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3,26

sur 187 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a des romans qui semblent déborder de qualités et auxquels vous n'accrochez pas. « Les impatients » fait partie de cette catégorie pour moi.

Tout est pourtant réuni pour me plaire. Maria Pourchet se propose de nous narrer le destin d'une femme moderne, évoluant dans le monde d'aujourd'hui. A travers ses relations intimes qui gravitent autour d'elle et les personnes qu'elle rencontre, se dessine une radiographie de notre époque. Pour se faire, l'auteur utilise une plume fougueuse. Elle matérialise la vitesse et l'empressement du monde actuel dans son écriture.

Seulement cette rapidité m'a un peu laissé sur le carreau. J'ai tenté de m'habituer aux phrases courtes et au flux du texte, mais je n'ai pas réussi. Au fil des pages, j'ai dû me rendre à l'évidence. Je n'arrivais pas à apprivoiser cette manière de raconter. J'ai donc persévérer en hachant régulièrement ma lecture. Dans ces conditions, cette expérience n'a pas vraiment été agréable.

Je reconnais qu'au vu du sujet, la façon de le traiter est originale et même légitime. L'immédiateté de tous les jours, la versatilité des décisions, le mode de vie accéléré, qui régissent le monde moderne sont parfaitement représentés. Seulement, dans une lecture, le plaisir est une condition sine qua none à l'appréciation d'un livre. Et ce plaisir passe par une fluidité auquel je ne suis pas parvenu.

Je ne déconseille pas du tout ce roman. Je ne suis juste pas compatible avec cette plume. N'hésitez donc pas à tenter l'expérience, elle pourrait vous plaire. J'espère que vous vous retrouverez en phase avec l'autrice et que vous profiterez mieux que moi de ce texte, qui semble tout de même renfermer un véritable potentiel.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Née à Épinal dans les Vosges comme le lauréat du dernier prix Goncourt, la sociologue Maria Pourchet entreprend à l'instar de Nicolas Mathieu de radiographier la société française dans son nouveau roman, « Les impatients ». Tandis que ce dernier s'intéresse à la France périphérique, aux perdants de la mondialisation, Maria Pourchet s'attache à décrire avec un mélange doux amer d'ironie et de tendresse les élites françaises aussi tournées vers l'international que parisiennes, en deux mots les gagnants de la mondialisation. « Les impatients » n'a pas l'ambition zolienne de « Leurs enfants après eux », le roman est tout à la fois plus léger, plus court, plus ironique et forcément moins marquant que la fresque glaçante de réalisme qui a obtenu le prix Goncourt.

L'héroïne, la bien-nommée Reine, issue d'un milieu favorisé et sur-diplômée, a 32 ans ; mariée à Pierre, un avocat fiscaliste qui a provisionné les potentiels accidents de la vie pour les dix années à venir, elle a déjà occupé de nombreux postes à responsabilité, aux quatre coins d'un monde devenu ridiculement petit pour les élites cosmopolites qui le parcourent au pas de charge. Reine vient de prendre un nouveau job à fort potentiel afin de poursuivre son ascension fulgurante dans un grand groupe français spécialisé dans le luxe mais l'expérience tourne court, elle tourne le dos au salariat pour voler de ses propres ailes et créer son entreprise, écologique, urbaine, parisienne, forcément. Au cours de son virage entrepreneurial, Reine rencontre Marin, un spécialiste des algues beau comme un dieu grec et découvre sur le tard les affres de la passion amoureuse.
L'autre protagoniste du roman, Étienne, ami d'adolescence de l'héroïne, a réussi à échapper au déterminisme social cher à Nicolas Mathieu, issu du monde ouvrier, il a quitté son corps d'adolescent obèse pour celui d'un adulte mince et habillé avec goût, sa culture encyclopédique bien que superficielle ainsi qu'un solide culot lui ont permis d'intégrer l'ENA et il s'impatiente à présent sous les ordres d'un PDG qu'il juge incompétent.

