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EAN : 9782258134485
512 pages
Presses de la Cité (09/06/2016)
4.33/5   27 notes
Résumé :
La famille Borgia est à nouveau réunie et cela ne présage rien de bon.

De retour à Rome, Giulia Farnese, maîtresse officielle du papa et désormais mère d'une petite fille, doit faire face aux nouveaux dangers qui menacent son clan. Sa cuisinière et confidente, Carmelina, est rattrapée par son secret : le couvent dont elle s'est enfuie pourrait bientôt la retrouver et elle n'est plus en sécurité.

Son garde du corps Leonello est quant à l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=23519
J'ai mis la note de : 17/20

Mon avis : Ce roman est la suite de le serpent et la perle, livre déjà critiqué sur le site (http://www.lavisqteam.fr/?p=23116). Il est ainsi impératif d'avoir lu ce premier tome avant de poursuivre, sauf si être « spoilé » ne vous dérange pas spécialement. Sinon, vous êtes prévenus !

Ce roman, comme le précédent, s'articule autour des points de vue de trois personnages : Leonello, le nain, devenu garde du corps de « La Bella », Carmelina, devenue la cuisinière de la demeure où vit la maîtresse du pape, et cette dernière, Giula Farnèse. Cette séparation est toujours aussi plaisante et nous permet d'englober le récit et les actes de chacun d'une manière complète. Chacun des points de vue est détaillé comme il faut pour ne pas nous lasser ou nous en faire vouloir davantage. L'auteure sait gérer son récit à merveille sans nous perturber. Nous retrouvons ainsi le cynisme de Leonello et son humour si particulier, la délicatesse de Giulia et son intimité avec le pape Alexandre VI, ainsi que la fermeté de Carmelina et ses angoisses liées à son passé d'échappée du couvent. Toutes ces émotions forment un tout et finissent par devenir indissociables au fil du récit.

Ce livre débute peu après la capture du convoi de Giulia par les français. La jeune femme avait en effet décidé de rentrer chez elle quelques temps, à Capodimonte, pour séjourner en famille après une terrible nouvelle. le retour à Rome ne s'est pas très bien passé. Rodrigo, le pape, a dû payer une fortune pour libérer les captifs mais fut tout heureux de revoir sa concubine bien aimée qui lui avait tant manqué. Malheureusement pour lui, il ne saura jamais l'enfer que Giulia a dû subir pour permettre à son équipage et elle d'arriver à bon port et en bonne santé. Cette capture a été une véritable épreuve pour nos protagonistes et cela les a totalement transformés.

L'évolution des trois personnages entre le premier et le second volet est ainsi réellement flagrante. L'épreuve qu'ils ont vécu les a rapprochés et a durci leur personnalité. Giulia est devenue plus sûre d'elle et commence à se poser plein de questions sur son utilité et sa raison d'être. La jeune femme commence à ne plus vouloir être désirée par son pape et se réfugie dans les bras de sa fille, Laura. La vie mondaine, le mépris et la jalousie la fatiguent. Elle rêve de quitter la ville, de se reposer à la campagne avec son mari Orsino, loin de cette famille intrigante et méprisée. Leonello est revenu gravement blessé et a fini par découvrir le secret de Carmelina. Son cynisme ne fait qu'amplifier lorsqu'il finit par découvrir qui se cache derrière la suite de meurtres de ces femmes, littéralement clouées par les mains, violées puis égorgées, débuté au tome précédent. Ce tueur fou ne se doute pas de la haine que lui porte le nain. Carmelina, quant à elle, est effrayée que son secret soit connu d'un autre. La cuisinière ne veut absolument pas retourner au couvent et n'hésite pas à se défendre par tous les moyens possibles, d'abord face à Leonello, puis face à son cousin avant de s'en prendre à un étrange personnage venant de Venise. Son passé finit par la rattraper.

Des personnages de fond apparus dans le tome précédent prennent une place plus importante dans ce roman : l'apprenti de Carmelina, Bartolomeo, devient un garçon fort et courageux qui n'hésitera pas à bafouer quelques-uns de ses principes pour elle et Sancha d'Aragon, la nouvelle épouse de Joffre, de plus en plus impitoyable et qui influence Lucrèce dans ses jeux de séduction, plus proches de ceux d'une courtisane que d'une fille de noble lignage. Juan et César, les autres fils de Rodrigo, font également plus parler d'eux et leur père n'hésite pas à humilier, tromper et tuer pour ses fils adorés. Il n'est pas bon d'insulter un Borgia ! Rodrigo évolue de même, devenant plus cruel encore et essayant de montrer Giulia comme le vulgaire trophée qu'elle est face à ses adversaires politiques. Par ces changements, ce roman est plus sombre que le précédent et laisse présager une fin intéressante.

Outre Rome, nous découvrons Florence, une ville plutôt stricte, dans laquelle les moineaux de Game Of Thrones n'ont rien à envier aux anges de Jérôme Savonarole. Cet homme prêche contre le luxe et la recherche du profit. Les formes féminines sont considérées comme vulgaires, même peintes sur les tableaux de grands noms tels que Botticelli. le pape Alexandre VI est également raillé, humilié et détesté pour ses moeurs légères. Les intrigues politiques font rage et s'abattent sur le Vatican avec force. Naples et d'autres provinces proches ne sont également pas en manque d'intrigues et finissent par comprendre la puissance des Borgia.

