AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782847422702
234 pages
Le Passage (04/04/2013)
3.4/5   5 notes
Résumé :
Un portrait que vous avez toujours vu au mur de votre appartement. Il a été peint au début de la Révolution à Paris. La composition en est harmonieuse, la facture classique, tout y respire la joie simple et paisible d’une vie de famille très Ancien Régime. Et pourtant… Quand le hasard vous met dans les mains le journal écrit par l’homme représenté sur le tableau, celui-ci se met à révéler ses secrets. C’est alors une tout autre histoire qui se fait jour.
Car ... >Voir plus
Que lire après Des fils d'or et de soieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
À partir du portrait de la 1ére de couverture peint au début de la révolution ( 1791), à Paris, de facture classique, l'auteur retrace le journal écrit par l'homme représenté sur le portrait " Ceci est le journal de ma vie" : Un certain Jean Lacoste.

Elle nous conte la montée de ce jeune homme provincial ----originaire du Quercy ---et ses tribulations dans le Paris des Lumières .

Madame de B l'initie à la société Parisienne . Elle l'introduit dans les Salons élégants et les milieux du XVIII°siécle .
Il se forme en droit à La Sorbonne : cet arrière petit- fils de paysan monte très vite les marches de l'échelle sociale , atterrit à Lyon où se révèle à lui un métier, celui du tissage de la soie et d'un art , celui de la décoration.

Il évolue dans le négoce , le milieu des soieries , des mousselines de coton et de soie légères comme des nuages, épouse la fìlle de son employeur avant de faire fortune et de vivre la révolution française ....
L'intérêt de ce roman historique c'est sa construction sous forme de " Mémoires imagées" du héros , de "l'honnête homme" de l'époque...
Nous découvrons le monde compassé de la bourgeoisie , ceux qui réussissent à se faire un nom, les us et coutumes de la haute société , les faux semblants , l'hypocrisie , le paraître de ces gens là, le raffinement , les salons , les débats , les discussions interminables , les questions d'honneur, l'importance des échanges de lettres, le contexte historique et social, commercial , les peintres, les meubles et les tissus commandés par la cour, les expressions courantes, la basoche, les extravagances des nobles, leur arrogance et leurs dettes......

Où l'on évoque les oeuvres de David.
Où l'on croise Jean-Jacques Rousseau et son Emile plusieurs fois, Denis-Diderot et D' Alembert , Fragonard,Beaumarchais et le Mariage de Figaro, la fameuse querelle des Bouffons, madame de Vigée le Brun et d'autres ....

En filigrane se profile la révolte des Canuts Lyonnais et la Révolution......
L'auteur reconstitue avec érudition et élégance la vie quotidienne et le langage du XVIII ° siècle .

Le style est très travaillé, les nombreuses références à la culture de cette fin de SIÉCLE enrichissent le récit , les personnages sont audibles, crédibles , bien plantés.

De belles figures féminines jalonnent cet ouvrage érudit et élégant qui se lit avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          522
"Des fils d'or et de soie" est un roman absolument délicieux, lu dans le cadre de Masse Critique, qui nous raconte la montée à Paris et la réussite dans les soieries lyonnaises d'un jeune provincial du Quercy, "honnête homme" comme on disait alors.. Tel Rousseau, il est d'abord initié à la vie parisienne par une dame de condition (sa Madame de Warens est une veuve d'une trentaine d'années qui l'introduit dans les salons et les milieux de l'art du XVIIème avant de décéder d'une tumeur) tout en se formant au droit à la Sorbonne. Introduit dans les milieux des tissus, il finira sa formation (professionnelle et sentimentale) en Angleterre avant d'épouser la fille de son employeur lyonnais, de faire fortune et de vivre la Révolution française. Tout cela à partir d'un portrait de famille (comme s'en faisaient faire ceux qui réussissaient à se faire un nom ou tout au moins une place dans la société d'alors) à partir duquel Françoise Pitt-Rivers construit son intrigue.
Ecrit dans une langue délicatement XVIIème, un peu à la manière des "confessions", le journal de Jean Lacoste (sans crocodile je vous prie) nous entraîne à la découverte du monde pré-révolutionnaire, de ses us et coutumes, de la musique qui permet de réussir dans le monde (tiens, encore Rousseau !), de la peinture d'un dénommé Jacques-Louis David et de Fragonard, du contexte historique, sociologique et commercial de cette époque d'une manière absolument raffinée. Il s'agit bien ici de cette fameuse "douceur de vivre" (ou plaisir de vivre, selon la façon dont on interprète la phrase de Talleyrand) qui éclipse un peu tout ce qui n'en fait pas partie, notamment la fameuse Querelle des bouffons (au revoir Jean-Jacques). On entrevoit, de façon très feutrée, la révolte des canuts lyonnais, précurseurs des révolutionnaires parisiens. Cependant l'ensemble du livre est plus narratif qu' analytique. Mais ne boudons pas notre plaisir (et le mien fut grand) : c'est une très bonne reconstitution du langage et de la vie quotidienne au XVIIIème siècle que ce livre, construit à la manière de ces Mémoires que l'on rédigeait l'âge venant, avec la volonté de plaire à son public. Un grand merci à Babelio et aux éditions "Le Passage" pour cette lecture savoureuse et cette belle découverte. Je compte bien lire d'autres livres de Françoise Pitt-Rivers, qui m'a conquise de par son érudition profonde et son style à la fois travaillé et facile d'accès.
Commenter  J’apprécie          180
Ce roman qui ne m'a pas réellement passionnée est rempli de clichés, notamment dans la première partie sur l'enfance de Jean Lacoste. le langage ancien utilisé dans ces premiers chapitres décrédibilise un peu l'histoire.