« Les impatients » se lit vite, très vite, l'écriture vive de Maria Pourchet nous emporte dans le tourbillon, certes relatif, de la vie de Reine, le début est très réussi, avec pour point d'orgue la satire au vitriol du monde des grandes multinationales établies dans d'immenses tours à La Défense, et de ses nouvelles managers au féminin en particulier. Pourtant, après un début prometteur, le livre ne cesse de décevoir, malgré le charme de l'écriture qui tient à son phrasé dynamique, à cette manière de prendre le lecteur à témoin, de lui faire des clins d'oeil, et à la tendresse parfois sarcastique que porte la romancière à ses personnages.
Le roman déçoit pour plusieurs raisons, la première est le caractère convenu de l'intrigue qui tente de se nouer, l'aventure entrepreneuriale s'avère tout aussi banale et archétypale que le salariat que vient de fuir Reine avec un certain panache, on nage dans boboland, ce mélange improbable d'appât du gain, d'écologie, de snobisme parisien et de narcissisme digitalisé. L'histoire d'amour qui se noue avec Marin est encore plus décevante, et finit par ressembler à un mauvais roman à l'eau de rose.
On referme le roman avec une forme d'amertume, cette impression de n'avoir au fond rien appris sur ces fameuses élites cosmopolites de la France d'en haut, aussi touchante qu'elle soit l'explication psychanalytique de la vie « trépidante » de Reine fondée sur le décès prématuré de sa jeune soeur, qui l'aurait conduite à vouloir vivre pour deux, est un peu courte. Aussi dissemblables que deux romans puissent l'être «Les impatients» et «Leurs enfants après eux» ont pourtant un point commun : la misère culturelle et l'absence d'intériorité de protagonistes qui finissent par lasser.
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En ce moment on parle de Maria Pourchet. Je viens de lire un grand article d'Arnaud Vivian dans le magazine Transfuge et son dernier roman "Les impatients" vient d'être nommé pour le prix littéraire Françoise Sagan 2019.
On ne peut qu'être d'accord sur l'originalité et la qualité de son écriture. Elle a un vrai style. Pour cela j'ai plutôt apprécié son roman même si l'histoire de Reine ne m'a pas passionnée. J'ai bien aimé sans plus.
Reine a fait HEC, elle vit avec Pierre avocat fiscaliste et a pour meilleur ami le brillant Étienne. C'est de la France d'en haut dont il s'agit avec des préoccupations qui sont plus liées au business ou à la création d'entreprise qu'à l'amour de son prochain ou à la solidarité. Peu importe d'où ils viennent c'est là où ils vont qui compte. Ils sont jeunes et représentent l'élite, nostalgiques du Monopoly.
Heureusement, il y a une belle histoire d'amour (c'est la partie que j'ai trouvé la plus intéressante) quand Reine rencontre Marin le bien nommé parce qu'il est océanographe. Sa vie de jeune cadre dynamique va changer, elle va choisir de devenir chef d'entreprise et se lancer dans l'exploitation des algues pour les cosmétiques et le bien-être.
D'ailleurs on apprend que l'archipel de Molène abrite le plus grand champ d'algues laminaires d'Europe à savoir plusieurs dizaines de milliers de tonnes. Il est vrai que cela m'a plutôt donné envie d'aller faire un tour du côté de Ouessant que de fréquenter L'état sauvage, centre de thalasso qu'a ouvert Reine rue de Turenne à Paris. Lieu pluriel et conceptuel autour de la mer pour parler comme la Reine du business.
Pour autant elle n'en restera pas là, un peu forcée par des événements qu'elle ne maîtrise pas. C'est le bonheur qui l'attend maintenant que les montages financiers de l'entrepreneuriat n'ont plus de secret pour elle. Chacun son trip, personnellement ce n'est pas le mien. J'ai quand même noté le nom de cette auteure, Maria Pourchet, sociologue et romancière de talent.


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Reine est l'archétype de la jeune femme a qui tout réussi : elle va commencer un nouveau boulot à La Défense, elle est belle, fiancée à un brillant avocat...vous sentez venir la tuile ?

Et oui, forcément. Reine décide de tout plaquer pour monter un centre innovant, l'Etat sauvage, un coin de beauté océanique en plein bitume parisien.

Mais à vouloir aller trop vite, on se brûle les ailes.

Ce roman est celui qui, dans la sélection du Trophée Folio-Elle, me faisait le plus peur.

Peur d'un récit convenu, d'une vie parisienne de jeunes cadres qui rêvent d'ailleurs et de verdure. Déjà vu et déjà lu.

Mais, le style de Maria Pourchet amène une ironie et un cynisme à ce récit. le rythme est vif, sans temps morts à l'image de ces jeunes qui veulent tout et tout de suite.

Mais surtout oublier, les fêlures du passé, les parents pas assez chics, les morts dont on ne sait pas guérir.

Ce roman au final ne m'a pas chamboulé, mais je ne l'ai pas détester alors que c'est que je pressentais.

Au final, une découverte qui donne envie de donner une nouvelle chance à cette autrice.
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Par où commencer ?

Commençons par là: mon ressenti sur l'intrigue. Je n'ai personnellement pas accroché plus que ça à l'intrigue du livre. Peu de rebondissements ou d'enjeux. Nous suivons Reine, femme forte et moderne sortant tout droit d'HEC. Son moto: vivre deux vies, la sienne et celle de sa soeur décédée. Pour cela elle entreprend, elle veut faire bouger les choses tout en montrant qu'elle est l'égal de l'homme dans ce monde largement masculin.

Mais Reine tombe dans le même panneau que beaucoup d'autres: l'amour. Pourtant mariée, cette rencontre va être le fil rouge de notre histoire. En dehors de notre connaissance de sa soeur, l'histoire manque cruellement de contexte. Nous n'en savons pas plus que ça sur Reine, ce qui est dommage et contraste avec un autre aspect du récit que nous verrons un peu plus loin.

Pour finir sur l'intrigue, la fin m'a quelque peu déroutée. On a l'impression que quelqu'un a coupé l'auteure dans son élan. Tout le monde de Reine bouge, ainsi que celui de ses proches, un appel vient d'être passé et Elizabeth arrive mais voici la fin du récit. C'est on ne va pas se mentir déroûtant.