Les évènements et rebondissements sont bien plus nombreux dans La concubine du Vatican que dans le serpent et la perle. Ils s'enchaînent bien et les intrigues secondaires se voient résolues petit à petit, pour notre plus grand plaisir. La fin est heureuse, du moins en partie et nos trois protagonistes finissent par être réunis.

A la fin de ce deuxième tome, l'auteure donne plus d'informations historiques. Elle décrit la fin des Borgia, les mystères et rumeurs liés à leur famille et ne cache pas que certaines des actions de ses personnages fictifs leur ont été attribuées seulement pour le bon déroulement du récit. Grâce à ces quelques pages d'explication, l'amoureux de l'Histoire s'y retrouve et comprend les choix de l'auteure. Outre les faits historiques, l'auteure a su nous montrer la vie des nobles mais également la vie des plus pauvres, notamment à travers Leonello et Carmelina. Les vies qu'ils mènent dans ce roman auraient pu être véritables, rendant les deux personnages plus crédibles.

En résumé, cette impasse sur les Borgia par Kate Quinn est une vraie réussite !
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Après avoir pris un grand plaisir à découvrir la saga de la famille Borgia dans le Rome de la Renaissance avec « Le serpent et la perle », j'attendais beaucoup de cette suite et fin de l'histoire, et j'avoue ne pas avoir été déçu. Malgré un démarrage à peine laborieux, l'aspect épique reprend rapidement, le récit apportant son lot de complots, intrigues, assassinats. La narration est à nouveau répartie entre les trois mêmes personnages, celui réel de Giulia Farnese, la maîtresse du pape, « l'épouse du Christ », et ceux fictifs de Leonello, le garde du corps de la « Bella », et de Carmelina, préposée aux cuisines et confidente.

Giulia, toujours aussi détestée et enviée à la fois, reste le personnage solaire du roman, attirant un maximum d'empathie par son humanité. Leonello prend encore plus d'importance, mettant son expérience du maniement des couteaux au service de causes diverses, n'oubliant pas celle qui lui tient à coeur depuis son arrivée dans l'entourage des Borgia. C'est peut-être les péripéties concernant Carmelina, qui m'ont le moins convaincu dans cette suite.

L'évolution des membres de la famille Borgia est savoureuse. Rodrigo, « le taureau », devenu le pape Alexandre VI, est un protagoniste incontournable de la scène politique Italienne et Européenne. Il a créé une véritable dynastie en donnant à son fils César, « le serpent », un poste d'importance dans la hiérarchie ecclésiastique, et en plaçant Juan, son fils préféré, « le tigre », à la tête des armées pontificales. Les relations ambiguës qui s'installent entre les enfants de Rodrigo Borgia sont un pur régal, mélange d'hypocrisie et de coups bas derrière les sourires de façade, avec malgré tout la volonté de ne pas nuire à l'image De La Famille, et de maintenir intacte sa toute-puissance.

Kate Quinn avoue dans sa postface avoir pris quelques libertés avec L Histoire, dans les événements et dans les dates. Elle reconnaît également que le règne des Borgia est du pain bénit pour les romanciers, notamment à travers ce qu'elle nomme le « népotisme aveugle » de Rodrigo Borgia né d'une affectation sans bornes pour ses enfants, et de la démesure de l'ambition et de l'orgueil de César.

L'auteure a su piocher dans les faits et les rumeurs contradictoires pour faire du mythe Borgia un magnifique moment de lecture en deux parties.
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Un roman historique comme je les aime!

J'ai en effet été très rapidement « happée » par l'histoire tout en apprenant des choses sur la période en question en particulier sur la « petite » histoire. J'avais lu le premier tome il y a un moment déjà, mais ça ne m'a pas gênée dans la compréhension de ce tome.

L'histoire se déroule à la fin du 15ème siècle sous le règne du pape Borgia et de sa famille qu'il adore. Ce dernier
entretient une liaison, malgré le fait qu'il soit pape, avec la belle Giulia Farnese.
Sa cour n'est qu'intrigues, violences et népotisme. Comment survivre dans un tel contexte?

J'ai beaucoup aimé le fait qu'il y ait trois narrateurs (Giulia Farnese, son garde du corps le nain Leonello et Carmelina, maestria de cuisine). Cela donne du rythme à l'histoire et permets au lecteur ou à la lectrice d'appréhender les choses de différents points de vue. C'est intéressant de voir comment vivaient les puissants mais ça l'est aussi d'apprendre ce qui se passait en coulisses!

Seul petit bémol pour moi (mais qui n'en est pas vraiment un en fait), la fin un peu tirée par les cheveux (mais je n'en dévoilerai pas davantage pour ne pas « spoilier »)
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Dio ! Cette duologie est une vraie pépite !

J'ai été happée par la plume de Kate Quinn et j'ai adoré suivre ses personnages, fictifs ou non.

