La plus grosse poutine du monde

Membre de la fratrie "Zèbre" aux Éditions Bayard, "La plus grosse poutine au monde" est plus profond dans ses thèmes que laisse supposer son titre cocasse.


Thomas a 14 ans et se prépare à célébrer son anniversaire en ce 14 Juillet. Il nourrit l'espoir de recevoir des nouvelles de sa mère disparue, qui se contente de lui envoyer un simple "bonne fête Thomas" accompagné d'un petit montant d'argent. Thomas aimerait bien savoir pourquoi il n'a plus de mère depuis neuf ans. de plus, son père semble s'être enfoncé dans une indifférence chronique, qui lui donne l'impression de ne plus avoir de père non plus. Lorsqu'il constate que cette année ne sera pas différente des autres, Thomas élabore alors un plan: faire parti des records Guiness en concoctant la plus grosse poutine du monde. Pour ce faire, il devra monter une équipe, trouver des commanditaires et affronter toute sorte de situations, dont certaines dramatiques. Il fera entre autre la connaissance de Éliane, une jeune fille récent arrivée avec sa mère à la fromagerie du coin, qui est jugée en raison de sa main artificielle. Il devra aussi arriver à convaincre l'intraitable mairesse et son youyou insultant à lui permettre de louer l'aréna. À travers tout cela, il parviendra aussi à connaitre la vérité sur le retrait de sa mère de sa vie, mais la vérité fait parfois beaucoup de mal.


C'est une histoire amusante, sans grandes descriptions, qui utilise plusieurs formes dont les textos, les e-mails en plus des dessins. Un roman très adapté aux ados de notre ère électronique. Les thèmes, comme je le disais, sont tout-de-même profonds. Thomas vit une réalité difficile avec sa mère absente et son père qui ne s'intéresse pas vraiment à lui. On apprendra que la mère souffre d'une dépendance et qu'elle aura mit son fils en danger à cause de son intoxication. On manoeuvre donc dans un sujet lourd, mais très pertinent, susceptible de trouver écho chez les jeunes, ou de conscientiser ceux-ci à cette réalité. On a par ailleurs la réalité d'Éliane, qui est né avec une seule mains et qui se retrouve isolée parce que les gens sont mal à l'aise avec sa prothèse. Finalement, nous avons la réalité de la mairesse, qui vit seule et pour qui son animal de compagnie est un membre de la famille.


Je suis donc impressionnée par ce petit roman par sa pertinence, qui garde un ton amusant malgré la porté de ses thèmes. le tout est écrit simplement, mais pas de manière simpliste ou infantilisante. Je comprend mieux pourquoi les professeurs québecois en font souvent une ouvre de lecture pour leurs élèves du primaire ( niveau 4 à 6).


P.S: Vous trouverez aussi plusieurs variantes de la poutine, un met québecois ( et non canadien!) , dans le bas des pages et à la page 72-73!


Pour un lectorat du premier cycle secondaire, 13 ans+

Récipiendaire du prix TD 2014 de littérature canadienne pour l'enfance et la jeunesse, ce roman attire l'oeil par le graphisme aussi simple qu'efficace de la page couverture: un roman typiquement québécois qui traite du mets ô combien populaire qu'est la poutine…

Mais si ce plat de restauration rapide semble annoncer une histoire humoristique et légère, ne vous y trompez pas : derrière cette façade se cache un récit débordant de réalisme et d'émotivité. On nous plonge dans la vie de Thomas, un jeune adolescent pris en tenaille entre l'absence mystérieuse de sa mère et le mutisme de son père.

L'histoire commence le jour de son 14e anniversaire. C'est un instant particulièrement significatif pour lui, car les neuf dernières années, il n'a eu signe de vie de sa mère que ce jour précis marquant sa naissance. Mais les indices laissés sont plus que minces et les interrogations, de plus en plus lourdes.

Pour s'extirper de cette ambiance dramatique autant que pour se donner un moyen de prendre prise sur une situation qui le dépasse, il se fixe un objectif : réaliser un record Guinness. Déterminé, il planifie et orchestre son projet avec un sens de l'initiative impressionnant.

Thomas subit quelques revers dans cette aventure et n'arrive pas à combler tous ses désirs, mais il y gagne toutefois beaucoup…

Cette histoire fictive a l'avantage de dépeindre un adolescent québécois de façon très crédible, avec sa façon de parler, d'utiliser les technologies et de réagir… parfois de façon impondérée, mais pleine de vivacité. Seul bémol : l'oiseau chéri de la mairesse du village disparaît, cage incluse, et réapparaît dans une boîte. Celle-ci ne s'interroge aucunement sur les circonstances et ne note pas l'absence de la cage (signifiant, évidemment, que l'oiseau n'était pas « disparu dans la nature » par ses propres moyens).

« La plus grosse poutine du monde » est un roman qui sait garder l'intérêt du lecteur du début à la fin… et qui, pour ceux qui aiment la poutine, finit par donner faim! Bravo à Andrée Poulain, qui livre encore ici une histoire plaisante à recommander autant qu'à exploiter, dans un cadre scolaire ou familial (voir à ce propos la fiche pédagogique disponible sur le site de l'éditeur).

Roman jeunesse peu volumineux et facile à lire qui traite de l'abandon, de père absent, de famille dysfonctionnelle et du besoin de comprendre d'un adolescent de 14 ans qui se demande pourquoi sa mère l'a quitté. C'est aussi une histoire d'amitié et de poursuite d'un but: battre le record Guinness de la plus grosse poutine du monde. C'est un récit amusant, touchant, traitant de thèmes importants et difficiles, mais toujours en douceur.

Thomas, jeune adolescent de 14 ans, garde espoir de retrouver sa mère. Il habite avec un père qui ne laisse transparaître aucune émotion et qui a pour caverne un atelier où il entretient son voilier. Pour attirer l'attention de son père et peut-être espérer un retour de sa mère, il décide de s'inscrire aux Records Guinness. Son projet: construire une Poutine de 650 kg. Avec l'aide de son fidèle ami Samuel et de la nouvelle fille du coin, Elaine Ladouceur, ils mettront leur projet à exécution avec un parcours rempli d'embûches. Un roman qui aborde le thème de la famille, l'amitié, les non-dits, l'alcoolisme et l'entraide.

Histoire très touchante. Thomas est un ado de 14 ans qui vit seul avec son père. Il est malheureux de vivre une relation peu satisfaisante avec son père et il n'accepte pas la disparition de se mère. Pour devenir visible aux yeux de son paternel, et retrouver sa mère, il se fixe l'objectif de réaliser un Record Guinness en cuisinant "La plus grosse poutine du monde".

Les personnages sont crédibles et ils évoluent tous, les ados comme les adultes. le thème et simple et complexe à la fois. C'est vraiment très bien réussi!

Bravo à l'auteure pour avoir mis en lumière les sentiments (frustration et tristesse) que ressentent les ados qui se croient invisibles aux yeux de leurs parents.

Bonne lecture