La Longue Terre, tome 1 : La longue terre

Nous sommes loin du Disque-Monde mais quelle joie de lire ce livre!

L'humour de Terry Pratchett, se met ici au service non plus d'une oeuvre caricaturale mais au service d'une vision de ce que deviendrait notre civilisation face à la découverte d'univers parallèles vierges de toute civilisation mais comparables à notre bonne vieille terre. Entre les bigots qui y voient là une diablerie, les frustrés qui ne peuvent voyager, les natifs qui peuvent voyager sans machine et sans contre coups, les politiques qui y perdent leur latin, les nouveaux colons, les savants à la recherche du divin et la faune locale, nombre de personnages se mettent en place discrétement mais surement. Chacun profilant une approche différente de cette merveilleuse découverte, laquelle choisisseriez-vous?

Un seul regret peut-être, ce premier tome est une mise en place pour quelque chose de plus vaste qui m'échappe encore et donc vivement la suite.

Sur Internet, le plan d'un Passeur. Celui-ci permet de rejoindre des Terres parallèles, encore sauvages. Josué, lui, n'a pas besoin de cet artifice ; il y passe naturellement (et sans nausée). Avec Lobsang, réparateur de motocyclette tibétain réincarné en IA, ils partent en exploration.
Eh bien, contrairement à Fnitter, je n'ai décollé dans la Longue Terre. J'ai lâchement abandonné au bout de 100 pages, trouvant que cela manquait de rythme. Et je le déplore, n'ayant 'pour le moment) jamais mis le nez dans un Terry Pratchett. Pourtant les ingrédients sont là (avec en plus, une critique sur les volontés colonisatrices des nations et des marchands, alléchés par tant de potentiel. Et l'on recommence ailleurs ce que l'on fait chez nous : exploitation de la nature, pollution,... Heureusement qu'elles sont désertes...)

Le roman commence par la découverte d'univers parallèles : on s'aperçoit qu'on peut passer sur de multiples planètes Terre, au moyen d'un petit dispositif individuel dont l'énergie est fournie par... une pomme de terre.
Une idée époustouflante, mais une oeuvre décevante à mes yeux. Ce n'est qu'un avis très personnel, mais les thèmes les plus intrigants sont survolés (c'est le cas de le dire : les personnages voyagent en dirigeable) et ce sont les sujets moins passionnants qui sont davantage traités.
L'intrigue est finalement un peu simplette : j'ai eu l'impression de lire un roman "SF jeunesse", mais délayé sur 400 pages, et piqueté de références culturelles qu'une personne jeune ne saisirait pas.
Mais l'objet de mon ressentiment est surtout : où est passé le merveilleux humour de Pratchett ?
Traduction fluide de Mikael Cabon.
Challenge solidaire 2022

Prenons d'une part un célèbre auteur de fantasy absurde, Terry Pratchett par exemple, et d'autre part un auteur de science-fiction aussi brillant que pragmatique, disons Stephen Baxter. Associons-les. le résultat ? La Longue Terre, un livre au concept initial à la fois idiot et vertigineux.

Ici, on ne s'embarrasse pas de détails techniques : un beau jour, l'humanité découvre l'existence d'un tas d'univers parallèles au nôtre. Il suffit de se construire un petit engin, un « passeur », et hop, on se retrouve au même endroit sur une Terre presque identique à la nôtre, quoique dénuée de toute trace d'être humain. Encore un coup et on se retrouve sur une autre, suivie d'une autre et ainsi de suite à l'infini. L'événement fait bien sûr l'effet d'un séisme : des milliers de gens, souvent les plus défavorisés, fichent le camp à travers ces mondes parallèles, cette « Longue Terre », ébranlant d'un coup toute l'économie mondiale. Si quelques freins empêchent un exode complet et débridé, le potentiel d'une telle découverte reste absolument gigantesque.

Josué Valienté, lui, est un cas spécial : il traverse sans passeur. Célèbre, il se passerait bien de sa notoriété et préfère s'isoler dans les Terres parallèles les plus lointaines possibles, façon homme des bois. Un jour pourtant, il est contacté par une corporation dont l'ambition n'est autre que de parcourir la Longue Terre à bord d'un dirigeable conçu pour aller là où personne n'aurait été auparavant. Il serait accompagné dans cette vaste entreprise par Lobsang, une intelligence artificielle (?) omnisciente et facétieuse prétendant avoir été autrefois un mécanicien tibétain. Pendant ce temps-là, la vie continue : des colons américains émigrent à la manière de leurs ancêtres, les polices du monde tâchent de gérer ce foutoir et les responsables politiques se demandent comment garder la main. Quant aux malchanceux incapables de traverser, ils rongent leur frein sur le bas côté.

La Longue Terre est un roman étonnant. La marque des deux auteurs britanniques y est clairement présente : Terry Pratchett lui apporte une touche d'absurde des plus réjouissantes, tandis que la substance même de l'histoire semble devoir beaucoup à Stephen Baxter. Tout en suivant le destin de quelques personnages, les auteurs s'amusent en toile de fond à explorer les très nombreuses voies que notre planète aurait pu suivre durant sa longue histoire, aboutissant à une myriade de possibilités. Si certaines Terres ressemblent fort à celle que nous connaissons, d'autres connaissent une ère glacière, d'autres s'avèrent désertiques, d'autres encore sont simplement étranges… Sur le fond, ce livre peut parfois faire penser à du Robert C. Wilson (auteur de Spin, Darwinia ou encore Les Chronolithes) en plus flegmatique.

