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3,75

sur 177 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Énigmatique et envoûtante, l'entrée en matière de ce livre est splendide.
Mais l'hirondelle ne fait pas le printemps, et le rossignol, pour chanter, n'ouvre qu'un petit bec.
"Rossignol" est un court roman de science-fiction d'Audrey Pleynet, paru dans la collection "Une heure lumière" des éditions "Le Bélial".
"Rossignol" vient tout juste de remporter, à Nantes, le prix littéraire Utopiales 2023, tout bruissant encore des délibérations de son jury.
Toutes mes félicitations vont donc à Audrey Pleynet, l'autrice de ce bel exercice d'écriture, de cet élégant livre de genre que pourtant je n'ai pas aimé.
Le style y est riche d'une architecture de sensations teintée de surréalisme.
Le roman s'ouvre sur les langueurs d'une adolescente si finement mais peut-être trop longuement décrites.
Le vocabulaire y est un peu hermétique, inventé pour l'occasion.
Mais ça fonctionne.
Ce n'est pas si souvent que la science-fiction sait se faire poésie.
Une jeune femme est perdue dans un monde qui n'est que peu décrit, au milieu de personnages n'ayant pas pris le temps d'être convenablement présentés.
Un Marith blanc surgit !
Il faut partir ... Partir maintenant ...
Sont a sa poursuite les spéciens, les nombreux fusionnistes encore ignorant les motifs de sa fuite, les autorités, les dirigeants de communautés et les stationniens apeurés.
La course s'amorce sans réelles explications.
Le contexte ? Les détails ? L'époque ?
Nous ne pouvons pas tout savoir.
Doit-on pour autant ne presque rien savoir ?
Le récit peine à prendre de la force, reste flou.
peut-être est ce là le prix à payer pour une écriture trop stylisée, pour une ambiance trop marquée.
A la fin du quatrième chapitre, à la 47 ème page de ce court roman qui en compte 130, le corps du récit ne semble pas encore ni devoir s'amorcer vraiment, ni prendre force et direction.
L'ennui finit par s'installer.
Le bel exercice d'écriture s'abîme dans la lassitude.
Devenue spécieuse à force de se vouloir élégante et raffinée, la plume d'Audrey Pleynet semble s'écouter écrire.
C'est donc une rencontre manquée pour moi que la lecture de ce livre que j'aurai pourtant aimée suivre avec plaisir et gourmandise, puisque le jury du prix Utopiales, qui n'a pu à ce point se tromper, vient de le récompenser quelques jours avant l'ouverture à Nantes de ce si précieux et intelligent festival ...

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Pour une fois, une lecture de la collection Une Heure Lumière du Bélial ne m'aura pas vraiment emballé. Il est vrai que j'en attendais beaucoup, sans doute trop, la déception est d'autant plus cruelle.

On est sur une station spatiale gigantesque, on pense à Point Central de la série Valérian et Laureline, une station où l'on accroche quelques astéroïdes pour en exploiter les ressources minières, mais surtout une station où les différentes espèces de la galaxie se côtoient. L'écriture est recherchée, travaillée, fine et élaborée. Bref, il y aurait tout pour me plaire mais cette lecture a été assez laborieuse, j'ai traîné des pieds, quelque chose ne passait pas, j'étais un peu perdu dans cette station, je n'y ai pas trouvé mes marques, elle est en fait assez peu décrite, les non humains sont eux aussi très peu présentés, il ont des noms, des noms qui s'accumulent et on ne saisit vraiment bien leur spécificités.

L'écriture se concentre presque essentiellement sur les sensations et sentiments du personnage central, est-ce un effet pour ménager le suspense ou pour allonger le texte, on subit donc maintes migraines, nausées et états d'âmes avant d'entrer dans le vif du sujet, dans le dernier cinquième du livre, c'est un peu long, j'ai eu de longs moments d'ennui, pour un texte pourtant assez court, c'est un comble.

La plume d'Audrey Pleynet est pleine de qualité, c'est indéniable, les idées développées dans le récit sont intéressantes, mais le rythme manque d'allant et l'avalanche de sensations instaure l'ennui. Bref, j'en ressort avec un sentiment de frustration.
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Quelle déception ! Et pourtant cette novella a remporté le Prix Utopiales 2023.

La faute à une histoire dont je n'ai finalement pas compris grand-chose. Trop d'informations, trop de personnages, des allers-retours passé / présent qui s'enchaînent de manière déconcertante. Catapultée dans une station spatiale sans mode d'emploi et sans repères, ce n'est que la courte durée de l'expérience qui m'a amenée au bout.

La Station est peuplée de très nombreuses espèces différentes qui vivent en symbiose grâce à une gestion de leur environnement qui s'adapte à toutes leurs spécificités. Aqsanas, ‘Has, Spics, Rexlos, Aruntis, Mariths rouge, Migliores, c'est un univers foisonnant que nous propose Audrey Plenet mais qui aurait mérité un format plus long pour véritablement se déployer. Et pourtant quelle belle idée que ce lieu utopique dans lequel des espèces complètement différentes pourraient grâce à la technologie vivre et communiquer ensemble.

