Au secours ! Les mots m'ont mangé

Petit opus où Bernard Pivot s'est fait plaisir avec des réflexions en mode tweet avec quelques clins d'oeil à la tirade des nez ou à "marquise vos beaux yeux...". Dans l'ouvrage, l'auteur narre la vie d'un romancier. Il consulte le Littré, le dictionnaire De l'Académie Française, le Grand et le Petit Robert, le Grand et le Petit Larousse, le Hachette, le Quillet, le Furetière, le Vaugelas et même le Dictionnaire des Jésuites de Trévoux...Et dire que je n'utilise que le dictionnaire des synonymes de Word pour éviter les répétitions dans mes commentaires !

Il est aussi possible de voir Pivot sur scène grâce au DVD joint et d'apprécier ce petit exercice de style où il célèbre la langue française en pratiquant le domptage des phrases.

Bernard Pivot et toutes ses qualités me manquent depuis l'arrêt d'Apostrophes.
Je le retrouve à travers ses écrits, certes, mais ce n'est pas la même chose que sa présence, sa gouaille, son érudition etc.
Or là, miracle, ce petit opuscule est accompagné d'un CD où Bernard Pivot lit ce livre sur scène.
Un vrai régal, à consommer sans modération !

Un texte savoureux, rempli de jeux avec les mots, ces mots que les écrivains croient dominer, drôles d'alliés parfois, le lutin malicieux Bernard Pivot nous montre leur étrange pouvoir dans ce petit livre que j'ai bien apprécié .
L'air de rien c'est aussi une satire du monde littéraire ou plutôt des littérateurs mais le satyre Pivot reste bienveillant.
Préférez la version avec DVD inclus avec la lecture de l'auteur et vous passerez un bon moment. Et oui les mots s'assemblent, forment de cocasses associations qui arrivent à déstabiliser les pensées mais quel bonheur pour le lecteur même si pour cela, le dur labeur de l'écrivain en est le mal nécessaire, existentiel au fond !
C'est hénorme ! Lisez ce petit livre avant d'accabler mon orthographe ... La légèreté sied bien pour aborder tous les sujets , merci pour ce moment agréable monsieur Pivot ! Pour vous faire une idée référez vous à la citation que j'ai publiée sur l'ego, un petit bijou !

Grâce à ce petit recueil, on retrouve Bernard Pivot avec plaisir. Un récit qui fait sourire avec sa farandole de mots et l'on retrouve aussi dans les propos la finesse de Raymond Devos.
Le DVD qui accompagne ce livre nous montre un Bernard Pivot à l'aise sur la scène avec une diction, des gestes, des intonations qui ravissent le lecteur devenu spectateur. A souligner à la toute fin la taquine imitation de Patrick Modiano qui est excellente.

Les livres de Bernard Pivot sont des friandises que l'on grignote avec gourmandise. 80 pages succulentes de jeux de mots, de bons mots, de mots savoureux enrobés de sourires, et de clins d'oeil. Un écrivain qui n'est pas lui, mais qui le connaît bien, nous conte, de son enfance jusqu'à sa mort, son rapport avec les mots, avec les dictionnaires, avec le milieu littéraire, son appréhension de participer à l'émission Apostrophe, le bouleversement d'obtenir le prix Goncourt. On y retrouve tout l'hédonisme de Bernard Pivot, ses passions pour la bonne chair, pour les femmes, mais au-dessus de tout celle pour les livres, et les mots.

Ce tout petit livre est un régal littéraire
que l'on dévore avec plaisir.
Monsieur Pivot un grand monsieur des mots.

Dans ce petit essai, Bernard Pivot prend la place d'un écrivain pour nous confronter, avec malice et bonne humeur, à notre rapport aux mots, que l'on soit un enfant, un étudiant, un jeune amoureux, un écrivain ou un mort se présentant devant le créateur.

Ce texte est destiné, avant tout, à la scène, ce que Bernard Pivot n'hésite pas à faire trois à quatre fois par mois.

Un chouette petit texte qui, pour les amateurs de mots et de Bernard Pivot, sera un véritable petit régal.

Lien : http://leslecturesduprofesse..

Bernard Pivot est toujours merveilleux à lire et écouter : il sait toujours nous faire partager sa passion des mots, des livres et des écrivains.

Je dois dire que j'étais venu à son secours sur sa page FaceBook pour expliquer que Tchekhov n'a pas dit ses derniers mots en français mais en russe.

La page wikipedia russe (i.e. https://ru.wikipedia.org/wiki/Чехов,_Антон_Павлович ) explique étonnamment les détails de sa mort :
Tchekhov a dit au médecin allemand qui le soignait « Ich sterbe » puis il a dit la même chose en russe (je suis en train de mourir), il a réclamé du champagne, il a souri, pris une coupe en disant en russe « ça fait longtemps que je n'ai pas bu de champagne » („Давно я не пил шампанского…“), il a vidé complètement la coupe et l'a posée délicatement, s'est allongé et s'en est allé pour toujours.

Mais dans quelles oeuvres Tchekhov parle t'il de champagne ?

C'est dans une nouvelle parue en janvier 1887 dans la gazette de Saint-Pétersbourg ( https://ru.wikipedia.org/wiki/Шампанское_(рассказ) ) que l'on peut lire aujourd'hui dans le texte en ligne :
https://libking.ru/books/prose-/prose-classic/169438-anton-chehov-shampanskoe.html#book

Bref, le concept « Chekhov's gun » est bien connu en dramaturgie et c'est bien ce qu'il a appliqué dans cette nouvelle avec 2 bouteilles https://www.veuveclicquot.com/fr-fr et cette histoire d'amour déchu résume en fait extraordinairement sa vie de médecin où il quitte sa compagne (la littérature ?) pour la maladie … à l'époque c'était pas la COVID'19 mais la tuberculose ...
Pourquoi se disputer actuellement à propos du champagne, il faudrait voir si le domaine champenois pourrait inventer une cuvée « Чехов » , l'idée existe sûrement déjà et quelqu'un sait sans doute où s'approvisionner.
De toutes façons les écritures sont différentes à chacun ses caractères entre latins et slaves … ?

Ah, ce Tchekhov : on est loin d'avoir compris tous les sens de ses derniers mots …
Merci à Bernard Pivot de nous avoir rappelé que jusqu'au bout il y a encore prétexte à partager quelques bulles.