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EAN : 9782352842200
222 pages
Editions du Jasmin (01/09/2017)
4.04/5   37 notes
Résumé :
La trentaine et tout pour être heureux, Alex et Aliénor s'aiment, envisagent de faire un enfant ou deux, et de partir vivre à la campagne, un jour. Mais la Grande Entreprise en a décidé autrement, à coups de réorganisations et de gestion cruelle de la ressource humaine. Nouvelle idole réclamant le prix du sang, elle a ses prêtres et ses victimes expiatoires qui, ne sachant plus comment lutter, abandonnent.
Entre chagrin et souvenirs, la colère d'Aliénor mont... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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« Tu sais quoi, Aliénor ? Il faudrait qu'on se trouve une vieille baraque, avec un puits et un bout de terre, au milieu de nulle part. Dans un coin sans Internet. Un paradis, quoi. »
En arrivant chez nous, on aurait juste lu : « Il n'y a pas Internet au paradis ». Ça aurait été un genre de boucle bouclée. Un clin d'oeil pour nous rappeler le sens de nos choix, et celui de nos vies.

Aliénor et Alex rêvaient tous deux d'une histoire hors du monde, hors du temps. D'une vieille baraque dans la brousse sans internet, ils rêvaient en somme d'un paradis.

Quand la vie et l'actualité s'affolent, grèves, guerres, misère et autres malheurs, Alex est une énième victime de plus de ces bourreaux d'entreprise. Harcelé, maltraité, cherchant en vain un sens à sa vie professionnelle, il finit par se suicider. Sans un mot.

Aliénor retrace le fil de leur quotidien où les déboires d'Alex à son travail ne seront jamais explicites, par contre les mauvaises nouvelles au journal semblent donner le ton à l'impuissance, l'amertume et une certaine fatalité.
L'humour sera le bouclier de cette vague d'amertume dans le couple. Il faut bien en rire puisque ils se rient de nous.

Aliénor est acculée dans un deuil qu'elle ne sait comment apprivoiser. Entre colère et tristesse, les souvenirs et l'incompréhension sont laissées aux pieds du suicidé.

Un roman brillamment écrit qui dénonce les diktats économiques, les grands dirigeants au service du pognon plutôt que de l'humain.
Un roman sensible, sensé et intelligent au bord de l'overdose de ces nouvelles hécatombes, de ces gens qu'on piétine, qu'on met à genoux pour mieux les finir.

Il n'y a pas internet au paradis. C'est le prix de la liberté.
Loin de la frénésie des nouvelles accablantes, le silence et le libre choix de ne pas savoir.
Aliénor se questionne :
« Faut-il forcément être hors du monde pour accéder à la douceur et se sentir bien ? »
Chacun détient sa propre définition du monde. En noir et blanc ou en couleurs mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Et certains abandonnent. Paix à eux.


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Comme ce livre m'a parlé ! Comme il sonnait juste et comme il a fait écho à ma propre révolte. C'est bon de savoir que l'on n'est pas seul, que d'autres partagent nos opinions et que, malgré toute cette négativité, il y a aussi de quoi se réjouir.

Aliénor et Alex ont tout du petit couple parfait, à l'avenir et au bonheur tout tracés. La trentaine, elle, architecte indépendante qui a fondé sa boîte en association avec des potes anciens étudiants. Lui, jeune cadre en informatique au service d'un de ces monstres d'entreprises… qui finira par avoir sa peau. Après 18 mois de harcèlement, de disqualification et d'un minutieux travail de sape de la part de son nouveau manager, Alex choisit d'en finir.
Le récit s'ouvre sur ses funérailles. En s'adressant à son amour, Aliénor revient sur ce qui a fait leur vie jusqu'à ce drame et particulièrement sur les 18 derniers mois, où elle a vu, sans en prendre pleinement la mesure, Alex se consumer. Elle lui raconte la douleur de son absence, de voir leurs rêves brisés ; la colère envers cette société d'hyperproductivité « qui ne valorise rien tant que d'être un battant et d'aller de l'avant, quoi qu'il arrive », envers cette toute puissance de l'économie et de son symbole, la Grande Entreprise, broyeuse de vies et d'individualités dans le seul but de faire de l'argent, toujours plus d'argent, au mépris du plus élémentaire respect de la Vie.
Elle lui dit, aussi, comment, jour après jour, un pas après l'autre, elle parvient tout doucement à reprendre goût à la vie, à se, à lui, pardonner, à se reconstruire grâce à la « beauté de l'Art » qui l'a toujours « sauvée du désespoir », grâce aussi à de belles rencontres qui sont autant de sources de réconfort et de joie.