La vie de Jean Lacoste devient passionnante lorsqu'il s'installe à Paris. Il fréquente alors la bourgeoisie, les salons, les peintres et les artistes parisiens sous la protection de Mme B. le hasard fait qu'il rencontre un marchand de tissus qui choisit de le former en l'envoyant à Lyon pour découvrir les métiers à tisser. J'ai aimé les détails sur les couleurs et sur les matières utilisées par la Grande Fabrique et aussi l'évocation des oeuvres de David, des meubles et des tissus commandés par la Cour.

Ce roman ne raconte pas l'histoire d'un personnage extraordinaire mais plutôt d'un jeune homme qui monte les échelons sociaux. Jean Lacoste est témoin des grands événements du XVIIIème mais ne les vit pas directement.

La période choisie pour le déroulement de l'intrigue est une période que j'affectionne particulièrement mais Jean Lacoste fait son chemin bien avant les tourments de la Révolution. Ce que devient le personnage du tableau et sa famille pendant la Révolution, le lecteur ne l'apprend que dans l'épilogue. J'aurais aimé avoir le détail de ce qui se passe pour la famille Lacoste à ce moment de l'Histoire.

J'ai apprécié les nombreuses référence à la culture de la fin du XVIIIème siècle mais je ne suis pas certaine que je garderai un souvenir précis de ce roman d'ici quelques mois.

Merci aux Editions le Passage et à Babelio

Lien : http://lilasviolet.blogspot...
Commenter  J’apprécie          60
Alors, je dois dire que je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. Pourtant ça partait plutôt bien, mais je n'ai pas été emportée. le sujet était au demeurant intéressant et original, mais j'ai trouvé la mise en scène peu accrocheuse, et je n'ai pas réussi à plonger totalement dans le livre. de manière générale, j'ai trouvé l'ensemble assez plat.

Je trouve que parfois, l'auteur s'éloignait trop, à mon goût, du sujet principal. Beaucoup de digressions, trop pour moi, ce qui m'a fait pas mal de fois perdre le fil de l'histoire. le début donne envie d'en savoir plus, mais c'est malheureusement terni par des longueurs, des passages un peu longs sur des sujets pas spécialement intéressants, alors que d'autres auraient mérités plus de développement, d'explications. de même, je trouve qu'on ne parle pas assez de la soierie à proprement parlé, des techniques de tissage, alors que je pensais que c'était le thème central, vu le titre. Pour moi, on s'en éloignait trop.

Les personnages, nombreux, sont crédibles, bien construits et bien décrits.

La plume de l'auteur enfin, est agréable, maîtrisée et relativement fluide, même si certaines phrases sont parfois un peu lourdes. le vocabulaire est varié, mais un peu trop technique et spécifique par moment. Un lexique ou des notes en bas de page auraient été appréciables.


En résumé, je dois dire que cette lecture m'a un peu déçue. L'idée était originale et intéressante, mais je m'attendais à ce qu'on parle plus du tissage en lui-même. Il y a un manque de rythme, la fin m'a semblé précipitée, et m'a laissée sur ma faim ! Dommage.
Lien : http://asuna.eklablog.com/de..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Si le savant [M. Lavoisier] était admiré par ceux qui connaissaient ses travaux et voyaient dans l'aboutissement de ses recherches l'espoir de changements pour le bénéfice de l'humanité tout entière, le fermier général, lui, était unanimement détesté à Paris, en tant que responsable de la construction d'une muraille encerclant la ville, moyen qu'il avait trouvé pour imposer une taxe sur chaque marchandise qui la franchissait. Les Parisiens se plaignaient qu'on les enfermât comme dans une prison où l'air allait leur manquer, disaient-ils. Mais leur principale doléance demeurait de devoir payer des droits de douane qu'ils jugeaient intolérables. "Le mur murant Paris rend Paris murmurant" disait-on dans les cafés.
Commenter  J’apprécie          70
Les beaux jours arrivaient et Marie avait décidé d'emmener le petit Auguste à Châtenay pour lui faire profiter des bienfaits de l'air de la campagne. Elle était persuadée que "suivre le route de la nature" était la meilleure chose qui fût pour la santé de notre fils et même pour son éducation. J'avais beau parfois sourire de ses convictions nées de sa lecture des livres de Jean-Jacques Rousseau, je ne pouvais, dans l'ensemble et surtout en ce qui concerne la santé, que l'approuver.
Commenter  J’apprécie          80
Si, pendant la nuit, un des pitons vissés à l'épais cadre sculpté n'avait pas cédé, si le tableau ne s'était pas décroché et, tombant sur le bureau Louis XV, n'avait pas renversé le buste de l'oncle Le Picard, peut-être ne me serais-je jamais intéressée à l'histoire de Jean Lacoste. A quoi tiennent les choses?
Commenter  J’apprécie          90
"Un portrait appartient à celui qui le regarde ."


Pierre Assouline.
Commenter  J’apprécie          220
La route traversait des pâtures et notre chevauchée dérangeait les troupeaux de moutons qui fuyaient à notre passage, taches blanches sur l'herbe encore verte du printemps qui filaient comme des nuages dans le vent.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (14) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3211 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}