Le Grand Livre des gnomes

La Science explique ce qui se passe tout le temps autour de nous. La religion aussi, mais la science marche mieux, parce qu'elle trouve des excuses plus crédibles quand elle se trompe.

C'est la relativité en quelque sorte. Plus on vit rapidement, plus le temps s'étire. Pour un gnome, un an équivaut à dix années de vie humaine. Souvenez-vous de ça. Mais ne vous tracassez pas trop pour eux. Eux ne s'en font pas. D'ailleurs, ils ne sont pas au courant.

L’important, quand on est un chef, n’est pas d’avoir tort ou raison, mais d’être catégorique. Bien sûr, avoir raison aide beaucoup.

"Tout le monde sait bien que les femmes ne peuvent pas lire, répondit Gurder. Ce n'est pas de leur faute bien entendu. Il semble que ça leur échauffe le cerveau. L'effort, vous comprenez. C'est comme ça, voilà tout.

- Tiens donc, dit Grimma."

— J’ai l’impression, dit Angalo, que les humains sont juste assez intelligents pour devenir fous.
— Je crois, corrigea Masklinn, qu’ils sont assez intelligents pour se sentir seuls

Le problème, c'est qu'aucun des deux n'était parfaitement sûr d'avoir raison, et, chose singulière, les gens qui ne sont pas complètement certains d'avoir raison hurlent toujours plus fort que les autres, comme s'ils cherchaient surtout à se convaincre eux-mêmes.

p.463.
- Les humains trouvent beaucoup plus facile de croire à des petits bonhommes venus de l'espace qu'à de petits bonshommes terrestres. Ils préfèrent croire aux petits hommes verts plutôt qu'aux farfadets.

"C'est le Truc qui me l'a appris. On appelle ça l'analyse du chemin critique. En clair, il y a toujours une chose par laquelle tu aurais dû commencer. Par exemple, si tu veux construire une maison, il faut savoir fabriquer des briques, mais avant de fabriquer des briques, il faut savoir quelle sorte d'argile on utilise. Et ainsi de suite.

- C'est quoi, l'argile ?

- J'en sais rien.

- Et les briques ?

- Chuis pas sûr.

- Bon, et une maison alors ?

- Là encore j'ai pas tout compris, répondit Masklinn. Mais de toute façon, c'est capital. "

Il avait depuis longtemps décidé que, si on perdait son temps à écouter ce que disaient vraiment les gens, on n'aurait jamais le loisir de comprendre ce qu'ils voulaient dire.

Le changement était une excellente chose. Il était partisan convaincu du changement.
Par contre, il était absolument opposé à ce que les choses ne restent pas dans l'état où elles étaient.