AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782360542239
235 pages
Le Mot et le reste (18/08/2016)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Le 11 septembre 2001, les plus graves attentats terroristes de l’histoire, commis sur la côte est des États-Unis, plongent le monde dans la stupéfaction et le silence. La musique se tait, temporairement. Quand elle revient, c’est tour à tour censurée, édulcorée, pieuse, mais aussi intime, militante, chargée de significations nouvelles – y compris chez certaines œuvres produites avant les attaques, comme si elles les avaient prédites. Du rock au hip-hop, des musiques... >Voir plus
Que lire après Ground ZeroVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
- Un essai fascinant
On doit à Jean-Marie Pottier un magistral Indie pop, 1979–1997 paru aux éditions le mot et le reste. L'auteur est également rédacteur en chef du site slate.fr. Avec cet essai, Jean-Marie Pottier s'attaque à un événement dramatique de ce début du XXIe : la chute des Twin Towers, le 11 septembre 2001. Avec un argument spécifique, indiqué dans le sous-titre : Une histoire musicale du 11 Septembre. Comment les musiciens et créateurs ont-ils vécu cette période, avant (si c'était possible), pendant et après? Il analyse l'ensemble en se basant sur tous les styles de musiques possibles, remontant jusqu'à… Jean-Sébastien Bach. de la musique classique, contemporaine (Steve Reich, Philip Glass), jusqu'à la pop de Pulp, en passant par le post-rock de Godspeed You! Black Emperor, il décrit l'état de la création meurtrie dans son art. Certains s'en sont remis, d'autres pas. Un livre fascinant !
Patrick Bénard, L'Yonne républicaine 21 décembre 2016

- Let's roll
Alors que la remémoration du terrifiant 11 septembre est devenue un classique, pour ne pas dire un marronnier du journalisme ou du documentaire avec des milliers de sujets, reportages ou films qui lui sont très régulièrement consacrés, l'aspect musical au paysage de ces jours-là, hormis les vus et revus Springsteen et Ryan Adams, est notoirement négligé. *L'exhaustif _Ground Zero, Une Histoire Musicale du 11 Septembre* de JM Pottier répare abondamment cette insuffisance et le tableau qu'il dresse par le seul angle de la musique et des musiciens, devient sous sa plume érudite un fidèle et vivant état des lieux du 11 septembre, son avant et ses après.* Bien sûr, ici nous savons tous depuis longtemps que la musique est un parfait fil rouge pour explorer une époque et une société et cette grille de lecture s'applique d'autant plus à la tragédie du 11 septembre que l'attentat tout comme ceux du 13 novembre en France, s'attaquait à notre société tout autant qu'à notre culture et faisait de fait, des arts – au premier rang desquels la musique particulièrement haïe – et des artistes, les symboles et les premiers hérauts de nos valeurs et vertus. du coup, hop, tous les musiciens, new-yorkais ou pas, américains ou pas, rock ou classiques, directement touchés ou pas mais tous accablés, devinrent avec plus ou moins de bonheur et de recul, les ambassadeurs de cette cause-là, faisant d'une certaine façon d'Oussama ben Laden “l'artiste rock le plus influent de 2002”. Certains y puisèrent une inspiration, comme Springsteen ou Neil Young et son “Let's Roll” en écho à la formule fatidique prononcée par un otage dans un des avions, d'autres comme Jay-Z ou Biggie changèrent dlscretos des paroles embarrassantes (“Time to get paid, blow like the world trade”) tandis que, déjà, Kanye West étalait son goût tapageur et que le titre de Cohen repris par Buckley, “Hallelujah”, devenait un spiritual repris en boucle. Sans oublier bien sûr notre Nobel Dylan en indiscuté voyant prophétique qui réussit le prodige de sortir le 11 septembre même un album visionnaire – “incroyable il a publié un album à propos de ce qui se passe aujourd'hui et on ne sait comment, il l'a fait aujourd'hui !” – album que ses fans les plus hardcore, c'est à ça qu'on les reconnaît, se précipitèrent malgré tout acheter le jour même dans la ville paralysée. Si, comme nous le dit Pottier, chaque oeuvre d'art et donc chaque titre et chaque chanson deviennent alors une “victoire, même minime, même dérisoire, remportée par l'art (et qui) équivaut arithmétiquement à une blessure pour le camp adverse”, la foisonnante moisson de quinze ans de musique qu'il relève et décrit dans ces pages n'a pourtant pas conjuré le sombre ”blood sutra” de ce sale rendez-vous d'automne. le mot de la fin et le seul enseignement de l'histoire reviennent peut-être à Sonic Youth qui dut littéralement épousseter son studio au pied des tours pour finir d'y enregistrer le pourtant serein “Murray Street” dont seules quelques lignes de “Tin Man” trahissent quand même l'expérience traumatisante du groupe : “Gather friends, gather fear, gather again”.
Agnès Léglise, Rock&Folk Décembre 2016

