AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,33

sur 149 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
ZAD.
Zoo A Déblayer, selon les forces de l'ordre.
Zorro A Devenir, selon les manifestants.
Zone A Défendre, selon Wiki, qui précise : « néologisme militant utilisé pour désigner une forme de squat à vocation politique, la plupart du temps à l'air libre, et généralement destinée à s'opposer à un projet d'aménagement ».

La ZAD où oeuvre le généreux Camille vise à bloquer un projet de 'plateforme multimodale', soit « trente kilomètres carrés de béton, au bord du canal, où aboutiraient voies ferrées et autoroutes, pour 'dispatcher', c'était le terme officiel, la masse incommensurable de conteneurs venant du port de Dunkerque et arrivés jusque-là en péniches XXL. [...] Tout le monde savait que ça voulait dire la mort bétonnée d'autant de zones humides avec leurs milliers de salamandres, de crapauds et de mignonnes petites fleurs des champs. Sans parler de la destruction de fermes et de familles de fermiers installés depuis trois siècles sur le site. »

Camille aide comme il peut les militants installés sur ce site de Zavenghem, donne des fruits et légumes, du matos de récup', et prête à qui veut la grande baraque dont il a hérité. La plupart des zadistes sont des écolos pacifistes, mais arrivent parfois des activistes plus 'durs' - Black Bloc & No Border. Et des opposants d'autres extrêmes...
Bonne poire, Camille est parfois le dindon de la farce...

Je ne suis pas fana des intrigues de JB Pouy, mais j'adore ses ambiances, ses personnages doux-dingues et leurs échanges. Ça ne fonctionne pas à tous les coups - ici ça n'a pas pris. Côté entubage mafieux politico-commercio-industriel, on n'en apprend pas plus qu'avec le 4e opus des Vieux Fourneaux. Les dialogues savoureux se font trop rares, au profit de jeux de mots éculés, et de divagations cinéphiles, poétiques, philosophiques d'un 'vieux' (!?) de 44 ans déprimé, revenu de tout mais paradoxalement assez naïf.

Lecture plutôt ennuyeuse, malgré les petits détours amusants en Bretagne et les clins d'oeil gentiment moqueurs aux gens du coin.
Commenter  J’apprécie          360
Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu un roman de Jean-Bernard Pouy que j'ai toujours placé dans mon panthéon après Jonquet, Fajardie et Daeninckx, pour ne citer que ceux de sa génération.
Cette histoire de ZAD, que son auteur ne semble pas toujours prendre au sérieux, n'est qu'un prétexte pour établir une connivence avec le lecteur et lui livrer son avis sur les sujets les plus divers avec l'humour qu'on lui connaît, pas toujours des plus fins cependant. J'attends un peu plus de densité d'un roman noir même si la lecture n'a pas été désagréable.
Plaisant mais oubliable.

Commenter  J’apprécie          41
Quelques bons jeux de mots, mais dans l'ensemble c'est bavard, presque saoulant. On sourit parfois, on s'ennuie beaucoup. le dernier chapitre fait 8 pages, en une seule phrase, un extrait qui résume tout... "...comme un mauvais rêve où tout fait sens mais où rien ne concorde, une putain de schizophrénie en noir et blanc, je me parle, je me conseille, je me regarde,je me juge, je ne peux pas m'en empêcher, et ça m'avance à quoi, je me saoule de paroles..." voilà.
Commenter  J’apprécie          40
Un polar dit noir de Pouy c'est avant tout de l'humour, quelquefois à deux balles, mais souvent quand même assez fin, pouvant dérider un lecteur plutôt exigeant en la matière. le fond de l'histoire importe finalement peu, surtout le dénouement dont on pouvait attendre mieux, ce sont les anecdotes, les multiples références poétiques, cinématographiques, géographiques et culturelles qui tissent l'étoffe du roman. Le thème de la ZAD est plutôt d'actualité en 2018, mais il ne faut pas compter sur ce livre pour entrer dans le détail du comportement et des motivations des zadistes. Globalement bien écrit avec quelquefois utilité du dictionnaire pour certains mots, c'est un polar sans prétention qui se lit aisément , plutôt gris que noir.
Commenter  J’apprécie          41
Dans Ma ZAD, Jean-Bernard Pouy est fidèle à lui-même. Il nous propose une nouvelle fois un roman noir aux relents anarchistes. Bien qu'écrit en pleine période des manifestations contre l'Aéroport des Landes, il n'en est pas question ici malgré de fortes similitudes, une petite allusion y sera tout de même faite.