Suite à de profonds désaccords, les habitants de la Station se sont divisés en deux clans distincts : les Spéciens et les Fusionnistes.
L'opposition entre ces deux clans est la trame principale du récit et je n'en ai pourtant pas compris les enjeux. Difficile dès lors de s'intéresser à la suite du récit et aux intrigues annexes (relations de l'héroïne avec sa mère et son fils par exemple).
Le récit est inutilement complexifié par des flashbacks incessants : Des personnages apparaissent, disparaissent et réapparaissent dans l'histoire, à en donner le tournis !
Dommage que l'univers riche et inventif ne soit pas servi par un scénario à la hauteur.

Rendez-vous manqué avec Audrey Plenet.
Je resterai toutefois fidèle à la collection Une Heure Lumière des éditions le Bélial' dont j'apprécie le format et la ligne éditoriale.
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Grande lectrice de SF, fan de la collection Une heure lumière" du Bélial... je suis déçue par ce titre.

Pour les points positifs :

- le concept du vaisseau qui s'adapte aux différentes créatures qui y vivent est génial.

- Toutes ces histoires d'hybridations, c'est une bonne idée (surtout la raison pour laquelle ces manipulations génétiques commencent).

- L'idée d'opposer ceux qui sont favorables à l'hybridation et ceux qui la rejettent, c'est sympa aussi, mais bon... c'est très manichéen en plus d'être ultra-classique. Cela appauvrit l'histoire.

- Parfois, de jolies scènes viennent rendre vivant ce texte un peu trop brouillon à mon goût.

- Une fin excellente ! La narratrice y prend une réelle dimension. Chose que j'aurais aimé avoir dès le début, du moins, plus tôt que dans les dernières pages.

Pour les points négatifs :

- L'enjeu de l'histoire, crucial, est absent ! J'ai failli arrêter ma lecture, car je me suis clairement ennuyée, ne sachant pas où l'autrice voulait m'emmener. J'ai tout repris depuis le début, en me disant, mince, les critiques sont élogieuses, j'ai dû louper un truc ! Mais non... pas d'enjeu clair. Donc pas d'adhésion à l'histoire pour ma part.

- Trop d'imprécisions dans la description du vaisseau (pourtant, c'est un élément important. Quel dommage d'être passé à côté. J'aurais aimé comprendre son fonctionnement, avoir une idée de sa taille, des mécanismes qui le régissent... de quoi me construire une image visuelle. )

- Trop d'imprécisions, aussi, dans la description des multiples peuples qui occupent l'espace du vaisseau.
Des Reep, on sait seulement qu'ils sont phosphorescents. Les Spexlo se réduisent à "des antennes plumeuses" et à des "multiples membres" ; Les 'Ha ondulent et ont une peau écailleuse ; Les Perçal chatoient ; les Cyrrus sont éthérés... C'est un peu pauvre et trop redondant (on finit par le savoir que les 'Ha ondulent et ont des écailles ! J'aurais aimé en découvrir davantage ! Il y a là un vrai potentiel... encore une fois, dommage d'être passé à côté.

Il faut attendre la p. 99 et 111 pour enfin avoir une description digne d'un texte en la personne de la généticienne et celles des Aqsanas. ouf !

- Les infos sont éparpillées un peu comme au bonheur la chance. Peut-être la faute à la construction ? J'ai réussi à ne pas me perdre entre les multiples flash-back et flashs dans le flash... mais ça rend la lecture laborieuse.

- Quelques erreurs de constructions de phrases ( je n'ai pas noté les exemples) qui ont freiné ma lecture le temps que je comprenne ce que l'autrice voulait dire. Parfois c'est un complément mal placé, parfois c'est juste une virgule manquante.

En conclusion, je n'ai pas adhéré, la novella semble pas finie, balbutiante, trop imprécise ; il y a de bonnes idées qui auraient mérité d'être exploitées et quelques passages enthousiasmants.









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J'aurais aimé aimer. Mais non…

Pourtant, les premières pages, intrigantes, déployaient un univers plutôt riche, la plume se révélait élégante et maîtrisée. Las, au fur et à mesure de la lecture, impossible d'accrocher au récit, de ressentir l'émotion qu'Audrey Pleynet voulait y insuffler.

Car à vouloir faire tenir sur un format novella autant de péripéties et une construction aussi éclatée, les scènes se multiplient de façon un peu mécanique et empêchent le lecteur de respirer. Difficile d'avoir le temps de s'attacher à tel ou tel personnage ou de laisser aux moments-clés le temps de laisser infuser l'émotion.

Dommage : il y avait là tous les ingrédients pour réussir un beau récit d'autant, qu'encore une fois, Audrey Pleynet « sait faire » et offre de belles trouvailles y compris sur des thèmes a priori rebattus comme la télépathie.

J'ai donc parcouru cette UHL au pas de course, la faute, à mon sens, à un choix éditorial malheureux. Il y avait là matière à déployer un beau roman plutôt qu'à compresser l'ensemble dans un format bien trop limité.
Ma note est du coup assez sévère mais ça ne m'empêchera de lire les futurs textes de l'autrice.

Raté en ce qui me concerne… mais laissant entrevoir de belles promesses.
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