Parlons maintenant de la plume de l'auteure. Elle m'a aux premiers abords déplue. Les phrases courtes et concises m'ont données une sensation de vitesse qui n'était pas voulue. Puis peu à peu on entre dans le récit et on comprends. le livre est écrit par une sorte de narrateur omniscient mais nous, nous ne le sommes pas. le narrateur choisi en fonction des chapitres quel personnage nous incarnons et nous le dit. Il s'adresse directement à nous. Ainsi, les phrases courtes peuvent s'apparenter au flux de pensées qui passe à une vitesse folle dans le cerveau humain, cerveau dans lequel nous nous trouvons.

Ainsi, si j'ai tout de même apprécié cette lecture c'est surtour pour son style qui change de l'ordinaire car l'histoire ne m'interesse guère.
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Livre gagné dans le cadre d'une opération masse critique de Babelio. Je n'en avais jamais entendu parler pas plus que de son auteure. Reine a trente-deux ans, diplômée des plus hautes écoles, elle est déjà au sommet, prisée par les plus grandes boîtes. Quand on la découvre, elle prend son poste dans une grande entreprise de cosmétique qui a fait des pieds et des mains pour l'avoir. Alors que Reine doit plancher sur un dossier de présentation de sa stratégie pour le groupe, la belle mécanique s'enraye. Elle a l'impression de faire un énième devoir scolaire. Elle envoie tout promener et décide de créer sa propre boîte. Elle va ouvrir un centre de bien-être par les algues. le fait qu'un certain Marin s'occupe de ces fameuses algues en Bretagne n'étant pas étranger à sa décision. Elle se plaît à rêver à son futur succès et à Marin en oubliant par la même occasion, Pierre, son compagnon tout aussi doué qu'elle, mais beaucoup trop prévisible. Un autre personnage important dans la vie de Reine est son meilleur ami, Etienne, sorti de l'Ena, qui n'en peut plus d'attendre que le PDG de sa boîte lui laisse la place et qui rêve de politique. Une fois la lecture finie, je reste dubitative : je n'arrive pas à dire si j'ai aimé ou pas. Maria Pourchet a un style vraiment unique qui va à 100 à l'heure comme ses personnages si impatients mais c'est assez vite épuisant ! Je suis admirative de son écriture mais ça ne me correspond pas. J'avais l'impression de courir sans cesse après elle ! Mais, honnêtement, ça colle tout à fait à son personnage qui passe son temps à brûler les étapes sur le plan professionnel jusqu'à enfin comprendre que ça ne lui apporte pas le bonheur. La fin, que je ne dévoilerai pas, est assez inattendue, en décalage avec le cynisme et l'ironie de l'auteure…Je peux tout de même trancher : je n'ai pas envie de lire d'autres livres de cette auteure…
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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L'héroïne de ce livre est très réaliste et navigue dans un monde de grands entrepreneurs et hauts cadres dirigeants tout aussi réaliste. L'intrigue se tient et on est happé par l'histoire tant on craint le moment où tout pourrait s'effondrer pour elle. Reine, c'est son prénom, est très attachante mais je crains que son équivalent dans la vraie vie le soit moins !
Le style de l'auteure, un peu détaché par rapport à ses personnages et fait de phrase courtes et précises, est cependant un peu lassant à la longue.
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Malheureusement cela ne l'a pas fait pour moi. Je n'ai pas trouvé la lecture très fluide, je ne me suis pas non plus particulièrement attaché aux personnages et encore moins à Reine. le ton de l'autrice m'a dérangée, d'autant plus quand elle parle aux lecteurs comme s'il était un personnage, C'était assez dérangeant. Néanmoins je l'ai fini et je suis plutôt convaincue par cette conclusion.
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A trente-deux ans, Reine a un parcours exemplaire. Surdiplômée, elle vient de décrocher un poste très convoité. Mais au bout de deux semaines dans l'entreprise, la jeune femme envoie tout promener et change de voie. Aux côtés de Reine, Pierre, son mari avocat et Étienne, son meilleur ami, deux hommes ambitieux et prêts à soutenir les projets de Reine. Et puis Marin qui est entré dans la vie de Reine comme un raz-de-marée avant de disparaître.

Ce roman se lit à toute vitesse tant l'écriture de Maria Pourchet est vive.

L'humour est constamment présent et l'auteure a choisi d'impliquer son lecteur en lui faisant imaginer qu'il entre tour à tour dans la peau de chacun des personnages.

C'est dynamique, original, plein d'ironie et de mordant. le récit n'est pas exempt de clichés notamment en ce qui concerne l'histoire entre Reine et Marin, mais le tout reste très plaisant. Ce qui demeure à l'esprit toutefois est plus la façon de conter l'histoire que l'histoire elle-même.
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Reine, dans sa vie précipitée, oublie de vivre ou s'empêche de vivre. On suit ses pérégrinations et celles de ses proches.
Le roman est facile à lire, rapide peut-être un peu trop. Il m'a manqué l'émotion, et un peu de surprises. J'ai tout de même passé un bon moment.
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