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EAN : 9782253147992
218 pages
Le Livre de Poche (16/02/2000)
4.17/5   20 notes
Résumé :

Difficile de vivre dans cette Ile-deFrance inhospitalière, au coeur des années 60, lorsqu'on est une petite Guadeloupéenne exposée à la compassion ou à la dérision des " Blanche-Neige ", " Charbon et Cie " ou autres appellations pas vraiment drôles... Gisèle a une alliée : Julia, dite Man Ya, la grand-mère, venue en France pour fuir les brutalités de son mari. Man Ya qui ne se résout pas ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Que signifie être une enfant des îles dans une école française des années 60? Qu'on se fait traiter de Bamboula, de Blanche-Neige, et qu'on t"exhorte de retourner en Afrique" quand on est née en France et que la famille a quitté l'Afrique depuis des siècles? Que la grand-mère, Man Ya, rapporte avec elle toutes les odeurs des épices et des plantes qu'elle a laissé là-bas à sa case de Guadeloupe, les fruits, mango, cythère, coco, corrosol, et qu'elle nous réconforte "Pa pléré sé ti moun-la! Pa pléré! "en nous racontant la couleur des arbres, l'eau du ruisseau qui s'écoule de la roche, le jardin dont elle s'occupait et le mari qui la battait parce qu'il avait fait la guerre, les mauvais esprits, les chemins qui menaient à la case, les parfumes entêtants de son île natale dont son fils l'a enlevée, pour la protéger du Bourreau.
Ni d'ici ni de là-bas, un pied sur l'île un autre en métropole, deux continents, deux mondes totalement différents... Gisèle Pineau raconte cette grand-mère exilée quelques années de Guadeloupe mais surtout raconte sa propre enfance entre découvertes et souffrances dans une France banalement raciste et ignorante.
J'ai adoré cette écriture vivante, colorée et mâtinée de créole qui en elle-même porte toute la richesse d'une double culture.
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La petite fille raconte son enfance en France et au centre de ce pays-exil, il y a l'image de sa grand-mère guadeloupéenne, " Man Ya", emmenée de force en France par son fils pour échapper aux coups de son mari, " Monsieur Asdrubal".

Mais elle se consumera loin de son pays, où elle était pourtant la malheureuse bonne de son époux.Les enfants, au départ, la considèrent comme une vieille femme sans grande importance mais apprennent peu à peu à la chérir.L'auteur sera d'ailleurs déchirée lorsque sa grand-mère, finalement, repartira chez elle.Elle l'y rejoindra quelques années plus tard.

C'est le lien, émouvant et fort ,qui s'installe progressivement entre la petite fille et sa grand-mère qui m' a beaucoup plu.De même que la déchirure de l'exil, bien rendue. Et le style est savoureux, ponctué d'expressions créoles très imagées.



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Un récit assez facile à lire qui se passe dans les années 60 et qui fait ressentir le contraste entre les Antilles et la France métropolitaine : deux culutures différentes et pourtant si proches.
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Enfance de l'auteur née en 1956 en Ile de France mais d'origine antillaise, le racisme au quotidien alors qu'elle est la seule Noire de sa classe. Ce récit vaut surtout pour le portrait très touchant de Man Ya sa grand-mère, amenée en métropole par son fils pour fuir les coups de son mari. Man Ya est illettrée, ne parle que le créole, ne supporte pas le froid et la vie en métropole, elle qui n'avait jamais quitté la Guadeloupe. Une relation très proche entre la grand-mère et sa petite fille qui fait des études. Man Ya ne sait pas lire mais elle fait découvrir à sa petite-fille les contes créoles, les Antilles, la cuisine antillaise. Un très beau livre sur l'exil, les relations humaines, un portrait très touchant de cette vieille dame. Toute la famille repart (ou part) en Guadeloupe en 1967.
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Un petit roman bien sympa
Un challenge m a donné l 'occasion de lire Gisèle Pineau que j avais lu à mon adolescence
C'est l histoire d'une famille antillaise qui vient habiter en France dans les années 1965 1970.
Ce livre bien qu'écrit en 1996 est une peinture de notre société qui n'a guère évolué
A l heure où j'écris cette critique il est beaucoup question des50 ans de mai 1968 ce livre en fait allusion bon petit rappel historique
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le manque du pays se manifeste en tous lieux et à toute heure. Il apparaît dans l'absence de couleurs au ciel de l'esprit voyageur qui vit de nostalgie. Endurer ce manque, le pomponner ou le couver, c'est souffrances assurées et soupirs. C'est habiter Là-bas, habité par le Pays.
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Ceux qui veulent prendre des mauvais chemins arrivent vite, mais échouent dans ravines et savanes ou la lumière ne perce pas.
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Ne rends pas trop vite un sourire! Les diables aussi ont des dents pour singer l'amitié.
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J'en concluais hâtivement que les grandes personnes étaient des gens qui ne comprenaient rien aux sentiments, comaprativement aux enfants qui savaient aimer et hair et classer ces deux extrêmes dans deux cases opposées.
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Ne chouboule pas ton âme. Ne te précipites pas. Les réponses viendont avec l'entêtement des années.
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