Giulia Farnese est présentée ici dans une version spontanée, généreuse, agréable, bref une vraie perle dans le nid de serpents des Borgia. Pourtant, ce n'est pas elle qui a retenu le plus mon attention. Leonello et Carmelina ont eu ma préférence dès le départ : des caractères bien trempés, des vies compliquées, des secrets à garder... Ils ont apporté la touche croustillante aux intrigues politiques et religieuses, évitant au récit de tourner inlassablement en rond. Leonello, le petit lion, est prêt à montrer les crocs à quiconque voudrait s'en prendre à ses protégées, Carmelina fait passer sa raison avant son coeur et Giulia s'affirme et s'émancipe.

Nous les retrouvons tous trois suite à leur déconvenue face à l'armée française. le cliffhanger du premier tome m'a laissée sur ma faim et je n'ai eu d'autres choix que de courir acheter la suite. Malheureusement, la quatrième de couverture du second tome spoile un peu (on ne remercie pas l'éditeur sur ce coup là..). Les trois compagnons vont devoir faire des choix cruciaux, pour sauver leur peau ou celle de leurs proches.

Kate Quinn n'a pas son pareil pour créer l'effet de surprise. Sa plume devient par moments, presque théâtrale, et elle nous tient en haleine avec des annonces qui présagent le pire. Au lieu de lire quelques paragraphes de plus, ce sont des chapitres entiers qui défilent sous nos yeux sans que l'on s'en rende compte.

Le dénouement n'était pas vraiment surprenant, les deux romances étaient pressenties dès le départ. Il était juste question de savoir si Kate Quinn allait punir ses personnages de plus belle ou si elle leur accorderait le répit bien mérité.

Voila un diptyque que je relirais avec plaisir et que je vais recommander à mon entourage.
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Après le paiement de la rançon pour son enlèvement par les français, Giulia Farnese retrouve le Vatican mais surtout son Pape, Alexandre VI. Rodrigo Borgia est en émoi: sa famille est enfin réunie, tous ses enfants sont de retour à Rome et cela le met en joie! Cela plaît beaucoup moins à Guilia, qui voit la descendance de son grand amour devenir de plus en plus tyrannique, jusqu'à finir par entraîner Rodrigo à leurs côtés, aveuglé par son amour paternel. Giulia va vite se rendre compte qu'il est temps pour elle de s'éloigner de toute cette noirceur..


Ceux qui me connaissent ou me lisent un minimum savent que j'ai une certaine fascination pour deux grandes familles italiennes: les Médicis.. et les Borgia! Je les trouve absolument passionnants, j'aime lire et voir tout ce qui se trouve à leur sujet, je suis toujours ravie de découvrir les différentes visions que peuvent avoir les auteurs ou les réalisateurs à leur sujet. Comme j'adore Kate Quinn en plus, le duo était plutôt carrément alléchant. J'avais déjà énormément aimé le premier tome et j'ai tout autant aimé cette suite!

On retrouve Giulia juste après son enlèvement par les français, toujours accompagnée de son fidèle Leonello, blessé pour l'avoir protégée. Ce deuxième tome est bourré de rebondissements et de retournements de situation, on ne s'ennuie pas une seconde. En fait, c'est surtout parce que l'opinion de Giulia au sujet des Borgia change petit à petit, elle en vient à les mépriser un peu plus chaque jour, surtout quand revient Juan et l'horrible femme du cadet de la famille. Les défauts qu'elle tentait d'oublier auparavant ne font que s'intensifier et la dégoûter de plus en plus, et ce même de son grand amour.

Les personnages autour d'elle continuent d'évoluer aussi, un peu loin à mon goût par moment. Carmelina va vivre quelques surprises et Leonello continue sa quête de vengeance. D'autres prennent un peu plus d'importance, voir nous étonnent grandement. Je dois avouer que - même si c'était intéressant - j'avais tout de même toujours un peu hâte de retrouver Giulia et les Borgia. Tous évoluent, la petite Giulia notamment est vite devenue une femme posée, elle traverse de nombreuses difficultés en gardant toujours la tête sur les épaules. La voir vivre aux côtés de cette famille est juste incroyable! L'auteure n'épargne pas ses membres, n'hésitant pas à montrer leurs plus sombres côtés, j'ai aimé cette honnêteté, (enfin, si je puis dire puisqu'on ne saura jamais réellement la vérité à leur sujet!) j'ai apprécié qu'elle n'enjolive pas leur image. A la fin, elle donne même quelques précisions historiques, précisant ce qu'elle a modifié, ce qu'elle a inventé, ce qu'elle pense juste, etc. Super intéressant!

Un excellent deuxième tome donc, largement à la hauteur du premier à mes yeux! Je n'ai eu qu'une seule ÉNORME déception: me rendre compte à la fin du roman qu'il s'agissait de la fin de l'histoire et que ce ne serait pas une trilogie.. Une tragédie.
Lien : http://mamantitou.blogspot.b..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Après tout, c’est ce que font les jeunes filles quand elles sont de trop dans une famille. La plus jolie prend la dot, et l’autre prend le voile. (p.125)
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