J'ai aimé ce ton, ce style « oral », direct, sans fioriture, ironique, par exemple quand Alex et Aliénor commentent les flashs infos qui rythment le récit, tout en l'ancrant bien dans notre époque :

« Malgré la mobilisation locale et internationale, malgré les pétitions et les manifestations, s'ouvre aujourd'hui au Brésil l'immense chantier du barrage hydraulique de Belo Monte. de l'avis des ONG qui connaissent bien le terrain, c'est la survie même d'environ vingt-cinq mille Indiens qui est menacée.
Tu as dit : «Ooh, bah vingt-cinq mille indigènes, qu'est-ce qu'on nous gonfle avec ça. C'est pas comme si c'étaient des humains tout autant que nous, hein, non plus. »
Je ne sais plus qui prétendait que l'humour est la politesse du désespoir. Il faut croire qu'il avait raison. » p. 208

Enfin, j'ai surtout apprécié que Gaëlle Pingault ne prenne pas ses lecteurs pour des cons, en leur évitant un « happy end » qu'ils auraient pu voir venir et en faisant d'Aliénor une héroïne comme vous et moi (quoique je n'aurais pas son aplomb): car oui, sa revanche, elle l'aura…

Pour tout ça, merci à vous, Madame Pingault. Et aussi à Babelio et aux éditions du Jasmin pour m'avoir fait découvrir ce qui s'avère être un coup de coeur.
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Encore une bonne pioche , décidément les masses critiques babelio sont une magnifique occasion de sortir de ses sentiers battus, et, pour moi, d'explorer des styles et des thèmes où je n'irais pas spontanément...

Attention, talent...

Aliénor nous livre, au fil des pages, son combat intérieur.... sidération et abattement, colère, presque folie, et puis la lutte, le courage face à l'injustice, puisé dans le souvenir de l'être aimé, malgré et sans doute à cause de ses petits travers...

Aliénor est veuve à trente ans, d'un mari "suicidé" par la Grande Entreprise... nouvelle victime du harcèlement au travail et des pervers narcissiques de tous bord.. désormais seule face à une société de consommation qu'elle abhorre tout en étant consciente qu'elle y participe, Aliénor sombre. Puis elle décide finalement d'affronter le tortueux M. Boucher et ses semblables, de reconstruire son identité.

Phrases courte qui , sous couvert de détachement, mettent en pièces le convenu ; humour désenchanté et lucide, complicité avec le lecteur dans une langue de tous les jours , mais intelligemment détournée... ce roman, féminin, ne saisit pas en force mais "fert" d'estoc, à coups vifs et insistants, jusqu'à ce qu'on s'avoue conquis.

Gaëlle n'est pas Aliénor. Son mari n'est pas mort, et elle prend soin d'évoquer son triangle parfait en ouverture du roman. Elle a eu une décennie de plus pour peaufiner son humour mordant, et en tant que quadras on se retourne avec d'autant plus de tendresse sur cet âge où tous les mirages du succès social se déploient. Elle a fait le choix d'une profession indépendante aux embruns bretons, plutôt que de se laisser broyer par le grand capital.

Sage précaution car, à la lire, on prendrait presque son téléphone pour lui rappeler qu'on est potes depuis 20 ans et qu"on est là pour la soutenir. Mais en fait c'est à nous qu'Aliénor / Gaëlle adresse un message de courage. Pas un texto, pas message internet, mais une vraie lettre, écrite à la maison avec ses tripes.

Oui, les medias continuent de débiter leur litanie d'infos convenues et vides de sens ; oui chacun se console comme il peut avec les séries télévisées ou les voyages au bout du monde ; et les Boucher et autres Trump continuent de croire diriger le monde à coup de dollars. Mais parfois un ton vrai, des mots simples, mais pleins d'intelligence et de coeur, nous ouvrent, le temps d'un roman sans prétention, une fenêtre ouverte, par le langage, sur nos vrais liens d'humains, et sur le petit bout de paradis qu'un simple sourire ouvre parfois au plus désespéré.
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“Être la veuve d'un suicidé est un truc indémerdable. Entre la colère et la pitié, quelle place reste-t-il pour la peine, la vraie ? Comment fait-on son deuil quand on plaint son disparu autant qu'on lui en veut ?”

