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EAN : 9782960130614
380 pages
Gery de Pierpont (28/07/2013)
4.25/5   6 notes
Résumé :
ROMAN POLICIER HISTORIQUE 1831. Envoyé par la Société générale, Ulysse de Longchamps est loin de se douter des péripéties qui l’attendent lorsqu’il rejoint le cœur des Ardennes au terme d’une équipée mouvementée. Car c’est avec un invraisemblable souterrain pour bateaux qu’il a rendez-vous, soixante mètres sous la crête du vieux massif rocheux… Le Grand-Duché est une contrée mystérieuse dont les « gisements miniers » attisent bien des convoitises. Celles de la Socié... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai terminé la lecture de ce roman politico-historique, il y a quelques jours et il faut bien avouer que je reste sous le charme de cette histoire captivante, très bien menée, magnifiquement écrite. Je crois qu'il n'est jamais facile de faire la critique d'un livre, qu'on l'ait apprécié ou au contraire pas du tout aimé. Il ne s'agit pas de faire un résumé, mais de partager son ressenti. Mon engouement pour "La rivière contrariée" a été très fort, j'ai été séduite, la lectrice que je suis à été tenue en haleine tout au long des 357 pages de cet ouvrage. On ne peut pas reprocher à Géry de Pierpont de ne pas posséder un bon talent de conteur! Il est servi également par une très belle plume, son style est aisé. Il a su également effectuer un énorme travail en amont de la rédaction de son texte. Son roman est étayé par de solides recherches. Son travail est honnête et sérieux, ce qui est déjà un bon point pour un auteur. le roman tient la route, Géry de Pierpont ne se moque pas de son lecteur, qu'il en soit loué.
J'espère que Géry de Pierpont voudra bien me pardonner deux comparaisons littéraires. En me plongeant dans la découverte de ce beau roman, je n'ai pas pu m'empêcher de songer à deux livres que j'ai beaucoup aimés, il y a quelques années, au point de devenir de véritables coups de coeur : "Soie" de Alexandro Baricco et "Assam" de Gérard de Cortanze. L'époque y est pour quelque chose bien entendu, l'action de "La rivière contrariée" se situant à mi chemin entre "Assam" (fin du 18ème siècle) et "Soie" (seconde partie du 19 ème siècle). Dans les trois romans, les héros partent en mission. Alexandro Baricco envoie son personnage principal au Japon à la recherche d'oeufs de vers à soie, Gérard de Cortanze fait partir le sien aux confins de la Chine à la recherche de l'arbre à thé... Pour Géry de Pierpont la destination est moins lointaine, moins exotique (bien que l'exotisme se trouve partout) puisque le protagoniste, Ulysse de Longchamps, quitte Bruxelles pour rédiger un rapport sur un chantier situé au Luxembourg. Pour nos trois héros, il est question de mission, de voyage, de péripéties, sur fond historique.
Par ailleurs, j'ai été très intéressée par la partie industrielle de ce roman. Comment passer outre ces conditions de travail très difficiles en ce 19 ème siècle où beaucoup de main-d'oeuvre était encore nécessaire alors que l'utilisation de machines en était encore à son balbutiement... Là-encore, face à quelques paragraphes de "La rivière contrariée", j'ai été tentée de faire un rapprochement avec le poème Mélancholia, tiré des Contemplations, du grand Victor Hugo :

"Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement."
(...)

Victor Hugo qui en son temps (1802-1885) a su dénoncer un travail inhumain, exécuté très souvent par des enfants.

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié ce magnifique roman de Géry de Pierpont, et c'est avec un regret teinté de nostalgie que j'ai refermé l'ouvrage. On n'a pas toujours la chance de lire un texte intelligent, bien construit, bien écrit qui conjointement nous invite au voyage dans le temps et dans l'espace... Belle rencontre donc! Si ce livre "La rivière contrariée" se trouvé à portée de votre main de lecteur, ne passez surtout pas votre chemin. Lisez-le. Je suis certaine qu'à votre tour, vous serez séduit par cette oeuvre d'excellence. Il va de soi que j'ai accordé la note maximale de 5 à ce livre qui a aussi le mérite d'être un premier roman pour son auteur Géry de Pierpont. Note amplement méritée pour ce livre de très bonne facture qui nous porte et nous transporte.





