Nous avons débuté notre collaboration sur son premier texte intitulé
L'Âge de piastre. Encore timide, je me familiarisais à peine avec mes logiciels "maison" de montage... Et pourtant ce manuscrit est venu me frapper le visage, comme le vent baigné d'écume sur ce Blavet. J'ai pris la houle, j'ai découvert la faim, les rats, les maladies, les Indes lointaines. J'ai quitté la rade de Lorient en empruntant cette route de la soie maritime. Les mois emportant les années, les amours, les hommes, les beuveries... Au fil d'une aventure qui coupe le souffle, et vous entraîne au-delà d'un thriller, il y a les détails historiques, savamment dénichés par
Michel Piriou.
Mais d'où viennent ces piastres ? le terme dérive de l'italien piastra, aphérèse du latin emplastrum au sens de plaque, en l'occurrence de métal (cf. CNRTL). le mot vient en France aux XVIe siècle et XVIIe siècle, dénommant le teston, ce qui illustre le prestige de l'Italie en France à cette époque : dynamisme culturel et marchand de l'Italie de la Renaissance ; l'alliance franco-vénitienne de 1515...
Mais alors ce Blavet ?
Michel Piriou l'a rencontré aux archives de la Marine. Il y a découvert des documents concernant un vaisseau de la Compagnie des Indes parti du port de Lorient pour la Chine au milieu du XVIIIe siècle. Dans son enquête, il trouve des informations du Duc de Béthune, toutes contiennent de nombreux détails sur les hommes (tailles, poids, maladies, etc.). Mais au milieu de ces détails, n'allez pas croire que le navire partait plein de marchandises... Bien au contraire. Pour rapporter les marchandises précieuses comme les différents épices (poivres, clou de girofle, muscade, cannelle), les cafés (Moka, Bourbon, Java) et les thés (noirs, verts et Bouy), mais aussi la soie, les cotonnades, et les porcelaines, il fallait partir avec des piastres d'argent en provenance des Amériques du centre et du Sud, ou achetés à Cadix. le port de Lorient est ainsi devenu une véritable plaque tournante financière. La proportion de piastres dans les cargaisons pour la Chine ne cessent d'augmenter. Ainsi elles passent de 10% à la fin du XVIIe siècle à 50% à celle du XVIIIe. En suivant les mots de l'auteur, entrez en aventure, échangez vos piastres contre des épices et savourez les délices d'une lecture qui vous emportera au-delà des océans.
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