Lorsqu' Alex se suicide, Aliénor fait face à l'incompréhension et au vide laissé par sa soudaine absence. La trentaine, ils incarnaient un couple parfait de jeunes cadres parisiens dynamiques, lui informaticien, elle architecte. Aliénor savait qu'Alex souffrait de harcèlement moral au travail, mais n'en avait pas pris toute la mesure. Tâchant de comprendre son geste, elle revisite les derniers mois de leur vie commune, essaie d'interpréter le signes, de savoir ce qui a poussé cet homme dont elle était si proche à commettre un acte irréversible, d'une telle brutalité, sans qu'elle ne se doute de ce qui s'annonçait.

Gaëlle Pingault s'empare d'un sujet pénible et malheureusement terriblement d'actualité, la souffrance au travail qui, même si elle ne mène pas toujours, heureusement, au suicide reste une épreuve dont on ne sort pas indemne.

Cette lecture me fût douloureuse en me ramenant vers une période que je croyais définitivement enfouie dans le tiroir des mauvais souvenirs.
Aller travailler la peur au ventre, parce qu'un « petit chef » a pour mission de vous pousser vers la sortie, je sais ce que c'est. Même, si heureusement je n'ai jamais perdu pied, cette maltraitance insidieuse est forcément déstabilisante et dévalorisante.

Outre ce ressenti très personnel, je salue ce premier roman élégant et pudique où l'auteure réussit avec brio à éviter le pathos à l'évocation de cette lente mise à mort psychique, prélude à une mort physique.



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Je découvre ce roman dans le cadre des 68 premières Fois. Avec Il n'y a pas Internet au paradis, Gaëlle Pingault a choisi un sujet grave et terriblement actuel : le burn out et le harcèlement moral au travail et leur conséquence ultime, le suicide sur le lieu même de l'entreprise…

D'emblée, dans ce livre, c'est la légèreté de l'écriture et son ton familier qui frappe et qui dérange, prenant le contrepied de la dure réalité des évènements ; ce style particulier abolit les distances, empêche même le lecteur de prendre du recul : qu'il le veuille ou non, il est en plein dedans et comme le héros défunt, il sent que « ça pue » …
Le dénouement est annoncé dès le premier chapitre : la fin sert de début et à partir de là, la trame narrative remonte le temps. le lecteur est embarqué dans la logique stérile du comment on en est arrivé là… Mais sans obtenir vraiment de réponse à ses interrogations dans « la nébuleuse complexe des statuts au sein de l'entreprise ».
Les chronologies s'entremêlent entre l'après, quand il faut gérer le deuil, le ressentiment, le pourquoi et le pendant, c'est-à-dire la descente aux enfers qui, au final, aura duré dix-huit mois. Des flashes d'actualité, en italique, ponctuent le récit, miroirs d'une société qui va mal face à ce couple qui a « de moins en moins le sentiment d'être en phase » avec elle mais qui allait bien avant que tout bascule...
La narration est à la première personne et c'est la veuve qui parle, qui raconte, qui cherche à comprendre ce qu'elle n'a pas vu arriver. Elle ne s'adresse pas aux lecteurs, mais à l'absent : « c'est fou ce que l'absence est imaginative, multiforme, transformiste. Toujours différente mais toujours présente ». Son JE cherche un TU… dans le vide de la solitude et des questionnements. Mais comme le TU n'est plus là, il n'y a que MOI et NOUS, les lecteurs, prisonniers du livre, victimes comme Alex, complices comme M. Boucher et cherchant des réponses comme Aliénor, la narratrice.
Ce prénom n'a sans doute pas été choisi par hasard : c'est celui d'une grande reine des XIIème et XIIIème siècles, une femme d'exception, au caractère particulièrement bien trempé et à la rancune tenace. L'héroïne du roman de Gaëlle Pingault démontre une certaine force, une grande capacité de résilience ; c'est la beauté de l'art, sous toute ses formes y compris littéraire, qui la sauve du désespoir, au gré de récurrences qu'elle souligne elle-même. Elle livre une belle leçon de vie, au-delà du chagrin impuissant, de la colère légitime et du mépris profond pour certaines façons d'agir.