- Ground Zero
La cicatrice est encore vive, et dire que les attentats du 11 Septembre ont bouleversé l'Occident, son identité comme ses relations avec le Moyen-Orient serait en dessous de la vérité. Les artistes, caisse de résonance des traumas et réflexions traversant la société, se sont naturellement fait l'écho de ce traumatisme. Jean-Marie Pottier, rédacteur en chef de Slate.fr, s'est penché sur le cas des musiciens. Comment les attentats les ont-ils affectés ? Après le drame, la musique s'est d'abord tue. Puis elle est revenue, catharsis tant pour les artistes que pour le public. L'auteur évoque ainsi les morceaux écrits par Lou Reed ou Bruce Springsteen après les attaques. La musique comme rempart à la haine et la brutalité ? Oui. Toujours. le livre débute par une citation du compositeur Leonard Bernstein : « Telle sera notre réponse à la violence : jouer de la musique avec encore plus d'intensité, plus de beauté et plus de dévouement qu'auparavant. » On ne pourrait mieux dire les choses.
Lire la chronique dans le numéro 79 de Longeur d'ondes, Aena Leo

- Longueur d'ondes Automne 2016
Dans son premier essai, Indie Pop – 1979–1997, publié aux éditions le mot et le reste, Jean-Marie Pottier réalisait une sélection de 100 albums essentiels de la pop anglaise. Alors que ce genre d'exercice s'avère souvent difficile à mener à bien – il faut sans cesse jongler avec les idées pour ne pas tomber dans le catalogue répétitif de textes poussifs et didactiques –, Jean-Marie Pottier en faisait une véritable aventure historique parsemée d'histoires et d'anecdotes inattendues, toujours choisies avec soin, sans jamais se contenter des plus graveleuses d'entre elles. Ce souci de l'anecdote sensible, de l'exemple qui fait sens et du détail qui change tout semble au coeur du travail de Pottier, et se retrouve dans son nouveau livre, Ground Zero, Une histoire musicale du 11 Septembre, toujours chez le mot et le reste.
D'un sujet potentiellement limité qui chez d'autres se serait matérialisé sous la forme d'une liste de chansons traitant de l'événement, Jean-Marie Pottier tire un texte très riche à la fois en termes de construction, dont les circonvolutions maintiennent toujours l'intérêt du lecteur, qu'au niveau de son contenu, Pottier multipliant les références inattendues et les interviews. Successivement, il aborde l'impact des tragédies sur la création, interroge la place que peut occuper la musique face à la douleur, évoque les albums sortis ce jour-là, mais aussi tous ceux qui, sortis avant ou après, résonnent avec l'événement. On plonge dans le lien entre un pays, ses traumatismes, sa musique, ses hymnes et ses figures.
Il en ressort un essai sur le symbolisme en musique et sur la nécessité d'analyser et d'expliquer celle-ci pour comprendre ce qu'elle renferme et l'apprécier à sa juste valeur. Les paragraphes du livre consacrés à la chanson « Jesse » de Scott Walker sont à ce titre éloquents. Pour parler du 11 septembre, le post-crooner américain évoque Jesse, le frère jumeau d'Elvis Presley et reproduit le magma sonore de l'effondrement des tours jumelles sur un riff du king. À lui seul, ce passage rappelle combien il est essentiel d'écrire sur la musique.
Il est difficile d'aborder un événement mondial comme le 11 Septembre sans ressentir le besoin de raconter ce que l'on faisait au moment de la tragédie. Pourtant, Jean- Marie Pottier ne dit jamais dans Ground Zero, Une histoire musicale du 11 Septembre, ce qu'il faisait ce jour-là. Il s'efface derrière son sujet, en soulignant que malgré l'aspect tentaculaire des thèmes abordés, tout n'y a pas sa place. L'impression qui ressort du livre est que le rapport entre le 11 Septembre et la musique ne diffère absolument pas de notre rapport à la musique en général. le livre est juste une illustration de ce rapport si particulier où les chansons s'imbriquent sans cesse dans notre quotidien, interagissent avec lui, et donnent une coloration à tous nos souvenirs. Il y a toujours un sens dans les chansons, dans le pourquoi nous nous les rapproprions ou les écoutons en boucle. La musique est itérative. Les chansons se consomment encore et encore, et l'obsession que nous nourrissons à leur égard est bien différente de celles que nous entretenons avec des livres ou des films, lus et vus un nombre limité de fois, avec un niveau de concentration élevé qui ne permet pas au monde extérieur de se greffer dessus. du coup, Ground Zero, Une histoire musicale du 11 Septembre, sonne comme une volonté d'écrire un livre sur l'expression éculée qui veut que les disques soient les bandes sons de nos vies, mais en conférant un vrai sens à celle-ci via le meilleur exemple possible, celui d'une des plus grandes tragédies modernes aux répercussions symboliques encore bien présentes.
Benjamin Fogel, The Playlist Society 27 octobre 2016

