Manon Lescaut

Lu il y a des années « Manon Lescaut » m'avait laissé peu (pas) de souvenirs.
Une relecture s'imposait donc.
Ou pas…

Si la plume est belle, le tableau d'époque intéressant (le système judiciaire de l'époque en particulier est décrit dans tout son arbitraire), l'histoire, elle, m'aura laissée de marbre.
J'ai donc suivi (subi ?) les mésaventures du chevalier de Grieux empêtré dans son amour pour la trop belle Manon Lescaut.
J'avais oublié combien Manon était vénale, d'une inconstance admirable.
J'avais oublié combien le chevalier était naïf, d'une candeur confinant à la sottise.
Bref, j'avais oublié combien tout cela était agaçant...

Challenge Multi-défis 2017

Quelle déception ! Oui, je suis bien déçue, non pas par la teneur du roman en elle-même, mais de ne pas avoir retrouvé l'émotion qui m'avait fait vibrer jusqu'aux larmes lors d'une première lecture, il y a bien des années.
Aujourd'hui je n'ai éprouvé qu'ennui et agacement face à ce jeune Chevalier des Grieux, cocu et pleurnichard, au point de me réjouir des misères que lui fait subir son amante, le belle Manon.
Est-ce le roman qui a mal vieilli, ou ai-je perdu mon âme romantique ?
Une relecture que j'aurais dû éviter ! Dommage !

Ayant repris mes études cette année et suivant certains cours de littérature, j'ai été dans l'obligation de m'infliger la lecture de Manon Lescaut. Bien que, grâce à ma professeure, j'avais eu très envie de lire cet ouvrage après le premier cours, j'ai vite déchanté...

Ce n'est qu'au bout de quelques pénibles semaines que je suis enfin arrivée au bout de ma lecture, alors même que l'histoire est relativement courte. Nous suivons les amours du chevalier Des Grieux pour Manon Lescaut, et j'ai eu l'impression de lire des dizaines de pages larmoyantes du chevalier... Cet être est puéril et ne cesse de se plaindre du mal que Manon, celle qu'il aime, a pu lui causer. Il m'a tellement agacée que je me suis rapidement rangée "du côté" de la jeune femme, quand bien même nous n'avons pas réellement son point de vue à elle sur leur histoire, puisqu'elle n'est pas narratrice...

Oui, l'intrigue tourne autour d'elle mais elle ne s'adresse pas aux lecteur·rice·s directement, et j'ai trouvé cela dommage. Manon Lescaut est incriminée par le chevalier Des Grieux, mais je n'ai ressenti aucune empathie pour ce qu'il avait vécu, tant il m'énervait !

C'est long, cela traîne en longueur, et si je ne peux que reconnaître le talent d'écriture de Prévost, je me suis tout de même drôlement ennuyée durant ma lecture... le fait que ce soit une lecture imposée y est probablement pour quelque chose, c'est pourquoi j'ai envie d'être un minimum indulgente mais, globalement, je n'ai pas aimé ma lecture !

A vrai dire, je suis un peu déçue par la lecture de ce classique.
Le titre complet en est L'histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, et c'est plus exact car c'est le jeune homme qui est le héros du roman et non sa maîtresse (d'ailleurs, j'aurais peut-être préféré le roman si cela avait été le cas).
J'ai en effet trouvé le Chevalier des Grieux passablement agaçant, et je n'ai ressenti à son égard ni compassion ni indulgence, la passion n'excusant pas tout.