Ici, Camille, quadra du genre adolescent attardé, défend la maison héritée de ses parents. On sent que derrière ce combat se cache une volonté d'exister, une volonté de montrer qu'il existe, d'avoir un point d'accroche, d'avoir son monde. Mais c'est surtout au travers de la séparation, des rencontres provoquées par cette aventure et des voyages qu'il va se révéler à la vie.

Symbole de cette évolution, Jean-Bernard Pouy adopte deux styles littéraires bien opposés : un soutenu mais limpide, et un autre plus brut avec des mots fleuris. Si l'on bute parfois sur certaines expressions, ce n'est que pour mieux en profiter de l'aspect humoristique.

Dans ce roman, j'ai retrouvé de fortes similitudes avec la série du Poulpe, non seulement dans le sujet de la défense des droits des hommes, de leur droit d'exister face aux multinationales et aux politiques véreux, de vivre avec leurs maigres moyens mais qu'il transforme en richesse intérieur; mais également dans le rythme et la verve de la plume de l'auteur. Serait-ce un hommage de l'auteur à ce héro céphalopode qui a coulé avec la maison d'édition Baleine?
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          30
A quarante ans, Camille se cherche encore. Lorsqu'il perd sa copine, son boulot, son hangar, il se dit qu'il est temps de se prendre en main, ou plutôt que l'occasion fait le larron.

La ZAD, ou Zone à Défendre, n'est pas le sujet du livre mais son cadre. Tout comme Zavenghem n'a rien à voir avec Zaventem (l'aéroport international de Bruxelles, en région flamande, qui envoie ses avions en région bruxelloise entre 6 heures et 7 heures du matin car le survol est interdit chez eux à cette heure-là – ça c'est ma ZAD ;-(.

J'admire la force ou le courage de Camille dans son combat de zadiste, mais ne comprends pas son défaitisme fréquent et l'abandon qui s'en suit. Dans sa vie aussi il y a beaucoup plus de bas que de hauts. Il est bon mais ne croit pas en l'avenir.

Bon d'accord un roman noir ne doit pas être joyeux, mais peut-être un peu plus positif !

J'avais bien apprécié ‘Samedi 14' du même auteur, mais cette fois-ci je n'ai pas accroché.
Commenter  J’apprécie          30
Du Pouy dans le texte, le fond et la forme. Les aficionados aimeront sûrement. le seul bémol, forcément subjectif je le concède, c'est cette propension de JBP à placer bcp trop de citations et de références littéraires dans les pensées et dialogues de ses personnages. C'est inutile et ça casse le rythme narratif... mais bon, on va pas critiquer JBP là dessus, c'est lui qui écrit et donc lui qui décide ;-)
Commenter  J’apprécie          20
Camille est responsable des achats du rayon frais dans un hypermarché de Cassel. Petit à petit, il s'est lié avec les zadistes d'à côté. Mais lorsque ceux-ci obtiennent la victoire, ils sont malgré tout jetés hors de la zone manu militari, ce qui envoie Camille au poste. Revenu chez lui, licencié, quitté par son amie, tabassé par des gars du coin, le voilà bien remonté. Lorsqu'il rencontre la jeune Claire qui a elle aussi des griefs contre la famille Valter, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Ce roman est assez court et je suis rentrée facilement dans l'écriture parsemée d'humour, de calembours plus ou moins réussis et drôles, mais qui apportent une certaine fraîcheur et originalité au roman. Par contre, l'intrigue m'a peu séduite, j'ai même mis du temps à comprendre où tout cela allait mené. Et je ne suis du reste pas convaincue par le voyage.

Au bout d'un moment, j'ai été lassée par l'humour à répétition, les actions peu réalistes et par le personnage lui-même.

Bref, comme vous le comprenez, pas un coup de coeur, mais peut-être suis-je passée à côté. Néanmoins, j'ai apprécié le style du début, ça m'a changé d'air et ce roman plus noir qu'il n'y paraît peu sans doute plaire, notamment grâce aux sujets plus profonds et actuels qui sont le fond du récit !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (236) Voir plus



Quiz Voir plus

Vous aimez lire ? Jean-Bernard Pouy....

Quel livre est représenté dans l'image de ce quiz ?

L'Homme à l'oreille croquée
Larchmütz 5632
Feuque !
Suzanne et les ringards

20 questions
27 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-Bernard PouyCréer un quiz sur ce livre

{* *}