- Ground Zero
Entre hip-hop, jazz, rock, et musique classique, Jean-Marie Pottier explore la façon dont un événement peut frapper la production musicale mondiale. Pendant, après… mais aussi avant. Qu'il s'agissent de lyrics prémonitoires (Rakim, Prince, Kurt Cobain…), ou d'incroyables coïncidences ayant valu aux groupes concernés de sérieuses enquêtes par le FBI. On pense à la pochette du duo rap The Coup montrant le World Trade Center en train d'exploser (Party Music, le 5 septembre 2001) ou à la formation metal Dream Theater arborant en couverture les deux tours jumelles enflammées (Live Scenes From New York, le… 11 septembre 2001.)
Paul Muselet, Clutch Octobre 2016

- le 11 Septembre en musique
Jean-Marie Pottier déroule la bande-son du 11 Septembre sur deux décennies, jusqu'à son funeste prolongement parisien, le 13 novembre 2015. Quand la musique accompagne et panse les plaies.
Durant l'hiver qui suivit les attentats du 11 septembre 2001, le compositeur Ned Rorem déclara à propos de sa pièce Aftermath (répercussions): «Après un tel choc, je me suis demandé comme un millier d'autres compositeurs: à quoi bon la musique maintenant? Il m'est vite apparu que la musique était le seul but valable. Car le futur nous jugera, comme il juge toujours le passé, sur notre art plus que sur nos armées – sur la construction plus que sur la destruction.»
Cette profession de foi a inspiré à Jean-Marie Pottier un catalogue de «vestiges instantanés» publié sous le titre Ground Zero, une histoire musicale du 11 Septembre. du rappeur Jay-Z, dont l'album The Blueprint est paru le jour des attentats, à Steve Reich, auteur en 2011 d'une évocation musicale des événements (WTC 9/11), en passant par Bob Dylan, Laurie Anderson, Sonic Youth, Scott Walker ou encore Radiohead, dont l'album Hail to the Thief (2003) se référait à l'élection volée par George W. Bush, alors que la «riposte» s'abattait sur le Proche Orient…
Pas d'hymne incontestable
Ground Zero paraît opportunément pour les 15 ans des attentats. A bonne distance pour l'analyse, juge l'auteur, rédacteur en chef de Slate.fr, version française d'un site d'info étasunien, à tendance atlantiste. On notera que les Etats-Unis, coeur d'une industrie culturelle dont l'hégémonie n'a pas d'équivalent, ont produit bien plus d'oeuvres et de commentaires sur ce drame qui les a frappés que l'Afghanistan ne le fera jamais sur les «dégâts collatéraux» subis ou la Syrie sur les tueries de masse en cours.
Ceci posé, l'exercice n'en est pas moins passionnant. Car l'impact du 11 Septembre sur la culture populaire, la musique en l'occurrence, est immense et se mesure à plusieurs degrés. Et cela bien que – Jean-Marie Pottier insiste –, l'événement n'ait pas enfanté son hymne incontestable, du calibre d'«Imagine» ou de «Born in the USA». Il y a eu ce grand concert télévisé, A Tribute to Heroes, organisé au profit des familles des victimes et qui a mobilisé tout le gratin du showbiz, dix jours après les attentats. Mais c'est comme si les attaques elles-mêmes restaient du domaine de l'indicible. Quelques compositeurs comme Steve Reich avec WTC 9/11 ou William Basinski et ses Disintegration Loops sont parvenus à en reformuler le trouble de manière forcément abstraite, impressionniste.
Avertissements prophétiques de Dylan
Dans un autre registre, certains disques prescients ont semblé annoncer la catastrophe. A commencer par Kid A de Radiohead, sorti en octobre 2000, avec ses évocations abstraites allant de la quiétude du petit matin jusqu'au chaos («How To Disappear Completely»). Interprétation tirée par les cheveux, mais qui a fait dire au critique Chuck Klosterman que Kid A était «la bande son du 11 Septembre». Love and Theft de Bob Dylan est paru le jour des attentats, comme pléthore d'autres durant ce «Super Tuesday» discographique, formule employée par le Village Voice. Truffé d'avertissements prophétiques et d'imagerie apocalyptique, Love and Theft a plongé la critique dans des abîmes de perplexité (que savait-il? le hasard suffit-il à l'expliquer?).
Mais la palme du cocasse et de l'absurde, à ce niveau de coïncidence, revient à la pochette de Party Music du duo The Coup, rappeurs anti-establishment. Sortie prévue le 11 septembre 2001. Sur la pochette, les deux MC font les malins sur fond de Twin Towers en flammes (l'un d'eux a le doigt sur le détonateur). Allô Ben Laden? le visuel refusé par la maison de disques, c'est une pochette différente qui verra le jour. Reste que le groupe ne s'en est jamais vraiment remis, alors que son idée fumeuse s'expliquait aisément par le caractère emblématique des deux gratte-ciel d'affaires et par le précédent de 1993 (une voiture piégée dans la tour Nord faisait six morts et un millier de blessés).
La musique nous guérit
Jean-Marie Pottier passe au crible de nombreux albums, tous domaines confondus, détaillant leur genèse et leur réception, rappelant certains faits méconnus ou oubliés. Par exemple la liste noire qui bannit un temps des ondes étasuniennes une série de titres aux paroles jugées inappropriées… dont «Aeroplane» des Red Hot Chili Peppers ou «Jump» de van Halen! Ou le tollé suscité par la chanteuse des Dixie Chicks, stars de la country music, déclarant en 2003 qu'elle avait «honte de partager les mêmes origines que George W. Bush». Conséquence dans le climat de patriotisme hystérique, une exclusion médiatique et des autodafés publics.
La fin de Ground Zero s'attache à tirer un parallèle avec l'attaque du Bataclan, le «11 Septembre français.» Pour conclure que la musique «nous accompagne, nous guérit, nous sauve des périodes de terreur». Un peu court pour l'analyse politique, mais très vrai pour tous ceux qui ont trouvé dans «NYC» d'Interpol ou «Hallelujah» par Jeff Buckley des raisons d'espérer.
Roderic Mounir, le Courrier 9 septembre 2016

