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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« D'où vient l'amour ». Dans ce titre il n'y a pas de point d'interrogation.
L'auteur ne se demande pas d'où vient l'amour. Il veut surement suggérer que c'est de là qu'il vient. Ceci dit je le cherche encore.
A aucun moment, je n'ai rencontré le moindre chemin amoureux dans des phrases aussi acrobatiques qu'énigmatiques où je me suis maintes fois perdu dans des situations pathétiques, égaré dans d'obscures filiations où les croyances des uns et les religions des autres interfèrent parmi des protestants renfrognés, des catholiques paumés et abimés, des juifs à sauver et des nazis à fuir.

Je n'ai pas eu de compassion pour les personnages noyés dans leurs stéréotypes gorgés de poncifs :
- le fils à papa, tombeur invétéré, engrosseur de midinette. Pas d'amour.
- La belle jeune fille, descendue de son perchoir cévenol pour échapper à des parents confinés. Pas d'amour.
- le républicain espagnol, un peu berger, un peu gynécologue aux doigts de fées venu se planquer et faire le gentil de service parmi la population. Pas d'amour.
- Les deux ignobles fridolins « SS » à qui on a collé des accents avec des « z » partout « Bonzoir mademoizelle », risible quand on regarde « Papy fait de la résistance » mais affligeant dans ce cas. Pas d'amour mais beaucoup de haine.
- Les maquisards perchés avec leurs médiocres possibilités. Pas d'amour.
- Les vils collabos du café des zborts dont la patronne couche avec les schleus. Pas d'amour.
- le gamin qui dénonce n'importe qui pour pourvoir reluquer la culotte de la jalouse patentée, les jambes écartées. Pas d'amour.
- Et Eddie le petio, 735 g de bébé éjecté du ventre de sa mère comme un suppo qui n'a pas fondu. Laissé sans lait des jours entiers, abandonné sans raison apparente. Où est l'amour ?

Pour moi, ce roman aurait pu s'appeler : D'où vient la déception. Sans interrogation.
Tellement je m'y suis ennuyé sans rédemption.

Je suis si désolé, c'est le dernier roman écrit par Yann Quéffelec et c'est ma première découverte de cet auteur. Une fois, je l'ai croisé lors un colloque érudit et, même si je l'avais déjà trouvé un peu distant, avec ce roman, on est au-delà des mers.

« Il se demandait parfois si les mers ne provenaient pas du désespoir lacrymal des civilisations suicidées. Et combien de suicides encore il faudrait pour que la mer engloutisse la planète humaine, et qu'on en parle plus. »

Quelques pages avant de clore cette histoire, le point d'interrogation s'invite enfin, l'amour fleurit fébrilement mais c'est trop tard pour moi, le rendez-vous est manqué.




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Entre Yann Queffélec et moi, il y a une longue histoire d'amour, où plus exactement une immense histoire de bonheur littéraire.
Roman après roman, il a su m'embarquer, m'intriguer, me bouleverser.
Mais dans toutes les belles histoires, il y a des ratées et c'est malheureusement le cas dans ce dernier opus qui m'a laissée de glace.
Je n'ai pas compris « D'où vient l'amour ».
Je n'ai rien ressenti dans cette histoire et c'est sûrement ça le pire.
Je n'ai pas adhéré à l'histoire, les personnages m'ont laissée indifférente.
Je ne peux mettre en cause la qualité du roman, qui est sûrement excellent si je me fie aux critiques élogieuses dont il fait l'objet.
Je range ce livre sur l'étagère des rendez-vous ratés en espérant trouver le temps et l'envie d'en reprendre la lecture d'ici quelques mois.
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Dans un village des Cévennes, pendant la guerre, une histoire d'amour entre une jolie fille de milieu très simple et un fils de famille, sur fond d'occupation, de résistance et de collaboration.

Yann Queffelec est entré dans ma vie de lecteur en 1985, avec Les Noces Barbares. J'avais 17 ans et c'était le premier Goncourt que je lisais juste après sa sortie. J'avais été ébloui. J'ai relu de temps à autre Yann Queffelec pour essayé de retrouver l'écrivain prometteur d'alors et j'ai toujours été déçu. Une fois de plus je suis passé à coté de ce roman que j'ai trouvé compliqué et peu réaliste. La zone sud a été occupée par les allemands à partir de novembre 1942, les premiers maquis cévenol se sont constitués à partir de janvier 43, et la libération de la région est intervenue fin août 44. Dans le roman, Maud rejoint le Vigan occupé en octobre alors que le maquis existe déjà. Donc octobre 42 ne fonctionne pas et elle ne peut rencontrer Samuel qu'à partir d'octobre 43. Son bébé ne peut naitre qu'en juillet 44. Difficile de l'imaginant marchant et parlant quand les allemands arrivent aux Fabrèges. Tout est permis au romancier mais dans un récit un peu confus, les incohérences de dates n'aident pas…

Il y avait la matière pour un solide et beau roman dans D'où vient l'amour. L'écriture n'est pas désagréable, et pourtant le livre ne m'a pas vraiment rejoint. Etais-je donc plus complaisant à 17 ans? Je crains aussi que Yann Queffelec n'ait quitté Gallimard et feu Françoise Verny un peu trop tôt. Dans la famille Queffelec, qui m'est d'ailleurs fort sympathique, je préfère le père, ou la fille...

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