Normalement adepte des classiques, je m'attendais à un grand moment de lecture, la déception fut à la hauteur de l'espérance. le Chevalier Des Grieux, un gamin pourri gâté capricieux pleurnichard et d'une puérilité énervante! certes l'amour rend fou, parfois stupide mais là...D'accord le désir pousse parfois à des expériences peu banales, quand il s'entiche de la belle Manon, il est loin de penser que son amante va se révéler une fieffée débauchée. Ce n'est pas tant ce côté "hors du commun" qui rend son amour curieux et son attitude absurde, non après tout chacun est libre de trouver son plaisir comme il le souhaite, non, mais quand même, la belle se fait payer pour coucher avec d'autres! Je me suis demandé si le Chevalier était un proxénète qui s'ignorait, ou juste un adepte de l'échangisme rémunéré...Je passe sur les nombreux moments où il pleurniche, ce qui ne le rend pas plus sympathique que ça, ni ceux où sa belle se lamente de l'entrainer toujours plus bas, mais revient toujours vers lui comme s'il était son sauveur! Je croyais en avoir terminé avec ses facéties avec leur arrivée en Amérique, mais s'était sans compter sur les ressources du bougre! Dernière connerie de sa part, quand il va annoncer au gouverneur qu'en fait ils ne sont pas mariés! le pompon de la crétinerie...Bref je me suis ennuyé.....Mais je ne dois pas être un bon client pour ce type de littérature...dommage...

Une belle histoire d'amour : c'est ce que promet ce roman dès le départ. J'ai énormément de mal avec les résumés de livres promettant ce genre de chose. Je dois me faire vieille, ou blasée, ou trop exigeante, mais on est loin d'une histoire d'amour comme je les aime.

Je suis ravie d'avoir découvert ce roman au travers de l'édition « le livre scolaire » destiné aux candidats au baccalauréat général et technologique. D'une part, parce que j'ai eu un tas d'informations entourant le roman : l'analyse du texte par grande partie, le contexte historique entourant l'histoire, une explication du contexte de l'écriture de ce roman, et aussi et surtout des bas de pages qui m'ont éclairée pendant ma lecture. C'est d'autant plus appréciable que je pense que je n'aurais pas compris cette oeuvre de la même manière si je n'avais pas eu ces éléments d'aide à la lecture. J'ai pu approfondir quelques notions : je ne me serais pas renseignée sur certains sujets sans cela. Cerise sur le gâteau, le roman est illustré de quelques tableaux se rapportant au contexte de l'histoire qui nous est racontée.

Alors, certes, on est pris par la main, mais c'est un grand plaisir. Parce que le roman datant du XVIIIème siècle a un vocabulaire très relevé, agréable à lire certes, mais pouvant démotiver le lecteur. Je ne lis pas assez de romans de cette période et ai toujours du mal à terminer « Les liaisons dangereuses » par exemple, malgré cette écriture agréable.

L'histoire d'amour porte donc sur le Chevalier Des Grieux et Manon. Ils se rencontrent et semblent tomber amoureux instantanément. le roman nous est raconté davantage du côté de Des Grieux et l'on ne connaît pas réellement les sentiments de Manon. Tout au long de ma lecture, je me suis demandée ce qu'elle pensait de tout ça. Des Grieux semblent excuser tous les comportements de Manon, qui ne désire rien d'autre que de vivre en dehors de ses moyens et se met dans des positions plus que délicate pour y parvenir, au risque de perdre l'amour de Des Grieux. Celui-ci est prêt à tout, jusqu'à perdre la face vis-à-vis de sa famille et de son entourage. Sa destinée plus que favorable avant sa rencontre avec Manon semble bien loin et il vivra son amour jusqu'au bout.

J'ai apprécié ma lecture mais les nombreux revirements m'ont un peu lassé. L'aide proposée par l'édition a été un soutien nécessaire pour que je puisse aller au bout du roman, malgré le peu de nombre de pages de ce livre.

Malgré tout, ce fut une bonne découverte vers un nouveau classique évoquant « une histoire d'amour ».

je remercie Babelio et la maison d'édition "Le livre scolaire" pour cette lecture, lue dans le cadre de la masse critique jeunesse.

Lien : https://letempsdelalecture.w..

« Infidèle et parjure Manon » ; « Inconstante Manon, fille ingrate et sans foi ». A n'extraire que ces citations, on se plairait à croire que Manon Lescaut est seule fautive, porteuse de tous les vices. Interjectons : Que nenni !

