La printanière

" La fille à voix de printemps", la printanière, c'est une jeune femme aux yeux turquoise qui va sauver la vie du narrateur,, ou en tout cas lui éviter de se retrouver blessé gravement.

Cela a lieu à Lille, ville que cet auteur nordiste connait bien, et j'ai aimé parcourir les rues qui me sont aussi familières. Voulant contourner une manifestation de gilets jaunes, le narrateur, quarantenaire triste donnant des cours particuliers de français , se retrouve face à des black bloc . Une belle fille blonde boxe celui qui l'attaque, et des policiers arrivent alors. Mais elle a disparu, il voudrait tant la remercier...

S'en suit une enquête, ou plutôt une quête d'Etienne pour la retrouver. En dire plus serait dommage. J'apprécie toujours autant la gouaille tendre de Michel Quint, ses formules si justes. L'empathie pour ses personnages fragiles, un peu perdus dans la vie ( Etienne est un spécialiste de Patrick Modiano, ce n'est pas pour rien...) est immédiate . Et la dimension humaine, la chaleur des échanges est présente encore.

J'ai passé un très bon moment en compagnie du mélancolique Etienne et de ces femmes formidables , hautes en couleurs, délicieusement farfelues et transgressives, qui ravivent le gris du jour. A savourer!

Un sujet original , au développement inattendu, un langage contemporain, ordinaire, du quotidien, ce qui lui confère une certaine dynamique, des images intéressantes, un livre qui m'a intéressée mais sans totalement me captiver.
Racontée à la première personne, cette histoire part de ce qui pourrait être considéré comme un fait divers; elle est construite autour du personnage de Mado, une jeune femme pratiquant la boxe qui croise (par hasard?) Etienne, en le protégeant d'un black bloc lors d'une manifestation de gilets jaunes. Il n'a de cesse de la rechercher pour la remercier et se pose mille questions à son sujet au fur et à mesure de ses avancées. Sa vie, jusqu'alors bien morne, va prendre un tournant. Son "enquête" finit par se transformer en une quête multiforme, faite de fils qui se croisent: où est Mado? quelle vie a-t-elle menée? et le père d'Etienne? Que cherchent les divers personnages: Simone, la mère adoptive de Mado, ses amies Claudia et Christine? Leïla, l'amie et confidente de Malo? Qu'est-ce qui les relie tous à la jeune femme d'une manière ou d'une autre?
Etienne va dérouler le fil de la vie de la boxeuse avec l'aide des autres personnages et Dieu sait s'il y a des noeuds à démêler. le lecteur ne peut que se demander ce qu'Etienne recherche vraiment car il ne la connaissait pas. Est-ce pour combler le vide de sa propre vie, lui donner un sens, un but? est-ce une intuition? est-ce l'ignorance de son propre passé?
Je n'avais lu de Michel Quint que le court "Effroyables Jardins", que j'avais aimé. Mon ressenti à la lecture de la Printanière, je l'ai dit, est plus mitigé. Je n'ai d'ailleurs pas de citations à vous proposer. Ce n'est pas que le sujet ne soit pas intéressant, c'st juste que je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotion, malgré le fait que la vie des personnages de cette histoire n'ait pas été un long fleuve tranquille et que leur passé demande à être éclairé.
A vous de vous forger votre opinion si cette lecture vous tente, sachant que ce roman a été retenu pour concourir pour le Prix Renaudot et que l'auteur, Michel Quint, a connu un grand succès avec Effroyables Jardins.

La Printanière est une jeune femme que Etienne Vancauwenberghe rencontre à l'issue d'une manifestation des gilets jaunes à Lille quand il se retrouve pris à partie par un black bloc et qu'elle neutralise cet agresseur grâce à sa dextérité pugiliste.

N'ayant pas eu le temps de la remercier ni de savoir son nom il va la rechercher dans tous les clubs de boxe lillois.

De rencontres en amitiés naissantes, de déconvenues en découvertes surprenantes, il va réussir à connaitre son identité et bien d'autres choses sur cette jeune femme.

C'est un roman intéressant par son sujet, il est tout en lenteur ,en profondeur avec des personnages qu'on prend plaisir à suivre.

Quand on lit un livre de Michel Quint, on sait qu'on sera intéressé par l'histoire et par la plume de l'auteur tout en sachant également que l'intrigue se déroulera très lentement. Il faut juste prendre le temps de se laisser bercer par les mots et les situations rencontrées.

Je remercie les éditions Serge Safran et Babelio pour cette lecture.
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..

Est-ce que vous vous êtes déjà trouvé dans la situation où votre salut, votre existence qui ne tenait qu'à un fil, a été sauvée, préservée par une personne que vous ne connaissez ni d'Eve ni d'Adam? Sentiment étrange d'hébétude au départ et de reconnaissance éternelle ensuite car sans cette intervention non divine mais humaine vous ne seriez peut-être plus de ce monde. Dans ce cas effectivement, la moindre des politesses est de remercier ce ou cette mystérieuse inconnue avec cette phrase bateau : "je ne sais pas comment vous remercier". Mais même cela vous n'en avez pas le temps car votre héroïne ne vous l'a pas laissée, ayant pris la poudre d'escampette. C'est ce qui est arrivé à Etienne Vancauwerberghe, personnage principal du nouveau roman de Michel Quint, intitulé "La printanière", paru chez Serge Safran éditeur.

En pleine manifestation des gilets jaunes en 2019 sur Lille, Etienne se fait méchamment agresser par un black block et ne doit la vie qu'à l'intervention musclée d'une jeune fille bien habile de ses poings. Malheureusement, Etienne n'a pu la remercier. Il ne se résigne pas et se lance à sa recherche , commençant par sillonner tous les clubs de boxe de la métropole. En effet, la manière dont elle a combattu ne pouvait venir que de l'enseignement de la boxe en club. Va s'enclencher une investigation pour Etienne au terme de laquelle il ne pouvait attendre l'issue.

Qu'il est plaisant de retrouver la fine plume romanesque de Michal Quint! le lecteur se laisse embarquer par le récit de ce professeur célibataire lillois qui va découvrir ce qu'il est et ceux ou plutôt celles qui l'entourent à cause, ou plutôt grâce à un fait de violence qui a failli lui coûter la vie. Cette vie qui est tissée de celle des autres. Etienne complète : " je crois que nous ne sommes que des noeuds avec autrui, un manteau d'Harlequin mal taillé". Cette métaphore résume à elle seule le propos principal de ce livre, cette vis constitutive malgré vous des autres et de ce qu'ils vous donnent ou pas. N'allons pas plus loin dans l'évocation du coeur du roman et de coeur il en est question, sans mièvrerie mais avec de la sincérité qui ne se révèle que sur le fil du récit. La printanière doit figurer dans vos lectures automnales.
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