AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 328 notes
5
22 avis
4
26 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
Le Prestige ! Clou du spectacle d'un bon illusionniste, creuset de la gloire et de la reconnaissance, tout bon prestige se doit d'être non seulement spectaculaire, mais surtout inattendu. Avec ce roman de Christopher Priest, nous sommes servis.

J'avoue avoir été ébloui par l'adaptation de Christopher Nolan mettant en scène Christian Bale face à Hugh Jackman, avec Michael Caine et Scarlett Johansson en arbitres ; je fus vraiment en extase devant le roman originel ! D'un banal voyage de journaliste sur les traces de son enfance, Christopher Priest nous emmène, par le renfort de journaux intimes du XIXe siècle, sur la piste de deux illusionnistes et surtout sur celle de leur interminable querelle. le principe est simple (au premier abord, en tout cas) : nous suivons quatre journaux intimes (successifs, pas en alternance) qui nous livrent des informations complémentaires, et parfois contradictoires, sur une querelle tenace et mortelle entre deux maîtres de la « magie » du XIXe siècle. C'est toute la question du « pacte » entre l'auteur et ses lecteurs, tout comme entre le prestidigitateur et son public, qui est fouillée ici.
Christopher Priest met ainsi en place une trame scénaristique plus complexe que l'aspect « journal intime » ne pourrait le suggérer au premier coup d'oeil. le mensonge et la dissimulation sont prioritaires dans la façon d'aborder les faits qui opposent Alfred Borden et Rupert Angier. Mais cela se complique un peu plus quand un très simple aspect de steampunk vient griller les circuits de cette mécanique trop bien huilée. Pour autant, rien non plus de trop compliqué derrière cette histoire originale, car il suffit d'un peu d'observation et de concentration pour saisir les tenants et les aboutissants de l'intrigue avant qu'ils nous soient révélés au bout du compte (difficile d'en dire davantage sans spoiler une bonne part des secrets à découvrir).

En somme, le roman a beau être long de cinq cents pages en format poche, cela se lit d'une traite, avec une facilité déconcertante, tellement les péripéties s'enchaînent de belle façon. Merci donc à Christopher Priest pour ce petit bijou prestigieux !

Commenter  J’apprécie          574
Aimez-vous les tours de magie ?
Je dois reconnaître que ce thème ne m'intéresse pas plus que ça, mais la lecture de plusieurs critiques de ce livre m'a donné envie de le découvrir.
On fait la connaissance de deux prestidigitateurs du siècle dernier qui n'auront de cesse de s'affronter et de se gâcher la vie l'un l'autre.
Il faudra attendre la fin du livre pour découvrir pourquoi ils se détestaient autant et pourquoi leur rancune a finalement eu des répercutions sur leurs enfants et même leurs petits-enfants.
Le roman débute d'ailleurs avec le petit fils de l'un des deux prestidigitateurs, il est journaliste et va aller enquêter sur un fait divers étrange ayant eu lieu au sein d'une secte.
A partir de là, on va remonter le temps et parcourir la vie professionnelle et privée de ces deux magiciens, jusqu'à découvrir de vieux secrets.
J'ai été happée par cette histoire et le style de l'auteur.
Les secrets sont ici bien cachés, comme le sont les lapins dans un chapeau, il y a des doubles-fonds, des tiroirs secrets, des tours de passe-passe, et on a l'impression que chaque élément fait partie d'un tout, un peu comme des poupées russes emboitées les unes dans les autres.

Commenter  J’apprécie          382
"Enfin, la dernière étape, aussi appelée effet ou prestige, qui est le produit de la magie. Si l'illusionniste tire un lapin de son chapeau, l'animal apparemment dépourvu de toute existence avant l'exécution du tour, peut être qualifié de prestige de ce tour."

Rupert Angier (le Grand Danton) et Alfred Borden (le Professeur de la Magie) sont deux illusionnistes célèbres dans le Royaume-Uni du Tournant du XXème siècle. Une haine inextinguible les oppose : peu importe de savoir qui des deux a commencé cette vendetta ; au fil des années le résultat en sera seulement dommageable pour ce duo infernal et leurs proches…

Cette rivalité les mènera aussi à un tel niveau d'exigence qu'ils seront les meilleurs dans leur domaine. Sans pourtant jamais expliquer directement certains tours, l'auteur nous en apprend beaucoup sur les coulisses des spectacles d'illusionnisme.

