notamment "Patrice" Leblond (alias Patrice Hernu), ainsi adopté à l'âge de sept ans, se retrouvera dès 1970 aux côtés de Fred Zeller, Grand Maître du Grand Orient de France (également peintre proche des surréalistes et ex-secrétaire pour l'Europe de Léon Trotsky), pour tenter de créer une maçonnerie d'ateliers républicains.

On le retrouvera plus tard à la GLNF, une obédience « croyante » dans la loge créée par Yves Trestournel, alors assistant député grand-maître de la GLNF, un ancien jésuite et inspirateur de la doctrine qui est à l'origine du développement de la GLNF.

Yves Tristournel fut bloqué dans son ascension par les instances anglaises lui reprochant son origine jésuite. Il est l'interlocuteur "du Charles", George Leblond (Hernu), dans le livre de Roger Peyrefitte.

Leurs discussions, relatées dans le détail, visent à renouer les liens entre l'Église et la maçonnerie et dissoudre tout doute sur la prétendue excommunication de ses membres.

Bien après la parution du roman, en 1999, Yves Tristournel présidera à la création (en fait un réallumage) d'une loge de "commémoration" à laquelle est confiée l'objectif de penser la franc-maçonnerie du troisième millénaire, en fait en conformité avec l'esprit d'universalité qui présidèrent à ces échanges.

Assez curieusement, le fils Hernu fut appelé à en tenir le maillet des destinées par la suite.


Quant à l'intrigue, laquelle sous-tend ce document d'archives sur le radicalisme et à ses manoeuvres pour conduire l'Église - l'histoire de la gauche montrera avec quel succès - à faire cause commune avec la tradition humaniste malgré les démêlés de la Troisième République, elle raconte une seconde histoire, plus proche du vécu de Roger Peyrefitte.

Georges de Sarre a dit adieu au monde des Ambassades.

Il a abandonné sa particule en même temps que la diplomatie pour devenir écrivain. Si quelques fils gris argentent ses tempes, il a gardé le goût de mordre à la vie à belles dents et de ne refuser aucune expérience.

Aussi, après les premiers étonnements, écoute-t-il le mentor de ses jeunes années, le père de Trennes (le fameux Yves Tristournel dans la réalité, lequel a gravi la plupart des échelons de la franc-maçonnerie dite régulière - reconnue par la Grande Loge Unie d'Angleterre, elle-même sous la gouverne de l'archevêque de Canterburry et de la Couronne royale-), qui voudrait le voir devenir franc-maçon.

Pourquoi cette surprise ? C'est que la franc-maçonnerie ne passe pas pour être en odeur de sainteté auprès des autorités ecclésiastiques.

Georges (Charles Hernu) connaissait quelques-uns des préjugés qui s'attachent à cette société secrète; il en étudie, guidé par l'élégant jésuite, les arcanes et la puissance.

Comme son amie Françoise s'oppose à ses projets et que la fille de Françoise, l'acide et vive Osmonde, s'y intéresse, c'est l'occasion de rompre des lances en faveur de ces « fils de la lumière » qui défendent la fraternité universelle sous le symbole de l'équerre et du compas et de brosser un de ces tableaux où se mêlent ombres et lumières auxquels excelle le talent satirique de Roger Peyrefitte.

Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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