Géry de Pierpont - La rivière contrariée - édition à compte d'auteur







Lien : http://araucaria20six.fr/
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Qui connaît aujourd'hui l'histoire du canal de Bernistap? Moi, je ne la connaissais pas, et j'ai découvert ce coin de mon pays par Géry de Pierpont, auteur du livre La Rivière Contrariée. C'est dans la première moitié du 19ème siècle que Guillaume d'Orange a ce projet fou de construire un canal navigable sur plus ou moins 400 km sous le massif des Ardennes. Projet qui ne sera pas abouti. Sur fond historique, Géry de Pierpont nous raconte l'histoire de la construction de ce souterrain, une intrigue vient bien s'intégrer dans le cadre, il nous décrit le travail dur des ouvriers, leurs émotions, leurs désirs. Ce sont des hommes rudes, au parler rugueux comme une râpe à fromage, et ô bonheur, de temps à autre, des expression wallonnes sont mises à l'honneur. comme "Grosse bièsse", "nom di diâle" "Clô t' geûye" des plus savoureuses!!! J'ajoute qu'au début du livre, nous avons une liste des principaux personnages et de leur fonction. A la fin du livre, une carte du tracé du canal, deux autres des travaux du souterrain et enfin, un plan des points de repère historiques qui nous aident à nous y retrouver. Une histoire dans L Histoire à découvrir. Bienvenue en Belgique et en Wallonie Terre d'Accueil. Et merci à Géry de Pierpont pour ce joli voyage.
Un circuit existe pour découvrir les vestiges de ce canal, à Tavigny, dont voici l'adresse du site : http://www.circuits-de-belgique.be/circuit-Houffalize-Le-Canal-de-Bernistap-fr-13511.php
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C'était avant que le chemin de fer ne concurrence le transport fluvial, c'était avant que la Belgique ne prenne son indépendance, dominée par un Guillaume d'Orange qui avait conçu le fabuleux projet de relier la Meuse à la Moselle par le canal de l'Ourthe et un tunnel de 2,5km sous les Ardennes, de quoi redynamiser le potentiel industriel de tout le Luxembourg. Principal actionnaire, il en avait obtenu la concession à perpétuité, à condition de respecter les délais.
Mais la révolution avait chassé les Orangistes et les capitaux d'une Belgique fragile, qui n'avait pas encore de roi, menacée par l'armée prussienne massée aux frontières ainsi que par la misère et la famine.

C'est dans ce contexte admirablement décrit et romancé que l'historien Géry de Pierpont place Ulysse de Longchamps, mandaté par la Société du Luxembourg pour enquêter sur l'avancement des travaux, les retards, les sabotages.