Je suppose que beaucoup a déjà été écrit sur l'intrigue. Je préfère pour ma part en dire le moins possible. Je peux seulement conseiller une lecture attentive. Des petits décalages, des incompréhensions fugitives, des sensations vagues que quelque chose nous échappe trouveront tous une explication.

J'ai encore une fois été soufflé par la construction phénoménale de ce roman de Christopher Priest : on croit, à plusieurs reprises, en avoir terminé avec les apparences et les illusions. Mais ce n'est qu'un leurre de plus : il y a encore un double-fond invisible dans la malle de la narration. L'effet est proprement vertigineux. Véritablement du grand art, soutenu par un style exemplaire.
Commenter  J’apprécie          343
Début du XXe siècle, deux prestidigitateurs s'opposent et se déchirent les faveurs du public. Mais cette rivalité puérile va avoir des conséquences sur leurs rejetons...

---

Et bien, j'ai dévoré ce livre ! Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir repoussé sans cesse sa lecture (prêté par un ami, j'avais peur d'être déçu...), alors je remercie Nadouch pour sa pioche judicieuse (et merci au [vrai] forum des membres de Babelio !).
J'ai rapidement été happé par le récit avec son écriture à la première personne et ses différents narrateurs qui livrent leurs mémoires.
La dose de SF est très minime, et bien amenée, elle est certes la clé de l'intrigue mais passe vraiment comme une lettre à la poste (grâce au fameux Nikola Tesla).
J'ai également beaucoup apprécié les multiples révélations et surprises, ainsi que le fait que les revirements de situations soient amenés de manière naturelle avec, pour le lecteur, cette impression de flotter sur un doux nuage de coton. Rarement l'intrigue ne m'a paru aussi fluide (peut-être le format "journal" y est-il pour beaucoup) et aussi surprenante.

Bref, lisez-le et appréciez-le comme ce fut mon cas :)

PS : je vais regarder le film, même si je pense forcément être déçu après cette lecture...
Commenter  J’apprécie          277
Magie.

Le journaliste Andrew Wesley est chargé d'enquêter sur une secte. Cette enquête lui permettra de découvrir son passé.

J'ai bien aimé ce roman. C'était plutôt mal parti à la base. Je n'aime pas la période victorienne. Je la trouve triste et terne, corsetée à l'extrême. de plus, tout ce qui touche à l'art de la magie m'indiffère globalement. Toutefois, ce roman fût agréable à lire.

Nous suivons deux prestidigitateurs qui vont se vouer une haine mutuelle et s'affronter à la fin du XIXe siècle. Ce duel fera d'eux les meilleurs magiciens de leur génération. Les époques s'entremêlent, un chapitre sur deux nous suivons leurs descendants, l'autre étant consacré à l'un des deux magiciens.

Nous vivons leurs vies à travers leurs journaux respectifs. Toutefois quelques incohérences et zones d'ombres apparaissent entre les deux. Il devient difficile de savoir où se situe la vérité. Plus la lecture avance, plus le mystère s'épaissit. La conclusion apporte une réponse face à celui-ci.
La construction est très bien trouvée.

J'ai été également agréablement surprise par un élément de l'intrigue. Je pensais que ce roman relevait du fantastique, même si certains éléments en relèvent, il s'agit en fait de retro science-fiction. Cet aspect a contribué à rendre la lecture agréable.