- La musique pour riposter
Le 11 septembre 2001, Lee Ranaldo, le guitariste du groupe Sonic Youth, s'est réveillé avec l'idée d'aller se procurer le nouveau disque de son idole Bob Dylan, Love and Theft. En effet, le 31e disque de la légende américaine arrivait dans les bacs des disquaires ce jour-là. À 8 h 46, le vol 11 d'American Airlines frappe la tour nord du World Trade Center. À 9 h 03, le vol 175 de United Airlines frappe la tour sud. Puis, ce fut l'apocalypse à Manhattan.
Malgré l'horreur, malgré les morts-vivants qui déambulaient dans la ville couverts de poussière, Lee Ranaldo est entré chez un disquaire et a acheté le disque de Dylan. « le monde s'écroule, le monde est en suspens et tu achètes le nouveau disque de Dylan », lui a dit un ami scandalisé. Lee Ranaldo est retourné chez lui vers 14 h. Il a mis le disque dans le lecteur et l'a écouté. Écouté. Écouté. Écouté.
Cette histoire et bien d'autres composent le livre Ground Zero, une histoire musicale du 11 Septembre de Jean-Marie Pottier. le rédacteur en chef du magazine en ligne Slate.fr fait une brillante démonstration du rôle de la musique lorsque survient un tel drame. La musique qui sert de pansement, la musique qui inspire, la musique qui témoigne, la musique qui a des forces prémonitoires, tout est recensé et raconté avec un sens maniaque du détail. La lecture de cet ouvrage est aussi passionnante que bouleversante.
Il est en effet fascinant de voir comment les humains se tournent vers la musique quand ils traversent une épreuve. Chacun l'utilise comme il peut, comme il veut.
Pour la chorégraphe Twyla Tharp, c'est la musique de Bach qui est venue à sa rescousse. Elle était seule dans son studio de danse quand l'affreux concert de sirènes s'est fait entendre le matin du 11 septembre. Les gros titres des télés étaient « WTC I/II abattus ». Or, l'acronyme de World Trade Center est aussi en anglais celui qui désigne le clavier bien tempéré de Bach (The Well-Tempered Clavier Volumes I/II). Elle avait le Prélude no 1 en do majeur dans son ordi. Elle l'a mis et s'est mise à danser. Danser. Danser. Danser.
Certaines circonstances ont fait d'oeuvres musicales déjà existantes des symboles de cet événement. La chanson Enjoy the Silence de Depeche Mode est un bon exemple. Une vidéo du quatuor britannique donne des frissons quand on la regarde aujourd'hui. Elle a été enregistrée en mars 1990 sur le toit de l'une des tours jumelles pour les besoins de l'émission Champs-Élysées animée par Michel Drucker
Commenter  J’apprécie          10


Videos de Jean-Marie Pottier (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Marie Pottier
VLEEL 292 Rencontre littéraire avec Jean-Marie Pottier, L'affaire Emmett Till, Éditions 10-18
autres livres classés : musiqueVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

L'affaire Emmett Till

De quelle ville était originaire Emmett Till ?

Chicago
Houston
Phoenix

14 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : L'Affaire Emmett Till de Créer un quiz sur ce livre

{* *}