Quelques centaines de mètres de ce tunnel subsistent encore, ainsi que le bucolique canal de l'Ourthe que je ne regarderai plus du même oeil.
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Je lis pour me détendre et non pour m'instruire mais quand un livre réussi à allier les deux , j'adore. L'histoire se passe à la naissance de mon pays,la Belgique ( 1831 pour tout les lecteurs qui ne sont pas belges) dans ma région ( enfin 50 km de chez moi) et raconte un événement dont je n'avais jamais entendu parler : relier par voie navigable la Meuse à la Moselle. Sur la base de ces faits réels,l'auteur nous transporte dans son roman et nous décrit avec bcp de réalisme la vie de cette époque. J'ai bien aimé le style d'écriture et le fait que l'auteur "sème" des mots en wallon donne de la saveur à son récit. Un livre à ne pas manquer et qui change un peu des livres qui nous parlent de l'histoire de France et d'Angleterre.
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J'ai passé un très bon moment lors de la lecture de ce roman historique qu'est "La Rivière contrariée". La découverte du grand duché et de ses habitants en 1831 a pour moi été un grand coup de coeur, tout comme l'histoire de ce canal imbriquée dans les instabilités politiques de cette époque. Je trouve que la mise en circonstance ainsi que la description de cette société, méconnue pour ma part, est une vraie réussite dans cette oeuvre. L'histoire vous entraine inlassablement, comme le courant de ladite rivière, et vous arriverez vite au moment où l'on regrette de devoir fermer le livre. Seul bémol, je dois admettre, afin d'être tatillon (et pour avoir une critique totalement honnête!) qu'un scénario un peu plus long et des personnages légèrement plus élaborés m'auraient vraiment donné un coup de coeur! Il est vrai que je sors de romans historiques de plus de milles pages tel que les piliers de la terre! Mais au prorata cette oeuvre de Mr de Pierpont est tout aussi excellente!! En tout cas je félicite et remercie chaleureusement l'auteur car on partage bien sa passion et ses connaissances. Cet ouvrage nous donne l'envie de découvrir de nos propres yeux cette contrée...
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Vous voulez dire que c'est auprès de femmes légères que vous apaisez vos élans?
- Mon lieutenant, vous manquez vraiment d'imagination! L'amour, ça se prend, ça se donne, parfois ça se chipe, à la volée... J'en connais quelques-unes qui ne se font pas prier lorsqu'elles ont l'occasion de se faire cajoler en douce. Je ne les traite pas avec dédain, quoi que vous puissiez en penser.
- Des femmes mariées aussi?
- J'ai l'impression de me retrouver devant un curé, d'un coup... Bien sûr, des femmes mariées. Vous croyez qu'elles sont toutes comblées par leur homme, au point de rester cloîtrées à domicile? Les principes et les pieux serments, ça n'a pas été inventé par des gens comme nous... Parce que vous y croyez, vous, à la fidélité conjugale?
- Bien sûr. C'est même un des piliers de notre alliance, ma femme et moi.
- Mon lieutenant, je crois qu'il vaut mieux arrêter ici cette conversation. Je ne voudrais pas vous faire de la peine...
- Que du contraire, Deckers. Dites-moi en face ce que vous avez en tête!
- C'est vous qui l'aurez voulu... Ou bien vous êtes incroyablement naïf, ou bien vous êtes d'une race à part, lieutenant de Longchamps. Vous en connaissez donc beaucoup, des hommes et des femmes qui ne sont jamais allés cueillir un baiser ailleurs?
- Eh bien, oui. Je le pense...
- Vous êtes en train de me dire que... Il ne vous est jamais venu à l'idée d'avoir une aventure avec une autre femme que la vôtre? Est-elle donc tellement extraordinaire? Vous vous sentez depuis tant d'années à chaque fois rassasié dans ses bras?
- La question n'est pas là, Deckers... Ce serait trop simple. D'ailleurs, je crois que je vais regagner ma chambre.
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Ulysse s'apprête à rejoindre son cabriolet quand, tout à coup, il aperçoit une ombre à travers les rayons des roues. On dirait les pieds d'un individu occupé à fureter dans ses affaires! Ulysse s'accroupit pour se dissimuler. "Pourquoi diable ai-je laissé mon pistolet dans la voiture!"
Le malandrin est à moitié caché derrière la toile de la capote. Seules deux bottes de cuir, crottées de boue, et le bas d'un pantalon noir dépassent sous le véhicule.
L'homme porte des éperons aux chevilles "Mon imagination me joue des tours, s'énerve Ulysse. C'est sûrement un gendarme local... Si c'était un voleur, il y a longtemps qu'il se serait enfui avec ma malle ou avec mon cheval!"
Mais voici qu'un chien du voisinage débusque Ulysse dans sa posture bizarre. Ca y est : voilà qu'il se met à aboyer!
- Tais-toi, stupide quadrupède! Ce n'est vraiment pas le moment! Un volet s'ouvre, puis une porte de grange. Le temps pour Ulysse de se relever avec un semblant de dignité et l'autre individu a disparu.
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- Voici le premier puits d'extraction, claironne De Puydt en s'approchant d'une construction de bois de deux étages. C'est la plus petite des sept cheminées qui relient la galerie à la surface. C'est par ici que nous avons commencé à extraire les gravats du souterrain. Plusieurs jeunes gens se relaient en permanence pour en actionner le treuil. Tenez, dit-il en pointant l'index vers l'orient, la tourelle que vous apercevez là-bas est un deuxième puits, quasi identique à celui-ci.