En somme, un roman dont je n'attendais pas grand chose qui s'est avéré être une sympathique surprise.
Commenter  J’apprécie          212
Découvert grâce à l'adaptation ciné que j'avais trouvé excellente, c'est avec plaisir que je me suis lancée dans cette lecture commune.
J'ai beaucoup aimé le format de ce roman, sous formes de différents journaux intimes, notamment celui des deux prestidigitateurs, personnages principaux : Alfred Borden et Rupert Angier, magiciens de renom à la charnière du 20ème siècle à Londres. On y retrouve aussi des parties concernant les descendants des deux adversaires. La lutte de pouvoir (et de savoir) entre les deux hommes se poursuit à travers toutes leur vie et celles de leurs enfants et petits-enfants.
Les prestiges de leurs illusions sont simple mais diablement contraignante pour l'un et délicieusement inexplicable pour l'autre. le style est vraiment très fluide et la forme d'un journal rend la lecture très agréable. Les deux personnages sont génialement décrits à travers leurs propres écrits comme par ceux de leur rival. le rapport avec l'invention de Tesla est bien plus sombre que dans la version filmée et d'autant plus mystérieuse. J'ai adoré cette fin très ouverte qui laisse beaucoup de place à l'interprétation du lecteur.
Une lecture immersive dans cette atmosphère des coulisses du monde du spectacle au 19ème siècle finissant. Un régal qui laisse un goût d'électricité sur la langue.
Commenter  J’apprécie          202
Voici un roman qui me laissera quelques regrets.
Pour tout dire, j'avais acheté cet ouvrage quand j'ai appri que l'excellent film de Nolan en était inspiré. La vision du film, que j'avais vraiment adoré, étant alors trop fraiche dans ma mémoire, je l'avais quelque peu oublié. Il est ressorti de ma PAL au profit d'une « pioche dans ma PAL » opérée par Juten-doji
J'ai beaucoup aimé le style et le chassé-croisé des narrateurs est parfaitement exploité. J'ai passé un bon moment mais, malheureusement, ma lecture a été complètement faussée par le fait que j'avais vu le film et que, même si je ne me souvenais pas de tous les détails, ce film est tellement marquant que j'étais loin d'avoir oublié les ‘claques' qu'on s'y prend.
Je tiens toutefois à signaler que le livre présente de nombreuses différences par rapport à son adaptation cinéma, sa dimension temporelle notamment, basée sur plusieurs générations mais également dans de nombreux faits – d'importance ou de détails- ainsi que dans la dynamique générale de l'histoire et la personnalité même des personnages.
Tout cela est vraiment très dense, bien pensé et très abouti mais presque inconsciemment, mon esprit tentait sans cesse de se raccrocher aux images du film (qui est donc assez différent sur de nombreux plans) et je n'ai pas réussi, malgré de nombreux efforts, à en faire abstraction. Finalement, ce n'est que dans le dernier tiers du livre (qui n'a rien de commun avec l'issue du film) que j'ai enfin été prise complètement par l'histoire.
Voilà, c'était mon premier Christopher Priest et j'ai passé un bon moment…mais comme la donne était un peu faussée, je vais essayer de vite m'atteler à un autre de ses romans.
Commenter  J’apprécie          184
En illusionnisme, « le Prestige » est le point d'orgue d'un tour de magie, le moment où le prestidigitateur fait jaillir l'impossible du possible, suscitant ainsi stupeur et enchantement. Tout ceci n'est évidemment qu'illusion et si le spectateur s'y laisse prendre volontiers, les autres magiciens n'ont qu'une hâte : découvrir la clef de l'énigme. Car le Prestige n'est pas seulement source d'émerveillement, il l'est également de fortune, de gloire et de réussite. Un état de fait qui n'a jamais été aussi vrai que dans l'Angleterre victorienne où les théâtres à la mode se disputent les numéros de magie et où tous les praticiens de ce noble art se livrent à une lutte acharnée pour attirer l'admiration exclusive du public – une lutte qui peut aller fort loin car pour acquérir un nouveau tour ou le subtiliser à un confrère, des illusionnistes sont prêts à commettre bien des vilénies, allant jusqu'à l'espionnage, au vol et pire encore.

Nous sommes à la fin du XXe siècle à Londres où un conflit de ce type va naître entre deux jeunes magiciens, tous deux aussi talentueux et orgueilleux l'un que l'autre, Alfred Borden et Rupert Angier. Un accident tragique et personnel va débuter leur querelle, querelle qui ne va pas tarder à dangereusement dégénérer, la haine entre les deux illusionnistes atteignant des sommets sans commune mesure avec l'élément déclencheur du duel. Surtout que l'enjeu du conflit n'est pas mince : rien de moins que le tour le plus demandé et le plus mystérieux de toute l'Angleterre, celui de « L'homme transporté » où l'illusionniste se transfert instantanément d'un coin à l'autre d'un théâtre. Des petites échauffourées, on passe progressivement à des actes de malveillance de plus en plus graves, menaces, vandalismes, chantages… Aucun acte, aucune extrémité ne semble à même de rebuter les deux hommes dans leur course forcenée à la gloire. Où s'arrêtera l'escalade ?