J'avoue avoir eu un peu de mal avec le ton trop direct, trop rentre-dedans adopté par Gaëlle Pingault dans son roman, mais cela ne m'a dérangée qu'au tout début de la lecture ; ensuite, je suis entrée dans ce monologue, j'en ai apprécié les formules anaphoriques et épiphoriques, les répétitions, les bons mots, l'humour caustique, la terrible lucidité.
On mesure la réussite d'un livre à la manière dont son auteure embarque le lecteur, malgré lui, et c'est ce qui s'est passé pour moi : pour de multiples raisons, je ne voulais pas y aller, mais j'y suis allée quand même et je ne le regrette pas.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
« Tu sais, me dit-elle, je crois que tous les êtres humains sont résilients. Fondamentalement résilients. Nous avons ça inscrit en nous. Après, le cours des choses fait que nous choisissons, ou pas, de libérer cette faculté, de la laisser prendre son essor, et que nous y arrivons, ou pas. Si je n’avais pas choisi d’être toute entière résiliente, moi, je serais morte aujourd’hui. Physiquement, je ne sais pas, mais psychiquement, certainement. Alors je n’ai pas eu le choix. Je suis résiliente, et j’en suis heureuse. Attention, hein, ça ne retire rien du tout à la douleur. Mais le regard que l’on pose dessus peut avoir une force inouïe. La vie est belle, tu sais, même si elle n’est pas simple. Ça vaut le coup de surmonter beaucoup. »
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Bastille.
Son génie, son opéra qui s’effrite, ses filets pour éviter que les bouts d’opéra ne tombent sur la figure des passants… On a le folklore que l’on peut. Je ne peux pas passer ici sans penser à la révolution française. Prise de la Bastille et abolition des privilèges. Parfois, je me dis que certains sans-culottes doivent se retourner dans leur tombe, vu la vitesse à laquelle ils se rétablissent, les privilèges. Ils n’ont pas le courage de dire leur nom, c’est tout. Mais demander donc aux financiers s’il n’y a pas un peu de ça. S’ils ne sont pas les nouveaux seigneurs de ce temps.
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Sait-on seulement à quel point il est facile de détruire des hommes ? Des êtres sans histoire et sans fêlure particulière ? Des hommes solides, bien campés sur leurs jambes, qui en ont déjà vu dans leur vie et à qui on ne la fait pas ? Des hommes au clair avec eux-mêmes et bien dans leurs pompes ?
Je ne suis pas sûre que tout le monde ait bien conscience du degré de vulnérabilité de l'être humain.
Peut-être, sans doute, est-ce aussi bien ainsi. Au moins, ceux qui n'ont pas connaissance de cet état de fait ne tentent pas d'en jouer. Juste pour le fun, tiens, pour faire mumuse, essayons de bousiller untel.
Ce qui est terrifiant, c'est qui si ça nous prenait, on y arriverait. Nous sommes tous des bourreaux en puissance. (page 65)
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Le nombre de SDF a augmenté de cinquante pour cent depuis 2001. Début 2012, il atteignait le chiffre de cent quarante et un mille cinq cents personnes, dont trente mille enfants.

Tu as dit « et ça ne dérange personne ? » J’ai répondu « si, moi ». Tu m’as fait un bisou sur le front. Il avait le goût de l’impuissance.
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-J'adore vos chaussures ! dis-je, sans originalité.
- C'est gentil ! moi aussi ! répond-elle en continuant de sourire largement.
Nous reprenons chacune notre chemin.
Ce matin, j'ai vu des amis, prévenants, gentils, attentifs.
Pourtant, ce qui m'aura fait le plus de bien aujourd'hui, c'est le sourire et les chaussures d'une belle inconnue croisée dans la rue.
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Videos de Gaëlle Pingault (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gaëlle Pingault
Un roman actuellement disponible en librairie.

Barbara est seule. Sa solitude a des allures de refuge ou de bastion, érigé dès l'enfance, pour tenir une mère imprévisible à distance. Quand le médecin de l'EHPAD "Les genêts" la convoque, ce passé qu'elle fuit la rattrape.Médecin en fin de carrière, Charles s'ennuie. Coincé dans sa vie, coincé dans son couple, voilà où l'ont conduit des choix par défaut. L'intransigeance de Barbara le contraint à faire face à ses propres petites lâchetés.Lise est aide-soignante. Elle s'impose une discipline rigoureuse, tente d'offrir aux résidents des Genêts des moments de partage arrachés à la cadence minutée des soins. Mais pour combien de temps ?Barbara, Charles, et Lise... Dans l'histoire de chacun, des empêchements sont venus enrayer la possibilité d'aimer librement. Autour de Rose, la mère absente, ces coeurs imparfaits se rencontrent et inaugurent des voies possibles de consolation.

Gaëlle Pingault est novelliste, romancière, animatrice d'ateliers d'écriture, orthophoniste, Bretonne. Tout dépend du sens du vent ! Celui quelle préfère, c'est le noroit qui claque. Elle a été lauréate du festival du premier roman de Chambéry et du prix Lions club de littérature grand ouest pour son premier roman II n'y a pas internet au paradis. "Les coeurs imparfaits" est son deuxième roman.
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