C'est la toute première fois que je lis un roman de
Laurence Peyrin, et j'ai apprécié son écriture et son univers.
A la lecture de la 4ème de couverture, on comprend tout de suite qu'avec
Ma chérie, on va suivre les péripéties d'une femme dont l'histoire est porteuse de sens et de valeur :
"Dix ans durant, on l'a appelée "
Ma Chérie ". Parmi les nantis de Miami, Gloria s'est longtemps promenée en fourreau de satin et cocktail à la main – belle et futile, insouciante et crédule. Si crédule qu'un jour, l'ex-Miss Floride 1952 se voit contrain
te de retourner dans le village parental, déchue et sans un sou en poche. Dans le bus jaune où elle a monté sa valise, un homme lui demande la permission de s'asseoir sur l'unique place libre, à cô
té d'elle. Il est instituteur, grand et... noir. Sous les regards courroucés des autres passagers, Gloria accepte.
Nous sommes en 1963.
Martin Luther King a beau rêver, le monde n'est pas encore prêt à renaître. Mais peut-être "
Ma Chérie " l'est-elle ?"
Laurence Peyrin a choisi d'inscrire ce récit dans une période de l'histoire des États-Unis des années 1950 et 1960, période assez conflictuelle qui a vu fleurir les débuts de la libération de la femme mais aussi les premiers changements au niveau de la ségrégation raciale et de l'égalité entre noirs et blancs. C'est un sujet qui me touche profondément, j'ai beaucoup aimé me plonger au coeur de cette ambiance, de ces années. Et je trouve qu'elle a particulièrement bien réussi à rendre l'atmosphère de l'époque, faisant résonner les voix de
Martin Luther King, de
Rosa Parks et de JF Kennedy.
Avec un style très vivant et des personnages authentiques et attachants, ce livre se lit très vite. Tout est fluide, les chapitres s'enchaînent, et on prend plaisir à les lire, au point qu'il est difficile de le lâcher avant de l'avoir terminé.
Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture avec cette héroïne à la fois fragile et très forte, avec ce roman qui, sous des apparences de légèreté, touche à l'essentiel...