Avec « le Prestige », Christopher Priest nous offre une captivante plongée dans le monde de la prestidigitation avec ses secrets, ses traditions et ses multiples codes. Doté d'une ambiance très réussie, le roman est mené comme un tour d'illusionniste ; tout n'y est que faux-semblants, fausses pistes, semi-mensonges, au point qu'il y devient parfois difficile de distinguer la vérité de l'élucubration et l'illusion du fantastique… le récit se démarque par une construction particulièrement ingénieuse : on y découvre d'abord les mémoires d'Alfred Borden, avant d'enchaîner sur le journal intime de Rupert Angier (ses deux récits étant entrecoupés de passages fort intrigants se situant au début du XXIe siècle et mettant en scène leurs descendants respectifs). Les récits des deux magiciens se complètent, se contredisent, s'éclairent et s'obscurcissent l'un l'autre, créant ainsi une suspense grandissante qui trouve sa conclusion dans un final de haute volée. Quand l'histoire prend fin et que le Prestige nous est enfin révélé, bien des zones d'ombre persistent… Mais où serait le plaisir d'un tour de magie, si tout nous était dévoilé ?

(Petit aparté sur l'adaptation au cinéma de Christopher Nolan : le cinéaste ayant pris de très nombreuses libertés par rapport au roman, les deux peuvent donc être visionnées sans crainte de redite. Personnellement, j'avoue avoir préféré le roman que j'ai trouvé plus subtil, mieux construit et moins enclin au manichéisme. le film n'en est pas moins un divertissement fort réussi que je conseille chaleureusement aux amateurs.)
Commenter  J’apprécie          180
Etant une fan inconditionnelle de Christopher Nolan, j'ai vu le film adapté du roman le Prestige une bonne dizaine de fois (et je ne m'en lasse pas).
C'est donc tout naturellement que je me suis tournée vers le roman, espérant être aussi fascinée par le travail de Priest que par celui de Nolan.

Quelques longueurs m'ont pourtant un peu agacée dans le roman. Et particulièrement dans la partie qui reproduit le journal du Grand Danton ou Rupert Angier. Les très nombreux détails qu'il donne sur son art d'illusionniste, sur sa vie privée, sur ses rencontres et ses négociations avec Nikola Tesla m'ont parus trop détaillés, justement. Une bonne partie de tout cela semble totalement inutile à la bonne compréhension de l'intrigue et de la relation entre Angier et Alfred Borden, son rival. Ce dernier fait également partie du récit : son journal personnel constitue d'ailleurs la première partie du roman et a moins mis ma patience à l'épreuve que la seconde partie. Borden est plus direct et plus simple dans sa façon de s'exprimer qu'Angier et les premières pages de l'histoire des deux hommes est donc plus agréable à découvrir.

Un élément a pourtant racheté ces défauts du récit : la fin du roman ! L'explication qui nous est donnée du Prestige et des conséquences de l'utilisation de la machine mise au point par Tesla est absolument fascinante et inattendue (même pour quelqu'un qui a visionné le film aussi souvent que moi).
Ce dénouement a complètement changé le ton du roman : d'un récit épistolaire relatant la rivalité entre deux illusionnistes de l'époque victorienne, on passe à une intrigue très sombre, limite gothique.

Quant à ce que j'appellerais le "second" dénouement, à savoir celui qui se situe à notre époque et qui permet à Andrew Westley d'enfin découvrir , il est assez expédié par rapport au reste du roman : j'aurais souhaité plus de détails sur le destin de certains personnages, comme Andrew lui-même,
Christopher Priest ne fait toutefois pas ce cadeau au lecteur : à vous d'imaginer la fin de l'histoire !
Commenter  J’apprécie          160
'ai acheté ce roman il y a quelques temps car j'en avais entendu dire beaucoup de bien. Je n'avais pas vu le film de Christopher Nolan inspiré du livre avant de le lire, si bien que la surprise a été intacte jusqu'à la fin.