Tout autour des deux hommes circulent des ouvriers chargés de paniers, de hottes de bricaillons à déverser sur les crassiers qui jalonnent les bords du chemin. La boue grasse du schiste dégouline en larges traînées sur les corps en sueur, puis remonte jusqu'aux visages avec les mains qui les épongent.
Ulysse aperçoit plusieurs jeunes filles dans le groupe et se laisse émouvoir par leurs yeux blancs cernés de suif. Un sourire, une plaisanterie fusent de temps en temps : le travail n'a pas complètement privé ces enfants trop tôt sevrés de leur spontanéité. Ils ont plus de chance que ceux qui vivent enfermés, de jour comme de nuit, dans l'étouffant souterrain.
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La Roche apparaît soudain au détour du chemin sertie dans une boucle de la vallée. Encore quelques minutes, le temps de franchir un dernier gué, et Ulysse atteindrait la porte de la ville.
Le bourg se blottit au pied du piton rocheux où se dresse son vieux château. Seules quelques tours en ruine se détachent, impressionnantes, sur la profondeur de la nuit. Les habitations sont exiguës, collées les unes aux autres à la manière dont s'agglutinent celles des bourgades moyenâgeuses. Au sol, de gros pavés sans âge n'en finissent pas de résister au passage des roues. Des ruelles en escaliers se faufilent entre les bâtisses à pans de bois, à l'assaut de la pente raide. Sur la place, plusieurs échoppes rappellent l'activité du jour. Quelques ombres s'écartent au passage du cabriolet, furtives. Dix heures sonnent, là-haut, à la "tour de l'horloge" du château. La façade accueillante d'une auberge apparaît bientôt au coin d'une rue. Ulysse pousse son cheval sous le porche et parque sa voiture dans la petite cour encombrée du gîte. Quelques vieilles charrettes et un robuste "tape-cul" semblent indiquer la présence d'autres voyageurs.
- Holà, crie-t-il en poussant la porte basse, est-il possible de passer la nuit ici?
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Les clameurs des ouvriers du chantier parviennent à présent aux oreilles d'Ulysse, de plus en plus distinctement. On approche du Saint des saints, du coeur même de la grande entreprise. Cris, chocs métalliques, percussions répétées en chaîne, rumeurs étouffées se répandent dans la vallée artificielle, amplifiés par les parois en porte-voix.
Et puis brusquement, au-delà d'un coude de la tranchée, voilà qu'apparaît l'entrée du souterrain de Buret, émergeant du flanc même de la colline. Elle a l'air fort éloignée encore, écrasée sous la masse des déblais qui alourdissent l'horizon. Peut-être est-elle simplement plus petite qu'Ulysse ne l'avait imaginée. Oui, c'est cela, plus petite. A vrai dire, à côté du canal, élargi à cet endroit pour permettre aux bateaux de se croiser, elle donne l'impression d'avoir été calculée trop juste. Quelle discrétion par rapport à la cuvette évasée qui lui sert d'antichambre!
L'ouverture du souterrain, aux angles soigneusement renforcés de pierres de taille, étire fièrement ses quatre mètres et demi d'obscurité. La baie qui semblait si menue prend à présent des allures plus impressionnantes. Deux hommes pourraient quasi s'étendre dans sa largeur sans se toucher des pieds. Heureusement, car le va-et-vient des ouvriers est continu : ils entrent et sortent, se faufilent entre brouettes et chariots avec une régularité de métronome. Triste défilé de travailleurs drapés de bleu noirci, si jeunes encore. Tant d'enfants, de jeunes filles, pliés en deux d'avoir trop éprouvé leur petit dos. Et quelle sévérité dans le regard! La vie a-t-elle déjà durci leur âme, enchaîné leurs rêves?
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Video de Géry de Pierpont (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Géry de Pierpont
"Le Rêve de Guillaume" est un très beau documentaire consacré à l'aventure qui a motivé l'écriture du roman dans l'histoire "La Rivière contrariée". Le Film a été réalisé par Véronique Torton et Jean Dewael, avec la participation de Géry de Pierpont, pour le magazine "Ma Terre" du 26 février 2012 : "Moisson de rêves". Une fantastique émission de Corinne Boulangier, produite par la RTBF, en partenariat avec l'Institut du Patrimoine wallon. Ce micro-extrait est une invitation à (re)découvrir l'entièreté du film en ligne, sur le site de la RTBF : http://www.rtbf.be/video/detail_ma-terre?id=1694683 La partie de l'émission consacrée au Canal de Meuse et Moselle commence à la 52e minute. Elle présente, en quelques séquences-clés et de très parlantes images de synthèse, les vestiges majeurs de cette aventure et les enjeux de sa mise en œuvre dans les années 1830. Pour en savoir plus sur l'histoire du Canal de Meuse et Moselle : http://users.swing.be/depierpont.g/cmm.index.html Voir aussi le blog de plus en plus documenté du Cercle d'Etudes du Canal Bernistap-Hoffelt : http://canalmeusemoselle.wordpress.com/ Pour découvrir le roman "La Rivière contrariée" : http://larivierecontrariee.com ou http://www.babelio.com/livres/de-PIERPONT-La-riviere-contrariee/323799 (sur Babelio) (c) Les images de ce film sont propriétés de la RTBF. Elles figurent ici à titre de citation.
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