Où partir ? Le top 500 de Lonely Planet - 2016

Le principe de tout classer est très anglo-saxon : "and the number one is...". Ici, les rédacteurs du Lonely Planet prétendent l'appliquer à 500 sites. Évidemment le classement n'a aucun intérêt, si ce n'est d'entretenir la discussion, voire la polémique.
On ressent nettement l'origine anglo-saxonne des intervenants : les sites naturels en Australie, Nouvelle-Zélande et Tasmanie sont largement représentés et en tête de liste. Pas mal d'endroits mentionnés au Royaume-Uni aussi. Et on note une vraie fascination pour les temples et statues de Bouddha en Asie du sud-est. A côté de cela, la culture, version ancienne Europe, n'apparaît que de loin en loin. Ne cherchez pas Versailles ou le musée d'Orsay. Les auteurs préfèrent les spots de plongée et les décors de plage.
Beaucoup plus dommageable, la plupart des endroits cités se voient accorder un simple paragraphe de commentaire, pas forcément très explicatif. Et les photographies, qui devraient constituer le point fort de l'ouvrage, sont tout simplement absentes pour plus de la moitié des endroits classés.
Comble de l'amateurisme, le Metropolitan Museum of Art, n°94, est représenté par une photo aérienne de Central Park, même pas de la partie où il se trouve (à peu prés à l'inverse). Quant au Musée d'art moderne Louisiana au nord de Copenhague, n°309, il est illustré par deux gamins se jetant à l'eau d'un ponton par temps d'été. Allez Lonely Planet rhabillez-vous ! Comment peut on arriver à faire un ouvrage aussi risible avec tant de splendeurs. Ça laisse songeur...