Le récit est découpé en 5 parties de taille très variées, avec des narrateurs différents et deux époques distinctes: celle des deux magiciens Alfred Borden et Rupert Angier entre la fin du XIX ème siècle et le début 1900, et celle de leurs descendants vers 1995. le coeur du récit tient surtout dans la rivalité entre les 2 personnages centraux. Néanmoins, l'histoire de leurs descendants est intéressante et a de l'importance. le roman commence d'ailleurs avec le récit du descendant d'Alfred Borden qui est amené à rencontrer la descendante de Rupert Angier et par là-même à apprendre la vérité sur ses origines. Ensuite s'enchainent les récits des 2 magiciens sous forme de journal intime.

Les changements de narrateurs sont marqués par l'écriture de l'auteur qui change et permet de s'adapter sans problème aux différents points de vue. Les personnalités des narrateurs apparaissent bien distinctement et on se laisse très facilement porter par le récit. le roman offre 4 points de vue différents avec une tonalité, un style différent qui dépeignent tout à fait le caractère de chacun des protagonistes. Les récits se complètent et s'emboitent parfaitement permettant de comprendre l'histoire sans aucun souci. Ces changements de points de vue sont parfaitement maîtrisés par l'auteur. de plus, l'utilisation des journaux intimes pour Angier et Borden permet de mettre en valeur les points de divergence dans leur manière de voir les choses et la mauvaise foi dont ils peuvent faire preuve.

Le roman est vraiment très immersif, on se laisse prendre comme par magie à ces histoires. La magie est la grande star du récit : tout est question de magie dans ce roman, elle opère des les premières lignes avec un Christopher Priest qui prend la place de l'illusionniste pour nous bluffer et nous enchanter, nous spectateurs médusés par son talent. le roman est fondé sur l'illusion, et l'auteur s'amuse à essayer de perdre son lecteur. L'illusion est présente à la fois dans le thème du roman et dans l'écriture.

Les personnages sont assez atypiques, ils ne sont pas vraiment sympathiques mais ils sont très intéressants et complexes. Les deux sont assez similaires dans leurs réactions et leurs manières d'agir souvent excessives mais ont des caractères opposés. Ils sont des génies dans leur domaine, ils placent leur art au dessus de tout, de leur famille, de leur vie. Pourtant, malgré leurs caractères aussi tranchés, on prend vraiment plaisir à les suivre. Leurs descendants sont très différents, ils sont marqués malgré eux par la guerre que se sont menés Alfred Borden et Rupert Angier.

Le roman est également extrêmement bien documenté que ce soit au niveau de la magie, des différents tours utilisés, des objets nécessaires aux illusions qu'au niveau historique. L'époque des deux illusionnistes est très réaliste, on assiste aux différents progrès technologiques notamment au niveau de l'électricité. La thématique du double est à nouveau au coeur du récit, on la retrouve souvent chez l'auteur qui nous offre également toujours des récits très documentés.

Christopher Priest nous offre ainsi avec le prestige un très grand roman, admirablement écrit et construit. le roman est à la fois divertissant et immersif tout en nous prenant au jeu de l'illusion. le roman se lit vraiment très bien, les 500 pages en poche se tournent sans souci, j'ai dévoré les 150 dernières pages d'une traite. le « Prestige » est le troisième acte d'un tour de magie, le moment où le magicien fait surgir l'impossible devant nos yeux enchantés et c'est vraiment ce qu'arrive à produire Christopher Priest avec ce roman. Vraiment une très grande réussite!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
Commenter  J’apprécie          160




Lecteurs (823) Voir plus



Quiz Voir plus

Les héros de SF : Christopher Priest

« J’avais atteint l’âge de 1000 Km ». De quelle oeuvre, cette citation..?

eXistenZ
Futur Intérieur
Le Glamour
Le Monde Inverti
Le Don
Le Prestige
La Fontaine pétrifiante
La Séparation
L'Archipel du rêve
La machine à explorer l'espace

10 questions
48 lecteurs ont répondu
Thème : Christopher PriestCréer un quiz sur ce livre

{* *}