Le chevalier des Grieux à sa part d'infamie et il serait trop facile de ne le réduire qu'à ce petit angelot perverti. C'est qu'il se donne corps et âme pour son aimée. Qu'importe toutes les crasses en retour, il en redemande.

Choisir d'y voir un faible, c'est rejeter toutes les fautes sur Manon et ignorer la force de caractère du jeune homme. Il a Manon dans la peau et ne peut s'en défaire. Au moins n'est-il pas dupe. Comme quoi l'amour ne rend pas si aveugle que ça. Il facilite juste le pardon. En fin de compte, cet amour vient-il transformer ou révéler sa personnalité ?

En tous les cas, l'un et l'autre sont liés dans le bonheur comme dans le malheur. Il y a ce va-et-vient perpétuel qui témoigne de leur relation dysfonctionnelle. Un amour scandaleux, à mille lieues des conventions, mais un amour sans cesse renouvelé et tenace.

En revanche, pas le genre de romance qui provoque des palpitations à mon petit coeur. Pas un amour qui donne envie d'être vécu, pas de quoi rêver pour un romantique ou même un passionné… En tout cas, pas pour moi !

Une lecture éprouvante à cause de sa construction très répétitive - les amoureux sont heureux, ils n'ont plus d'argent, ils en cherchent, Manon s'en va, le chevalier la retrouve, ils sont heureux...
Ce livre a connu un grand succès au XVIIIème siècle reposant sur son scandale. Or, est-ce parce que notre époque est cynique ou que la littérature du XIXème siècle nous a offert des personnages de prostituées bien plus immorales, je n'ai pas trouvé Manon sulfureuse. Contrairement à la Nana de Zola, elle aime son amant, lui offrant au moins la fidélité du coeur si ce n'est celle du corps. J'ai même mis du temps avant de la croire vraiment, puisqu'elle le manipule plusieurs fois. Dommage d'ailleurs que ce ne soit pas elle la narratrice plutôt que le chevalier qui est insupportable par sa mièvrerie et son indécision.
Car on est bien au XVIIIème siècle et pas encore dans le naturalisme du XIXème siècle, et la sensiblerie des personnages, les torrents de larmes qu'ils versent toutes les deux pages sont insupportables. Il n'y a pas d'humour dans ce roman, trop de prétention morale - le nom de prostituée n'est d'ailleurs jamais écrit. le personnage de Tiberge ne fait que des leçons de morale tout en se faisant dépouiller à chaque fois par le chevalier, mais il accepte au nom de la charité. Enfin, dommage, la partie la plus intéressante du livre - la vie à la Nouvelle-Orléans - ne soit qu'effleurée ; ce n'est pas un roman historique ni un roman d'aventures.

On m'a souvent présenté Manon Lescaut comme un roman romantique à ne pas manquer. Pourtant, je dois avouer que je suis légèrement déçue.
On ne peut nier la belle prose de Prévost. Il sait manier les mots et les rendre tendres à la lecture. Cependant, l'histoire ne m'a pas semblé suivre et rendre grâce à son talent. L'intrigue est à mon goût, bien insipide et superficielle. Il y a beaucoup de péripéties où l'amour semble rater quelque chose d'important. On en vient même parfois à prendre plaisir aux malheurs du charmant Chevalier des Grieux, tout amoureux sincère qu'il soit. Car comment soutenir un homme aussi aveuglé par l'absurdité de sa chère Manon ?
Si le romantisme est d'être témoin ou assujettit aux mésaventures que l'on a bien recherchées, alors le roman Manon Lescaut est bien représentatif du titre. Mais dans ce cas, je suis vraiment passée à côté de la beauté de l'amour...

J'ai trouvé les personnages peu sympatiques, car dans l'excès : le trop naïf, la trop délurée, etc.En plus, le ton est très moralisateur : on sent bien que l'Abbé Prévost n'écrit pas pour nous émouvoir avec une triste histoire d'amour, mais plutôt pour bien nous montrer l'exemple à ne pas suivre.