Sorti en 2012 dans sa version anglaise, La Longue Terre fourmille d'idées et l'amateur d'étrangetés s'y sentira comme un poisson dans l'eau. Il faut cependant un certain temps pour saisir où Baxter et Pratchett veulent nous emmener, et cela s'explique en partie par le fait qu'il ne s'agit que du premier tome d'une série. Doté d'un début et d'une fin, il se suffit heureusement à lui-même. Soyez toutefois prévenus : une fois la dernière page tournée, il est difficile de ne pas envisager de se procurer la suite, La Longue Guerre.
Lien : http://nonivuniconnu.be/?p=2..

Ayant besoin d'un roman écrit en tandem pour le challenge multi-défi 2021, je me suis souvenue de cette pépite "Pratchett-Baxter" que m'avait offert ma soeur avant que je m'en aille en Slovaquie.

Je me suis donc lancée, en août, dans cette aventure. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre, l'humour de Pratchett collant mal à l'idée de SF, j'avais peur que cela gâche l'intrigue dont je me faisais une idée plus sérieuse. Mais c'est ici que Stephen Baxter tempère l'humour de Rincevent et nous sert des personnages équilibrés dont on enlèvera pas cependant un fond d'humour Ankh- Morporkien. (spécialement Lobsang et toute sa panoplie de gadgets)

Le voyage à travers la Longue Terre est intense et riche en découvertes, ni trop léger ni trop lourd, il nous emmène au rythme des passages et nous émerveille.

J'ai trouvé le premier tome un poil trop court et je me réjouis d'avoir le tome 2 en version originale sous la main à découvrir dès ce soir !

En résumé, une belle découverte n'étant pas sans rappeler certains cycles de Dan Simmons que je ne pourrais m'empêcher de dévorer:

Quel voyage ! La Longue Terre fait penser au voyage au centre de la Terre de Jules Verne mais en version multiple. L'histoire se passe de nos jours où une simple patate branchée à quelques fils de cuivre permet de se "téléporter" au même endroit mais sur une autre planète Terre. Et des planètes Terre il y en a des millions, sans doute même infinie. Et c'est à travers ces différentes planètes que se déroule l'intrigue avec à bord d'un grand dirigeable Josué et Lobsang ; les deux personnages principaux de l'aventure, tous deux attachants. Ce qui les attends : des découvertes et des péripéties. Ce premier livre de science fiction mais l'accent sur le voyage et la découverte des autres terres tout en abordant le grand sujet de l'évolution des êtres, de la vie et de sa diversité.
Hâte de lire la suite de cette grande aventure !

Ce premier roman d'une série de 4 permet de mettre en place tous les éléments essentiels au déroulement de l'histoire : les personnages, principaux comme secondaires, le principe de la longue terre, les enjeux économiques, politiques, etc. qui découlent de cette découverte.

Si l'on ne retrouve guère le style de Pratchett dans l'écriture, le roman est pourtant bien écrit, fluide à lire, intéressant quoiqu'un peu léger sur plusieurs points inhérents au principe de la longue terre — mais qui seront sans doute approfondis dans les tomes suivants, une telle invention mérite bien d'être détaillée ! L'histoire est complète sans être trop complexe à la lecture, les éléments s'enchainent bien. Ce premier tome n'est pas mouvementé, mais permet de bien mettre en place les jalons de l'histoire.

Qui n'a pas rêvé de découvrir des univers parallèles et d'explorer l'infinité des mondes, de démarrer une nouvelle vie dans des terres inexplorées? Tous les grands ressorts de l'aventure et de l'exploration sont là, passés à la moulinette de l'écriture pleine d'originalité de Terry Pratchett et Stephen Baxter.

Je ne suis pas une adepte de la SF, mais celui-ci a été un vrai coup de coeur ! Ce roman pose à la fois une intrigue et un univers en alternant chapitres centres sur l'intrigue principale et chapitres narrant des récits construisant l'univers de personnages que l'on croise une seule fois ou sur plusieurs années.

L'univers est la grande force de ce roman ! Il amène à bien des questions en tout genre sur la société, la religion, la technologie, etc. le tout propose un récit très accessible à tous. Enfin moi qui n'aime pas la SF a cause souvent des explications que je ne suis pas, là je n'ai pas eu ce soucis.

Bref, un super récit qui prend le temps de créer un univers passionnant et j'ai hâte de lire la suite !

Premier volume d'une looooooooongue série rédigée par deux maîtres de la SF, "La longue Terre" nous parle de trucs déjà vus et revus, lus et relus cent fois. L'histoire des mondes parallèles, par exemple. Ou l'histoire du mec qui est destiné à une trajectoire hors du commun. Puis l'histoire de la menace intergalactique qui risque d'anéantir notre univers.
Bref.
Sauf que tout ça , bien assaisonné, ça peut se révéler génial. L'histoire ne tient sans doute qu'à un fil, mais c'est un fil électrique.
Alimenté par une patate.
Aaaaaah , là, tout de suite, on lève le sourcil, hm ? Et si j'ajoutais que le héros a été éduqué par une bonne soeur gauchiste qui ne supporte pas les néologismes ? Qu'il va explorer les mille milliards de Terre possibles à bord d'un dirigeable , en compagnie d'un ... heu.... réparateur de mobylettes tibétain, tout d'abord réincarné en distributeur de Coca , qui perfectionne ensuite son apparence pour adopter le physique d'un culturiste ? Je le sens, vous allez craquer . Oui ? Allez, pour le même prix, je détaille: le Tibétain bionique possède aussi l'esprit d'un Docteur House qu'on aurait fusionné avec C-3PO. Franchement, qui pourrait résister à ça ?
Bon, vous l'avez compris, j'aime beaucoup l'ambiance de ce bouquin, et bien entendu je vous le recommande . Il faut avoir beaucoup de temps devant soi: en priorité pour ceux qui vont avoir de grandes vacances, donc. Bon voyage !